L'Algérie est un «cas». Une révolution tranquille s'y déroule. Elle appelle à un «vrai débat» pour sortir de la crise. Un gouvernement neutre pour préparer les élections. La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune est convaincue que l'Algérie est un cas à part et qu'elle ne sera pas touchée par «la révolution» ou par le «printemps arabe». Les arguments exposés par la patronne du PT : «L'Algérie demeure une exception de par sa nature, de sa révolution et de son orientation politique et économique », a-t-elle analysé dans un entretien accordé hier à l'APS. Du coup, la patronne du PT dit ne pas craindre une éventuelle montée des islamistes au pouvoir et rappelle dans ce contexte, que l'Algérie, contrairement aux autres pays arabes, a connu l'émergence des islamistes ainsi que la décennie noire (terrorisme). Elle se souvient que le pays a également connu auparavant deux printemps (berbère en 1980 et la révolte de la jeunesse en 1988). Des expériences qui font que l'Algérie " a une longueur d'avance par rapport à eux (pays arabes)". Elle estime qu' "il y a eu une dynamique extraordinaire en 2011». C'est qu'on appelle «une révolution tranquille», a-t-elle soutenu. Une révolution qui poursuit son chemin «tranquillement» jusque- là. «Maintenant, nous avons rendez-vous avec l'aspect politique qui est en train de se présenter», a constaté Mme Hanoune qui relève que le courant islamiste en Algérie a de tout temps existé. Soulignant que «le PT est contre la répression», elle affirme que sa formation politique a toujours été pour la paix et la réconciliation nationale. «Nous sommes pour les libertés au bénéfice de tout le monde. Pour nous, la paix ne sera véritable et durable, que lorsqu'il n'y aura plus aucune exclusion, et c'est à ce moment-là qu'on pourra tourner définitivement la page de la tragédie nationale», a-t-elle asséné, soutenant que «nous ne pouvons pas prétendre être dans une démocratie véritable s'il y a une partie de la population qui est interdite d'expression. Cela restera un problème». Dans ce contexte, le leader du PT réitère l'appel de son parti pour l'ouverture d'un vrai débat et l'actualisation de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale en vue d'assainir les dossiers en suspens, tel celui des disparus et des ex-détenus. Un gouvernement neutre pour préparer les élections Il reste que le «rendez-vous politique», les prochaines législatives sont un «rendez-vous avec l'histoire à ne pas rater», a-t-elle prévenu. Selon elle, «les prochaines élections sont un scrutin décisif et sont un rendez-vous avec l'histoire. Nous ne devons pas rater ce tournant de l'histoire qui est extrêmement délicat», a-t-elle analysé appelant le président de la République à garantir «davantage» de transparence des élections en prenant des mesures pouvant combler «les déficits» dont souffre, selon elle, la loi électorale. Mme Louisa Hanoune exprime ses craintes sur «les fraudes», son cauchemar. Et pour éviter «toute possibilité de fraude" , elle souhaite voir s'opérer un changement du gouvernement et l'installation d'un gouvernement non partisan chargé de préparer les élections. Elle suggère aussi des mesures à prendre comme celle de permettre aux représentants des listes électorales d'être présents dans les commissions administratives et de mettre les photos des chefs des partis politiques sur les listes électorales pour faciliter le choix, par les électeurs, de leurs représentants. Sur la présence d'observateurs étrangers, Louisa Hanoune n'a pas changé d'avis. "Ils sont loin de pouvoir garantir la transparence des élections", a-t-elle indiqué, observant que «ce ne sont pas les observateurs étrangers qui garantiront la transparence des scrutins mais plutôt le gouvernement qui, non seulement veillera à ces élections, devra également préserver la nation». Pour elle, il n'est plus question d'accepter qu'il y ait de "fraude comme ce fut le cas en 2007 où 51 sièges nous ont été détournés». Au sujet de la participation des électeurs à ces élections, la patronne du PT estime que la forte participation des électeurs au vote serait liée aux nouvelles mesures devant être prises sur le plan social par le chef de l'Etat. Dans ce cadre, elle juge qu' " il faut assécher la colère des jeunes. C'est sûr que les augmentations des salaires prises et qui n'existent pas ailleurs vont jouer un rôle. Toutefois, la jeunesse est majoritaire. Donc, il faudra davantage de mesures pour garantir notamment l'emploi", a-t-elle expliqué. Mme Hanoune s'est exprimée, en outre, sur les différentes lois adoptées par le Parlement. «Nous aurions aimé qu'elles (les lois) traduisent les engagements du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a exprimé la volonté d'aller vers la démocratie et que le peuple lui-même définira le contenu des réformes», or, a-t-elle relevé, "le peuple n'a rien défini, il a été mis à l'écart et il n'y a pas eu un débat populaire", regrettant le fait que les réformes politiques n'ont pas d'abord commencé par la révision de la Constitution. Selon elle, «le président de la République pouvait promulguer la loi électorale par ordonnance et commencer par la révision constitutionnelle», accusant les députés du parti du Front de libération nationale (FLN) soutenus par ceux du Rassemblement national démocratique (RND), des privés (indépendants) d'avoir vidé les projets qui ont été soumis par le gouvernement de dispositions importantes et audacieuses qui auraient aidé au renouveau annoncé par le chef de l'Etat. L'Algérie est un «cas». Une révolution tranquille s'y déroule. Elle appelle à un «vrai débat» pour sortir de la crise. Un gouvernement neutre pour préparer les élections. La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune est convaincue que l'Algérie est un cas à part et qu'elle ne sera pas touchée par «la révolution» ou par le «printemps arabe». Les arguments exposés par la patronne du PT : «L'Algérie demeure une exception de par sa nature, de sa révolution et de son orientation politique et économique », a-t-elle analysé dans un entretien accordé hier à l'APS. Du coup, la patronne du PT dit ne pas craindre une éventuelle montée des islamistes au pouvoir et rappelle dans ce contexte, que l'Algérie, contrairement aux autres pays arabes, a connu l'émergence des islamistes ainsi que la décennie noire (terrorisme). Elle se souvient que le pays a également connu auparavant deux printemps (berbère en 1980 et la révolte de la jeunesse en 1988). Des expériences qui font que l'Algérie " a une longueur d'avance par rapport à eux (pays arabes)". Elle estime qu' "il y a eu une dynamique extraordinaire en 2011». C'est qu'on appelle «une révolution tranquille», a-t-elle soutenu. Une révolution qui poursuit son chemin «tranquillement» jusque- là. «Maintenant, nous avons rendez-vous avec l'aspect politique qui est en train de se présenter», a constaté Mme Hanoune qui relève que le courant islamiste en Algérie a de tout temps existé. Soulignant que «le PT est contre la répression», elle affirme que sa formation politique a toujours été pour la paix et la réconciliation nationale. «Nous sommes pour les libertés au bénéfice de tout le monde. Pour nous, la paix ne sera véritable et durable, que lorsqu'il n'y aura plus aucune exclusion, et c'est à ce moment-là qu'on pourra tourner définitivement la page de la tragédie nationale», a-t-elle asséné, soutenant que «nous ne pouvons pas prétendre être dans une démocratie véritable s'il y a une partie de la population qui est interdite d'expression. Cela restera un problème». Dans ce contexte, le leader du PT réitère l'appel de son parti pour l'ouverture d'un vrai débat et l'actualisation de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale en vue d'assainir les dossiers en suspens, tel celui des disparus et des ex-détenus. Un gouvernement neutre pour préparer les élections Il reste que le «rendez-vous politique», les prochaines législatives sont un «rendez-vous avec l'histoire à ne pas rater», a-t-elle prévenu. Selon elle, «les prochaines élections sont un scrutin décisif et sont un rendez-vous avec l'histoire. Nous ne devons pas rater ce tournant de l'histoire qui est extrêmement délicat», a-t-elle analysé appelant le président de la République à garantir «davantage» de transparence des élections en prenant des mesures pouvant combler «les déficits» dont souffre, selon elle, la loi électorale. Mme Louisa Hanoune exprime ses craintes sur «les fraudes», son cauchemar. Et pour éviter «toute possibilité de fraude" , elle souhaite voir s'opérer un changement du gouvernement et l'installation d'un gouvernement non partisan chargé de préparer les élections. Elle suggère aussi des mesures à prendre comme celle de permettre aux représentants des listes électorales d'être présents dans les commissions administratives et de mettre les photos des chefs des partis politiques sur les listes électorales pour faciliter le choix, par les électeurs, de leurs représentants. Sur la présence d'observateurs étrangers, Louisa Hanoune n'a pas changé d'avis. "Ils sont loin de pouvoir garantir la transparence des élections", a-t-elle indiqué, observant que «ce ne sont pas les observateurs étrangers qui garantiront la transparence des scrutins mais plutôt le gouvernement qui, non seulement veillera à ces élections, devra également préserver la nation». Pour elle, il n'est plus question d'accepter qu'il y ait de "fraude comme ce fut le cas en 2007 où 51 sièges nous ont été détournés». Au sujet de la participation des électeurs à ces élections, la patronne du PT estime que la forte participation des électeurs au vote serait liée aux nouvelles mesures devant être prises sur le plan social par le chef de l'Etat. Dans ce cadre, elle juge qu' " il faut assécher la colère des jeunes. C'est sûr que les augmentations des salaires prises et qui n'existent pas ailleurs vont jouer un rôle. Toutefois, la jeunesse est majoritaire. Donc, il faudra davantage de mesures pour garantir notamment l'emploi", a-t-elle expliqué. Mme Hanoune s'est exprimée, en outre, sur les différentes lois adoptées par le Parlement. «Nous aurions aimé qu'elles (les lois) traduisent les engagements du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a exprimé la volonté d'aller vers la démocratie et que le peuple lui-même définira le contenu des réformes», or, a-t-elle relevé, "le peuple n'a rien défini, il a été mis à l'écart et il n'y a pas eu un débat populaire", regrettant le fait que les réformes politiques n'ont pas d'abord commencé par la révision de la Constitution. Selon elle, «le président de la République pouvait promulguer la loi électorale par ordonnance et commencer par la révision constitutionnelle», accusant les députés du parti du Front de libération nationale (FLN) soutenus par ceux du Rassemblement national démocratique (RND), des privés (indépendants) d'avoir vidé les projets qui ont été soumis par le gouvernement de dispositions importantes et audacieuses qui auraient aidé au renouveau annoncé par le chef de l'Etat.