Des dizaines de milliers de Yéménites étaient dans la rue ces deux derniers jours pour protester contre la loi accordant l'immunité au président contesté Ali Abdallah Saleh. Des dizaines de milliers de Yéménites étaient dans la rue ces deux derniers jours pour protester contre la loi accordant l'immunité au président contesté Ali Abdallah Saleh. Le Parlement yéménite a approuvé samedi à l'unanimité un projet de loi accordant l'immunité "totale" au président contesté Ali Abdallah Saleh et partielle à ses collaborateurs, et a également entériné la candidature unique du vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi à l'élection présidentielle, prévue le 21 février, rapporte l'APS. En vertu de la nouvelle loi, M. Saleh et ses collaborateurs bénéficieront de l'immunité "pour les actes politiquement motivés, accomplis dans l'exercice de leurs fonctions officielles". En revanche, l'immunité "ne s'applique pas aux actes terroristes". Sur le terrain, des manifestations massives appelant à traduire en justice le président Saleh et ses associés, principalement des dirigeants de l'armée et des forces de sécurité, sont orgainsées dans les villes yéménites. Une grande manifestation était organisée dimanche dans la capitale Sanaa. Des milliers de personnes se sont rassemblées dans la place du Changement, où campent depuis près d'un an les protestataires réclamant le départ du président contesté. "Aux députés : pas d'immunité aux dépens de notre sang", scandaient, notamment, les manifestants, qui ont tenté de se diriger vers l'ambassade des Etats-Unis à Sanaâ avant d'en être empêchés par les forces de sécurité, selon les médias locaux. Des rassemblements similaires ont été également organisés dans d'autres grandes villes de provinces, dont Taïz, Aden, Al-Bayda, Hajja, Al-Hodayda, Dhamar et Hadramout, selon les médias, citant des témoins. L'adoption de cette loi a suscité la réaction de la communauté internationale, qui soutient le plan de sortie de crise proposé par le CCG. L'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Jamal Benomar, a critiqué samedi cette loi, soulignant le droit des "victimes" à réclamer des comptes. "L'ONU a une position de principe à l'égard de ce genre d'immunité absolue", a-t-il déclaré, ajoutant que l'ONU appelle à promulguer "une loi sur la justice et la réconciliation" qui permettrait "aux victimes de réclamer des compensations". Abdul Ghani al-Maweri, analyste politique et écrivain yémenite, a estimé, en revanche, que la loi sur l'immunité pourrait mettre fin à la crise politique et aux troubles actuels, et constituait en cela une initiative positive, démontrant que la mise en œuvre de l'accord du CCG allait dans le bon sens. "Cette loi va aider le parti au pouvoir et l'opposition à mettre en œuvre l'accord du CCG. Cependant, elle n'aura aucune valeur concrète si M. Saleh et ses proches continuent à jouer un rôle politique dans le pays", a déclaré M. Al-Maweri. De son côté, Mustafa Nasr, directeur du Centre des études et des médias économiques yéménites, a déclaré que la loi sur l'immunité est la "seule porte de sortie possible pour mettre fin à l'agitation actuelle, et était basée sur un consensus international selon lequel la situation au Yémen ne pouvait être résolue que par des moyens politiques". La Grande-Bretagne, pour sa part, s'est félicitée samedi de l'approbation par le Parlement yéménite de la candidature du vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi pour assurer la présidence par intérim. "Une étape importante a été franchie aujourd'hui dans le processus de transition politique au Yémen, à savoir l'approbation par le Parlement yéménite de la candidature du vice-président Hadi pour être président par intérim", a déclaré le ministre britannique chargé du Moyen-Orient, M. Alistair Burt, saluant également l'engagement clair du Yémen pour discuter de la législation sur la réconciliation nationale et la justice. Le Parlement yéménite a approuvé samedi à l'unanimité un projet de loi accordant l'immunité "totale" au président contesté Ali Abdallah Saleh et partielle à ses collaborateurs, et a également entériné la candidature unique du vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi à l'élection présidentielle, prévue le 21 février, rapporte l'APS. En vertu de la nouvelle loi, M. Saleh et ses collaborateurs bénéficieront de l'immunité "pour les actes politiquement motivés, accomplis dans l'exercice de leurs fonctions officielles". En revanche, l'immunité "ne s'applique pas aux actes terroristes". Sur le terrain, des manifestations massives appelant à traduire en justice le président Saleh et ses associés, principalement des dirigeants de l'armée et des forces de sécurité, sont orgainsées dans les villes yéménites. Une grande manifestation était organisée dimanche dans la capitale Sanaa. Des milliers de personnes se sont rassemblées dans la place du Changement, où campent depuis près d'un an les protestataires réclamant le départ du président contesté. "Aux députés : pas d'immunité aux dépens de notre sang", scandaient, notamment, les manifestants, qui ont tenté de se diriger vers l'ambassade des Etats-Unis à Sanaâ avant d'en être empêchés par les forces de sécurité, selon les médias locaux. Des rassemblements similaires ont été également organisés dans d'autres grandes villes de provinces, dont Taïz, Aden, Al-Bayda, Hajja, Al-Hodayda, Dhamar et Hadramout, selon les médias, citant des témoins. L'adoption de cette loi a suscité la réaction de la communauté internationale, qui soutient le plan de sortie de crise proposé par le CCG. L'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Jamal Benomar, a critiqué samedi cette loi, soulignant le droit des "victimes" à réclamer des comptes. "L'ONU a une position de principe à l'égard de ce genre d'immunité absolue", a-t-il déclaré, ajoutant que l'ONU appelle à promulguer "une loi sur la justice et la réconciliation" qui permettrait "aux victimes de réclamer des compensations". Abdul Ghani al-Maweri, analyste politique et écrivain yémenite, a estimé, en revanche, que la loi sur l'immunité pourrait mettre fin à la crise politique et aux troubles actuels, et constituait en cela une initiative positive, démontrant que la mise en œuvre de l'accord du CCG allait dans le bon sens. "Cette loi va aider le parti au pouvoir et l'opposition à mettre en œuvre l'accord du CCG. Cependant, elle n'aura aucune valeur concrète si M. Saleh et ses proches continuent à jouer un rôle politique dans le pays", a déclaré M. Al-Maweri. De son côté, Mustafa Nasr, directeur du Centre des études et des médias économiques yéménites, a déclaré que la loi sur l'immunité est la "seule porte de sortie possible pour mettre fin à l'agitation actuelle, et était basée sur un consensus international selon lequel la situation au Yémen ne pouvait être résolue que par des moyens politiques". La Grande-Bretagne, pour sa part, s'est félicitée samedi de l'approbation par le Parlement yéménite de la candidature du vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi pour assurer la présidence par intérim. "Une étape importante a été franchie aujourd'hui dans le processus de transition politique au Yémen, à savoir l'approbation par le Parlement yéménite de la candidature du vice-président Hadi pour être président par intérim", a déclaré le ministre britannique chargé du Moyen-Orient, M. Alistair Burt, saluant également l'engagement clair du Yémen pour discuter de la législation sur la réconciliation nationale et la justice.