L'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, s'est prêté hier à Alger au jeu des questions-réponses autour d'un débat décontracté à l'espace culturel les Mille et une news du quotidien Algerie News. L'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, s'est prêté hier à Alger au jeu des questions-réponses autour d'un débat décontracté à l'espace culturel les Mille et une news du quotidien Algerie News. Face à un parterre qui n'est pas forcément composé que de journalistes, le diplomate français a tenu dès l'abord «à situer les relations algéro - françaises dans le contexte méditerranéen d'aujourd'hui, qui est celui du printemps arabe». À ce propos Xavier Driencourt n'a pas manqué de faire part de son contentement de ne s'être pas laissé abuser par les parlementaires français qui voulaient lui faire dire que «l'Algérie allait tomber à la suite de Ben Ali». Et de clamer «on voulait me faire admettre la théorie des dominos, je me suis inscrit en faux contre cet amalgame». «Une année est passée et le temps nous a donné raison, a-t-il ajouté non sans préciser que chaque pays a ses spécificités». «L'Algérie suit ses propres rythmes, elle n'est pas tenue de donner les mêmes réponses, en tous les cas, on peut espérer d'elle une évolution semblable à celle de l'Egypte ou de la Syrie», a-t-il lancé. L'ambassadeur de France pense que le cas algérien est à rapprocher plus du Maroc que de tout autre pays. Et de poursuivre « mais ceci n'exonére pas l'Algérie de toute évolution et de réforme». Xavier Driencourt s'est dit suivre «avec beaucoup d'attention » les évolutions en cours. Il a «noté l'agrément de nouvelles formations politiques» et souligné le caractère «inédit» de la mission d'observateurs de l'Union européenne dépêchés à Alger pour superviser les législatives prévues au mois de mai prochain. Il a notamment mis en exergue le fait que cette mission ait pour la première fois la possibilité de faire un état des lieux «exploratoire». Et comme l'état des relations entre deux pays devrait se mesurer à l'aune du concret, Xavier Driencourt a annoncé l'ouverture à Alger, dans les prochains mois, d'une bibliothèque Médicis délocalisée ainsi que d'une école primaire internationale en janvier 2013, toujours dans la capitale. Questionné sur les agissements de certains milieux en France qui continuent de glorifier le colonialisme, l'ambassadeur de France s'est défendu en rappelant le discours de Sarkozy à Constantine en 2007. «Jamais chef d'Etat n'est allé aussi loin dans la réconciliation entre les deux pays», le président Sarkozy a qualifié «d'injuste» le colonialisme. «Pour moi, le discours de Sarkozy prononcé à Constantine est le contrepoint à la loi du 23 février, puisqu'il est chef d'Etat, élu au suffrage universel», a-t-il dit. A une question du Midi Libre sur l'arrestation en France de Mourad Dhina, ex- membre du FIS, l'ambassadeur de France s'est refusé à tout commentaire se contentant de faire observer qu'il «y a une procédure judiciaire qui suit son cours». Toutefois l'invité des Mille et une news a laissé transparaître de l'inquiétude par rapport à 2012. Il prédit «des complications » à l'approche des élections présidentielles en France et des législatives en Algérie. Il rappelle le contexte particulier : la célébration par l'Algérie du 50e anniversaire de son indépendance. En outre, l'ambassadeur a fait allusion à ce qui peut se dire, ici et là, pour des considération électoralistes. Néanmoins, en évoquant le travail de Jean- Pierre Raffarin, le visage de Xavier Driencourt retrouve le sourire. Il a insisté sur la «dynamique» que l'envoyé spécial chargé de relancer le partenariat économique entre l'Algérie et la France, a suscité chez nous. Enfin, s'agissant de la circulation des personnes, l'ambassadeur a révélé que le refus de l'octroi de visa aux Algériens a baissé à moins de 28 % et qu'en 2011, 40 % de visas délivrés sont des visas de circulation. Selon lui, ses services ont procédé à l'allègement de la procédure d'obtention de visas pour les avocats, les dentistes et les étudiants. Chacune de ces catégories bénéficie, a-t-il expliqué, de l'aval de leur tutelle qui, du fait de ce contrôle, dispense les concernés de la nécessité de devoir remplir un dossier. Face à un parterre qui n'est pas forcément composé que de journalistes, le diplomate français a tenu dès l'abord «à situer les relations algéro - françaises dans le contexte méditerranéen d'aujourd'hui, qui est celui du printemps arabe». À ce propos Xavier Driencourt n'a pas manqué de faire part de son contentement de ne s'être pas laissé abuser par les parlementaires français qui voulaient lui faire dire que «l'Algérie allait tomber à la suite de Ben Ali». Et de clamer «on voulait me faire admettre la théorie des dominos, je me suis inscrit en faux contre cet amalgame». «Une année est passée et le temps nous a donné raison, a-t-il ajouté non sans préciser que chaque pays a ses spécificités». «L'Algérie suit ses propres rythmes, elle n'est pas tenue de donner les mêmes réponses, en tous les cas, on peut espérer d'elle une évolution semblable à celle de l'Egypte ou de la Syrie», a-t-il lancé. L'ambassadeur de France pense que le cas algérien est à rapprocher plus du Maroc que de tout autre pays. Et de poursuivre « mais ceci n'exonére pas l'Algérie de toute évolution et de réforme». Xavier Driencourt s'est dit suivre «avec beaucoup d'attention » les évolutions en cours. Il a «noté l'agrément de nouvelles formations politiques» et souligné le caractère «inédit» de la mission d'observateurs de l'Union européenne dépêchés à Alger pour superviser les législatives prévues au mois de mai prochain. Il a notamment mis en exergue le fait que cette mission ait pour la première fois la possibilité de faire un état des lieux «exploratoire». Et comme l'état des relations entre deux pays devrait se mesurer à l'aune du concret, Xavier Driencourt a annoncé l'ouverture à Alger, dans les prochains mois, d'une bibliothèque Médicis délocalisée ainsi que d'une école primaire internationale en janvier 2013, toujours dans la capitale. Questionné sur les agissements de certains milieux en France qui continuent de glorifier le colonialisme, l'ambassadeur de France s'est défendu en rappelant le discours de Sarkozy à Constantine en 2007. «Jamais chef d'Etat n'est allé aussi loin dans la réconciliation entre les deux pays», le président Sarkozy a qualifié «d'injuste» le colonialisme. «Pour moi, le discours de Sarkozy prononcé à Constantine est le contrepoint à la loi du 23 février, puisqu'il est chef d'Etat, élu au suffrage universel», a-t-il dit. A une question du Midi Libre sur l'arrestation en France de Mourad Dhina, ex- membre du FIS, l'ambassadeur de France s'est refusé à tout commentaire se contentant de faire observer qu'il «y a une procédure judiciaire qui suit son cours». Toutefois l'invité des Mille et une news a laissé transparaître de l'inquiétude par rapport à 2012. Il prédit «des complications » à l'approche des élections présidentielles en France et des législatives en Algérie. Il rappelle le contexte particulier : la célébration par l'Algérie du 50e anniversaire de son indépendance. En outre, l'ambassadeur a fait allusion à ce qui peut se dire, ici et là, pour des considération électoralistes. Néanmoins, en évoquant le travail de Jean- Pierre Raffarin, le visage de Xavier Driencourt retrouve le sourire. Il a insisté sur la «dynamique» que l'envoyé spécial chargé de relancer le partenariat économique entre l'Algérie et la France, a suscité chez nous. Enfin, s'agissant de la circulation des personnes, l'ambassadeur a révélé que le refus de l'octroi de visa aux Algériens a baissé à moins de 28 % et qu'en 2011, 40 % de visas délivrés sont des visas de circulation. Selon lui, ses services ont procédé à l'allègement de la procédure d'obtention de visas pour les avocats, les dentistes et les étudiants. Chacune de ces catégories bénéficie, a-t-il expliqué, de l'aval de leur tutelle qui, du fait de ce contrôle, dispense les concernés de la nécessité de devoir remplir un dossier.