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«Villes et massacres collectifs : le cas d'Oran 1961-1962»
Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 02 - 2012

La sinistre Organisation armée secrète (OAS) a fait, entre 1961 et 1962 à Oran, plus de 1.100 victimes civiles algériennes, a affirmé mardi l'historien Sadek Benkada.
S'appuyant sur une étude sur les victimes de cette organisation terroriste dans la ville d'Oran, entamée en 2002 et non encore achevée, Sadek Benkada a précisé qu'il est "difficile de déterminer le nombre exact des victimes des crimes commis par l'OAS", ajoutant que plusieurs de ces victimes "n'ont pas été inscrites sur les registres de décès de l'état civil. La non inscription des victimes de l'OAS résulte de plusieurs facteurs", a affirmé cet historien dans une conférence intitulée "Villes et massacres collectifs : le cas d'Oran 1961-1962", organisée par le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC).
"Dans certains cas on enterrait les victimes dans l'urgence, sans recourir à l'état civil, dans d'autres, les victimes étaient méconnaissables, le lynchage étant l'une des méthodes d'exécution de l'OAS", a-t-il expliqué, ajoutant que dans certains cas, les assassins de l'OAS tuent et enterrent leurs victimes.
Lors de la période post-indépendance du pays (1963-1964), a ajouté M. Benkada, plusieurs nouveaux locataires de maisons coloniales avaient découvert des ossements humains dans les caves et les jardins.
"Une grande majorité des victimes des «massacres des routes» perpétrés par de faux officiers de l'armée française, érigeant de faux barrage sur la route reliant Oran et Tlemcen, n'a pas été inscrite sur les registres" de l'état civil, a-t-il en outre révélé. Le conférencier a, par ailleurs, souligné que les Algériens n'étaient pas la seule cible de l'OAS, indiquant que "des appelés de l'armée française et des officiers français engagés dans la lutte anti-OAS, ont été également la cible des exactions de la sinistre armée terroriste".
Oran est l'une des villes algériennes où les opérations de l'OAS "furent les plus sanglantes ayant laissé la région dans un état apocalyptique l'été 1962", a-t-il encore soutenu.
"L'étude sur la victimologie de guerre dans la ville d'Oran puise sa matière dans plusieurs matériaux mémoriels, dont les registres de décès de l'état civil algérien et européen, les archives des pompes funèbres, la liste des inhumations, ainsi que des registres de réquisition des autorités militaires, médicales et policières", a indiqué l'historien Benkada.
La sinistre Organisation armée secrète (OAS) a fait, entre 1961 et 1962 à Oran, plus de 1.100 victimes civiles algériennes, a affirmé mardi l'historien Sadek Benkada.
S'appuyant sur une étude sur les victimes de cette organisation terroriste dans la ville d'Oran, entamée en 2002 et non encore achevée, Sadek Benkada a précisé qu'il est "difficile de déterminer le nombre exact des victimes des crimes commis par l'OAS", ajoutant que plusieurs de ces victimes "n'ont pas été inscrites sur les registres de décès de l'état civil. La non inscription des victimes de l'OAS résulte de plusieurs facteurs", a affirmé cet historien dans une conférence intitulée "Villes et massacres collectifs : le cas d'Oran 1961-1962", organisée par le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC).
"Dans certains cas on enterrait les victimes dans l'urgence, sans recourir à l'état civil, dans d'autres, les victimes étaient méconnaissables, le lynchage étant l'une des méthodes d'exécution de l'OAS", a-t-il expliqué, ajoutant que dans certains cas, les assassins de l'OAS tuent et enterrent leurs victimes.
Lors de la période post-indépendance du pays (1963-1964), a ajouté M. Benkada, plusieurs nouveaux locataires de maisons coloniales avaient découvert des ossements humains dans les caves et les jardins.
"Une grande majorité des victimes des «massacres des routes» perpétrés par de faux officiers de l'armée française, érigeant de faux barrage sur la route reliant Oran et Tlemcen, n'a pas été inscrite sur les registres" de l'état civil, a-t-il en outre révélé. Le conférencier a, par ailleurs, souligné que les Algériens n'étaient pas la seule cible de l'OAS, indiquant que "des appelés de l'armée française et des officiers français engagés dans la lutte anti-OAS, ont été également la cible des exactions de la sinistre armée terroriste".
Oran est l'une des villes algériennes où les opérations de l'OAS "furent les plus sanglantes ayant laissé la région dans un état apocalyptique l'été 1962", a-t-il encore soutenu.
"L'étude sur la victimologie de guerre dans la ville d'Oran puise sa matière dans plusieurs matériaux mémoriels, dont les registres de décès de l'état civil algérien et européen, les archives des pompes funèbres, la liste des inhumations, ainsi que des registres de réquisition des autorités militaires, médicales et policières", a indiqué l'historien Benkada.


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