Depuis son lancement, il y a de cela 17 ans, l'enseignement de la langue amazighe en Algérie ne cesse de se régresser dans les autres régions d'Algérie. En effet hormis dans les wilayas de Kabylie où cet enseignement est en nette progression partout ailleurs rien à l'horizon. C'est d'ailleurs l'une des conclusions essentielles dégagées au terme de la première journée du Colloque international sur les bilans et perspectives de l'enseignement de la langue amazighe. Seules les wilayas de Tizi-Ouzou, Béjaïa et Bouira connaissent un enseignement de la langue amazighe digne de ce nom et en constant perfectionnement depuis son introduction, pour la première fois dans les écoles publiques en septembre 1995 suite à la grève du cartable, grève initiée par le Mouvement culturel berbère. Dans la région du M'zab, l'enseignement de la langue amazighe a carrément disparu après avoir survécu, autant que faire se peut, grâce à seulement deux classes. Même dans la région des Aurès, il ne reste que la wilaya de Oum El-Bouagui où tamazight est encore enseignée. Alors qu'au lancement de tamazight dans le système éducatif algérien en 1995, seize wilayas étaient concernées. Ce chiffre n'a cessé de se réduire comme peau de chagrin jusqu'à atteindre celui de quatre wilayas avec une forte proportion pour Béjaïa et Tizi-Ouzou et à un degré moindre Bouira. La journée d'hier a été l'occasion pour plusieurs chercheurs universitaires d'exposer les résultats et les conclusions de leurs différentes expériences, dans leurs pays respectifs. Globalement, presque les mêmes problèmes sont enregistrés aussi bien en Algérie qu'au Maroc. En écoutant les deux interventions des universitaires marocains, Miloud Taifi et Mohyedine Benlakhdar, on se rend compte de nombreuses similitudes dans ces deux pays voisins qui sont, faut-il le rappeler, les plus berbérophones du monde. Un paradoxe est ainsi relevé, au moment où la langue amazighe connait une éclosion importante en matière d'introduction dans les médias, dans les écoles et même dans les films, un déficit en termes de linguistes est déploré. Il va sans dire que ceci se répercute considérablement sur la qualité de la langue amazighe que l'on retrouve sur le terrain des différents créneaux cités plus haut. Ceci démontre, si besoin est, qu'un grand chantier attend toujours les différents intervenants dans les domaines de la promotion de la langue amazighe, particulièrement en Algérie et au Maroc, mais aussi dans quelques pays où tamazight fait l'objet d'enseignement et de recherches scientifiques. Le chercheur marocain, Taifi Miloud, a résumé sa vision en ces termes : « Les néologismes tous azimuts ont provoqué des dégâts sur la langue amazighe ». Le même conférencier a indiqué que dans les médias amazighophones marocains, notamment la radio, 85 % des termes utilisés seraient arabophones. L'orateur a déploré l'absence d'études sémantiques et de traités de lexicologie amazighe. Le colloque, initié par le laboratoire d'aménagement et d'enseignement de la langue amazighe du département de langue et culture amazighes de l'université de Tizi-Ouzou, se poursuivra aujourd'hui et demain. Pour la matinée d'aujourd'hui, André Savage donnera une conférence sur le thème de « Structure syllabique de la langue touarègue ». Il sera suivi par Seidh Chalah de l'université de Tizi-Ouzou dont la conférence est intitulée : « La langue berbère (le kabyle) et la géolinguistique : la norme face à la variation ». Puis Saïd Hassani, de la même université, parlera de « La variation linguistique dans l'aménagement de tamazight : quelle attitude prendre à l'égard de la variation intra-dialectale ? ». Un thème intéressant sera développé dans l'après-midi par l'universitaire marocain, El Hossain Farhad, sur la langue amazighe standard enseignée au Maroc. Kamel Akli évoquera à son tour l'expérience algéro-marocaine en matière d'aménagement linguistique de tamazight et les motivations du choix graphiques. Enfin, Mohamed Koudded de l'université de Ouargla interviendra sur la politique de l'aménagement linguistique en Algérie. Depuis son lancement, il y a de cela 17 ans, l'enseignement de la langue amazighe en Algérie ne cesse de se régresser dans les autres régions d'Algérie. En effet hormis dans les wilayas de Kabylie où cet enseignement est en nette progression partout ailleurs rien à l'horizon. C'est d'ailleurs l'une des conclusions essentielles dégagées au terme de la première journée du Colloque international sur les bilans et perspectives de l'enseignement de la langue amazighe. Seules les wilayas de Tizi-Ouzou, Béjaïa et Bouira connaissent un enseignement de la langue amazighe digne de ce nom et en constant perfectionnement depuis son introduction, pour la première fois dans les écoles publiques en septembre 1995 suite à la grève du cartable, grève initiée par le Mouvement culturel berbère. Dans la région du M'zab, l'enseignement de la langue amazighe a carrément disparu après avoir survécu, autant que faire se peut, grâce à seulement deux classes. Même dans la région des Aurès, il ne reste que la wilaya de Oum El-Bouagui où tamazight est encore enseignée. Alors qu'au lancement de tamazight dans le système éducatif algérien en 1995, seize wilayas étaient concernées. Ce chiffre n'a cessé de se réduire comme peau de chagrin jusqu'à atteindre celui de quatre wilayas avec une forte proportion pour Béjaïa et Tizi-Ouzou et à un degré moindre Bouira. La journée d'hier a été l'occasion pour plusieurs chercheurs universitaires d'exposer les résultats et les conclusions de leurs différentes expériences, dans leurs pays respectifs. Globalement, presque les mêmes problèmes sont enregistrés aussi bien en Algérie qu'au Maroc. En écoutant les deux interventions des universitaires marocains, Miloud Taifi et Mohyedine Benlakhdar, on se rend compte de nombreuses similitudes dans ces deux pays voisins qui sont, faut-il le rappeler, les plus berbérophones du monde. Un paradoxe est ainsi relevé, au moment où la langue amazighe connait une éclosion importante en matière d'introduction dans les médias, dans les écoles et même dans les films, un déficit en termes de linguistes est déploré. Il va sans dire que ceci se répercute considérablement sur la qualité de la langue amazighe que l'on retrouve sur le terrain des différents créneaux cités plus haut. Ceci démontre, si besoin est, qu'un grand chantier attend toujours les différents intervenants dans les domaines de la promotion de la langue amazighe, particulièrement en Algérie et au Maroc, mais aussi dans quelques pays où tamazight fait l'objet d'enseignement et de recherches scientifiques. Le chercheur marocain, Taifi Miloud, a résumé sa vision en ces termes : « Les néologismes tous azimuts ont provoqué des dégâts sur la langue amazighe ». Le même conférencier a indiqué que dans les médias amazighophones marocains, notamment la radio, 85 % des termes utilisés seraient arabophones. L'orateur a déploré l'absence d'études sémantiques et de traités de lexicologie amazighe. Le colloque, initié par le laboratoire d'aménagement et d'enseignement de la langue amazighe du département de langue et culture amazighes de l'université de Tizi-Ouzou, se poursuivra aujourd'hui et demain. Pour la matinée d'aujourd'hui, André Savage donnera une conférence sur le thème de « Structure syllabique de la langue touarègue ». Il sera suivi par Seidh Chalah de l'université de Tizi-Ouzou dont la conférence est intitulée : « La langue berbère (le kabyle) et la géolinguistique : la norme face à la variation ». Puis Saïd Hassani, de la même université, parlera de « La variation linguistique dans l'aménagement de tamazight : quelle attitude prendre à l'égard de la variation intra-dialectale ? ». Un thème intéressant sera développé dans l'après-midi par l'universitaire marocain, El Hossain Farhad, sur la langue amazighe standard enseignée au Maroc. Kamel Akli évoquera à son tour l'expérience algéro-marocaine en matière d'aménagement linguistique de tamazight et les motivations du choix graphiques. Enfin, Mohamed Koudded de l'université de Ouargla interviendra sur la politique de l'aménagement linguistique en Algérie.