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Les Accords d'Evian au cœur d'un colloque international
Cinquantenaire de l'indépendance nationale
Publié dans Le Midi Libre le 17 - 03 - 2012

Les Accords d'Evian, couronnant la proclamation de l'indépendance nationale, seront aujourd'hui et demain au cœur d'un colloque international qui se tiendra dans la ville éponyme, en présence de personnalités politiques, d'universitaires et d'historiens algériens et français.
Ce colloque placé sous le thème "50 ans après les Accords d'Evian, sortir de la guerre d'Algérie : regards croisés, regards apaisés", est organisé à l'initiative de la Ligue française des droits de l'homme, l'Association les amis de Max Marchand, Mouloud Feraoun et leurs compagnons, en partenariat avec l'Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l'OAS et la Sélevienne, société régionale de Savoie. Il a pour vocation d'apporter des éclairages sur une tranche de l'histoire du processus d'indépendance de l'Algérie, engagé par le peuple algérien, sous la bannière du Front de libération nationale (FLN), à travers les témoignages et points de vue d'experts algériens et internationaux. Cinquante ans sont passés depuis la signature de ces accords qui ont mis fin à huit longues années de guerre et 132 ans de colonisation et de crimes coloniaux dont la reconnaissance n'est toujours pas admise par la France. Signés le 18 mars 1962 par le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et les représentants du gouvernement français, ils étaient venus conclure un cessez-le-feu, proclamé le 19 mars de la même année, point de départ, d'une nouvelle ère, celle de l'autodétermination d'un peuple qui avait consenti de lourds sacrifices pour imposer sa volonté d'indépendance, face à un occupant "longtemps convaincu de son infaillibilité". Les historiens témoignent que le déclenchement de la lutte armée le 1er Novembre 1954, n'avait jamais fermé la porte aux négociations pour reconnaître l'indépendance de l'Algérie, puisque les premiers contacts entre le FLN, représentant unique de la résistance nationale et le gouvernement français, avaient déjà débuté secrètement en 1956. Les premiers contacts entre les délégations française et algérienne se solderont par l'échec de Melun en juin 1960, où le gouvernement français demande la capitulation de l'Armée de libération nationale (ALN), rejetée par le GPRA.
Le 11 décembre 1960, les manifestations populaires à Alger et dans d'autres villes du pays, prenant vite l'allure d'un soulèvement populaire contre le colonialisme, confirment le sentiment nationaliste du peuple et son désir de se libérer du joug colonial, au moment où l'Assemblée générale de l'Onu, qui avait inscrit la question algérienne à son ordre du jour, devait en délibérer le 19 décembre 1960.
La délégation française est alors contrainte sous la pression internationale de s'asseoir de nouveau autour d'une table pour négocier la fin du conflit armé.
Mais ce n'est qu'en 1961 que sont entamés les pourparlers officiels qui se poursuivront durant une année jusqu'à la proclamation du cessez-le feu le 19 mars 1962. Les points de vue entre le GPRA et le gouvernement français lors des négociations entamées à Lucerne (Suisse) le 20 février 1961, feront apparaître de profondes divergences entre les deux délégations. La France table sur une autonomie interne, l'amputation du Sahara du territoire algérien, où les Français exploitent le pétrole algérien depuis 1956 et testent la bombe atomique, le morcellement de l'Algérie en plusieurs ethnies et la trêve, comme préalable à toutes négociations.
La délégation du GPRA refuse ces conditions, et plaide fermement pour la pleine souveraineté, l'intégrité du territoire algérien avec le Sahara comme partie intégrante de l'Algérie et la base de Mers El Kebir, l'unité de la nation algérienne et le cessez-le-feu. Mais ce n'est qu'en septembre 1961, après la condamnation internationale de la politique française, dans les forums internationaux notamment suite au bombardement de la ville tunisienne de Bizerte que la France s'incline et reprend les pourparlers avec le FLN. Après d'âpres négociations, menées par une délégation algérienne convaincue de la justesse de la cause nationale, l'indépendance totale de l'Algérie est reconnue dans l'intégrité absolue de son territoire, battant en brèche, les multiples manœuvres dilatoires de la France pour tenter de faire plier le processus révolutionnaire et la ferme volonté du peuple à recouvrer sa dignité et sa souveraineté.
Le 19 mars 1962, prend effet un cessez-le-feu, sous-tendu par la détermination d'une période transitoire et l'organisation d'un référendum d'autodétermination le 1er juillet en Algérie, qui a permis la ratification de l'indépendance nationale le 5 Juillet 1962.
Les Accords d'Evian, couronnant la proclamation de l'indépendance nationale, seront aujourd'hui et demain au cœur d'un colloque international qui se tiendra dans la ville éponyme, en présence de personnalités politiques, d'universitaires et d'historiens algériens et français.
Ce colloque placé sous le thème "50 ans après les Accords d'Evian, sortir de la guerre d'Algérie : regards croisés, regards apaisés", est organisé à l'initiative de la Ligue française des droits de l'homme, l'Association les amis de Max Marchand, Mouloud Feraoun et leurs compagnons, en partenariat avec l'Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l'OAS et la Sélevienne, société régionale de Savoie. Il a pour vocation d'apporter des éclairages sur une tranche de l'histoire du processus d'indépendance de l'Algérie, engagé par le peuple algérien, sous la bannière du Front de libération nationale (FLN), à travers les témoignages et points de vue d'experts algériens et internationaux. Cinquante ans sont passés depuis la signature de ces accords qui ont mis fin à huit longues années de guerre et 132 ans de colonisation et de crimes coloniaux dont la reconnaissance n'est toujours pas admise par la France. Signés le 18 mars 1962 par le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et les représentants du gouvernement français, ils étaient venus conclure un cessez-le-feu, proclamé le 19 mars de la même année, point de départ, d'une nouvelle ère, celle de l'autodétermination d'un peuple qui avait consenti de lourds sacrifices pour imposer sa volonté d'indépendance, face à un occupant "longtemps convaincu de son infaillibilité". Les historiens témoignent que le déclenchement de la lutte armée le 1er Novembre 1954, n'avait jamais fermé la porte aux négociations pour reconnaître l'indépendance de l'Algérie, puisque les premiers contacts entre le FLN, représentant unique de la résistance nationale et le gouvernement français, avaient déjà débuté secrètement en 1956. Les premiers contacts entre les délégations française et algérienne se solderont par l'échec de Melun en juin 1960, où le gouvernement français demande la capitulation de l'Armée de libération nationale (ALN), rejetée par le GPRA.
Le 11 décembre 1960, les manifestations populaires à Alger et dans d'autres villes du pays, prenant vite l'allure d'un soulèvement populaire contre le colonialisme, confirment le sentiment nationaliste du peuple et son désir de se libérer du joug colonial, au moment où l'Assemblée générale de l'Onu, qui avait inscrit la question algérienne à son ordre du jour, devait en délibérer le 19 décembre 1960.
La délégation française est alors contrainte sous la pression internationale de s'asseoir de nouveau autour d'une table pour négocier la fin du conflit armé.
Mais ce n'est qu'en 1961 que sont entamés les pourparlers officiels qui se poursuivront durant une année jusqu'à la proclamation du cessez-le feu le 19 mars 1962. Les points de vue entre le GPRA et le gouvernement français lors des négociations entamées à Lucerne (Suisse) le 20 février 1961, feront apparaître de profondes divergences entre les deux délégations. La France table sur une autonomie interne, l'amputation du Sahara du territoire algérien, où les Français exploitent le pétrole algérien depuis 1956 et testent la bombe atomique, le morcellement de l'Algérie en plusieurs ethnies et la trêve, comme préalable à toutes négociations.
La délégation du GPRA refuse ces conditions, et plaide fermement pour la pleine souveraineté, l'intégrité du territoire algérien avec le Sahara comme partie intégrante de l'Algérie et la base de Mers El Kebir, l'unité de la nation algérienne et le cessez-le-feu. Mais ce n'est qu'en septembre 1961, après la condamnation internationale de la politique française, dans les forums internationaux notamment suite au bombardement de la ville tunisienne de Bizerte que la France s'incline et reprend les pourparlers avec le FLN. Après d'âpres négociations, menées par une délégation algérienne convaincue de la justesse de la cause nationale, l'indépendance totale de l'Algérie est reconnue dans l'intégrité absolue de son territoire, battant en brèche, les multiples manœuvres dilatoires de la France pour tenter de faire plier le processus révolutionnaire et la ferme volonté du peuple à recouvrer sa dignité et sa souveraineté.
Le 19 mars 1962, prend effet un cessez-le-feu, sous-tendu par la détermination d'une période transitoire et l'organisation d'un référendum d'autodétermination le 1er juillet en Algérie, qui a permis la ratification de l'indépendance nationale le 5 Juillet 1962.


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