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Accords d'Evian / Cinquantenaire de l'indépendance : Les accords d'Evian au cœur d'un colloque international samedi en France
Publié dans La Tribune le 16 - 03 - 2012


Photo DR
Les Accords d'Evian, couronnant la proclamation de l'indépendance nationale, seront samedi et dimanche au cœur d'un colloque international qui se tiendra dans la ville éponyme, en présence de personnalités politiques, d'universitaires et d'historiens algériens et français.
Ce colloque placé sous le thème "50 ans après les Accords d'Evian, sortir de la guerre d'Algérie : regards croisés, regards apaisés", est organisé à l'initiative de la Ligue française des droits de l'homme, l'Association les amis de max Marchand, Mouloud Feraoun et leurs compagnons, en partenariat avec l'association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l'OAS et la Sélevienne, société régionale de Savoie.
Il a pour vocation d'apporter des éclairages sur une tranche de l'histoire du processus d'indépendance de l'Algérie, engagé par le peuple algérien, sous la bannière du Front de libération nationale (FLN), à travers les témoignages et points de vue d'experts algériens et internationaux.
Cinquante ans sont passés depuis la signature de ces accords qui ont mis fin à nuit longues années de guerre et 132 ans de colonisation et de crimes coloniaux dont la reconnaissance n'est toujours pas admise par la France.
Signés le 18 mars 1962 par le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et les représentants du gouvernement français, les étaient venus conclure un cessez-le-feu, proclamé le 19 mars de la même année, point de départ, d'une nouvelle ère, celle de l'autodétermination d'un peuple qui avait consenti de lourds sacrifices pour imposer sa volonté d'indépendance, face à un occupant "longtemps convaincu de son infaillibilité".
Les historiens témoignent que le déclenchement de la lutte armée le 1er novembre 1954, n'avait jamais fermé la porte aux négociations pour reconnaître l'indépendance de l'Algérie, puisque les premiers contacts entre le FLN, représentant unique de la résistance nationale et le gouvernement français, avaient déjà débuté secrètement en 1956.
Les premiers contacts entre les délégations française et algérienne se solderont par l'échec de Melun en juin 1960, où le gouvernement français demande la capitulation de l'Armée de libération nationale (ALN), rejetée par le GPRA.
Le 11 décembre 1960, les manifestations populaires à Alger et dans d'autres villes du pays, prenant vite l'allure d'un soulèvement populaire contre le colonialisme, confirment le sentiment nationaliste du peuple et son désir de se libérer du joug colonial, au moment où l'Assemblée générale de l'Onu, qui avait inscrit la question algérienne à son ordre du jour, devait en délibérer le 19 décembre 1960.
La délégation française est alors contrainte sous la pression internationale de s'asseoir de nouveau autour d'une table pour négocier la fin du conflit armée.
Mais ce n'est qu'en en 1961 que sont entamées les pourparlers officiels qui se poursuivront durant une année jusqu'à la proclamation du cessez-le feu le 19 mars 1962.
Les points de vue entre le GPRA et le gouvernement français lors des négociations entamées à Lucerne (Suisse) le 20 février 1961, feront apparaître de profondes divergences entre les deux délégations.
La France table sur une autonomie interne, l'amputation du Sahara du territoire algérien, où les Français exploitent le pétrole algérien depuis 1956 et testent la bombe atomique, le morcellement de l'Algérie en plusieurs ethnies et la trêve, comme préalable à toutes négociations.
La délégation du GPRA refuse ces conditions, et plaide fermement pour la pleine souveraineté, l'intégrité du territoire algérien avec le Sahara comme partie intégrante de l'Algérie et la base de Mers El Kebir, l'unité de la nation algérienne et le cessez-le-feu.
Mais ce n'est qu'en septembre 1961, après la condamnation internationale de la politique française, dans les fora internationaux notamment suite au bombardement de la ville tunisienne de Bizerte que la France s'incline et reprend les pourparlers avec le FLN.
Après d'âpres négociations, menées par une délégation algérienne convaincue de la justesse de la cause nationale, l'indépendance totale de l'Algérie est reconnue dans l'intégrité absolue de son territoire, battant en brèche, les multiples manœuvres dilatoires de la France pour tenter de faire plier le processus révolutionnaire et la ferme volonté du peuple à recouvrer sa dignité et sa souveraineté.
Le 19 mars 1962, prend effet un cessez-le feu, sous tendue par la détermination d'une période transitoire et l'organisation d'un référendum d'autodétermination le 1er juillet en Algérie, qui a permis la ratification de l'indépendance nationale le 5 juillet 1962.
La victoire remportée par l'Algérie au terme de ces négociations a été couronnée par le retrait d'une armée d'occupation de 500 mille hommes appuyés par 200 supplétifs. Elle a surtout contraint la France à reconnaitre à l'Algérie sa souveraineté nationale sans amputation d'aucune partie de son territoire.
Cinquante ans sont passés depuis la signature de ces accords qui ont consacré la souveraineté de l'Algérie, mais la France refuse à ce jour de reconnaître que la colonisation, tout comme la guerre qu'ont menées les autorités coloniales de l'époque pour tenter de s'opposer à l'indépendance nationale, se sont accompagnées de pratiques qui n'ont cessé de tourner le dos aux principes des droits de l'Homme.
La pratique de la torture et les multiples crimes coloniaux commis durant 132 ans d'occupation, occultés de la mémoire collective française ne sont pas reconnus à ce jour.
"Je me suis toujours opposé à toute forme de repentance", a récemment déclaré le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy.
"D'ores et déjà, je vous affirme que cette année 2012, cinquantenaire de la fin de la guerre d'Algérie (à), ne sera, sûrement pas celle de la repentance", a-t-il dit lors d'un discours prononcé à la faveur de l'inauguration du centre de documentation des Français d'Algérie, le 29 Janvier dernier à Perpignan (sud de la France).
"Seule une véritable reconnaissance des injustices fondamentales qui ont marqué cette époque permettra, enfin, de tourner cette page tragique de notre histoire et de construire avec les peuples du sud de la Méditerranée un avenir de paix et de progrès", estime pour sa part la Ligue française des droits de l'homme, organisatrice du colloque d'Evian.


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