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Le masque du chagrin (1re partie)
Agression
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 03 - 2012

Parmi les souhaits que la plupart des mères de famille portent secrètement en leur for intérieur et dont elles ne font part qu'exceptionnellement est celui de mourir avant leur mari. Pourquoi ? Lorsque la mère meurt la première, le père peut se remarier sans que cela n'offusque la société même si pendant un certain temps, la relation enfants /belle-mère risque de connaître des tensions. Mais quand c'est le père qui meurt le problème est très complexe. Les mères n'ont qu'une idée en tête : se consacrer corps et âme à leurs enfants… parce que se remarier, pour une femme, est perçu aussi bien par les enfants que par l'entourage comme une trahison inqualifiable.
Parmi les souhaits que la plupart des mères de famille portent secrètement en leur for intérieur et dont elles ne font part qu'exceptionnellement est celui de mourir avant leur mari. Pourquoi ? Lorsque la mère meurt la première, le père peut se remarier sans que cela n'offusque la société même si pendant un certain temps, la relation enfants /belle-mère risque de connaître des tensions. Mais quand c'est le père qui meurt le problème est très complexe. Les mères n'ont qu'une idée en tête : se consacrer corps et âme à leurs enfants… parce que se remarier, pour une femme, est perçu aussi bien par les enfants que par l'entourage comme une trahison inqualifiable.
Et lorsque la mère se remarie alors que son premier mari est toujours vivant (dans le cas d'un divorce par exemple), les enfants vivent un Enfer intérieur parfois insurmontable.
Après une énième dispute à cause d'une futilité, Nadia ( 38 ans) se mit à hurler à la face de Chérif, son mari âgé de 43 ans :
- J'en ai marre ! J'en ai marre ! Si tu es un homme, un vrai, rends-moi ma liberté ! Répudie-moi !
- Tu sais bien que nous avons trois enfants et que nous ne pouvons pas divorcer sans leur faire de mal.
- Et tu crois qu'en nous disputant ainsi tous les jours, nous ne leur faisons pas de mal ?
- Oui, nous leur faisons du mal…En nous séparant nous leur causerons plus de mal encore.
- Bon, tu fais ce que tu veux, moi, je retourne chez mes parents. Tu ne me reverras plus. J'en ai plus que marre de ton avarice et de ton sale caractère.
- Nadia, réfléchis bien ! Tu sais que je suis un type à principes et que je ne viendrai pas te reprendre. Je t'ai ramenée une seule fois de chez tes parents ; c'était lors de notre mariage.
- Rassure-toi, moi non plus je n'ai pas l'intention de revenir…Je te laisse tes enfants…
- Maudis Satan, Nadia…ne dis pas n'importe quoi ! Ce ne sont pas mes enfants….Ce sont nos
enfants !
- Allez, laisse-moi tranquille ! Tu me casses les oreilles….
Nadia remplit une valise avec ses effets personnels et s'en alla.
Pour s'occuper de leurs trois enfants âgés de six, onze et dix-neuf ans, le père fut obligé de solliciter un congé d'une semaine. Il se dit qu'au bout de deux ou trois jours, leur mère reviendrait à de meilleurs sentiments, réintégrerait le domicile et tout rentrerait dans l'ordre. Mais apparemment, il la connaissait très mal, bien qu'ils aient vécu ensemble pendant vingt et un ans. Une semaine s'était écoulée sans qu'elle ne se manifeste. Chérif se rendit alors chez ses parents et demanda à sa mère de venir passer quelques jours chez lui. Comme sa voix tremblait celle-ci devina qu'il se passait quelque chose.
- Nadia est malade ?
- Non…Elle n'est pas malade…Elle est …
- Elle est …quoi ?
- Elle est partie chez ses parents.
- Comment ça elle est partie chez ses parents ?
- Oh ! Maman, c'est pourtant clair…Elle en avait marre et elle est partie chez ses parents.
- Elle est partie, hier ?
- Non, il y a une semaine…
- Quoi ? Elle est partie depuis une semaine ? Et qui s'est occupé des enfants pendant tout ce temps ? Du ménage, du linge, de la
vaisselle ?
- Moi.
- Toi ?
- Oui. J'ai sollicité un congé de maladie.
- Ah ! Chérif ! Je le savais ! Je savais que cette femme avait quelque part dans sa tête un petit grain de folie.
- Bon, maman…s'il te plait, je n'ai pas la force de parler. Tu viens ou tu ne viens pas ? Ne me dis surtout que tu ne veux pas laisser mon père seul. Il ne sera pas seul. La femme de Mahmoud s'occupera de lui.
- Ah ! Oui, la femme de Mahmoud est un ange. Lui, il n'a pas de problèmes avec sa femme parce que c'est moi qui la lui ai trouvée. Toi, tu as épousé une de tes collègues ! Et voilà le résultat ! Je t'ai pourtant dit qu'elle avait une manière de sourire qui m'inquiétait.
- Oh ! maman, s'il te plait, tu ne vas pas remettre cette histoire sur le tapis….Je suis fatigué…et je dois rentrer avant le retour des enfants de l'école.
- D'accord, je viens… Je vais d'abord téléphoner à ton père…Pour m'assurer qu'il n'a besoin de rien et surtout pour lui dire que lorsqu'il rentrera du marché, il ne me trouvera pas à la maison
- D'accord, maman…d'accord…mais ne lui dis rien à propos de cette affaire…Cela risque de l'énerver et, lui, il est hypertendu.
Une heure plus tard, Chérif trouva son fils ainé dans la cage d'escaliers devant la porte de leur appartement.
- Qu'est-ce que tu fais ici, Hamid ? Tu n'as pas eu cours ? Je ne suis pas allé au lycée.
- Pourquoi ?
- Je n'en avais pas envie…
- Mais tes yeux sont rouges. Tu as pleuré… ?
- Oui…
- Allez, sois patient ; ta mère finira par revenir…quand la colère lui passera.
- Je lui ai téléphoné et elle ne m'a pas répondu. Et quand j'ai insisté, elle a carrément éteint son téléphone. Je suis parti la voir afin de lui demander de revenir et ma grand-mère m'a répondu qu'elle était sortie avec sa jeune sœur pour faire des achats…Tu te rends compte, papa ? Elle a éteint son téléphone parce qu'elle ne veut pas me parler !
( à suivre…)
Et lorsque la mère se remarie alors que son premier mari est toujours vivant (dans le cas d'un divorce par exemple), les enfants vivent un Enfer intérieur parfois insurmontable.
Après une énième dispute à cause d'une futilité, Nadia ( 38 ans) se mit à hurler à la face de Chérif, son mari âgé de 43 ans :
- J'en ai marre ! J'en ai marre ! Si tu es un homme, un vrai, rends-moi ma liberté ! Répudie-moi !
- Tu sais bien que nous avons trois enfants et que nous ne pouvons pas divorcer sans leur faire de mal.
- Et tu crois qu'en nous disputant ainsi tous les jours, nous ne leur faisons pas de mal ?
- Oui, nous leur faisons du mal…En nous séparant nous leur causerons plus de mal encore.
- Bon, tu fais ce que tu veux, moi, je retourne chez mes parents. Tu ne me reverras plus. J'en ai plus que marre de ton avarice et de ton sale caractère.
- Nadia, réfléchis bien ! Tu sais que je suis un type à principes et que je ne viendrai pas te reprendre. Je t'ai ramenée une seule fois de chez tes parents ; c'était lors de notre mariage.
- Rassure-toi, moi non plus je n'ai pas l'intention de revenir…Je te laisse tes enfants…
- Maudis Satan, Nadia…ne dis pas n'importe quoi ! Ce ne sont pas mes enfants….Ce sont nos
enfants !
- Allez, laisse-moi tranquille ! Tu me casses les oreilles….
Nadia remplit une valise avec ses effets personnels et s'en alla.
Pour s'occuper de leurs trois enfants âgés de six, onze et dix-neuf ans, le père fut obligé de solliciter un congé d'une semaine. Il se dit qu'au bout de deux ou trois jours, leur mère reviendrait à de meilleurs sentiments, réintégrerait le domicile et tout rentrerait dans l'ordre. Mais apparemment, il la connaissait très mal, bien qu'ils aient vécu ensemble pendant vingt et un ans. Une semaine s'était écoulée sans qu'elle ne se manifeste. Chérif se rendit alors chez ses parents et demanda à sa mère de venir passer quelques jours chez lui. Comme sa voix tremblait celle-ci devina qu'il se passait quelque chose.
- Nadia est malade ?
- Non…Elle n'est pas malade…Elle est …
- Elle est …quoi ?
- Elle est partie chez ses parents.
- Comment ça elle est partie chez ses parents ?
- Oh ! Maman, c'est pourtant clair…Elle en avait marre et elle est partie chez ses parents.
- Elle est partie, hier ?
- Non, il y a une semaine…
- Quoi ? Elle est partie depuis une semaine ? Et qui s'est occupé des enfants pendant tout ce temps ? Du ménage, du linge, de la
vaisselle ?
- Moi.
- Toi ?
- Oui. J'ai sollicité un congé de maladie.
- Ah ! Chérif ! Je le savais ! Je savais que cette femme avait quelque part dans sa tête un petit grain de folie.
- Bon, maman…s'il te plait, je n'ai pas la force de parler. Tu viens ou tu ne viens pas ? Ne me dis surtout que tu ne veux pas laisser mon père seul. Il ne sera pas seul. La femme de Mahmoud s'occupera de lui.
- Ah ! Oui, la femme de Mahmoud est un ange. Lui, il n'a pas de problèmes avec sa femme parce que c'est moi qui la lui ai trouvée. Toi, tu as épousé une de tes collègues ! Et voilà le résultat ! Je t'ai pourtant dit qu'elle avait une manière de sourire qui m'inquiétait.
- Oh ! maman, s'il te plait, tu ne vas pas remettre cette histoire sur le tapis….Je suis fatigué…et je dois rentrer avant le retour des enfants de l'école.
- D'accord, je viens… Je vais d'abord téléphoner à ton père…Pour m'assurer qu'il n'a besoin de rien et surtout pour lui dire que lorsqu'il rentrera du marché, il ne me trouvera pas à la maison
- D'accord, maman…d'accord…mais ne lui dis rien à propos de cette affaire…Cela risque de l'énerver et, lui, il est hypertendu.
Une heure plus tard, Chérif trouva son fils ainé dans la cage d'escaliers devant la porte de leur appartement.
- Qu'est-ce que tu fais ici, Hamid ? Tu n'as pas eu cours ? Je ne suis pas allé au lycée.
- Pourquoi ?
- Je n'en avais pas envie…
- Mais tes yeux sont rouges. Tu as pleuré… ?
- Oui…
- Allez, sois patient ; ta mère finira par revenir…quand la colère lui passera.
- Je lui ai téléphoné et elle ne m'a pas répondu. Et quand j'ai insisté, elle a carrément éteint son téléphone. Je suis parti la voir afin de lui demander de revenir et ma grand-mère m'a répondu qu'elle était sortie avec sa jeune sœur pour faire des achats…Tu te rends compte, papa ? Elle a éteint son téléphone parce qu'elle ne veut pas me parler !
( à suivre…)


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