Chawki Salhi, secrétaire général du Parti socialiste des travailleurs (PST) a jeté, dimanche 18 mars, l'éponge faute d'incarner le consensus au sein de son parti. Il a été remplacé par le numéro 2, Mahmoud Rechidi, membre de la direction nationale et chargé des relations publiques, suite à des élections selon un communiqué diffusé le lendemain par le PST. On saura par un autre communiqué signé Chawki Salhi, la veille de son départ que le parti couvait une crise depuis plusieurs années. Une crise dont rien finalement n'a filtré mais qui peut renseigner sur l'état des mœurs politiques dans notre pays. Issu du courant communiste trotskiste, à l'instar du PT de Louisa Hanoune, le PST est membre de la IVe internationale qui défend le principe de la «révolution permanente et mondiale». Il est le rejeton du Groupe communiste révolutionnaire (GCR) créé dans la clandestinité en 1977. Aujourd'hui, dans un contexte marqué par la mondialisation qui a vu le délitement de l'idéologie communiste depuis la chute du mur de Berlin, il partage avec le PT cette rhétorique un peu vieillie sur la lutte contre l'impérialisme et le capitalisme. Très imprégné de la doctrine trotskyste, le PST considère que les travailleurs doivent être représentés par une unique organisation syndicale qui réunirait la classe prolétaire opposée à la bourgeoisie. Pour comprendre l'impasse dans laquelle va se trouver ce parti, il faut rappeler ces quelques évidences. Conformément à cette vision, le PST va donc se ranger du côté de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), organisation proche des pouvoirs publics, mais qui incarne à ses yeux, le «pouvoir des travailleurs». Mais à la différence des organisations ouvrières du monde industrialisé, l'UGTA n'encadre pas un personnel majoritairement employé dans les usines, compte tenu de la faible implantation du tissu industriel et de la fragilité du secteur privé dans notre pays. Mais quand les travailleurs de la Fonction publique, ont commencé à sortir leurs griffes, le PST ronge son frein. Un militant comme Redouane Osmane qui fut militant de ce parti, a dû en démissionner pour pouvoir fonder le CLA (d'abord, Coordination des lycées d'Alger, puis Conseil des Lycées d'Algérie) et défendre les droits des enseignants du secondaire. À son corps défendant la voix du PST se taît pour se mettre aux côtés du mythique Front des travailleurs. La déconfiture qui a frappé ce parti est à situer dans l'ensemble de la militance communiste. De tous les partis politiques de l'extrême-gauche, seul le PT a réussi à sortir quelque peu de son cocon, en raison de l'effort qu'il a déployé en vue de transcender le clivage idéologique entre islamistes et non islamistes. Au lendemain de la décennie noire, ce dernier s'est impliqué plus sérieusement dans le débat sur la réconciliation nationale. Il a évité soigneusement d'emboîter le pas au Mouvement démocratique et social, (MDS) (lui-même issu d'Ettahadi, issu lui-même du Parti de l'avant-garde socialiste PAGS), qui s'est résolument fait le porte-voix de la lutte anti-terroriste, vidant ainsi de tout son contenu son programme politique. Ainsi, après plus de vingt ans d'existence, les partis d'inspiration communiste semblent consommer un échec cinglant. Tout se passe comme s' ils avaient mené un combat sans les travailleurs alors qu'ils portent sur leurs frontons ce mot fétiche. Chawki Salhi, secrétaire général du Parti socialiste des travailleurs (PST) a jeté, dimanche 18 mars, l'éponge faute d'incarner le consensus au sein de son parti. Il a été remplacé par le numéro 2, Mahmoud Rechidi, membre de la direction nationale et chargé des relations publiques, suite à des élections selon un communiqué diffusé le lendemain par le PST. On saura par un autre communiqué signé Chawki Salhi, la veille de son départ que le parti couvait une crise depuis plusieurs années. Une crise dont rien finalement n'a filtré mais qui peut renseigner sur l'état des mœurs politiques dans notre pays. Issu du courant communiste trotskiste, à l'instar du PT de Louisa Hanoune, le PST est membre de la IVe internationale qui défend le principe de la «révolution permanente et mondiale». Il est le rejeton du Groupe communiste révolutionnaire (GCR) créé dans la clandestinité en 1977. Aujourd'hui, dans un contexte marqué par la mondialisation qui a vu le délitement de l'idéologie communiste depuis la chute du mur de Berlin, il partage avec le PT cette rhétorique un peu vieillie sur la lutte contre l'impérialisme et le capitalisme. Très imprégné de la doctrine trotskyste, le PST considère que les travailleurs doivent être représentés par une unique organisation syndicale qui réunirait la classe prolétaire opposée à la bourgeoisie. Pour comprendre l'impasse dans laquelle va se trouver ce parti, il faut rappeler ces quelques évidences. Conformément à cette vision, le PST va donc se ranger du côté de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), organisation proche des pouvoirs publics, mais qui incarne à ses yeux, le «pouvoir des travailleurs». Mais à la différence des organisations ouvrières du monde industrialisé, l'UGTA n'encadre pas un personnel majoritairement employé dans les usines, compte tenu de la faible implantation du tissu industriel et de la fragilité du secteur privé dans notre pays. Mais quand les travailleurs de la Fonction publique, ont commencé à sortir leurs griffes, le PST ronge son frein. Un militant comme Redouane Osmane qui fut militant de ce parti, a dû en démissionner pour pouvoir fonder le CLA (d'abord, Coordination des lycées d'Alger, puis Conseil des Lycées d'Algérie) et défendre les droits des enseignants du secondaire. À son corps défendant la voix du PST se taît pour se mettre aux côtés du mythique Front des travailleurs. La déconfiture qui a frappé ce parti est à situer dans l'ensemble de la militance communiste. De tous les partis politiques de l'extrême-gauche, seul le PT a réussi à sortir quelque peu de son cocon, en raison de l'effort qu'il a déployé en vue de transcender le clivage idéologique entre islamistes et non islamistes. Au lendemain de la décennie noire, ce dernier s'est impliqué plus sérieusement dans le débat sur la réconciliation nationale. Il a évité soigneusement d'emboîter le pas au Mouvement démocratique et social, (MDS) (lui-même issu d'Ettahadi, issu lui-même du Parti de l'avant-garde socialiste PAGS), qui s'est résolument fait le porte-voix de la lutte anti-terroriste, vidant ainsi de tout son contenu son programme politique. Ainsi, après plus de vingt ans d'existence, les partis d'inspiration communiste semblent consommer un échec cinglant. Tout se passe comme s' ils avaient mené un combat sans les travailleurs alors qu'ils portent sur leurs frontons ce mot fétiche.