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RSF évoque un risque de surveillance en ligne en France
Au nom de la lutte anti-terroriste
Publié dans Le Midi Libre le 25 - 03 - 2012

Reporters sans frontières s'est déclarée "inquiète" des déclarations du président français Nicolas Sarkozy qui a proposé jeudi de punir pénalement toute personne qui consultera de manière habituelle des sites Internet qui font l'apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence.
«Loin de vouloir défendre les sites violents ou terroristes, nous estimons que la déclaration du Président, faite sous le sceau d'une émotion compréhensible, se trompe de cible en montrant Internet du doigt", a déclaré l'Ong, jugeant la solution proposée "disproportionnée, pouvant potentiellement instaurer une surveillance généralisée du Web, inquiétante pour les libertés individuelles, en enrôlant les fournisseurs d'accès à Internet dans l'identification des personnes qui consultent les sites incriminés".
Réagissant à la tuerie de Toulouse, Nicolas Sarkozy est monté au créneau en déclarant que "toute personne qui consultera de manière habituelle des sites Internet qui font l'apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence sera punie pénalement".
Pour RSF, la proposition présidentielle fait peser des "risques de dérives sur la liberté d'accès à l'information sur Internet". " La protection de la sécurité nationale est certes essentielle. Mais les moyens proposés ne sont pas les bons et font peser de sérieuses menaces sur les droits fondamentaux", poursuit l'organisation, basée à Paris.
Elle estime que de telles mesures pourraient par ailleurs avoir "de graves conséquences sur le journalisme d'investigation et sur toutes les études menées sur les enjeux du terrorisme". "Comment enquêter demain sur la montée des mouvances terroristes sur Internet et dans les réseaux sociaux sans pouvoir consulter leur mode de communication en ligne ? Comment développer une expertise alors que le seul fait de consulter de manière habituelle un site surveillé pourrait mener devant une Cour pénale ?", s'est interrogée RSF. Ces mesures ne font pas l'unanimité dans la classe politique. Pour François Rebsamen, responsable "sécurité" dans l'équipe du candidat (PS) à la présidentielle, François Hollande, le président français "se pose les mêmes questions et fait les mêmes annonces" que celles qu'il avait faites en 2005 après les attentats de Londres.
Eva Joly, candidate verte à la présidentielle et ancienne magistrate, a pour sa part estimé que la France dispose d'un "arsenal de répression, de prévention d'actes terroristes très performant, et que le problème n'est pas d'ajouter à cet arsenal législatif, c'est d'appliquer ce que nous avons".
Reporters sans frontières s'est déclarée "inquiète" des déclarations du président français Nicolas Sarkozy qui a proposé jeudi de punir pénalement toute personne qui consultera de manière habituelle des sites Internet qui font l'apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence.
«Loin de vouloir défendre les sites violents ou terroristes, nous estimons que la déclaration du Président, faite sous le sceau d'une émotion compréhensible, se trompe de cible en montrant Internet du doigt", a déclaré l'Ong, jugeant la solution proposée "disproportionnée, pouvant potentiellement instaurer une surveillance généralisée du Web, inquiétante pour les libertés individuelles, en enrôlant les fournisseurs d'accès à Internet dans l'identification des personnes qui consultent les sites incriminés".
Réagissant à la tuerie de Toulouse, Nicolas Sarkozy est monté au créneau en déclarant que "toute personne qui consultera de manière habituelle des sites Internet qui font l'apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence sera punie pénalement".
Pour RSF, la proposition présidentielle fait peser des "risques de dérives sur la liberté d'accès à l'information sur Internet". " La protection de la sécurité nationale est certes essentielle. Mais les moyens proposés ne sont pas les bons et font peser de sérieuses menaces sur les droits fondamentaux", poursuit l'organisation, basée à Paris.
Elle estime que de telles mesures pourraient par ailleurs avoir "de graves conséquences sur le journalisme d'investigation et sur toutes les études menées sur les enjeux du terrorisme". "Comment enquêter demain sur la montée des mouvances terroristes sur Internet et dans les réseaux sociaux sans pouvoir consulter leur mode de communication en ligne ? Comment développer une expertise alors que le seul fait de consulter de manière habituelle un site surveillé pourrait mener devant une Cour pénale ?", s'est interrogée RSF. Ces mesures ne font pas l'unanimité dans la classe politique. Pour François Rebsamen, responsable "sécurité" dans l'équipe du candidat (PS) à la présidentielle, François Hollande, le président français "se pose les mêmes questions et fait les mêmes annonces" que celles qu'il avait faites en 2005 après les attentats de Londres.
Eva Joly, candidate verte à la présidentielle et ancienne magistrate, a pour sa part estimé que la France dispose d'un "arsenal de répression, de prévention d'actes terroristes très performant, et que le problème n'est pas d'ajouter à cet arsenal législatif, c'est d'appliquer ce que nous avons".


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