La presse française a évoqué, jeudi, l'étrange destinée du premier Président de l'Algérie indépendante, feu Ahmed Ben Bella, décédé la veille à l'âge de 96 ans, qui ne fêtera pas cette année avec son peuple, le cinquantenaire de son indépendance. "Etrange destinée. Ahmed Ben Bella, 96 ans, ne verra pas son pays, l'Algérie, célébrer, le 5 Juillet, le cinquantième anniversaire de son indépendance", écrit le journal Le Monde, rappelant que comme bon nombre d'Algériens, l'engagement de Si Ahmed dans le militantisme actif pour l'indépendance débute en 1945, avec les massacres du 8 Mai à Sétif, Guelma et Kherrata. "Ben Bella devient alors responsable local du Parti du peuple algérien (PPA), puis du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) qui lui succède", relève Le Monde, signalant que feu Ben Bella, élu conseiller municipal dans son village natal, finit peu à peu par acquérir l'étiquette de "très dangereux des agitateurs les plus recherchés" de la police française. Le journal Le Figaro revient sur le personnage de feu Ben Bella avec un entretien accordé par Benjamin Stora, spécialiste de l'histoire de l'Algérie contemporaine. A la question de savoir que représentait Ahmed Ben Bella dans l'Algérie d'aujourd'hui, l'historien répond qu'il est d'abord le premier Président de la République algérienne indépendante et a, à ce titre, une "valeur mythique très forte". Commentant sa "présence" de la dernière investiture du président Bouteflika en 2009 après des années d'exil et de retrait de la scène politique nationale, il a expliqué que cela a été un "soutien nationaliste" du fait que feu Ben Bella était une "marque évocatrice par rapport à ce qu'il représentait pour l'Algérie. Il représentait le passage de l'Algérie à l'indépendance". Pour l'historien, évoquer ce personnage aujourd'hui est important au moment où on s'apprête à commémorer le cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. "C'était un tribun, un homme qui savait parler aux populations, aux foules. Il avait un rapport charismatique à la politique", a-t-il témoigné. Pour le journal l'Humanité, Ben Bella aura tenté d'implanter le "socialisme autogestionnaire" après son arrivée au pouvoir en septembre 1962. Il voulait incarner aux côtés du Cubain Fidel Castro, de l'Egyptien Gamal Abdel Nasser, de l'Indien Nehru et du Chinois Mao Tsé-Toung, la lutte "anti-impérialiste et le non-alignement du Tiers-Monde émergent", écrit le journal de gauche. Ouest-France revient, pour sa part, sur une des péripéties militantes de l'ex-Président de l'Algérie, qui était en résidence surveillée pendant six mois dans le château de la Fessardière, à Turquant, du 20 mai au 26 octobre 1961. "...le château était loué par le ministère de la Justice qui l'avait utilisé comme colonie de vacances, puis comme maison de retraite pour les personnes du ministère. Il a été réquisitionné pour loger Ben Bella et quatre autres leaders algériens du FLN qui sortaient de prison après leur arrestation en 1956. Ils sont restés à Turquant, en résidence surveillée, du 20 mai au 26 octobre 1961", relate-t-il, citant le propriétaire du Château, Anick Poitevin. La presse hexagonale s'est, par ailleurs, largement faite l'écho du communiqué du candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, qui a salué la mémoire de celui qui "restera, pour les Français et pour les Algériens, l'un des symboles d'une étape historique décisive de nos deux pays". Rappelant l'avoir rencontré lors de son dernier séjour en Algérie en décembre 2010, le responsable socialiste forme, cinquante ans après l'indépendance de l'Algérie, et quelques semaines après l'anniversaire des accords d'Evian, le vœu que les "peuples algérien et français puissent s'engager dans une nouvelle ère de coopération". La presse française a évoqué, jeudi, l'étrange destinée du premier Président de l'Algérie indépendante, feu Ahmed Ben Bella, décédé la veille à l'âge de 96 ans, qui ne fêtera pas cette année avec son peuple, le cinquantenaire de son indépendance. "Etrange destinée. Ahmed Ben Bella, 96 ans, ne verra pas son pays, l'Algérie, célébrer, le 5 Juillet, le cinquantième anniversaire de son indépendance", écrit le journal Le Monde, rappelant que comme bon nombre d'Algériens, l'engagement de Si Ahmed dans le militantisme actif pour l'indépendance débute en 1945, avec les massacres du 8 Mai à Sétif, Guelma et Kherrata. "Ben Bella devient alors responsable local du Parti du peuple algérien (PPA), puis du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) qui lui succède", relève Le Monde, signalant que feu Ben Bella, élu conseiller municipal dans son village natal, finit peu à peu par acquérir l'étiquette de "très dangereux des agitateurs les plus recherchés" de la police française. Le journal Le Figaro revient sur le personnage de feu Ben Bella avec un entretien accordé par Benjamin Stora, spécialiste de l'histoire de l'Algérie contemporaine. A la question de savoir que représentait Ahmed Ben Bella dans l'Algérie d'aujourd'hui, l'historien répond qu'il est d'abord le premier Président de la République algérienne indépendante et a, à ce titre, une "valeur mythique très forte". Commentant sa "présence" de la dernière investiture du président Bouteflika en 2009 après des années d'exil et de retrait de la scène politique nationale, il a expliqué que cela a été un "soutien nationaliste" du fait que feu Ben Bella était une "marque évocatrice par rapport à ce qu'il représentait pour l'Algérie. Il représentait le passage de l'Algérie à l'indépendance". Pour l'historien, évoquer ce personnage aujourd'hui est important au moment où on s'apprête à commémorer le cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. "C'était un tribun, un homme qui savait parler aux populations, aux foules. Il avait un rapport charismatique à la politique", a-t-il témoigné. Pour le journal l'Humanité, Ben Bella aura tenté d'implanter le "socialisme autogestionnaire" après son arrivée au pouvoir en septembre 1962. Il voulait incarner aux côtés du Cubain Fidel Castro, de l'Egyptien Gamal Abdel Nasser, de l'Indien Nehru et du Chinois Mao Tsé-Toung, la lutte "anti-impérialiste et le non-alignement du Tiers-Monde émergent", écrit le journal de gauche. Ouest-France revient, pour sa part, sur une des péripéties militantes de l'ex-Président de l'Algérie, qui était en résidence surveillée pendant six mois dans le château de la Fessardière, à Turquant, du 20 mai au 26 octobre 1961. "...le château était loué par le ministère de la Justice qui l'avait utilisé comme colonie de vacances, puis comme maison de retraite pour les personnes du ministère. Il a été réquisitionné pour loger Ben Bella et quatre autres leaders algériens du FLN qui sortaient de prison après leur arrestation en 1956. Ils sont restés à Turquant, en résidence surveillée, du 20 mai au 26 octobre 1961", relate-t-il, citant le propriétaire du Château, Anick Poitevin. La presse hexagonale s'est, par ailleurs, largement faite l'écho du communiqué du candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, qui a salué la mémoire de celui qui "restera, pour les Français et pour les Algériens, l'un des symboles d'une étape historique décisive de nos deux pays". Rappelant l'avoir rencontré lors de son dernier séjour en Algérie en décembre 2010, le responsable socialiste forme, cinquante ans après l'indépendance de l'Algérie, et quelques semaines après l'anniversaire des accords d'Evian, le vœu que les "peuples algérien et français puissent s'engager dans une nouvelle ère de coopération".