La presse algérienne, paraissant vendredi, a réservé de larges espaces, à la disparition, à l'âge de 96 ans, du premier président de l'Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella, survenu mercredi, rendant hommage à ''homme combatif" et à un "symbole" de la lutte pour l'indépendance du pays. "Personne ne conteste son habileté politique", celle de cet ''homme combatif", écrit El Watan dans son édition du week-end, Ben Bella "fut un élément majeur à des moments de l'histoire algérienne" ajoute le journal, citant les propos de l'historien Amer Mohand Amer. "L'homme politique a su s'inscrire dans les rapports de force de l'époque, voulant incarner aux côté du cubain Fidel Castro,de l'égyptien Gamel Abdenasser et du chinois Mao Tsé-toung la lutte anti-impérialiste et le non-alignement du tiers monde émergents", a ajouté le journal. De son côté, le quotidien El Chourouk parle de la peine des Algériens devant la disparition de celui qui présidait, depuis 2007, jusqu'à sa mort, le Groupe des sages de l'Union africaine (UA). "Les Algériens pleurent la disparition du révolutionnaire et du symbole", écrit le quotidien, ajoutant que "des personnes se sont évanouies sous l'effet de l'émotion" à la vue de la dépouille du défunt. "Ben Bella considérait tous les algériens comme ses enfants. Il était un homme intègre. Pour preuve, les membres de sa famille à Tlemcen vivent simplement, loin de toute opulence, travaillant dur pour gagner leur vie", relève le journal, citant un cousin de l'ancien président. "Ben Bella rouvre le palais du peuple au +peuple+", titre, pour sa part, le journal El Khabar, relevant que des citoyens se sont déplacés de wilayas lointaines du pays pour jeter un dernier regard sur la dépouille du défunt. Pour le journal, l'Algérie perd en la personne de Ben Bella "une personnalité rare" et "un symbole national". El Khabar relève en outre l'hommage appuyé rendu au défunt par des personnalités nationales et internationales, notamment par le candidat socialiste à la présidentielle française François Hollande, et le roi du Maroc Mohammed VI.