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Les Algériens iront-ils voter ?
Elections législatives du 10 Mai prochain
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 04 - 2012

L'engouement des citoyens pour une participation aux élections législatives du 10 mai et les promesses d'un changement réel en Algérie continuent de susciter des réticences encore visibles chez la population.
L'engouement des citoyens pour une participation aux élections législatives du 10 mai et les promesses d'un changement réel en Algérie continuent de susciter des réticences encore visibles chez la population.
Celle-ci est certes consciente de l'enjeu d'un tel évènement mais les avis, eux, restent partagés. Certains des témoignages que nous avons pu recueillir, hier à Alger, auprès de citoyens de différents âges, confirment bien ce constat. Les personnes âgées, elles, sont conscientes de l'enjeu que représentent les élections législatives pour l'avenir du pays, contrairement aux jeunes dont l'enthousiasme demeure mitigé. Ces derniers justifient leur refus d'aller voter le jour du scrutin par leur désintéressement de la politique, tandis que d'autres estiment qu'il est de leur devoir de faire valoir leurs voix.
Nous avons sillonné les rues de la capitale pour interroger les citoyens, pour savoir s'ils iront au rendez-vous du 10 mai. Lotfi, un jeune de 29 ans, qui travaille comme serveur et que nous avons rencontré à Meissonnier, un quartier populaire, nous confie que le vote est le dernier de ses soucis. Ce jeune célibataire, comme il a tenu à le préciser, n'a «aucune confiance dans ces candidats» dont la plupart, estime-t-il, «sont des nouvelles têtes, donc inconnus au bataillon». Il avouera que voter pour lui ne sert à rien. «Je n'irai pas voter, c'est certain». «Ils ne cessent, ce n'est pas la première fois, de nous promettre un tas de choses sans rien donner réellement», dit-il, avant de poursuivre sur un ton de désolation : «Ils nous promettent du travail, alors qu'en fin de compte, en les élisant, ce sont les seuls à avoir un travail alors que nous restons spectateurs et des laissés- pour-compte». Pour Lotfi, les candidats à la députation qu'il a entendus ne l'ont pas convaincus.
«Ils ont beau à sourire aux jeunes pour les séduire mais une fois qu'ils sont élus, ils tournent le dos aux électeurs ». Ce ne sont pas les exemples qui manquent, rappelle-t-il.
Sur cette question, Ali, un retraité rencontré au même quartier, estime que les abstentionnistes ont tort, en particulier les jeunes qui choisissent de ne pas voter. Selon lui, leur abstention donne du crédit aux partis islamistes, d'où la nécessité d'apporter leurs voix, dans l'espoir d'un changement. Il nous confiera que, malheureusement, il n'a pas sa carte d'électeur, néanmoins, il aurait aimé voter pour le parti du Mouvement populaire algérien (MPA) de Amara Benyounes.
«C'est le seul parti qui ose dire les quatre vérités et qui est contre la mouvance islamiste», explique-t-il. «Les jeunes doivent aller voter s'ils veulent avoir un changement et pouvoir modifier les choses», affirme-t-il. Les autorités, selon lui, ont promis un changement et pour qu'il y ait un changement, leur vote est requis.
A la deuxième semaine de la campagne électorale, qui a débuté le 15 avril dernier, les observateurs de la scène politique algérienne, eux, estiment que l'abstention est un phénomène qu'il est nécessaire de combattre. L'avenir du pays, soutiennent-ils, en dépend.
Il faut le dire, la population a la tête ailleurs. La flambée des prix de certains aliments essentiels, dont la pomme de terre à plus de 100 dinars, les tomates, le logement ou encore l'emploi, pour ne citer que celles-là, sont les seules préoccupations de nos concitoyens. Les partis politiques ont beau tenir un discours prometteur de changement, c'est semble-t-il, loin d'intéresser l'Algérien.
Ce refus d'aller voter notamment chez les jeunes, selon les spécialistes, est expliqué par l'absence d'une conscience politique. Il y a également, sommes-nous tentés de dire, le manque de confiance des jeunes à l'égard des pouvoirs publics, qui ne cessent de leur rappeler, depuis des semaines, l'importance de leur participation au scrutin.
Les observateurs conviennent d'une chose : il est difficile de se prononcer sur cette question à l'heure actuelle. Il faudrait attendre le lendemain des élections du 10 mai prochain pour savoir si les Algériens ont choisi de bouder ou non les élections. Le jour «J», nous serons fixés.
Celle-ci est certes consciente de l'enjeu d'un tel évènement mais les avis, eux, restent partagés. Certains des témoignages que nous avons pu recueillir, hier à Alger, auprès de citoyens de différents âges, confirment bien ce constat. Les personnes âgées, elles, sont conscientes de l'enjeu que représentent les élections législatives pour l'avenir du pays, contrairement aux jeunes dont l'enthousiasme demeure mitigé. Ces derniers justifient leur refus d'aller voter le jour du scrutin par leur désintéressement de la politique, tandis que d'autres estiment qu'il est de leur devoir de faire valoir leurs voix.
Nous avons sillonné les rues de la capitale pour interroger les citoyens, pour savoir s'ils iront au rendez-vous du 10 mai. Lotfi, un jeune de 29 ans, qui travaille comme serveur et que nous avons rencontré à Meissonnier, un quartier populaire, nous confie que le vote est le dernier de ses soucis. Ce jeune célibataire, comme il a tenu à le préciser, n'a «aucune confiance dans ces candidats» dont la plupart, estime-t-il, «sont des nouvelles têtes, donc inconnus au bataillon». Il avouera que voter pour lui ne sert à rien. «Je n'irai pas voter, c'est certain». «Ils ne cessent, ce n'est pas la première fois, de nous promettre un tas de choses sans rien donner réellement», dit-il, avant de poursuivre sur un ton de désolation : «Ils nous promettent du travail, alors qu'en fin de compte, en les élisant, ce sont les seuls à avoir un travail alors que nous restons spectateurs et des laissés- pour-compte». Pour Lotfi, les candidats à la députation qu'il a entendus ne l'ont pas convaincus.
«Ils ont beau à sourire aux jeunes pour les séduire mais une fois qu'ils sont élus, ils tournent le dos aux électeurs ». Ce ne sont pas les exemples qui manquent, rappelle-t-il.
Sur cette question, Ali, un retraité rencontré au même quartier, estime que les abstentionnistes ont tort, en particulier les jeunes qui choisissent de ne pas voter. Selon lui, leur abstention donne du crédit aux partis islamistes, d'où la nécessité d'apporter leurs voix, dans l'espoir d'un changement. Il nous confiera que, malheureusement, il n'a pas sa carte d'électeur, néanmoins, il aurait aimé voter pour le parti du Mouvement populaire algérien (MPA) de Amara Benyounes.
«C'est le seul parti qui ose dire les quatre vérités et qui est contre la mouvance islamiste», explique-t-il. «Les jeunes doivent aller voter s'ils veulent avoir un changement et pouvoir modifier les choses», affirme-t-il. Les autorités, selon lui, ont promis un changement et pour qu'il y ait un changement, leur vote est requis.
A la deuxième semaine de la campagne électorale, qui a débuté le 15 avril dernier, les observateurs de la scène politique algérienne, eux, estiment que l'abstention est un phénomène qu'il est nécessaire de combattre. L'avenir du pays, soutiennent-ils, en dépend.
Il faut le dire, la population a la tête ailleurs. La flambée des prix de certains aliments essentiels, dont la pomme de terre à plus de 100 dinars, les tomates, le logement ou encore l'emploi, pour ne citer que celles-là, sont les seules préoccupations de nos concitoyens. Les partis politiques ont beau tenir un discours prometteur de changement, c'est semble-t-il, loin d'intéresser l'Algérien.
Ce refus d'aller voter notamment chez les jeunes, selon les spécialistes, est expliqué par l'absence d'une conscience politique. Il y a également, sommes-nous tentés de dire, le manque de confiance des jeunes à l'égard des pouvoirs publics, qui ne cessent de leur rappeler, depuis des semaines, l'importance de leur participation au scrutin.
Les observateurs conviennent d'une chose : il est difficile de se prononcer sur cette question à l'heure actuelle. Il faudrait attendre le lendemain des élections du 10 mai prochain pour savoir si les Algériens ont choisi de bouder ou non les élections. Le jour «J», nous serons fixés.


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