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Victoire pour Hollande, déconvenue pour Sarkozy
Présidentielles françaises
Publié dans Le Midi Libre le 25 - 04 - 2012

Le rideau vient de tomber sur le premier tour des présidentielles françaises. Au JT du 20 h des chaînes françaises, les Français ont voté, les urnes ont parlé. François Hollande devance Sarkozy même si certains de l'UMP considèrent qu'il ne s'agit pas d'une avance confortable, le président sortant n'est pas sorti le grand vainqueur de ces élections au premier tour «Une position qui l'honore mais qui l'oblige comme il l'a si bien dit après la proclamation des résultats du premier tour. La surprise vient du Front national avec une Marine Le Pen tout sourire qui, forte de ses 18%, un score le plus important du Front national annonce que la bataille de la France ne fait que commencer. Pour elle, il s'agit "d'un renouveau national du bonheur des Français retrouvé". On peut dire aujourd'hui que le FN est la troisième force du pays qui dispose d'une frappe de force d'environ sept millions d'électeurs qui vont peser au second tour bien que la présidente n'ait pas encore donné de consignes de vote mais que son dada à elle serait de faire imploser l'UMP.
Le rideau vient de tomber sur le premier tour des présidentielles françaises. Au JT du 20 h des chaînes françaises, les Français ont voté, les urnes ont parlé. François Hollande devance Sarkozy même si certains de l'UMP considèrent qu'il ne s'agit pas d'une avance confortable, le président sortant n'est pas sorti le grand vainqueur de ces élections au premier tour «Une position qui l'honore mais qui l'oblige comme il l'a si bien dit après la proclamation des résultats du premier tour. La surprise vient du Front national avec une Marine Le Pen tout sourire qui, forte de ses 18%, un score le plus important du Front national annonce que la bataille de la France ne fait que commencer. Pour elle, il s'agit "d'un renouveau national du bonheur des Français retrouvé". On peut dire aujourd'hui que le FN est la troisième force du pays qui dispose d'une frappe de force d'environ sept millions d'électeurs qui vont peser au second tour bien que la présidente n'ait pas encore donné de consignes de vote mais que son dada à elle serait de faire imploser l'UMP.
François Hollande, candidat socialiste, après sa victoire ne s'est pas laissé à l'euphorie. Bien au contraire, c'est l'air grave qu'il a repris son bâton de pèlerin pour la campagne du deuxième tour avec comme credo : le rassemblement pour une présidence républicaine. Le futur candidat à la présidentielle n'a qu'une stratégie «celle de porter le projet de redressement de la France et remettre la justice au cœur de toutes les décisions et rassembler les Français, donc son discours sera le même que celui qu'il a tenu depuis plusieurs semaines". Mais François Hollande devra également gérer la colère exprimée par le vote FN sans pour autant céder sur ses valeurs. Il reste tout de même difficile de fédérer le vote FN, la France des malaimés.
Au second tour, le candidat socialiste aura le soutien de Jean Luc Mélenchon, Eva Joly Philippe Poutou. La chiraquienne Dominique Versini, soutien de François Bayrou, a annoncé qu'elle voterait François Hollande, ce qui suppose que beaucoup de sympathisants du Modem en feront de même. L'ancienne secrétaire d'Etat à la précarité estime qu'il est aujourd'hui le «seul candidat en capacité de rassembler les Français au-delà des idéologies, de préserver le pacte social qui fonde la République, de protéger les plus vulnérables de nos concitoyens ainsi que les droits fondamentaux de tous».
Sarkozy combatif
Après avoir encaissé la défaite du premier tour, le candidat président Nicolas Sarkozy a déclaré que les Français ont pris la mesure du choix historique. Dans son discours du Palais de la Mutualité où malgré tout il affichait une certaine sérénité, il déclarait comprendre les souffrances et les angoisses des Français qu'il a superbement ignorés durant son quinquennat. Il en remet une couche sur la sécurité et l'immigration, une sorte d'appel du pied à Marine Le Pen qui se défend de s'aligner sur les propositions de Sarkozy. Aujourd'hui l'UMP, qui est passée par toutes les couleurs et toutes les humeurs, a le devoir de vérité et de courage pour affronter le second tour. Et pour se jeter illico dans la campagne du second tour, le candidat président organisera un grand rassemblement pour le 1er mai, une fête pour le vrai travail pour être proche de ceux qui travaillent dur de ceux qui sont exposés, qui souffrent et qui ne veulent plus que quand on ne travaille pas on puisse gagner plus que quand on travaille. Il aura fallu une défaite pour que Nicolas Sarkozy se rappellent ces gens-là qui souffrent du chômage de la délocalisation de leurs usines ou de leur fermeture. Pour preuve la récente marche des travailleurs de ArcelorMittal. Sarkozy a, en outre, proposé trois débats à François Hollande, sa porte-parole Kosciusko-Morizet accuse Hollande d'avoir "peur" de la confrontation. La dame de confiance de Nicolas Sarkozy n'a pas été tendre avec le candidat Hollande. "Les Français ont droit à plusieurs débats parce qu'il y a de très nombreux sujets", a-t-elle poursuivi, dénonçant "l'argument conservateur" de la tradition qu'utilise François Hollande pour se limiter à un seul débat. "Il y a la résignation et le déclin, c'est François Hollande. On n'est pas condamné à avoir un projet flou et un candidat mou". Mais ce qui est primordial pour ce second tour c'est comment séduire l'électorat du Front national en ronronnant plus de sécurité moins d'immigration et surtout revoir les accords avec l'Algérie de 1968 pour «abolir les privilèges» donnés aux Algériens, le terrorisme l'affaire Merah ayant conforté la thèse «des milliers de Merah qui arrivent par air ou par mer», dixit Marine Le Pen.
Mais que se passerait-il si le président sortant sort perdant de ce second tour ? Que deviendrait l'UMP ? Pour la majorité sortante, l'humiliation serait grande et ouvrirait la voie à la lutte féroce entre François Coppé et François Fillon. Après avoir supporté en silence la campagne de premier tour ultradroitière inspirée par Patrick Buisson (pour les frontières, contre l'immigration et l'assistanat), certains centristes de l'UMP, emmenés par Pierre Méhaignerie, vont être tentés de participer à la réunification de la «diaspora centriste» proposée par François Bayrou sur la présidence du parti.
Marine Le Pen
tout sourire
Elle avait la pêche dimanche soir la présidente du Front national à l'énoncé du score. D'abord un 19,6 pour redescendre à un 18,01, qu'importe, c'est un score historique, une victoire éclatante pour ce parti qui s'impose comme une force incontournable dans l'arc méditérannéen quand bien même elle n'a pas été qualifiée pour le second tour comme en 2002. Ainsi, Marine Le Pen consolide sa deuxième place dans des départements où son père était troisième ou quatrième en 2007. Aujourd'hui, Marine Le Pen parle d'un commencement d'un vaste rassemblement de Français de droite comme de gauche.
A gorge déployée, elle assure que la "bataille de la France ne fait que commencer". Mais la Marine a aussi un autre objectif celui de faire "imploser le système". Cependant, pour le second tour, aucune consigne de vote n'a été formulée par la présidente du FN.
Les alliances du second tour
Après les résultats du premier tour, Jean Luc Mélenchon a appelé le peuple français à tourner la page Sarkozy ; il pense qu'il n'y a rien à négocier et invite le 6 mai les Français à battre Sarkozy, la consigne de vote est ainsi lancée. Idem pour Eva Joly de Vert Ecologie qui s'est aussi rangée derrrière François Hollande.
Mais ce qui fera la différence c'est le FN. La position personnelle de la présidente du parti sera connue le 1er mai au cours d'un rassemblement (comme Sarkozy qui veut damner le pion à Hollande) mais il y a des chances pour que cela aille vers un vote blanc. Les responsables du parti excluent toute discussion avec l'UMP d'ici le second tour ne faisant ni dans la «compromission ni dans les combines». Cependant, on peut craindre qu'une bonne partie de l'électorat vote Sarkozy, l'autre partie prônera l'abstention.
Dans le safari du second tour, Hollande et Sarkozy partent à la chasse des électeurs du Front national, Sarkozy entonnera le même refrain qui est le thème de prédilection de l'extrême droite. Pour Hollande, ces gens qui ont voté FN "nous devons les entendre". Ces hommes et ces femmes qui ne savent plus vers qui se tourner" et vont "vers des vents mauvais". Reste le Modem de François Bayrou, ce dernier va adresser une lettre aux finalistes et prendra à partir de là «ses responsabilités».
François Hollande, candidat socialiste, après sa victoire ne s'est pas laissé à l'euphorie. Bien au contraire, c'est l'air grave qu'il a repris son bâton de pèlerin pour la campagne du deuxième tour avec comme credo : le rassemblement pour une présidence républicaine. Le futur candidat à la présidentielle n'a qu'une stratégie «celle de porter le projet de redressement de la France et remettre la justice au cœur de toutes les décisions et rassembler les Français, donc son discours sera le même que celui qu'il a tenu depuis plusieurs semaines". Mais François Hollande devra également gérer la colère exprimée par le vote FN sans pour autant céder sur ses valeurs. Il reste tout de même difficile de fédérer le vote FN, la France des malaimés.
Au second tour, le candidat socialiste aura le soutien de Jean Luc Mélenchon, Eva Joly Philippe Poutou. La chiraquienne Dominique Versini, soutien de François Bayrou, a annoncé qu'elle voterait François Hollande, ce qui suppose que beaucoup de sympathisants du Modem en feront de même. L'ancienne secrétaire d'Etat à la précarité estime qu'il est aujourd'hui le «seul candidat en capacité de rassembler les Français au-delà des idéologies, de préserver le pacte social qui fonde la République, de protéger les plus vulnérables de nos concitoyens ainsi que les droits fondamentaux de tous».
Sarkozy combatif
Après avoir encaissé la défaite du premier tour, le candidat président Nicolas Sarkozy a déclaré que les Français ont pris la mesure du choix historique. Dans son discours du Palais de la Mutualité où malgré tout il affichait une certaine sérénité, il déclarait comprendre les souffrances et les angoisses des Français qu'il a superbement ignorés durant son quinquennat. Il en remet une couche sur la sécurité et l'immigration, une sorte d'appel du pied à Marine Le Pen qui se défend de s'aligner sur les propositions de Sarkozy. Aujourd'hui l'UMP, qui est passée par toutes les couleurs et toutes les humeurs, a le devoir de vérité et de courage pour affronter le second tour. Et pour se jeter illico dans la campagne du second tour, le candidat président organisera un grand rassemblement pour le 1er mai, une fête pour le vrai travail pour être proche de ceux qui travaillent dur de ceux qui sont exposés, qui souffrent et qui ne veulent plus que quand on ne travaille pas on puisse gagner plus que quand on travaille. Il aura fallu une défaite pour que Nicolas Sarkozy se rappellent ces gens-là qui souffrent du chômage de la délocalisation de leurs usines ou de leur fermeture. Pour preuve la récente marche des travailleurs de ArcelorMittal. Sarkozy a, en outre, proposé trois débats à François Hollande, sa porte-parole Kosciusko-Morizet accuse Hollande d'avoir "peur" de la confrontation. La dame de confiance de Nicolas Sarkozy n'a pas été tendre avec le candidat Hollande. "Les Français ont droit à plusieurs débats parce qu'il y a de très nombreux sujets", a-t-elle poursuivi, dénonçant "l'argument conservateur" de la tradition qu'utilise François Hollande pour se limiter à un seul débat. "Il y a la résignation et le déclin, c'est François Hollande. On n'est pas condamné à avoir un projet flou et un candidat mou". Mais ce qui est primordial pour ce second tour c'est comment séduire l'électorat du Front national en ronronnant plus de sécurité moins d'immigration et surtout revoir les accords avec l'Algérie de 1968 pour «abolir les privilèges» donnés aux Algériens, le terrorisme l'affaire Merah ayant conforté la thèse «des milliers de Merah qui arrivent par air ou par mer», dixit Marine Le Pen.
Mais que se passerait-il si le président sortant sort perdant de ce second tour ? Que deviendrait l'UMP ? Pour la majorité sortante, l'humiliation serait grande et ouvrirait la voie à la lutte féroce entre François Coppé et François Fillon. Après avoir supporté en silence la campagne de premier tour ultradroitière inspirée par Patrick Buisson (pour les frontières, contre l'immigration et l'assistanat), certains centristes de l'UMP, emmenés par Pierre Méhaignerie, vont être tentés de participer à la réunification de la «diaspora centriste» proposée par François Bayrou sur la présidence du parti.
Marine Le Pen
tout sourire
Elle avait la pêche dimanche soir la présidente du Front national à l'énoncé du score. D'abord un 19,6 pour redescendre à un 18,01, qu'importe, c'est un score historique, une victoire éclatante pour ce parti qui s'impose comme une force incontournable dans l'arc méditérannéen quand bien même elle n'a pas été qualifiée pour le second tour comme en 2002. Ainsi, Marine Le Pen consolide sa deuxième place dans des départements où son père était troisième ou quatrième en 2007. Aujourd'hui, Marine Le Pen parle d'un commencement d'un vaste rassemblement de Français de droite comme de gauche.
A gorge déployée, elle assure que la "bataille de la France ne fait que commencer". Mais la Marine a aussi un autre objectif celui de faire "imploser le système". Cependant, pour le second tour, aucune consigne de vote n'a été formulée par la présidente du FN.
Les alliances du second tour
Après les résultats du premier tour, Jean Luc Mélenchon a appelé le peuple français à tourner la page Sarkozy ; il pense qu'il n'y a rien à négocier et invite le 6 mai les Français à battre Sarkozy, la consigne de vote est ainsi lancée. Idem pour Eva Joly de Vert Ecologie qui s'est aussi rangée derrrière François Hollande.
Mais ce qui fera la différence c'est le FN. La position personnelle de la présidente du parti sera connue le 1er mai au cours d'un rassemblement (comme Sarkozy qui veut damner le pion à Hollande) mais il y a des chances pour que cela aille vers un vote blanc. Les responsables du parti excluent toute discussion avec l'UMP d'ici le second tour ne faisant ni dans la «compromission ni dans les combines». Cependant, on peut craindre qu'une bonne partie de l'électorat vote Sarkozy, l'autre partie prônera l'abstention.
Dans le safari du second tour, Hollande et Sarkozy partent à la chasse des électeurs du Front national, Sarkozy entonnera le même refrain qui est le thème de prédilection de l'extrême droite. Pour Hollande, ces gens qui ont voté FN "nous devons les entendre". Ces hommes et ces femmes qui ne savent plus vers qui se tourner" et vont "vers des vents mauvais". Reste le Modem de François Bayrou, ce dernier va adresser une lettre aux finalistes et prendra à partir de là «ses responsabilités».


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