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Déconstruction du mythe d'un départ «forcé» des Européens
Pierre DAUM à Alger, «La valise ou le cercueil, genèse du discours pied-noir»
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 04 - 2012

Le centre d'études Diocésain Les Glycines, à El-Biar, renoue avec les conférences-débats en invitant des archéologues historiens, littéraires et journalistes. Pour ce jeudi 3 mai, la parole sera donnée au journaliste et écrivain Pierre Daum autour du thème : «La valise ou le cercueil : genèse du discours pied-noir». Une rencontre avec le public algérien à travers laquelle le conférencier présentera son dernier ouvrage : «Ni valise ni cercueil».
Le centre d'études Diocésain Les Glycines, à El-Biar, renoue avec les conférences-débats en invitant des archéologues historiens, littéraires et journalistes. Pour ce jeudi 3 mai, la parole sera donnée au journaliste et écrivain Pierre Daum autour du thème : «La valise ou le cercueil : genèse du discours pied-noir». Une rencontre avec le public algérien à travers laquelle le conférencier présentera son dernier ouvrage : «Ni valise ni cercueil».
Dans une passionnante enquête historique, «Ni valise ni cercueil», publiée chez Actes Sud, le journaliste Pierre Daum déconstruit le mythe d'un départ de tous les Européens d'Algérie en 1962. En retraçant les parcours des pieds-noirs restés dans le pays après l'Indépendance, il esquisse une histoire singulière de l'Algérie algérienne. A travers son ouvrage, Pierre Daum annonce le chiffre de 200.000 pieds-noirs encore présents sur le sol algérien en 1963. «Depuis 50 ans, un seul discours domine en France au sujet de l'exode des pieds-noirs en 1962 : "Nous sommes tous partis", "Nous n'avions pas le choix, c'était la valise ou le cercueil", sous-entendant que ceux qui resteraient seraient tués sans merci par les "Arabes". Aujourd'hui, la plupart des Français sont persuadés que tous les pieds-noirs ont quitté la colonie en 1962, et qu'il n'en restait plus un seul à la fin de cette année-là. Ce discours s'articule sur une instrumentalisation de trois événements choisis de l'année 1962 : l'enlèvement et l'assassinat de quelques milliers d'Européens et Juifs, la fusillade de la rue d'Isly (rue Larbi- Ben M'Hidi) le 26 mars 1962, et le massacre d'Européens à Oran le 5 juillet 1962. Décrire l'articulation entre ces événements et le discours de "la valise ou le cercueil", tout en redonnant leur valeur réelle à ces événements, permet de revenir sur la genèse de ce discours. Un discours déjà démenti par les faits, puisqu'en 1963, il restait encore 200.000 pieds-noirs en Algérie, soit 20% de leur groupe social.» (Source : Pierre Daum) Pierre Daum vient de publier en Algérie et en France Ni valise ni cercueil, les pieds-noirs restés en Algérie après l'Indépendance aux éditions Média Plus - Constantine et Actes Sud. Journaliste, ancien correspondant de Libération en Autriche, Pierre Daum, a aussi collaboré à plusieurs journaux européens : Le Monde, L'Express, La Libre Belgique, La Tribune de Genève, etc. De retour en France en 2003, il devient correspondant de Libération en Languedoc-Roussillon. En 2009, Actes Sud a publié sa première enquête historique, Immigrés de force, les travailleurs indochinois en France (1939-1952), qui révèle l'utilisation forcée de vingt mille paysans vietnamiens dans les usines d'armement de métropole, mais aussi dans la relance de la riziculture de Camargue. En janvier 2012, il publie chez Actes Sud Ni valise ni cercueil, les Pieds-noirs restés en Algérie après l'indépendance. En parallèle à ses travaux de recherches sur le passé colonial de la France, il effectue régulièrement de grands reportages pour Le Monde diplomatique.
Dans une passionnante enquête historique, «Ni valise ni cercueil», publiée chez Actes Sud, le journaliste Pierre Daum déconstruit le mythe d'un départ de tous les Européens d'Algérie en 1962. En retraçant les parcours des pieds-noirs restés dans le pays après l'Indépendance, il esquisse une histoire singulière de l'Algérie algérienne. A travers son ouvrage, Pierre Daum annonce le chiffre de 200.000 pieds-noirs encore présents sur le sol algérien en 1963. «Depuis 50 ans, un seul discours domine en France au sujet de l'exode des pieds-noirs en 1962 : "Nous sommes tous partis", "Nous n'avions pas le choix, c'était la valise ou le cercueil", sous-entendant que ceux qui resteraient seraient tués sans merci par les "Arabes". Aujourd'hui, la plupart des Français sont persuadés que tous les pieds-noirs ont quitté la colonie en 1962, et qu'il n'en restait plus un seul à la fin de cette année-là. Ce discours s'articule sur une instrumentalisation de trois événements choisis de l'année 1962 : l'enlèvement et l'assassinat de quelques milliers d'Européens et Juifs, la fusillade de la rue d'Isly (rue Larbi- Ben M'Hidi) le 26 mars 1962, et le massacre d'Européens à Oran le 5 juillet 1962. Décrire l'articulation entre ces événements et le discours de "la valise ou le cercueil", tout en redonnant leur valeur réelle à ces événements, permet de revenir sur la genèse de ce discours. Un discours déjà démenti par les faits, puisqu'en 1963, il restait encore 200.000 pieds-noirs en Algérie, soit 20% de leur groupe social.» (Source : Pierre Daum) Pierre Daum vient de publier en Algérie et en France Ni valise ni cercueil, les pieds-noirs restés en Algérie après l'Indépendance aux éditions Média Plus - Constantine et Actes Sud. Journaliste, ancien correspondant de Libération en Autriche, Pierre Daum, a aussi collaboré à plusieurs journaux européens : Le Monde, L'Express, La Libre Belgique, La Tribune de Genève, etc. De retour en France en 2003, il devient correspondant de Libération en Languedoc-Roussillon. En 2009, Actes Sud a publié sa première enquête historique, Immigrés de force, les travailleurs indochinois en France (1939-1952), qui révèle l'utilisation forcée de vingt mille paysans vietnamiens dans les usines d'armement de métropole, mais aussi dans la relance de la riziculture de Camargue. En janvier 2012, il publie chez Actes Sud Ni valise ni cercueil, les Pieds-noirs restés en Algérie après l'indépendance. En parallèle à ses travaux de recherches sur le passé colonial de la France, il effectue régulièrement de grands reportages pour Le Monde diplomatique.


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