Plusieurs centaines de salafistes ont attaqué samedi des bars et des commerces à Jendouba, dans le nord-ouest de la Tunisie, où des affrontements les ont ensuite opposés aux forces de l'ordre, a-t-on appris auprès des autorités et de témoins. Ces salafistes, qui prônent une interprétation stricte des préceptes de l'islam, entendaient protester contre l'arrestation de quatre hommes impliqués dans de précédentes attaques contre des débits d'alcool. La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour tenter de disperser la foule mais les affrontements se poursuivaient dans la matinée, rapporte Reuters. "Ce matin, quatre hommes ont été arrêtés pour des attaques contre des débits d'alcool ces derniers jours", a dit à Reuters un responsable du ministère de l'Intérieur, Loutfi al Haydari. "Des centaines de salafistes ont donc attaqué une caserne en jetant des pierres et des cocktails Molotov avant d'être dispersés par des gaz lacrymogènes. Ils ont aussi incendié un commissariat et attaqué trois boutiques en ville (...) ils se trouvent désormais dans le centre de la ville." Selon un témoin, qui n'a pas voulu décliner son identité de crainte de représailles salafistes, les manifestants étaient au nombre d'un demi-millier et armés d'engins incendiaires, semant la terreur dans cette localité située vers la frontière algérienne. "Des salafistes au visage masqué et armés de sabres, de cocktails Molotov et de cailloux ont attaqué des boutiques en ville et détruit les biens qui y étaient stockés. Ils ont ensuite incendié le commissariat de police." Ce témoin —une femme—a ajouté : "Toute la ville vit dans la crainte et la peur à la suite de ces violences." Réprimés sous Zine ben Ali, les islamistes n'ont pourtant pas joué un rôle moteur dans la révolution de janvier 2011 ayant abouti au renversement de l'ancien régime. Les islamistes modérés d'Ennahda sont sortis vainqueurs en octobre des élections constituantes, premier scrutin libre organisé après la chute de Ben Ali. La place de la religion dans la société est l'un des thèmes les plus âprement discutés dans la Tunisie de l'après-Ben Ali. Il y a une semaine, des salafistes avaient attaqué des propriétaires de débits d'alcool à Sidi Bouzid, ville du Centre qui est le berceau de la "Révolution de jasmin" à l'origine de la chute de Zine ben Ali. Le ministre de la Justice avait réagi en promettant de sanctionner avec sévérité les agresseurs. Plusieurs centaines de salafistes ont attaqué samedi des bars et des commerces à Jendouba, dans le nord-ouest de la Tunisie, où des affrontements les ont ensuite opposés aux forces de l'ordre, a-t-on appris auprès des autorités et de témoins. Ces salafistes, qui prônent une interprétation stricte des préceptes de l'islam, entendaient protester contre l'arrestation de quatre hommes impliqués dans de précédentes attaques contre des débits d'alcool. La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour tenter de disperser la foule mais les affrontements se poursuivaient dans la matinée, rapporte Reuters. "Ce matin, quatre hommes ont été arrêtés pour des attaques contre des débits d'alcool ces derniers jours", a dit à Reuters un responsable du ministère de l'Intérieur, Loutfi al Haydari. "Des centaines de salafistes ont donc attaqué une caserne en jetant des pierres et des cocktails Molotov avant d'être dispersés par des gaz lacrymogènes. Ils ont aussi incendié un commissariat et attaqué trois boutiques en ville (...) ils se trouvent désormais dans le centre de la ville." Selon un témoin, qui n'a pas voulu décliner son identité de crainte de représailles salafistes, les manifestants étaient au nombre d'un demi-millier et armés d'engins incendiaires, semant la terreur dans cette localité située vers la frontière algérienne. "Des salafistes au visage masqué et armés de sabres, de cocktails Molotov et de cailloux ont attaqué des boutiques en ville et détruit les biens qui y étaient stockés. Ils ont ensuite incendié le commissariat de police." Ce témoin —une femme—a ajouté : "Toute la ville vit dans la crainte et la peur à la suite de ces violences." Réprimés sous Zine ben Ali, les islamistes n'ont pourtant pas joué un rôle moteur dans la révolution de janvier 2011 ayant abouti au renversement de l'ancien régime. Les islamistes modérés d'Ennahda sont sortis vainqueurs en octobre des élections constituantes, premier scrutin libre organisé après la chute de Ben Ali. La place de la religion dans la société est l'un des thèmes les plus âprement discutés dans la Tunisie de l'après-Ben Ali. Il y a une semaine, des salafistes avaient attaqué des propriétaires de débits d'alcool à Sidi Bouzid, ville du Centre qui est le berceau de la "Révolution de jasmin" à l'origine de la chute de Zine ben Ali. Le ministre de la Justice avait réagi en promettant de sanctionner avec sévérité les agresseurs.