Vendredi dernier, la fondation pour l'aide à la recherche sur la sclérose en plaques (ARSEP) a organisé un congrès afin de présenter les dernières avancées de la recherche quelques jours après la Journée mondiale de lutte contre la SEP. Un évènement auquel Maxisciences a assisté. L'occasion de revenir sur cette maladie qui frappe des milliers de personnes à travers le monde : la SEP Vendredi dernier, la fondation pour l'aide à la recherche sur la sclérose en plaques (ARSEP) a organisé un congrès afin de présenter les dernières avancées de la recherche quelques jours après la Journée mondiale de lutte contre la SEP. Un évènement auquel Maxisciences a assisté. L'occasion de revenir sur cette maladie qui frappe des milliers de personnes à travers le monde : la SEP S'il est très évocateur pour le "grand public", ce nom n'en reste pas moins flou quant à ce qu'il représente vraiment. Beaucoup savent qu'il correspond à une maladie, touchant le système nerveux quand d'autres savent également qu'elle se traduit par des troubles moteurs, entre autres. Néanmoins, à en croire cette étude menée par l'institut Kantar-Health, de nombreuses idées reçues persistent. D'après celle-ci, ils seraient plus d'un tiers à penser que la sclérose en plaques (SEP) se guérit, et seulement quatre sur dix connaîssent l'impact du sexe sur la prévalence de la maladie. "Il y a une grande ignorance de la part du public", déplore Thibault Moreau, président de la fondation pour l'Aide à la recherche sur la sclérose en plaques (ARSEP), lors d'un forum organisé à l'université Paris Descartes. Lors de cette journée, les scientifiques se sont réunis à la Faculté de médecine du 6ème arrondissement, pour exposer leurs travaux en cours, confronter leurs connaissances, et par là-même présenter les avancées de la recherche sur la sclérose en plaques. Une affection du système nerveux central Les symptômes de la SEP sont multiples : le patient atteint peut voir survenir des troubles cognitifs, autrement dit des troubles de la concentration ou de la mémoire, mais aussi des problèmes moteurs (faiblesse d'un membre, sensitifs, fourmillements), ou encore urinaire. L'ensemble de ces troubles devient ainsi vite un véritable handicap dans le quotidien du patient. "La SEP se déclare assez tôt, et, en 20 ans en moyenne, le malade devient totalement dépendant de son entourage", précise le neurologue Christian Confavreux. Comment une maladie peut-elle affecter tant d'organes et de fonctions ? A l'origine, la SEP induit des inflammations survenant dans le système nerveux central (cerveau, moelle épinière et nerfs optiques) qui vont engendrer une sorte d'emballement du système immunitaire. Ce dernier, habituellement au service de la défense de notre organisme, va ainsi se retourner contre lui. Ce ne sont plus ni les bactéries ni les virus qu'il va cibler et neutraliser mais la myéline, cette gaine conductrice entourant les neurones et permettant la conduction nerveuse. Conséquence, les cellules nerveuses attaquées présentent d'importantes difficultés à conduire l'influx nerveux, l'empêchant de parvenir entre autres jusqu'aux organes. Les conséquences de ces altérations dans un organisme essentiellement commandé par plusieurs milliers de connexions nerveuses sont alors, comme on peut l'imaginer, désastreuses. D'où l'importance de parvenir à mettre au point un traitement efficace. Une tâche qui se trouve toutefois plus que difficile. Améliorer la vie des patients A ce jour, la SEP est considérée comme incurable. Néanmoins, des traitements existent et s'orientent davantage vers la lutte contre les symptômes que vers les causes physiologiques de la pathologie. Améliorer les conditions de vie des malades demeure ainsi l'objectif principal des thérapies. Outre les anti-inflammatoires prescrits pour atténuer l'inflammation, les molécules immunosuppressives sont également utilisées pour contrecarrer – malgré de nombreux effets indésirables – les aspects auto-immuns de la maladie. Aujourd'hui, les recherches visent ainsi à perfectionner cette thérapie en augmentant le rapport bénéfice-risque et ainsi limiter les effets secondaires. Mais d'autres pistes font également l'objet d'études prometteuses. Le neurone à une particularité, c'est sa capacité à réparer sa myéline à certains moments lorsque celle-ci se détériore, c'est la "remyélinisation". Plusieurs stratégies, encore au stade de développement, visent de fait, à favoriser la réparation de la myéline de façon à réparer les zones lésées du système nerveux central. Grâce aux progrès considérables de la neuroimagerie, les techniques telles l'IRM fonctionnelle, permettent de mieux comprendre ces troubles. De cette manière, les chercheurs ont identifié certaines capacités d'adaptation du cerveau apportant de nouvelles pistes de recherches. En effet, des études ont récemment montré que lorsqu'il était affecté par la SEP, le cerveau s'adaptait en créant des connectivités avec d'autres régions avoisinantes de manière à maintenir la fonction. De nombreux essais thérapeutiques sont ainsi en cours, et suscitent de réels espoirs. Une origine qui reste inconnue Environ une personne sur mille est affectée par la SEP en France qui reste un pays avec une incidence plutôt élevée. Les femmes sont également les premières victimes, elles représentent en effet deux tiers des malades. Toutefois, on ignore encore les causes précises de cette maladie apparaissant surtout entre 20 et 40 ans. Si les connaissances progressent donc peu à peu sur l'origine, des études ont par ailleurs démontré que certains facteurs environnementaux comme le tabac ou des carences en vitamine D, pouvaient favoriser l'apparition de la maladie. In Maxisciences S'il est très évocateur pour le "grand public", ce nom n'en reste pas moins flou quant à ce qu'il représente vraiment. Beaucoup savent qu'il correspond à une maladie, touchant le système nerveux quand d'autres savent également qu'elle se traduit par des troubles moteurs, entre autres. Néanmoins, à en croire cette étude menée par l'institut Kantar-Health, de nombreuses idées reçues persistent. D'après celle-ci, ils seraient plus d'un tiers à penser que la sclérose en plaques (SEP) se guérit, et seulement quatre sur dix connaîssent l'impact du sexe sur la prévalence de la maladie. "Il y a une grande ignorance de la part du public", déplore Thibault Moreau, président de la fondation pour l'Aide à la recherche sur la sclérose en plaques (ARSEP), lors d'un forum organisé à l'université Paris Descartes. Lors de cette journée, les scientifiques se sont réunis à la Faculté de médecine du 6ème arrondissement, pour exposer leurs travaux en cours, confronter leurs connaissances, et par là-même présenter les avancées de la recherche sur la sclérose en plaques. Une affection du système nerveux central Les symptômes de la SEP sont multiples : le patient atteint peut voir survenir des troubles cognitifs, autrement dit des troubles de la concentration ou de la mémoire, mais aussi des problèmes moteurs (faiblesse d'un membre, sensitifs, fourmillements), ou encore urinaire. L'ensemble de ces troubles devient ainsi vite un véritable handicap dans le quotidien du patient. "La SEP se déclare assez tôt, et, en 20 ans en moyenne, le malade devient totalement dépendant de son entourage", précise le neurologue Christian Confavreux. Comment une maladie peut-elle affecter tant d'organes et de fonctions ? A l'origine, la SEP induit des inflammations survenant dans le système nerveux central (cerveau, moelle épinière et nerfs optiques) qui vont engendrer une sorte d'emballement du système immunitaire. Ce dernier, habituellement au service de la défense de notre organisme, va ainsi se retourner contre lui. Ce ne sont plus ni les bactéries ni les virus qu'il va cibler et neutraliser mais la myéline, cette gaine conductrice entourant les neurones et permettant la conduction nerveuse. Conséquence, les cellules nerveuses attaquées présentent d'importantes difficultés à conduire l'influx nerveux, l'empêchant de parvenir entre autres jusqu'aux organes. Les conséquences de ces altérations dans un organisme essentiellement commandé par plusieurs milliers de connexions nerveuses sont alors, comme on peut l'imaginer, désastreuses. D'où l'importance de parvenir à mettre au point un traitement efficace. Une tâche qui se trouve toutefois plus que difficile. Améliorer la vie des patients A ce jour, la SEP est considérée comme incurable. Néanmoins, des traitements existent et s'orientent davantage vers la lutte contre les symptômes que vers les causes physiologiques de la pathologie. Améliorer les conditions de vie des malades demeure ainsi l'objectif principal des thérapies. Outre les anti-inflammatoires prescrits pour atténuer l'inflammation, les molécules immunosuppressives sont également utilisées pour contrecarrer – malgré de nombreux effets indésirables – les aspects auto-immuns de la maladie. Aujourd'hui, les recherches visent ainsi à perfectionner cette thérapie en augmentant le rapport bénéfice-risque et ainsi limiter les effets secondaires. Mais d'autres pistes font également l'objet d'études prometteuses. Le neurone à une particularité, c'est sa capacité à réparer sa myéline à certains moments lorsque celle-ci se détériore, c'est la "remyélinisation". Plusieurs stratégies, encore au stade de développement, visent de fait, à favoriser la réparation de la myéline de façon à réparer les zones lésées du système nerveux central. Grâce aux progrès considérables de la neuroimagerie, les techniques telles l'IRM fonctionnelle, permettent de mieux comprendre ces troubles. De cette manière, les chercheurs ont identifié certaines capacités d'adaptation du cerveau apportant de nouvelles pistes de recherches. En effet, des études ont récemment montré que lorsqu'il était affecté par la SEP, le cerveau s'adaptait en créant des connectivités avec d'autres régions avoisinantes de manière à maintenir la fonction. De nombreux essais thérapeutiques sont ainsi en cours, et suscitent de réels espoirs. Une origine qui reste inconnue Environ une personne sur mille est affectée par la SEP en France qui reste un pays avec une incidence plutôt élevée. Les femmes sont également les premières victimes, elles représentent en effet deux tiers des malades. Toutefois, on ignore encore les causes précises de cette maladie apparaissant surtout entre 20 et 40 ans. Si les connaissances progressent donc peu à peu sur l'origine, des études ont par ailleurs démontré que certains facteurs environnementaux comme le tabac ou des carences en vitamine D, pouvaient favoriser l'apparition de la maladie. In Maxisciences