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Le numéro 2 d'Al Qaïda tué par un drone US
Pakistan, sa tête était mise à prix
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 06 - 2012

La Maison-Blanche a confirmé, mardi, la mort du numéro 2 d'Al Qaïda, Abou Yahia al Libi, tué la veille par un drone américain dans les zones tribales pakistanaises.
La Maison-Blanche a confirmé, mardi, la mort du numéro 2 d'Al Qaïda, Abou Yahia al Libi, tué la veille par un drone américain dans les zones tribales pakistanaises.
Le porte-parole de la présidence, Jay Carney, s'appuyant sur des informations des services de renseignement américains, a déclaré qu'Al Libi était le "directeur général" d'Al Qaïda, chargé de superviser les opérations dans les zones tribales et responsable des liaisons avec les groupes affiliés au réseau islamiste, rapporte l'agence Reuters.
"Nous avons la confirmation de sa mort (...). C'est un rude coup", porté à Al Qaïda, a dit Jay Carney lors d'un point de presse. "Il n'y a personne, aujourd'hui, susceptible de le remplacer dans ses fonctions", a-t-il ajouté.
"Il comptait parmi les chefs d'Al Qaïda les plus expérimentés et les plus doués et il a joué un rôle essentiel dans la préparation des attaques contre l'Occident", a dit un responsable américain qui a requis l'anonymat. Un dirigant des taliban pakistanais, qui a également requis l'anonymat, a déclaré à Reuters que la mort d'Al Libi était une "grande perte" pour les combattants de l'islam. "Derrière le docteur Sahib (ndlr-le chef d'Al Qaïda, Ayman al Zaouahri), il était le principal dirigeant d'Al Qaïda", a-t-il dit. Al Libi, de son vrai nom Mohamed Hassan Qaïd, était un "cheikh" de nationalité libyenne.
L'opération américaine de lundi matin (heure pakistanaise) dans le Nord-Waziristan, zone tribale frontalière de l'Afghanistan, a coûté la vie à sept activistes étrangers. Selon un responsable des services de renseignement pakistanais, Al Libi a été grièvement blessé lors du raid et a succombé à ses blessures dans un dispensaire privé. Il est très difficile de confirmer l'identité des victimes des raids de drones dans les zones tribales pakistanaises, où les cadavres sont rapidement inhumés afin de brouiller les pistes et de minorer le nombre de victimes.
Un homme de confiance
de Ben Laden
Les habitants du village de Hesokhel, la localité où Al Libi a péri, avaient remarqué un nombre inhabituel d'activistes rassemblés dans le secteur lundi.
"D'habitude, après un raid, ils enterrent vite les cadavres dans le cimetière le plus proche", a expliqué un villageois. "Cette fois, ils ont mis tous les corps dans leurs voitures et les ont emmenés."
Al Libi, diplômé en chimie et spécialiste des nouveaux médias, s'était rendu célèbre dans les rangs d'Al Qaïda en s'évadant en 2005 du centre de détention de la base de Bagram, considérée comme la prison américaine la plus sûre d'Afghanistan. Selon un commandant taliban, Al Libi, qui serait né en 1963, était fréquemment sollicité par les militants pour résoudre des différends ou en raison de son érudition religieuse. Pour les Etats-Unis, il était l'un des membres les plus dangereux d'Al Qaïda. Il a diffusé 68 messages publics au nom d'Al Qaïda. Seul Zaouahri en a enregistré davantage.
Des lettres d'Oussama Ben Laden saisies lors du raid de mai 2011 dans la résidence d'Abbottabad où se cachait le fondateur d'Al Qaïda montrent qu'Al Libi était un responsable sur lequel Ben Laden s'appuyait pour transmettre ses messages, notamment auprès des jeunes.
Le chercheur américain Jarret Brachman, spécialiste du mouvement djihadiste, estime qu'Al Libi, l'un des premiers propagandistes d'Al Qaïda sur la Toile, avait réussi à améliorer l'image du réseau auprès d'une génération plus jeune de militants. Washington pourrait utiliser l'argument de son élimination pour justifier les frappes de ses drones sur les zones tribales, attaques dénoncées par les autorités pakistanaises.
Trois attaques d'engins sans pilote ont été recensées entre samedi et lundi au Nord-Waziristan, selon des sources locales, un chiffre que ne réfutent pas les responsables américains. Elles auraient fait une trentaine de morts.
Mardi dernier, le ministère pakistanais des Affaires étrangères a convoqué le chargé d'affaires de l'ambassade des Etats-Unis à Islamabad pour lui faire part des "graves inquiétudes" du Pakistan face à ces frappes de drones sur son territoire.
Le porte-parole de la présidence, Jay Carney, s'appuyant sur des informations des services de renseignement américains, a déclaré qu'Al Libi était le "directeur général" d'Al Qaïda, chargé de superviser les opérations dans les zones tribales et responsable des liaisons avec les groupes affiliés au réseau islamiste, rapporte l'agence Reuters.
"Nous avons la confirmation de sa mort (...). C'est un rude coup", porté à Al Qaïda, a dit Jay Carney lors d'un point de presse. "Il n'y a personne, aujourd'hui, susceptible de le remplacer dans ses fonctions", a-t-il ajouté.
"Il comptait parmi les chefs d'Al Qaïda les plus expérimentés et les plus doués et il a joué un rôle essentiel dans la préparation des attaques contre l'Occident", a dit un responsable américain qui a requis l'anonymat. Un dirigant des taliban pakistanais, qui a également requis l'anonymat, a déclaré à Reuters que la mort d'Al Libi était une "grande perte" pour les combattants de l'islam. "Derrière le docteur Sahib (ndlr-le chef d'Al Qaïda, Ayman al Zaouahri), il était le principal dirigeant d'Al Qaïda", a-t-il dit. Al Libi, de son vrai nom Mohamed Hassan Qaïd, était un "cheikh" de nationalité libyenne.
L'opération américaine de lundi matin (heure pakistanaise) dans le Nord-Waziristan, zone tribale frontalière de l'Afghanistan, a coûté la vie à sept activistes étrangers. Selon un responsable des services de renseignement pakistanais, Al Libi a été grièvement blessé lors du raid et a succombé à ses blessures dans un dispensaire privé. Il est très difficile de confirmer l'identité des victimes des raids de drones dans les zones tribales pakistanaises, où les cadavres sont rapidement inhumés afin de brouiller les pistes et de minorer le nombre de victimes.
Un homme de confiance
de Ben Laden
Les habitants du village de Hesokhel, la localité où Al Libi a péri, avaient remarqué un nombre inhabituel d'activistes rassemblés dans le secteur lundi.
"D'habitude, après un raid, ils enterrent vite les cadavres dans le cimetière le plus proche", a expliqué un villageois. "Cette fois, ils ont mis tous les corps dans leurs voitures et les ont emmenés."
Al Libi, diplômé en chimie et spécialiste des nouveaux médias, s'était rendu célèbre dans les rangs d'Al Qaïda en s'évadant en 2005 du centre de détention de la base de Bagram, considérée comme la prison américaine la plus sûre d'Afghanistan. Selon un commandant taliban, Al Libi, qui serait né en 1963, était fréquemment sollicité par les militants pour résoudre des différends ou en raison de son érudition religieuse. Pour les Etats-Unis, il était l'un des membres les plus dangereux d'Al Qaïda. Il a diffusé 68 messages publics au nom d'Al Qaïda. Seul Zaouahri en a enregistré davantage.
Des lettres d'Oussama Ben Laden saisies lors du raid de mai 2011 dans la résidence d'Abbottabad où se cachait le fondateur d'Al Qaïda montrent qu'Al Libi était un responsable sur lequel Ben Laden s'appuyait pour transmettre ses messages, notamment auprès des jeunes.
Le chercheur américain Jarret Brachman, spécialiste du mouvement djihadiste, estime qu'Al Libi, l'un des premiers propagandistes d'Al Qaïda sur la Toile, avait réussi à améliorer l'image du réseau auprès d'une génération plus jeune de militants. Washington pourrait utiliser l'argument de son élimination pour justifier les frappes de ses drones sur les zones tribales, attaques dénoncées par les autorités pakistanaises.
Trois attaques d'engins sans pilote ont été recensées entre samedi et lundi au Nord-Waziristan, selon des sources locales, un chiffre que ne réfutent pas les responsables américains. Elles auraient fait une trentaine de morts.
Mardi dernier, le ministère pakistanais des Affaires étrangères a convoqué le chargé d'affaires de l'ambassade des Etats-Unis à Islamabad pour lui faire part des "graves inquiétudes" du Pakistan face à ces frappes de drones sur son territoire.


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