29 juin 1992 - 29 juin 2012 : vingt ans ont passé depuis l'assassinat de Mohamed Boudiaf, président du Haut Comité d'Etat (HCE) à la Maison de la culture d'Annaba où il animait une conférence devant les cadres de la nation. Il était revenu au pays de son exil marocain après la démission du président Chadli Bendjedid, le 2 janvier 1992. il est rappelé en Algérie pour venir y présider le HCE jusqu'au tragique 29 juin 1992 où il trouva la mort. Les 165 jours que durera son règne durant lequel il suscita l'adhésion de tout le peuple algérien. Il a pris la tête du HCE au moment où l'Algérie entrait de plain-pied dans une zone de turbulences politiques et au bout de quelques semaines, les Algériens ont appris à connaître l'homme et sa démarche et ont cru en lui pour une Algérie meilleure. Un espoir qui allait être vite brisé par une rafale de mitraillette tiré par un sous-lieutenant du groupe d'intervention spécial (GIS), Lambarek Boumaârafi qui jeta une grenade pour faire diversion et tira à bout portant sur le président le tuant sur le coup. Une commission d'enquête retient la thèse de l'acte isolé qui est cependant caractérisée par des zones d'ombres non «éclairés» à ce jour. Il est vrai qu'avant cet acte isolé perpétré par le sous/lieutenant Lambarek Boumarafi, le défunt président avait souvent dans ses interventions, discouru sur les méfaits de la mafia politico-financière. L'homme de Novembre parlait d'une rupture radicale avec les pratiques désastreuses, qui avaient cours en ce moment-là en Algérie. Un chantier qui tenait particulièrement à cœur à l'un des principaux artisans du déclenchement de la lutte armée qui sera contrarié par l'acte «isolé» de Boumarafi. C'est en 1945, après les massacres de Sétif-Guelma-Kherrata que Mohamed Boudiaf, rejoint le mouvement nationaliste de Messali Hadj en adhérant au PPA. Deux ans plus tard, en 1947, il participe à la création de l'Organisation secrète en 1947, branche armée secrète du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Il fut chargé de mettre sur pied une cellule de l'OS dans le département de Constantine. Un travail dans la clandestinité qui ne l'a pas empêché de s'entourer d'un noyau de militants qui fut à l'origine du déclenchement de la lutte armée le 1er Novembre 1954. Il sera le coordinateur du "Groupe des 22" qui déclenchera la lutte armée qui marque le début de la Guerre d'indépendance, le 1er Novembre 1954. Deux ans plus tard, en août 1956, ce fut le congrès de la Soummam à l'issue duquel il devient membre du CNRA (Conseil national de la révolution algérienne). La même année, il est arrêté en 1956 en compagnie de Mohamed Khider, Mostefa Lacheraf, Hocine Aït Ahmed et Ahmed Ben Bella – tous dirigeants du FLN – par l'armée française suite à l'arraisonnement de l'avion qui les transportait du Maroc vers la Tunisie. Il sera libéré le 16 mars 1962 après les Accord d'Evian. Dès les premiers jours de l'indépendance chèrement acquise, l'homme de Novembre ne tarda pas à exprimer ses idées qui «dérangeaient» les dirigeants de l'époque. Boudiaf, constamment fidèle à ses idées, s'était opposé au coup de force contre le GPRA par l'état-major général de l'ALN des frontières, a connu la prison dans l'Algérie indépendante pour finalement s'astreindre à un exil forcé durant lequel il a fondé un parti d'opposition, le Parti de la révolution socialiste (PRS). A la mort du président Boumediene, il dissout le PRS et se consacre à ses activités professionnelles en dirigeant une briqueterie à Kénitra (Maroc), jusqu'au début de 1992 où il met fin à son exil. Il apparaissait comme un homme neuf, non impliqué dans la gestion des différents régimes et il est pressenti pour sortir le pays de l'impasse. Il disait vouloir mettre fin à la corruption qui gangrenait la société. Le destin de l'homme fut stoppé par l'acte «isolé» du sous-lieutenant Boumaarafi. Un acte «isolé» qui a changé le cours de l'histoire de l'Algérie. 29 juin 1992 - 29 juin 2012 : vingt ans ont passé depuis l'assassinat de Mohamed Boudiaf, président du Haut Comité d'Etat (HCE) à la Maison de la culture d'Annaba où il animait une conférence devant les cadres de la nation. Il était revenu au pays de son exil marocain après la démission du président Chadli Bendjedid, le 2 janvier 1992. il est rappelé en Algérie pour venir y présider le HCE jusqu'au tragique 29 juin 1992 où il trouva la mort. Les 165 jours que durera son règne durant lequel il suscita l'adhésion de tout le peuple algérien. Il a pris la tête du HCE au moment où l'Algérie entrait de plain-pied dans une zone de turbulences politiques et au bout de quelques semaines, les Algériens ont appris à connaître l'homme et sa démarche et ont cru en lui pour une Algérie meilleure. Un espoir qui allait être vite brisé par une rafale de mitraillette tiré par un sous-lieutenant du groupe d'intervention spécial (GIS), Lambarek Boumaârafi qui jeta une grenade pour faire diversion et tira à bout portant sur le président le tuant sur le coup. Une commission d'enquête retient la thèse de l'acte isolé qui est cependant caractérisée par des zones d'ombres non «éclairés» à ce jour. Il est vrai qu'avant cet acte isolé perpétré par le sous/lieutenant Lambarek Boumarafi, le défunt président avait souvent dans ses interventions, discouru sur les méfaits de la mafia politico-financière. L'homme de Novembre parlait d'une rupture radicale avec les pratiques désastreuses, qui avaient cours en ce moment-là en Algérie. Un chantier qui tenait particulièrement à cœur à l'un des principaux artisans du déclenchement de la lutte armée qui sera contrarié par l'acte «isolé» de Boumarafi. C'est en 1945, après les massacres de Sétif-Guelma-Kherrata que Mohamed Boudiaf, rejoint le mouvement nationaliste de Messali Hadj en adhérant au PPA. Deux ans plus tard, en 1947, il participe à la création de l'Organisation secrète en 1947, branche armée secrète du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Il fut chargé de mettre sur pied une cellule de l'OS dans le département de Constantine. Un travail dans la clandestinité qui ne l'a pas empêché de s'entourer d'un noyau de militants qui fut à l'origine du déclenchement de la lutte armée le 1er Novembre 1954. Il sera le coordinateur du "Groupe des 22" qui déclenchera la lutte armée qui marque le début de la Guerre d'indépendance, le 1er Novembre 1954. Deux ans plus tard, en août 1956, ce fut le congrès de la Soummam à l'issue duquel il devient membre du CNRA (Conseil national de la révolution algérienne). La même année, il est arrêté en 1956 en compagnie de Mohamed Khider, Mostefa Lacheraf, Hocine Aït Ahmed et Ahmed Ben Bella – tous dirigeants du FLN – par l'armée française suite à l'arraisonnement de l'avion qui les transportait du Maroc vers la Tunisie. Il sera libéré le 16 mars 1962 après les Accord d'Evian. Dès les premiers jours de l'indépendance chèrement acquise, l'homme de Novembre ne tarda pas à exprimer ses idées qui «dérangeaient» les dirigeants de l'époque. Boudiaf, constamment fidèle à ses idées, s'était opposé au coup de force contre le GPRA par l'état-major général de l'ALN des frontières, a connu la prison dans l'Algérie indépendante pour finalement s'astreindre à un exil forcé durant lequel il a fondé un parti d'opposition, le Parti de la révolution socialiste (PRS). A la mort du président Boumediene, il dissout le PRS et se consacre à ses activités professionnelles en dirigeant une briqueterie à Kénitra (Maroc), jusqu'au début de 1992 où il met fin à son exil. Il apparaissait comme un homme neuf, non impliqué dans la gestion des différents régimes et il est pressenti pour sortir le pays de l'impasse. Il disait vouloir mettre fin à la corruption qui gangrenait la société. Le destin de l'homme fut stoppé par l'acte «isolé» du sous-lieutenant Boumaarafi. Un acte «isolé» qui a changé le cours de l'histoire de l'Algérie.