me scénario islamiste ne se répètera pas probablement en Libye. Les Frères musulmans ne semblent pas avoir la cote dans ce pays qui a soutenu l'épreuve de force contre Khadafi avec l'appui de l'OTAN. Jusqu'à dimanche soir, le parti des Frères musulmans n'avait récolté que 8 % des sièges du Parlement. me scénario islamiste ne se répètera pas probablement en Libye. Les Frères musulmans ne semblent pas avoir la cote dans ce pays qui a soutenu l'épreuve de force contre Khadafi avec l'appui de l'OTAN. Jusqu'à dimanche soir, le parti des Frères musulmans n'avait récolté que 8 % des sièges du Parlement. Ce qui veut dire que la Libye est en passe de démontrer - par les urnes s'entend - que les islamistes ne sont pas une fatalité. On l'attendait moins cette exception libyenne, d'autant plus que le Conseil national de transition, n'avait pas cessé de faire des déclarations «rassurantes» quant à l'intention des futures autorités à s'inspirer de la charia. La Libye réajuste le «printemps arabe» en le déconnectant de la logique ayant prévalu en Egypte, au Maroc et en Tunisie. Ce sont donc les libéraux de l'Alliance des forces nationales (AFN), conduits par l'ancien Premier ministre, Mahmoud Jibril, qui sont arrivés en tête dans la plupart des circonscriptions et bureaux de vote où l'on a constaté la victoire de l'AFN dépassant dans certains cas le taux de 90%. Les partis en compétition se disputent 80 sur les 200 sièges que comptera la prochaine Assemblée nationale. Les 120 sièges restants échoiront aux candidats individuels, mais ceux-ci devraient confirmer la même tendance étant donné que la plupart sont soutenus par des partis politiques. Selon des résultats préliminaires, l'AFN n'est pas loin de rafler plus de la moitié du Parlement. La moitié des sièges réservés aux partis (80 sièges) et 60 % destinés aux candidatures individuelles devraient être investis par l'AFN selon des responsables de ce parti. Les libéraux sont sortis majoritaires par exemple dans le quartier populaire d'Abou Salim dans la capitale. Par ailleurs, les Tripolitains ont voté dans l'allégresse même si ailleurs à l'est du pays, des manifestants hostiles ont voulu perturber ces élections, qui pour rappel, sont les premières élections libres après 40 ans de règne sous la dictature. Les Frères musulmans structurés dans le Parti de la justice et construction (PJC) de Mohamed Sawan ont reconnu à demi-mot la victoire de leurs rivaux en évoquant «la nette avance de l'AFN à Benghazi et Tripoli». Selon les autorités libyennes, 98% des bureaux de vote avaient fonctionné normalement. Sur près de 2,8 millions d'inscrits, 1,6 million d'électeurs avaient voté, soit environ 62%. Le controversé Abdelhakim Belhadj, ancien commandant militaire de Tripoli et ex-militant jihadiste, n'aurait obtenu que 3 % des voix. Dimanche soir, Mahmoud Jibril a appelé les autres partis politiques à l'unité. « Nous adressons un appel sincère pour un dialogue national, en vue de s'unir tous ensemble (...) sous une seule bannière, pour parvenir à un compromis, un consensus sur la base duquel la Constitution peut être rédigée et le nouveau gouvernement peut être formé", a déclaré le chef de l'AFN. La déroute des islamistes est d'autant plus fulgurante que Cheikh Sadek El Gheryani, muphti de Libye avait conseillé auparavant les électeurs de voter au profit des candidats islamistes. «Ces résultats reflètent la volonté du peuple libyen d'édifier un Etat civil et démocratique basé sur des référents islamiques modérés», a indiqué Sefouane El-Massouri, un des candidats de l'AFN. Dans une déclaration au journal Charq al-Awsat paraissant à Londres, El-Massouri a soutenu que «les gens espèrent beaucoup de ces élections, raison pour laquelle ils se sont rendus massivement aux urnes» et d'ajouter, « l'AFN rassemble de larges franges du peuple libyen, des oulémas (docteurs de la foi), des soufis (mystiques), des gauchistes et des laïcs ». Les résultats de ces élections vont permettre à Mahmoud Jibril de former à partir du mois d'août un gouvernement qui aura pour charge de conduire une transition de 18 mois durant laquelle il sera procédé à la rédaction d'une Constitution et la préparation des élections présidentielles et législatives. Ce qui veut dire que la Libye est en passe de démontrer - par les urnes s'entend - que les islamistes ne sont pas une fatalité. On l'attendait moins cette exception libyenne, d'autant plus que le Conseil national de transition, n'avait pas cessé de faire des déclarations «rassurantes» quant à l'intention des futures autorités à s'inspirer de la charia. La Libye réajuste le «printemps arabe» en le déconnectant de la logique ayant prévalu en Egypte, au Maroc et en Tunisie. Ce sont donc les libéraux de l'Alliance des forces nationales (AFN), conduits par l'ancien Premier ministre, Mahmoud Jibril, qui sont arrivés en tête dans la plupart des circonscriptions et bureaux de vote où l'on a constaté la victoire de l'AFN dépassant dans certains cas le taux de 90%. Les partis en compétition se disputent 80 sur les 200 sièges que comptera la prochaine Assemblée nationale. Les 120 sièges restants échoiront aux candidats individuels, mais ceux-ci devraient confirmer la même tendance étant donné que la plupart sont soutenus par des partis politiques. Selon des résultats préliminaires, l'AFN n'est pas loin de rafler plus de la moitié du Parlement. La moitié des sièges réservés aux partis (80 sièges) et 60 % destinés aux candidatures individuelles devraient être investis par l'AFN selon des responsables de ce parti. Les libéraux sont sortis majoritaires par exemple dans le quartier populaire d'Abou Salim dans la capitale. Par ailleurs, les Tripolitains ont voté dans l'allégresse même si ailleurs à l'est du pays, des manifestants hostiles ont voulu perturber ces élections, qui pour rappel, sont les premières élections libres après 40 ans de règne sous la dictature. Les Frères musulmans structurés dans le Parti de la justice et construction (PJC) de Mohamed Sawan ont reconnu à demi-mot la victoire de leurs rivaux en évoquant «la nette avance de l'AFN à Benghazi et Tripoli». Selon les autorités libyennes, 98% des bureaux de vote avaient fonctionné normalement. Sur près de 2,8 millions d'inscrits, 1,6 million d'électeurs avaient voté, soit environ 62%. Le controversé Abdelhakim Belhadj, ancien commandant militaire de Tripoli et ex-militant jihadiste, n'aurait obtenu que 3 % des voix. Dimanche soir, Mahmoud Jibril a appelé les autres partis politiques à l'unité. « Nous adressons un appel sincère pour un dialogue national, en vue de s'unir tous ensemble (...) sous une seule bannière, pour parvenir à un compromis, un consensus sur la base duquel la Constitution peut être rédigée et le nouveau gouvernement peut être formé", a déclaré le chef de l'AFN. La déroute des islamistes est d'autant plus fulgurante que Cheikh Sadek El Gheryani, muphti de Libye avait conseillé auparavant les électeurs de voter au profit des candidats islamistes. «Ces résultats reflètent la volonté du peuple libyen d'édifier un Etat civil et démocratique basé sur des référents islamiques modérés», a indiqué Sefouane El-Massouri, un des candidats de l'AFN. Dans une déclaration au journal Charq al-Awsat paraissant à Londres, El-Massouri a soutenu que «les gens espèrent beaucoup de ces élections, raison pour laquelle ils se sont rendus massivement aux urnes» et d'ajouter, « l'AFN rassemble de larges franges du peuple libyen, des oulémas (docteurs de la foi), des soufis (mystiques), des gauchistes et des laïcs ». Les résultats de ces élections vont permettre à Mahmoud Jibril de former à partir du mois d'août un gouvernement qui aura pour charge de conduire une transition de 18 mois durant laquelle il sera procédé à la rédaction d'une Constitution et la préparation des élections présidentielles et législatives.