Le jeune homme devait avoir à peine 20 ans. Juché sur une moto qu'il avait lancée à très grande vitesse, il donnait l'air de vouloir atteindre une vitesse ultime à l'issue de laquelle il pourrait s'envoler dans les airs. Mais le sifflet d'un agent de police arrêta net son projet d'envol. Le jeune homme devait avoir à peine 20 ans. Juché sur une moto qu'il avait lancée à très grande vitesse, il donnait l'air de vouloir atteindre une vitesse ultime à l'issue de laquelle il pourrait s'envoler dans les airs. Mais le sifflet d'un agent de police arrêta net son projet d'envol. Le policier, d'un signe autoritaire de son index droit lui fit comprendre qu'il était sommé de s'arrêter. Finalement, il s'arrêta une dizaine de mètres plus loin de l'endroit où avait émané l'ordre que le jeune fou du volant avait dû imaginer castrateur. Après le salut réglementaire en vigueur, le policier demanda au jeune homme : - Tu sais pourquoi je t'ai demandé de t'arrêter ? - Non. - Vraiment ? - Tu es là, tu as un sifflet et tu prends du plaisir à l'utiliser. L'agent de police qui avait déjà eu affaire à des automobilistes excentriques, sourit. Mais celui-là en plus, il lui semblait sympathique malgré son côté rebelle et farfelu. - Je t'ai demandé de t'arrêter parce que tu as commis deux infractions graves. Deux infractions qui mettent en danger ta vie et celle d'autrui. - Ah !Bon ? Je ne vois pas quelles sont ces infractions dangereuses. Le policier se dit qu'il se devait d'avoir un rôle didactique et pédagogique face à ce genre de jeunes usagers de la route qui ont l'air d'avoir plus d'argent de poche que de matière grise. - D'accord, je vais t'éclairer. D'abord, tu roulais à une très grande vitesse alors que tu es dans une agglomération. On ne roule pas à cette vitesse-là dans une ville... - Mais ce n'est qu'une moto ; ce n'est pas une voiture... - Même si nous conduisons un vélo, nous devons rouler lentement en ville. Le moindre accident peut s'avérer dramatique. Imagine que tu heurtes quelqu'un ? - Là, tu dis n'importe quoi, khouya. Je ne roulais pas vite. Vous, les policiers, vous êtes conçus pour voir l'excès de vitesse partout. Je ne roulais pas vite... - Tu ne roulais pas vite, mais très vite... - Allah yahdik, Si mohamed... Tu t'attends tellement à voir les gens rouler trop vite que tu crois les voir partout. - Bon, d'accord, supposons que tu ne roulais pas très vite. Et le port du casque ? - Le casque ? J'ai un casque. Il est là, accroché derrière moi. - Je l'ai vu. Le casque est conçu pour être accroché à la tête pas sur le porte-bagage de la moto. Et c'est là ta deuxième infraction. - Ma deuxième infraction ? Mais tu es fou ? Je ne suis un danger pour personne que je porte ou que je ne porte pas de casque sur la tête ! - Tu es un danger pour toi-même. Et mon travail consiste à veiller sur la sécurité des citoyens dont tu fais partie. Si je te laisse rouler sans casque et qu'il t'arrive quelque chose je me sentirai responsable... - Mais je ne t'ai jamais rien demandé, moi ! je ne t'ai jamais demandé de veiller sur moi ! Qui es-tu pour me surveiller, pour me donner des ordres, pour m'embêter à ce point ? - Du calme, du calme...jeune homme...parce que maintenant je crois que je vais t'embêter sérieusement. Commence d'abord par me donner les papiers de la moto. - Pourquoi te donnerai-je les papiers de ma moto ? Même mon père ne me les a jamais réclamés... - Donne-moi les papiers de la moto, sinon tu auras de sérieux problèmes, crois-moi. - D'accord, les voici, espèce de .... Tout en donnant les papiers de sa moto qui étaient du reste en règle, le jeune homme proféra des mots grossiers. Le policier calmement vérifia les papiers du jeune homme et puis les fourra dans sa poche. - J'étais prêt à te laisser partir et à te pardonner ton excès de vitesse... mais ton comportement m'incite à conclure qu'il te faut une bonne leçon. Je ne sais pas si on te l'a jamais dit mais quand on commet un outrage contre un fonctionnaire de l'Etat dans l'exercice de ses fonctions, c'est comme si on avait attaqué l'Etat... - C'est du khorti tout ça... - C'est ton droit de penser ainsi. Maintenant je vais rédiger une contravention que tu dois payer pour récupérer les papiers de la moto. Ensuite, on te présentera au Procureur de la République... A ce moment-là, le jeune homme se fit suppliant et obséquieux. - Oh ! pardonne-moi, je ne savais pas ce que je faisais...j e roulais vite parce que je voulais me rendre à l'hôpital Mustapha où se trouve ma grand-mère cancéreuse dont l'état de santé s'est subitement détérioré... - Allez, suis-moi avec ta moto. Le commissariat est tout près d'ici... Tu sais où il se trouve ? - S'il te plaît, khouya... pardonne-moi... - A ce stade, c'est le représentant de l'Etat qui peut te pardonner s'il le juge opportun. Il y a quelques jours, le jeune homme a été jugé au tribunal de Bir Mourad Raïs pour outrage à agent de l'ordre dans l'exercice de ses fonctions. Le procureur a requis contre lui deux ans de prison ferme ainsi que 5.000 DA d'amende. Au cours de la discussion, le président avait dit au jeune homme : «Si j'ai bien compris, un agent de police a fait de son mieux pour te donner des conseils utiles pour ta vie et celle des autres et en guise de remerciements, tu l'as insulté et insulté l'Etat qu'il représente.» Le jeune homme s'est mis à regarder autour de lui avec des yeux dilatés par la stupeur. Comme si ce n'était qu'à ce moment là qu'il prenait conscience de son mauvais comportement. Le policier, d'un signe autoritaire de son index droit lui fit comprendre qu'il était sommé de s'arrêter. Finalement, il s'arrêta une dizaine de mètres plus loin de l'endroit où avait émané l'ordre que le jeune fou du volant avait dû imaginer castrateur. Après le salut réglementaire en vigueur, le policier demanda au jeune homme : - Tu sais pourquoi je t'ai demandé de t'arrêter ? - Non. - Vraiment ? - Tu es là, tu as un sifflet et tu prends du plaisir à l'utiliser. L'agent de police qui avait déjà eu affaire à des automobilistes excentriques, sourit. Mais celui-là en plus, il lui semblait sympathique malgré son côté rebelle et farfelu. - Je t'ai demandé de t'arrêter parce que tu as commis deux infractions graves. Deux infractions qui mettent en danger ta vie et celle d'autrui. - Ah !Bon ? Je ne vois pas quelles sont ces infractions dangereuses. Le policier se dit qu'il se devait d'avoir un rôle didactique et pédagogique face à ce genre de jeunes usagers de la route qui ont l'air d'avoir plus d'argent de poche que de matière grise. - D'accord, je vais t'éclairer. D'abord, tu roulais à une très grande vitesse alors que tu es dans une agglomération. On ne roule pas à cette vitesse-là dans une ville... - Mais ce n'est qu'une moto ; ce n'est pas une voiture... - Même si nous conduisons un vélo, nous devons rouler lentement en ville. Le moindre accident peut s'avérer dramatique. Imagine que tu heurtes quelqu'un ? - Là, tu dis n'importe quoi, khouya. Je ne roulais pas vite. Vous, les policiers, vous êtes conçus pour voir l'excès de vitesse partout. Je ne roulais pas vite... - Tu ne roulais pas vite, mais très vite... - Allah yahdik, Si mohamed... Tu t'attends tellement à voir les gens rouler trop vite que tu crois les voir partout. - Bon, d'accord, supposons que tu ne roulais pas très vite. Et le port du casque ? - Le casque ? J'ai un casque. Il est là, accroché derrière moi. - Je l'ai vu. Le casque est conçu pour être accroché à la tête pas sur le porte-bagage de la moto. Et c'est là ta deuxième infraction. - Ma deuxième infraction ? Mais tu es fou ? Je ne suis un danger pour personne que je porte ou que je ne porte pas de casque sur la tête ! - Tu es un danger pour toi-même. Et mon travail consiste à veiller sur la sécurité des citoyens dont tu fais partie. Si je te laisse rouler sans casque et qu'il t'arrive quelque chose je me sentirai responsable... - Mais je ne t'ai jamais rien demandé, moi ! je ne t'ai jamais demandé de veiller sur moi ! Qui es-tu pour me surveiller, pour me donner des ordres, pour m'embêter à ce point ? - Du calme, du calme...jeune homme...parce que maintenant je crois que je vais t'embêter sérieusement. Commence d'abord par me donner les papiers de la moto. - Pourquoi te donnerai-je les papiers de ma moto ? Même mon père ne me les a jamais réclamés... - Donne-moi les papiers de la moto, sinon tu auras de sérieux problèmes, crois-moi. - D'accord, les voici, espèce de .... Tout en donnant les papiers de sa moto qui étaient du reste en règle, le jeune homme proféra des mots grossiers. Le policier calmement vérifia les papiers du jeune homme et puis les fourra dans sa poche. - J'étais prêt à te laisser partir et à te pardonner ton excès de vitesse... mais ton comportement m'incite à conclure qu'il te faut une bonne leçon. Je ne sais pas si on te l'a jamais dit mais quand on commet un outrage contre un fonctionnaire de l'Etat dans l'exercice de ses fonctions, c'est comme si on avait attaqué l'Etat... - C'est du khorti tout ça... - C'est ton droit de penser ainsi. Maintenant je vais rédiger une contravention que tu dois payer pour récupérer les papiers de la moto. Ensuite, on te présentera au Procureur de la République... A ce moment-là, le jeune homme se fit suppliant et obséquieux. - Oh ! pardonne-moi, je ne savais pas ce que je faisais...j e roulais vite parce que je voulais me rendre à l'hôpital Mustapha où se trouve ma grand-mère cancéreuse dont l'état de santé s'est subitement détérioré... - Allez, suis-moi avec ta moto. Le commissariat est tout près d'ici... Tu sais où il se trouve ? - S'il te plaît, khouya... pardonne-moi... - A ce stade, c'est le représentant de l'Etat qui peut te pardonner s'il le juge opportun. Il y a quelques jours, le jeune homme a été jugé au tribunal de Bir Mourad Raïs pour outrage à agent de l'ordre dans l'exercice de ses fonctions. Le procureur a requis contre lui deux ans de prison ferme ainsi que 5.000 DA d'amende. Au cours de la discussion, le président avait dit au jeune homme : «Si j'ai bien compris, un agent de police a fait de son mieux pour te donner des conseils utiles pour ta vie et celle des autres et en guise de remerciements, tu l'as insulté et insulté l'Etat qu'il représente.» Le jeune homme s'est mis à regarder autour de lui avec des yeux dilatés par la stupeur. Comme si ce n'était qu'à ce moment là qu'il prenait conscience de son mauvais comportement.