De tous les aliments nécessaires, le pain demeure le plus prisé chez nous, durant le mois de Ramadhan. En effet, on enregistre, en ces derniers temps, une surconsommation effarante du pain industriel et traditionnel à travers l'ensemble du territoire national. Le marché du pain devient par conséquent, un marché porteur et lucratif, pour non seulement les boulangers, mais surtout tous ces commerçants saisonniers. Généralement, issus d'un milieu défavorisé et démuni, les marchands de variétés de galettes de pains traditionnels, se multiplient durant le mois sacré. Face au choix de produits rappelant les saveurs d'antan, les consommateurs, même les plus prudents en matière d'hygiène, finissent généralement par céder à leurs envies, et se rabattent sur les produits proposés sur le marché parallèle. Et c'est, en grande partie, à la dernière heure avant la rupture du jeûne que les grandes ventes ont lieu. Bien qu'informel, ce créneau a réussi à s'intensifier et à gagner du terrain chez nous, raflant au passage le succès des variétés de pains industriels vendus en boulangerie. En fait, La galette de pain traditionnelle a conquis le marché informel en se payant presque tous les alentours du marché couvert des villes et des cités populaires. Cédé de 25 à 35 dinars l'unité, le pain maison a fini par décrocher la palme d'or de toutes les ventes en ces dix premiers jours de Ramadhan. Le succès de cet aliment est justifié par le fait que les Algériens ont pour réputation d'être de grands consommateurs de pain. Ce dernier que l'on retrouve, malheureusement, entassé aux abords des décharges publiques, le gaspillage étant un fléau récurrent au sein de nombreux ménages algériens. Néanmoins, il s'avère que dans les milieux défavorisés, la fabrique du pain fait maison est devenue une affaire de famille. A commencer par toutes ces ménagères, qui, débarrassées des charges domestiques, se livrent entièrement à la préparation de ce produit du terroir. Une mère de famille nous a révélé, à ce propos, préparer une moyenne de quarante galettes de pain par jour. Habitant dans une zone côtière, elle nous a affirmé être condamnée à envoyer ses deux garçons de dix et douze ans, et sa fille de 9 ans vendre son pain au niveau du marché de proximité. Cette activité est en fait le seul moyen pour joindre les deux bouts du mois, et assumer les charges des enfants, d'autant plus que les honoraires de la fonction du père ne comblent pas tous les besoins domestiques. Bien que peu lucrative, cette activité constitue une véritable consolation des ménages en détresse. Tout le monde s'y met, jeunes, moins jeunes, hommes et femmes, mêmes les petits saisonniers sont de retour. Sacrifiant leurs grandes vacances d'été, les bambins pointent de longues heures sous un soleil de plomb, guettant tout client potentiel. A chacun sa manière de vanter le pain fait par sa mère, la concurrence s'avère rude et sans pitié. Cette activité parallèle a permis à pas mal d'enfants d'acquérir une certaine maturité précoce, et beaucoup de ces enfants quittent les bancs d'écoles très tôt pour se consacrer aux petits commerces. Partout, au moindre coin et recoin des villes, des villages et des places publiques, les galettes de pain traditionnel se vendent à grande allure. Nonobstant les carences relevées en matière d'hygiène, cet aliment reste le plus prisé par les consommateurs algériens. Des milliers de familles y trouvent leurs comptes, également. A base d'orge, de blé tendre ou de semoule, cuit de manière traditionnelle, ce produit est mis en corbeille, et protégé par du linge propre pour préserver sa chaleur, il est vendu en sachet, selon le format et la nature du produit de composition. Il est à noter que toutes ces femmes lancées dans cette «industrie de fortune» ne bénéficient d'aucune couverture sanitaire, ni sécuritaire. L'exercice de ce système «D», adopté comme métier d'avenir, demeure des plus périlleux pour ces milliers de femmes, d'enfants postés aux bas-côtés des routes et à la merci des aléas de l'imprévu. Plusieurs enfants ont été victimes d'agressions crapuleuses. Plusieurs ménagères sont victimes de brûlures et d'accidents domestiques. Si ce marché parallèle a réussi à se pérenniser, jusqu'à présent, et à détrôner le reste des offres du marché réglementé, beaucoup reste à faire, sur le plan socio-économique et législatif. Car, seule la volonté politique des pouvoirs publics est à même d'encadrer ce créneau désormais «socialement approuvé». De tous les aliments nécessaires, le pain demeure le plus prisé chez nous, durant le mois de Ramadhan. En effet, on enregistre, en ces derniers temps, une surconsommation effarante du pain industriel et traditionnel à travers l'ensemble du territoire national. Le marché du pain devient par conséquent, un marché porteur et lucratif, pour non seulement les boulangers, mais surtout tous ces commerçants saisonniers. Généralement, issus d'un milieu défavorisé et démuni, les marchands de variétés de galettes de pains traditionnels, se multiplient durant le mois sacré. Face au choix de produits rappelant les saveurs d'antan, les consommateurs, même les plus prudents en matière d'hygiène, finissent généralement par céder à leurs envies, et se rabattent sur les produits proposés sur le marché parallèle. Et c'est, en grande partie, à la dernière heure avant la rupture du jeûne que les grandes ventes ont lieu. Bien qu'informel, ce créneau a réussi à s'intensifier et à gagner du terrain chez nous, raflant au passage le succès des variétés de pains industriels vendus en boulangerie. En fait, La galette de pain traditionnelle a conquis le marché informel en se payant presque tous les alentours du marché couvert des villes et des cités populaires. Cédé de 25 à 35 dinars l'unité, le pain maison a fini par décrocher la palme d'or de toutes les ventes en ces dix premiers jours de Ramadhan. Le succès de cet aliment est justifié par le fait que les Algériens ont pour réputation d'être de grands consommateurs de pain. Ce dernier que l'on retrouve, malheureusement, entassé aux abords des décharges publiques, le gaspillage étant un fléau récurrent au sein de nombreux ménages algériens. Néanmoins, il s'avère que dans les milieux défavorisés, la fabrique du pain fait maison est devenue une affaire de famille. A commencer par toutes ces ménagères, qui, débarrassées des charges domestiques, se livrent entièrement à la préparation de ce produit du terroir. Une mère de famille nous a révélé, à ce propos, préparer une moyenne de quarante galettes de pain par jour. Habitant dans une zone côtière, elle nous a affirmé être condamnée à envoyer ses deux garçons de dix et douze ans, et sa fille de 9 ans vendre son pain au niveau du marché de proximité. Cette activité est en fait le seul moyen pour joindre les deux bouts du mois, et assumer les charges des enfants, d'autant plus que les honoraires de la fonction du père ne comblent pas tous les besoins domestiques. Bien que peu lucrative, cette activité constitue une véritable consolation des ménages en détresse. Tout le monde s'y met, jeunes, moins jeunes, hommes et femmes, mêmes les petits saisonniers sont de retour. Sacrifiant leurs grandes vacances d'été, les bambins pointent de longues heures sous un soleil de plomb, guettant tout client potentiel. A chacun sa manière de vanter le pain fait par sa mère, la concurrence s'avère rude et sans pitié. Cette activité parallèle a permis à pas mal d'enfants d'acquérir une certaine maturité précoce, et beaucoup de ces enfants quittent les bancs d'écoles très tôt pour se consacrer aux petits commerces. Partout, au moindre coin et recoin des villes, des villages et des places publiques, les galettes de pain traditionnel se vendent à grande allure. Nonobstant les carences relevées en matière d'hygiène, cet aliment reste le plus prisé par les consommateurs algériens. Des milliers de familles y trouvent leurs comptes, également. A base d'orge, de blé tendre ou de semoule, cuit de manière traditionnelle, ce produit est mis en corbeille, et protégé par du linge propre pour préserver sa chaleur, il est vendu en sachet, selon le format et la nature du produit de composition. Il est à noter que toutes ces femmes lancées dans cette «industrie de fortune» ne bénéficient d'aucune couverture sanitaire, ni sécuritaire. L'exercice de ce système «D», adopté comme métier d'avenir, demeure des plus périlleux pour ces milliers de femmes, d'enfants postés aux bas-côtés des routes et à la merci des aléas de l'imprévu. Plusieurs enfants ont été victimes d'agressions crapuleuses. Plusieurs ménagères sont victimes de brûlures et d'accidents domestiques. Si ce marché parallèle a réussi à se pérenniser, jusqu'à présent, et à détrôner le reste des offres du marché réglementé, beaucoup reste à faire, sur le plan socio-économique et législatif. Car, seule la volonté politique des pouvoirs publics est à même d'encadrer ce créneau désormais «socialement approuvé».