Le 20 août 1955, soit dix mois après le déclenchement du 1er Novembre 1954, Zighout Youcef, chef de la Zone II (Nord-Constantinois) et son adjoint Lakhdar Bentobbal, prennent l'initiative d'organiser, en plein jour, une offensive d'une grande ampleur contre plusieurs objectifs de la colonisation dans de cette région qui comprend principalement les villes de Constantine, Skikda, Guelma et Collo. Le 20 août 1955, soit dix mois après le déclenchement du 1er Novembre 1954, Zighout Youcef, chef de la Zone II (Nord-Constantinois) et son adjoint Lakhdar Bentobbal, prennent l'initiative d'organiser, en plein jour, une offensive d'une grande ampleur contre plusieurs objectifs de la colonisation dans de cette région qui comprend principalement les villes de Constantine, Skikda, Guelma et Collo. L'offensive à laquelle ont pris part des milliers d'Algériens aux côtés des moudjahidines de l'armée de Libération nationale a pris pour cible les postes de police, des casernes de la gendarmerie, des bâtiments publics et des installations appartenant aux colons. Les initiateurs de l'offensive du Nord-Constantinois n'ont pas choisi cette date de manière fortuite. Il s'agissait pour Zighout et Bentobbal de, notamment, desserrer l'étau sur les Aurès et la Kabylie assiégés par l'armée coloniale depuis le déclenchement de la guerre de Libération nationale et de redonner du souffle à la guerre de Libération nationale, déclenchée en 1954. L'impact des opérations fut "retentissant" dans la mesure où l'insurrection a réussi à donner une forte impulsion à la Révolution, à casser le siège qui frappait la première région des Aurès, à faire tomber le mythe de l'armée française "invincible" et à démentir la propagande coloniale qui tentait de réduire la lutte armée à des "actes de sabotage perpétrés par des brigands et des hors-la-loi". En représailles à ces assauts audacieux, l'armée d'occupation lança de vastes opérations de répression et de rafles. Plusieurs mechtas furent complètement incendiées et beaucoup de villages pilonnés sans merci. Les Européens ont été aussitôt armés et créèrent des milices qui assassinèrent un grand nombre de civils désarmés. En effet, la plus horrible de ces exactions fut le massacre collectif perpétré le lendemain contre des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants rassemblés au stade de Skikda (ex Philippeville). L'offensive du Nord-Constantinois et la terrible répression qui s'en est suivie ont été, en effet, le « tournant» de la lutte. Non seulement elles ont donné à la Révolution un caractère populaire, mais aussi elles ont fait basculer les couches moyennes algériennes dans la lutte armée et des dirigeants politiques, toutes tendances confondues, dans les rangs du FLN. Elles ont également réussi à attirer l'attention de l'opinion internationale sur l'Algérie, une attention qui s'est matérialisée par l'inscription de la « question algérienne» à l'ordre du jour de l'assemblée générale de l'Ou le 30 septembre 1955. Le 20 août 1955 a relancé la révolution et à c'est à partir de cette date qu'elle aura véritablement pris son envol. Elle sera organisée lors du Congrès de la Soummam. Près de deux ans après le début de la guerre, le FLN ne disposait toujours pas d'une direction centrale, d'une organisation politico-militaire performante et d'une stratégie d'action. Près de deux ans après le déclenchement de la Révolution, qui était jusque-là régie sur la base d'un seul document, à savoir la Déclaration du 1er Novembre 1954, la nécessité d'organiser cette lutte, de la structurer et de lui donner une assise nationale devient alors une nécessité absolue. Depuis sa sortie de prison en janvier 1955 (il fut arrêté en 1950), Abane Ramdane s'était attelé, en compagnie de Larbi Ben M'hidi, les deux architectes de ce congrès, à doter la Révolution de structures fiables pour la poursuite de l'action politique et militaire. Les deux dirigeants ont commencé alors à contacter les responsables et les chefs de zones pour la tenue d'un congrès rassembleur. Une initiative qui fut favorablement accueillie. Quant au lieu de la tenue de ce conclave, le choix fut porté en premier lieu sur Djebel Béni Salah près de Souk Ahras ensuite l'idée fut admise pour qu'il se tienne dans la région de Zarroura à l'ouest de Skikda mais les conditions sécuritaires et d'approvisionnement ne s'y prêtaient pas. La décision fut alors prise de l'organiser à Ifri (Béjaïa) dans la zone III devenue par la suite wilaya III (après le nouveau découpage adopté, par le congrès de la Soummam). Etant situé au centre de pays, la zone III devait permettre à tous les congressistes d'être présents. Elle était également une région très protégée militairement sous la conduite du colonel Amirouche. L'ordre du jour du congrès comprenait notamment : étude et discussion des rapports des zones aux plans politique, militaire et financier, organisation des structures et des instances directionnelles de la révolution, la logistique et l'armement et la relation entre le FLN et l'ALN. En dépit de certaines critiques, notamment l'absence de représentants de la zone 1 (Aurès-Nememcha) et de la délégation extérieure du FLN au Congrès de la Soummam, des décisions décisives pour la réussite de la guerre de libération nationale allaient sanctionner les travaux de cette rencontre historique. Les cinq zones, découpage qui était en vigueur depuis le 1er Novembre 1954, étaient remplacées par six wilayas (Aurès-Nememcha, Nord-Constantinois, Kabylie, l'Algérois, l'Oranie et le Sud). Une wilaya était divisée en quatre zones. Chaque zone en quatre régions. Cette dernière était divisée en quatre secteurs. En plus de la restructuration de l'armée de Libération nationale (ALN), le congrès créa le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) une sorte d'assemblée nationale et le Comité de coordination et d'exécution (CCE), organe exécutif de la révolution, remplacé en septembre 1958 par le GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne).Parmi les décisions politiques importantes prises, le congrès avait consacré la primauté du politique sur le militaire et de l'intérieur sur l'extérieur ainsi que la nature de l'Etat algérien, à savoir une République démocratique et sociale. Ces décisions n'avaient pas fait l'unanimité parmi tous les dirigeants de la Révolution. Au congrès du CNRA, tenu au Caire en août 1957, il a été mis fin à cet état de faits en consacrant l'égalité entre tous les combattants et que la République algérienne, en plus d'être démocratique et sociale, doit répondre aux principes fondamentaux de l'Islam. Les congressistes sont parvenus à une plateforme qui affirme dans sa conclusion que "La révolution Algérienne du 1er Novembre 1954 est sur la bonne voie." L'offensive à laquelle ont pris part des milliers d'Algériens aux côtés des moudjahidines de l'armée de Libération nationale a pris pour cible les postes de police, des casernes de la gendarmerie, des bâtiments publics et des installations appartenant aux colons. Les initiateurs de l'offensive du Nord-Constantinois n'ont pas choisi cette date de manière fortuite. Il s'agissait pour Zighout et Bentobbal de, notamment, desserrer l'étau sur les Aurès et la Kabylie assiégés par l'armée coloniale depuis le déclenchement de la guerre de Libération nationale et de redonner du souffle à la guerre de Libération nationale, déclenchée en 1954. L'impact des opérations fut "retentissant" dans la mesure où l'insurrection a réussi à donner une forte impulsion à la Révolution, à casser le siège qui frappait la première région des Aurès, à faire tomber le mythe de l'armée française "invincible" et à démentir la propagande coloniale qui tentait de réduire la lutte armée à des "actes de sabotage perpétrés par des brigands et des hors-la-loi". En représailles à ces assauts audacieux, l'armée d'occupation lança de vastes opérations de répression et de rafles. Plusieurs mechtas furent complètement incendiées et beaucoup de villages pilonnés sans merci. Les Européens ont été aussitôt armés et créèrent des milices qui assassinèrent un grand nombre de civils désarmés. En effet, la plus horrible de ces exactions fut le massacre collectif perpétré le lendemain contre des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants rassemblés au stade de Skikda (ex Philippeville). L'offensive du Nord-Constantinois et la terrible répression qui s'en est suivie ont été, en effet, le « tournant» de la lutte. Non seulement elles ont donné à la Révolution un caractère populaire, mais aussi elles ont fait basculer les couches moyennes algériennes dans la lutte armée et des dirigeants politiques, toutes tendances confondues, dans les rangs du FLN. Elles ont également réussi à attirer l'attention de l'opinion internationale sur l'Algérie, une attention qui s'est matérialisée par l'inscription de la « question algérienne» à l'ordre du jour de l'assemblée générale de l'Ou le 30 septembre 1955. Le 20 août 1955 a relancé la révolution et à c'est à partir de cette date qu'elle aura véritablement pris son envol. Elle sera organisée lors du Congrès de la Soummam. Près de deux ans après le début de la guerre, le FLN ne disposait toujours pas d'une direction centrale, d'une organisation politico-militaire performante et d'une stratégie d'action. Près de deux ans après le déclenchement de la Révolution, qui était jusque-là régie sur la base d'un seul document, à savoir la Déclaration du 1er Novembre 1954, la nécessité d'organiser cette lutte, de la structurer et de lui donner une assise nationale devient alors une nécessité absolue. Depuis sa sortie de prison en janvier 1955 (il fut arrêté en 1950), Abane Ramdane s'était attelé, en compagnie de Larbi Ben M'hidi, les deux architectes de ce congrès, à doter la Révolution de structures fiables pour la poursuite de l'action politique et militaire. Les deux dirigeants ont commencé alors à contacter les responsables et les chefs de zones pour la tenue d'un congrès rassembleur. Une initiative qui fut favorablement accueillie. Quant au lieu de la tenue de ce conclave, le choix fut porté en premier lieu sur Djebel Béni Salah près de Souk Ahras ensuite l'idée fut admise pour qu'il se tienne dans la région de Zarroura à l'ouest de Skikda mais les conditions sécuritaires et d'approvisionnement ne s'y prêtaient pas. La décision fut alors prise de l'organiser à Ifri (Béjaïa) dans la zone III devenue par la suite wilaya III (après le nouveau découpage adopté, par le congrès de la Soummam). Etant situé au centre de pays, la zone III devait permettre à tous les congressistes d'être présents. Elle était également une région très protégée militairement sous la conduite du colonel Amirouche. L'ordre du jour du congrès comprenait notamment : étude et discussion des rapports des zones aux plans politique, militaire et financier, organisation des structures et des instances directionnelles de la révolution, la logistique et l'armement et la relation entre le FLN et l'ALN. En dépit de certaines critiques, notamment l'absence de représentants de la zone 1 (Aurès-Nememcha) et de la délégation extérieure du FLN au Congrès de la Soummam, des décisions décisives pour la réussite de la guerre de libération nationale allaient sanctionner les travaux de cette rencontre historique. Les cinq zones, découpage qui était en vigueur depuis le 1er Novembre 1954, étaient remplacées par six wilayas (Aurès-Nememcha, Nord-Constantinois, Kabylie, l'Algérois, l'Oranie et le Sud). Une wilaya était divisée en quatre zones. Chaque zone en quatre régions. Cette dernière était divisée en quatre secteurs. En plus de la restructuration de l'armée de Libération nationale (ALN), le congrès créa le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) une sorte d'assemblée nationale et le Comité de coordination et d'exécution (CCE), organe exécutif de la révolution, remplacé en septembre 1958 par le GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne).Parmi les décisions politiques importantes prises, le congrès avait consacré la primauté du politique sur le militaire et de l'intérieur sur l'extérieur ainsi que la nature de l'Etat algérien, à savoir une République démocratique et sociale. Ces décisions n'avaient pas fait l'unanimité parmi tous les dirigeants de la Révolution. Au congrès du CNRA, tenu au Caire en août 1957, il a été mis fin à cet état de faits en consacrant l'égalité entre tous les combattants et que la République algérienne, en plus d'être démocratique et sociale, doit répondre aux principes fondamentaux de l'Islam. Les congressistes sont parvenus à une plateforme qui affirme dans sa conclusion que "La révolution Algérienne du 1er Novembre 1954 est sur la bonne voie."