Une brusque flambée des prix des aliments de base provoquée par des prévisions de production de céréales en baisse du fait de mauvaises conditions météorologiques suscite de profondes inquiétudes de la FAO quant à une crise alimentaire semblable à celle de 2007-2008. Depuis plusieurs semaines, les prix des produits alimentaires de base se rapprochent de leur record de 2008. Les prix des matières premières agricoles, notamment les céréales et oléagineux, enregistrent une flambée en Europe et sur le marché boursier, sous la pression d'aléas climatiques simultanés chez plusieurs grands pays producteurs. Dans son dernier bulletin, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a indiqué que les prix alimentaires mondiaux ont grimpé de 6% en juillet par rapport à juin, après trois mois consécutifs de baisse. L'indice FAO qui mesure les fluctuations mensuelles des cours internationaux d'un panier de produits alimentaires de base s'est établi en moyenne à 213 points, en hausse de 12 points par rapport à juin. Le rebond de l'indice s'explique largement par une forte progression des cours des céréales et du sucre.L'indice du prix des céréales a atteint en moyenne 260 points, gagnant 38 points par rapport au mois de juin. Il est à 14 points de son record absolu de 274 points, atteint en avril 2008, selon l'Organisation. La forte détérioration des perspectives de récolte du maïs aux Etats-Unis, du fait de la sécheresse excessive, a fait grimper ses prix de près de 23% en juillet.Les cours internationaux du blé ont également subi une envolée de 19%, face à des perspectives pessimistes de production en Russie et des prévisions de demande soutenue sur le blé destiné à l'alimentation du bétail suite à l'exiguïté de l'offre de maïs. Quant au sucre, les cours de ce produit ont également enregistré une forte hausse en juillet : pas moins de 12%. Cette hausse s'explique par des pluies intempestives au Brésil, premier exportateur mondial de sucre, qui ont entravé la récolte de canne à sucre. Les préoccupations liées au retard de la mousson en Inde et au manque de précipitations en Australie ont également contribué à la hausse des cours.Pour le riz, la FAO a revu en baisse de 7,8 de millions tonnes les perspectives de production pour l'année 2012, à cause des pluies de mousson inférieures à la normale en Inde. Selon l'organisation, le commerce mondial de riz devrait régresser d'un million de tonnes pour passer à 32,4 millions de tonnes, du fait de la diminution des importations des pays asiatiques.Une situation qui a conduit la FAO à tirer la sonnette d'alarme face à une éventuelle crise alimentaire mondiale semblable à celle du 2008. Selon la FAO, trois principales cultures vivrières (maïs, blé et riz) couvrent à elles seules 60% de l'énergie alimentaire d'origine végétale au niveau mondial.De leur côté, les analystes s'attendent à une grande volatilité des prix dans les semaines et mois à venir. Pour plusieurs d'entre eux, les choses pourraient se détériorer très rapidement, comme ce fut le cas en 2008, estimant que cette combinaison de prix en hausse et de réserves attendues en baisse pourrait mettre le monde face à un "double danger". Selon des spécialistes, les ingrédients d'une crise alimentaire sont réunis : les bouleversements climatiques liés au phénomène du réchauffement planétaire, la demande mondiale de plus en plus forte, ainsi que la mobilisation internationale qui "n'as pas encore fait la preuve de son efficacité" pour beaucoup d'experts.En outre, le phénomène de la spéculation amplifie la dégradation des conditions de marché. Cette situation a poussé à multiplier les appels des institutions internationales ainsi que les syndicats des agriculteurs dans plusieurs pays à l'arrêt de la production des agro-carburants.Le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a demandé aux Etats-Unis de suspendre leur production de bioéthanol à partir de maïs pour éviter une crise alimentaire, dans une tribune publiée vendredi dernier par le Financial Times.M. Graziano da Silva estime qu'une suspension immédiate et temporaire de la législation américaine imposant des quotas de bioéthanol produit à partir du maïs, "apporterait un répit au marché et permettrait que plus de récoltes soient utilisées pour l'alimentation animale et humaine".Il avait appelé dans des déclarations précédentes à l'élaboration de principes pour des investissements agricoles "responsables" pour garantir une sécurité alimentaire. La tension qui monte sur les marchés des aliments de base, notamment des céréales et du soja, fait réagir même les pays riches qui commencent à s'inquiéter sérieusement. A ce titre, Paris et Washington envisagent de réunir les responsables des politiques agricoles des pays producteurs dans le cadre du G20 dès le mois de septembre. "La France et les Etats-Unis restent vigilants sur l'évolution des marchés et se disent prêts à réunir le Forum de réaction rapide en cas de dégradation" de la situation des cours des céréales et du soja, avait indiqué le ministère français de l'Agriculture. Présidée par Paris, le Forum de réaction rapide est une instance issue du G20 mise en place en 2011, qui réunit les responsables des administrations liées à l'agriculture des pays du G20 et huit autres pays (Espagne, Egypte, Nigeria, Thaïlande, Philippines, Pakistan, Bangladesh et Kazakhstan). Il est destiné à apporter une réponse coordonnée en cas de forte tension sur les marchés, afin d'éviter, notamment, des interventions unilatérales susceptibles d'aggraver la situation. Une brusque flambée des prix des aliments de base provoquée par des prévisions de production de céréales en baisse du fait de mauvaises conditions météorologiques suscite de profondes inquiétudes de la FAO quant à une crise alimentaire semblable à celle de 2007-2008. Depuis plusieurs semaines, les prix des produits alimentaires de base se rapprochent de leur record de 2008. Les prix des matières premières agricoles, notamment les céréales et oléagineux, enregistrent une flambée en Europe et sur le marché boursier, sous la pression d'aléas climatiques simultanés chez plusieurs grands pays producteurs. Dans son dernier bulletin, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a indiqué que les prix alimentaires mondiaux ont grimpé de 6% en juillet par rapport à juin, après trois mois consécutifs de baisse. L'indice FAO qui mesure les fluctuations mensuelles des cours internationaux d'un panier de produits alimentaires de base s'est établi en moyenne à 213 points, en hausse de 12 points par rapport à juin. Le rebond de l'indice s'explique largement par une forte progression des cours des céréales et du sucre.L'indice du prix des céréales a atteint en moyenne 260 points, gagnant 38 points par rapport au mois de juin. Il est à 14 points de son record absolu de 274 points, atteint en avril 2008, selon l'Organisation. La forte détérioration des perspectives de récolte du maïs aux Etats-Unis, du fait de la sécheresse excessive, a fait grimper ses prix de près de 23% en juillet.Les cours internationaux du blé ont également subi une envolée de 19%, face à des perspectives pessimistes de production en Russie et des prévisions de demande soutenue sur le blé destiné à l'alimentation du bétail suite à l'exiguïté de l'offre de maïs. Quant au sucre, les cours de ce produit ont également enregistré une forte hausse en juillet : pas moins de 12%. Cette hausse s'explique par des pluies intempestives au Brésil, premier exportateur mondial de sucre, qui ont entravé la récolte de canne à sucre. Les préoccupations liées au retard de la mousson en Inde et au manque de précipitations en Australie ont également contribué à la hausse des cours.Pour le riz, la FAO a revu en baisse de 7,8 de millions tonnes les perspectives de production pour l'année 2012, à cause des pluies de mousson inférieures à la normale en Inde. Selon l'organisation, le commerce mondial de riz devrait régresser d'un million de tonnes pour passer à 32,4 millions de tonnes, du fait de la diminution des importations des pays asiatiques.Une situation qui a conduit la FAO à tirer la sonnette d'alarme face à une éventuelle crise alimentaire mondiale semblable à celle du 2008. Selon la FAO, trois principales cultures vivrières (maïs, blé et riz) couvrent à elles seules 60% de l'énergie alimentaire d'origine végétale au niveau mondial.De leur côté, les analystes s'attendent à une grande volatilité des prix dans les semaines et mois à venir. Pour plusieurs d'entre eux, les choses pourraient se détériorer très rapidement, comme ce fut le cas en 2008, estimant que cette combinaison de prix en hausse et de réserves attendues en baisse pourrait mettre le monde face à un "double danger". Selon des spécialistes, les ingrédients d'une crise alimentaire sont réunis : les bouleversements climatiques liés au phénomène du réchauffement planétaire, la demande mondiale de plus en plus forte, ainsi que la mobilisation internationale qui "n'as pas encore fait la preuve de son efficacité" pour beaucoup d'experts.En outre, le phénomène de la spéculation amplifie la dégradation des conditions de marché. Cette situation a poussé à multiplier les appels des institutions internationales ainsi que les syndicats des agriculteurs dans plusieurs pays à l'arrêt de la production des agro-carburants.Le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a demandé aux Etats-Unis de suspendre leur production de bioéthanol à partir de maïs pour éviter une crise alimentaire, dans une tribune publiée vendredi dernier par le Financial Times.M. Graziano da Silva estime qu'une suspension immédiate et temporaire de la législation américaine imposant des quotas de bioéthanol produit à partir du maïs, "apporterait un répit au marché et permettrait que plus de récoltes soient utilisées pour l'alimentation animale et humaine".Il avait appelé dans des déclarations précédentes à l'élaboration de principes pour des investissements agricoles "responsables" pour garantir une sécurité alimentaire. La tension qui monte sur les marchés des aliments de base, notamment des céréales et du soja, fait réagir même les pays riches qui commencent à s'inquiéter sérieusement. A ce titre, Paris et Washington envisagent de réunir les responsables des politiques agricoles des pays producteurs dans le cadre du G20 dès le mois de septembre. "La France et les Etats-Unis restent vigilants sur l'évolution des marchés et se disent prêts à réunir le Forum de réaction rapide en cas de dégradation" de la situation des cours des céréales et du soja, avait indiqué le ministère français de l'Agriculture. Présidée par Paris, le Forum de réaction rapide est une instance issue du G20 mise en place en 2011, qui réunit les responsables des administrations liées à l'agriculture des pays du G20 et huit autres pays (Espagne, Egypte, Nigeria, Thaïlande, Philippines, Pakistan, Bangladesh et Kazakhstan). Il est destiné à apporter une réponse coordonnée en cas de forte tension sur les marchés, afin d'éviter, notamment, des interventions unilatérales susceptibles d'aggraver la situation.