C'était prévisible en raison de la sécheresse qui a frappé la Russie et certains de ses voisins. L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) vient de revoir à la baisse sa prévision pour la production mondiale de blé, à 646 millions de tonnes en 2010. Cela correspondrait à une baisse de 5 % par rapport à la production 2009. La consommation de blé devrait, elle, légèrement augmenter à 665 millions de tonnes. Selon la FAO, la Russie ne devrait être capable de fournir que 43 millions de tonnes de blé cette année. L'été le plus chaud que la Russie ait connu depuis le début des enregistrements de température, il y a cent trente ans, a poussé le gouvernement à instaurer un embargo sur les exportations de blé russe du 15 août au 31 décembre pour préserver l'approvisionnement du marché domestique. La production mondiale de blé, en 2010, devrait cependant être la troisième plus importante de l'histoire. Si les cours mondiaux du blé devraient rester élevés et volatils au cours des prochains mois, ils ne menacent donc pas encore d'entraîner une inflation des prix des produits alimentaires, selon la FAO. " Il est un peu trop tôt pour parler d'inflation des prix des produits alimentaires alors que l'essentiel de l'augmentation affecte le blé ", a récemment affirmé Abdolreza Abbassian, un de ses économistes. La FAO a aussi revu en baisse la production mondiale de l'ensemble des céréales à 2.238 millions de tonnes. La production de blé de 2010 s'établirait à 646 Mt, en recul de 5% par rapport à 2009, soit le troisième meilleur résultat jamais atteint. Ces chiffres traduisent une nouvelle révision à la baisse de la récolte de cette année en Fédération de Russie à 43 Mt (contre 48 Mt estimés en août), contrebalançant les meilleures récoltes prévues dans divers autres pays, dont les États-unis et la Chine. Les prévisions des stocks mondiaux de blé de fin de campagne ont également été revues à la baisse, passant à 181 Mt. Le rapport stocks-utilisation du blé en 2010/11 est estimé à 27%, en recul de 3 % par rapport à la campagne précédente. La production de maïs pourrait atteindre un record absolu de 845 Mt, grâce aux récoltes exceptionnelles en Chine et aux États-unis. Celle de céréales secondaires devrait atteindre 1.125 millions de tonnes, un chiffre légèrement plus élevé que celui de 2009 et le deuxième meilleur résultat. En revanche, la production mondiale d'orge devrait reculer de 22% pour tomber en 2010 au résultat le plus bas jamais atteint en 30 ans de 129 Mt, qui s'explique essentiellement par une forte baisse de la production dans les anciennes républiques soviétiques et en Europe due aux conditions météorologiques néfastes. Depuis la dernière mise à jour de la FAO datant du 4 août, l'estimation de la production mondiale de blé de 2010 a été revue à la baisse et s'établirait à 646 millions de tonnes, en recul de 5 % par rapport à 2009, mais néanmoins le troisième meilleur résultat jamais atteint. Ces chiffres traduisent une nouvelle révision à la baisse des estimations de la récolte de cette année en Fédération de Russie à 43 millions de tonnes (contre 48 millions de tonnes en août), contrebalançant les meilleures récoltes prévues dans divers autres pays, dont les Etats-Unis et la Chine. Les prévisions des stocks mondiaux de blé à la clôture des campagnes s'achevant en 2011 ont également été revues à la baisse, passant à 181 millions de tonnes, soit un recul de 9 % par rapport à leur niveau d'ouverture record sur 8 ans. Le rapport stocks-utilisation du blé en 2010/11 est estimé à 27 %, en recul de 3 % par rapport à la campagne précédente, mais encore supérieur de 5 % au record négatif de 30 ans atteint en 2007/2008. La production de céréales secondaires devrait atteindre 1 125 millions de tonnes, soit une baisse de 6 millions de tonnes par rapport aux prévisions de juin, mais un chiffre légèrement plus élevé que celui de 2009 et le deuxième meilleur résultat. La production de maïs est destinée à atteindre un record absolu de 845 millions de tonnes, grâce aux récoltes exceptionnelles en Chine et aux Etats-Unis. En revanche, la production mondiale d'orge devrait reculer de 22 pour cent pour tomber en 2010 au résultat le plus bas jamais atteint en 30 ans de 129 millions tonnes, qui s'explique essentiellement par une forte baisse de la production dans la CEI et l'UE due aux conditions météorologiques néfastes. Les prévisions concernant la production mondiale de riz de 2010 ont également été révisées à la baisse et s'établissent désormais à 467 millions de tonnes. Ce chiffre est inférieur de 5 millions de tonnes aux prévisions de juin mais demeure supérieur de 3 pour cent au résultat de 2009, et reste néanmoins un record historique. Cette révision s'explique en grande partie par les inondations au Pakistan, mais aussi par la baisse des estimations en Chine, en Egypte, en Inde, au Laos et aux Philippines. Les récentes perturbations du marché céréalier mondial seront examinées par les délégués du Groupe intergouvernemental sur les céréales et du Groupe intergouvernemental sur le riz de la FAO qui se réuniront lors d'une session spéciale le 24 septembre à Rome. L'indice FAO (organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) des prix alimentaires affiche une hausse de 5 % en août, due en grande partie à la flambée des prix du blé, selon un communiqué du 1er septembre. Il s'agit de l'augmentation la plus marquée d'un mois sur l'autre observée depuis novembre dernier. L'indice est ainsi à son plus haut niveau depuis septembre 2008, même s'il reste inférieur de 38 % à son record de juin 2008. Cette envolée traduit essentiellement la hausse brutale des cours du blé au lendemain de la sécheresse qui a sévi en Russie et les restrictions d'exportations de blé qui ont suivi. Mais elle s'explique aussi par la hausse des prix du sucre et des oléagineux. L'Indice FAO des prix alimentaires (FFPI) avoisinait les 176 points le mois dernier, soit une progression de près de 9 points par rapport à juillet, a indiqué la FAO dans sa dernière mise à jour sur la situation mondiale de l'offre et de la demande de céréales. La hausse de 5 pour cent a porté l'Indice à son plus haut niveau depuis septembre 2008, même s'il reste inférieur de 38 pour cent à son record de juin 2008. Cette envolée de l'Indice FAO traduit essentiellement la hausse brutale des cours internationaux du blé au lendemain de la grave sécheresse qui a sévi en Fédération de Russie, et les restrictions d'exportations de blé qui ont suivi. Mais elle s'explique aussi par la hausse des prix du sucre et des oléagineux.