Alors que l'armée syrienne reprenait aux rebelles les quartiers chrétiens du centre-ville d'Alep, Damas a affirmé jeudi par la voix de son vice-ministre des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad, que la Syrie coopérerait avec le nouvel émissaire international Lakhdar Brahimi afin de mettre en place "un dialogue national au plus vite". Alors que l'armée syrienne reprenait aux rebelles les quartiers chrétiens du centre-ville d'Alep, Damas a affirmé jeudi par la voix de son vice-ministre des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad, que la Syrie coopérerait avec le nouvel émissaire international Lakhdar Brahimi afin de mettre en place "un dialogue national au plus vite". Voyant dans "l'ingérence étrangère la principale cause de la crise", M. Meqdad a exhorté M. Brahimi à "jouer un rôle actif" face aux "parties qui ne veulent pas d'une résolution de la crise et en particulier celles qui arment et financent les terroristes", terme utilisé par le régime pour désigner les rebelles. Il a notamment accusé la Turquie voisine de "donner à ces terroristes, y compris Al-Qaïda, un accès libre vers la Syrie". La France a évoqué par ailleurs la possible instauration d'une zone d'exclusion aérienne, mais seulement sur une certaine partie du territoire, jugeant que cette hypothèse méritait "d'être étudiée". Sur le terrain, Amnesty International a affirmé que les civils faisaient face à une "terrible violence" à Alep, dont le contrôle est crucial pour les belligérants, accusant le régime de viser de façon indiscriminée les quartiers résidentiels sous contrôle rebelle et non des objectifs militaires ciblés. Les insurgés, qui s'étaient emparés de certains quartiers chrétiens d'Alep, ont été chassés de Telal, Jdeidé et Sleimaniyé, rapporte l'agence française de presse. Selon elle les combats faisaient rage ailleurs dans la métropole du Nord ainsi qu'à Damas et dans sa proche banlieue. Une grande partie du clergé chrétien, disant craindre que les islamistes ne s'emparent du pouvoir, affiche depuis le début de la révolte en mars 2011 son soutien au président Bachar al-Assad. Mais ailleurs dans Alep, les quartiers de Sakhour, Tariq Al-Bab, Boustane al-Kasr et Chaar ont été pilonnés à l'artillerie lourde, selon des militants. Des combats ont également lieu à Salaheddine, principal bastion rebelle, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Près de trois semaines après que l'armée eut annoncé qu'elle contrôlait la capitale, les combats et les bombardements y faisaient pourtant toujours rage. Ils se sont concentrés jeudi sur un arc entre Hajar el-Aswad, un quartier du sud-ouest de Damas, et Daraya, dans la banlieue sud, selon les militants et les organisations des droits de l'Homme. Dans certains secteurs, "les forces du régime mènent des exécutions sommaires, détruisent les maisons des opposants dans le but de mater la révolte une bonne fois pour toutes", explique le chef de l'OSDH Rami Abdel Rahmane. Daraya est sous les bombes depuis deux jours, assure Abou Kinan, un militant anti-régime, parlant de situation "tragique". Les rebelles à Damas peuvent compter sur des "collaborateurs au sein de l'armée qui transmettent des informations sur (ses) mouvements", explique le commandant rebelle Selim selon la même agence de presse. Comme chaque semaine, l'opposition a appelé à des manifestations contre le régime vendredi et adopté comme mot d'ordre "Ne sois pas triste Deraa. Dieu est avec nous", en référence à la province rebelle du Sud, théâtre d'une grande offensive ces derniers jours selon l'OSDH. Par ailleurs, une quarantaine de Syriens - parmi lesquels se trouvaient un ancien député Nasser al-Hariri et sa famille, ont trouvé refugé en Jordanie, a indiqué jeudi un porte-parole du royaume. La Jordanie accueille plus de 150.000 réfugiés syriens. Selon un bilan provisoire de l'OSDH, 111 personnes ont péri jeudi dans le pays (71 civils, 31 soldats et neuf rebelles). Dix-neuf cadavres ont par ailleurs été découverts près et dans Damas. Les combats à l'arme automatique et au lance-roquettes ont provoqué d'importants incendies dans ces quartiers, situés dans l'est de la grande ville portuaire. Le Premier ministre libanais Najib Mikati s'est dit "inquiet des tentatives d'entraîner le Liban de plus en plus dans le conflit en Syrie. Depuis le début de la contestation qui s'est militarisée face à la répression du régime, 24.495 personnes ont péri, dont 17.281 civils, 6.163 soldats et 1.051 déserteurs, selon le dernier bilan fourni par l'OSDH. Les divisions entre le camp russo-irano-chinois qui soutient le régime Assad et celui des Occidentaux et de pays arabes qui veulent sa chute, empêchent un règlement du conflit. Voyant dans "l'ingérence étrangère la principale cause de la crise", M. Meqdad a exhorté M. Brahimi à "jouer un rôle actif" face aux "parties qui ne veulent pas d'une résolution de la crise et en particulier celles qui arment et financent les terroristes", terme utilisé par le régime pour désigner les rebelles. Il a notamment accusé la Turquie voisine de "donner à ces terroristes, y compris Al-Qaïda, un accès libre vers la Syrie". La France a évoqué par ailleurs la possible instauration d'une zone d'exclusion aérienne, mais seulement sur une certaine partie du territoire, jugeant que cette hypothèse méritait "d'être étudiée". Sur le terrain, Amnesty International a affirmé que les civils faisaient face à une "terrible violence" à Alep, dont le contrôle est crucial pour les belligérants, accusant le régime de viser de façon indiscriminée les quartiers résidentiels sous contrôle rebelle et non des objectifs militaires ciblés. Les insurgés, qui s'étaient emparés de certains quartiers chrétiens d'Alep, ont été chassés de Telal, Jdeidé et Sleimaniyé, rapporte l'agence française de presse. Selon elle les combats faisaient rage ailleurs dans la métropole du Nord ainsi qu'à Damas et dans sa proche banlieue. Une grande partie du clergé chrétien, disant craindre que les islamistes ne s'emparent du pouvoir, affiche depuis le début de la révolte en mars 2011 son soutien au président Bachar al-Assad. Mais ailleurs dans Alep, les quartiers de Sakhour, Tariq Al-Bab, Boustane al-Kasr et Chaar ont été pilonnés à l'artillerie lourde, selon des militants. Des combats ont également lieu à Salaheddine, principal bastion rebelle, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Près de trois semaines après que l'armée eut annoncé qu'elle contrôlait la capitale, les combats et les bombardements y faisaient pourtant toujours rage. Ils se sont concentrés jeudi sur un arc entre Hajar el-Aswad, un quartier du sud-ouest de Damas, et Daraya, dans la banlieue sud, selon les militants et les organisations des droits de l'Homme. Dans certains secteurs, "les forces du régime mènent des exécutions sommaires, détruisent les maisons des opposants dans le but de mater la révolte une bonne fois pour toutes", explique le chef de l'OSDH Rami Abdel Rahmane. Daraya est sous les bombes depuis deux jours, assure Abou Kinan, un militant anti-régime, parlant de situation "tragique". Les rebelles à Damas peuvent compter sur des "collaborateurs au sein de l'armée qui transmettent des informations sur (ses) mouvements", explique le commandant rebelle Selim selon la même agence de presse. Comme chaque semaine, l'opposition a appelé à des manifestations contre le régime vendredi et adopté comme mot d'ordre "Ne sois pas triste Deraa. Dieu est avec nous", en référence à la province rebelle du Sud, théâtre d'une grande offensive ces derniers jours selon l'OSDH. Par ailleurs, une quarantaine de Syriens - parmi lesquels se trouvaient un ancien député Nasser al-Hariri et sa famille, ont trouvé refugé en Jordanie, a indiqué jeudi un porte-parole du royaume. La Jordanie accueille plus de 150.000 réfugiés syriens. Selon un bilan provisoire de l'OSDH, 111 personnes ont péri jeudi dans le pays (71 civils, 31 soldats et neuf rebelles). Dix-neuf cadavres ont par ailleurs été découverts près et dans Damas. Les combats à l'arme automatique et au lance-roquettes ont provoqué d'importants incendies dans ces quartiers, situés dans l'est de la grande ville portuaire. Le Premier ministre libanais Najib Mikati s'est dit "inquiet des tentatives d'entraîner le Liban de plus en plus dans le conflit en Syrie. Depuis le début de la contestation qui s'est militarisée face à la répression du régime, 24.495 personnes ont péri, dont 17.281 civils, 6.163 soldats et 1.051 déserteurs, selon le dernier bilan fourni par l'OSDH. Les divisions entre le camp russo-irano-chinois qui soutient le régime Assad et celui des Occidentaux et de pays arabes qui veulent sa chute, empêchent un règlement du conflit.