Témoin privilégié de l'histoire du théâtre à Mostaganem la ville de tous les Arts, El Hadj Mekki raconte le long cheminement, depuis la fin des années 30, qui a conduit Si El Djilali Benabdelhlim, son ami et compagnon, à fonder en 1967 l'un des premiers festivals culturels de l'Algérie indépendante et ne manque pas d'évoquer ses souvenirs avec Ould Abderahmane Kaki, voisin de quartier et ami d'enfance. Témoin privilégié de l'histoire du théâtre à Mostaganem la ville de tous les Arts, El Hadj Mekki raconte le long cheminement, depuis la fin des années 30, qui a conduit Si El Djilali Benabdelhlim, son ami et compagnon, à fonder en 1967 l'un des premiers festivals culturels de l'Algérie indépendante et ne manque pas d'évoquer ses souvenirs avec Ould Abderahmane Kaki, voisin de quartier et ami d'enfance. A soixante-dix-huit ans, il est la mémoire vivante de l'histoire du théâtre de Mostaganem. Bensaïd Mekki, dit El Hadj Mekki, a ainsi accompagné le Festival national du théâtre amateur depuis sa création et continue encore aujourd'hui à y prendre part activement et à nourrir des ambitions pour ce rendez-vous presque cinquantenaire. Pour El Hadj Mekki, selon l'APS, il faut remonter jusqu'en 1937, date de la création de Faoudj El Falah, une section des scouts musulmans à Tidjdit (Mostaganem), que Si El Djilali Benabdelhlim rejoint en tant qu'animateur de théâtre, mettant en scène au cours de sa riche carrière plusieurs pièces, parmi ses œuvres : Le dentiste atomique en 1946 ainsi qu'une adaptation des Cinq couverts du dramaturge et cinéaste français Sacha Guitry. El Hadj Mekki est prolifique pour témoigner sur le 4ème Art : "Engagé dès ses premières heures, ce théâtre d'apparence innocent, portait un sens caché, censé faire prendre conscience au peuple algérien de sa condition sous la colonisation", à l'exemple du Dentiste atomique, une métaphore, explique-t-il, sur le colonialisme représentée dans la pièce par une dent cariée que ni médecin ni le guérisseur ne pouvaient soigner... En 1949, lors du concours du théâtre nord-africain à Alger, Si El Djilali Benabdelhlim rencontre d'autres grands comédiens comme Mustapha Kateb, se remémore El Hadj Mekki. C'est que quatre ans après les massacres du 8 Mai 1945, "la résistance par le théâtre" est plus que jamais d'actualité et Si El Djilali Benabdelhlim, membre du Parti du peuple algérien, fondé en 1937 par Messali Hadj, ne concevait le théâtre que comme un prolongement à son engagement politique, témoigne-t-il. La même année, se souvient encore El Hadj Mekki, un jeune scout de la troupe Faoudj El Falah signe Ahlam Souleïman, une opérette d'inspiration écologiste. Il s'agit de Ould Abderahmane Kaki. Encouragé par Si El Djilali qui le prend sous son aile le jeune Kaki, âgé tout juste de 15 ans, adapte les Méfaits du tabac du Russe Tchekhov, un monologue joué à la salle CinéLux, avant d'effectuer plusieurs stages, dans les années 50, aux côtés d'Henri Cordo et devenir instructeur. De 1953 à 1962, à l'association culturelle de Saïdia à Mostaganem, Kaki poursuit toujours ses activités théâtrales. Sous l'influence du "système Stanislavski", une technique qui encourage la créativité des comédiens appelés à investir l'épaisseur psychologique du personnage joué, Kaki monte La valise de Plote en 1957. A cette adaptation, interprétée au centre culturel Albert-Camus à Chelf, Henri Cordo est engagé en tant qu'acteur témoigne El Hadj Mekki, dont les propos sont rapportées par l'APS. En 1959, Kaki met en scène Antigone où El Hadj Mekki s'occupe de l'installation électrique, ce qui vaudra à ce dernier le surnom de "Monsieur Planchon", en raison de ses recherches en éclairage, pour enrichir une mise en scène dépourvue de décors. Entre plusieurs anecdotes, dont celle du passage de Kaki dans un théâtre parisien et le fameux "Brûler ce théâtre !", lancé à la cantonade par son propriétaire français impressionné par le jeu des acteurs, El Hadj Mekki insiste sur les qualités de grand lecteur "infatigable" qu'était Kaki. Concernant la création du festival amateur, El Hadj Mekki estime que c'est l' "orientation politique", et la "nécessité" d'avoir un moyen d'expression tout à la fois, qui ont poussé Djilali Benabdelhlim à réunir en 1967 un "groupe de réflexion", composé d'anciens membres des scouts musulmans autour de l'idée de création d'un festival. La question du statut juridique s'étant d'emblée posée, poursuit-il, le groupe décide de se rapprocher des Syndicats d'initiative et de tourisme pour chapeauter le Festival. Selon El Hadj Mekki, la réussite de la première édition revient surtout à la mise en place de plusieurs commissions, une procédure de gestion basée sur l' "élargissement de la consultation" et l'"instauration du débat" qu'il espère, encore aujourd'hui, imposer. La sélection des troupes au niveau national, s'est faite "au pas de porte comme les vrais scouts que nous étions", précise-t-il, en évoquant son propre déplacement à Saïda et Mascara, en compagnie de Si El Djilali Abdelhalim pour rencontrer les troupes théâtrales locales. "Si El Djilali Abdelhalim était un homme de théâtre et un auteur, mais c'est sa formation politique et son intérêt pour la jeunesse qui lui l'ont conduit à la création de ce festival", conclut El Hadj Mekki. A soixante-dix-huit ans, il est la mémoire vivante de l'histoire du théâtre de Mostaganem. Bensaïd Mekki, dit El Hadj Mekki, a ainsi accompagné le Festival national du théâtre amateur depuis sa création et continue encore aujourd'hui à y prendre part activement et à nourrir des ambitions pour ce rendez-vous presque cinquantenaire. Pour El Hadj Mekki, selon l'APS, il faut remonter jusqu'en 1937, date de la création de Faoudj El Falah, une section des scouts musulmans à Tidjdit (Mostaganem), que Si El Djilali Benabdelhlim rejoint en tant qu'animateur de théâtre, mettant en scène au cours de sa riche carrière plusieurs pièces, parmi ses œuvres : Le dentiste atomique en 1946 ainsi qu'une adaptation des Cinq couverts du dramaturge et cinéaste français Sacha Guitry. El Hadj Mekki est prolifique pour témoigner sur le 4ème Art : "Engagé dès ses premières heures, ce théâtre d'apparence innocent, portait un sens caché, censé faire prendre conscience au peuple algérien de sa condition sous la colonisation", à l'exemple du Dentiste atomique, une métaphore, explique-t-il, sur le colonialisme représentée dans la pièce par une dent cariée que ni médecin ni le guérisseur ne pouvaient soigner... En 1949, lors du concours du théâtre nord-africain à Alger, Si El Djilali Benabdelhlim rencontre d'autres grands comédiens comme Mustapha Kateb, se remémore El Hadj Mekki. C'est que quatre ans après les massacres du 8 Mai 1945, "la résistance par le théâtre" est plus que jamais d'actualité et Si El Djilali Benabdelhlim, membre du Parti du peuple algérien, fondé en 1937 par Messali Hadj, ne concevait le théâtre que comme un prolongement à son engagement politique, témoigne-t-il. La même année, se souvient encore El Hadj Mekki, un jeune scout de la troupe Faoudj El Falah signe Ahlam Souleïman, une opérette d'inspiration écologiste. Il s'agit de Ould Abderahmane Kaki. Encouragé par Si El Djilali qui le prend sous son aile le jeune Kaki, âgé tout juste de 15 ans, adapte les Méfaits du tabac du Russe Tchekhov, un monologue joué à la salle CinéLux, avant d'effectuer plusieurs stages, dans les années 50, aux côtés d'Henri Cordo et devenir instructeur. De 1953 à 1962, à l'association culturelle de Saïdia à Mostaganem, Kaki poursuit toujours ses activités théâtrales. Sous l'influence du "système Stanislavski", une technique qui encourage la créativité des comédiens appelés à investir l'épaisseur psychologique du personnage joué, Kaki monte La valise de Plote en 1957. A cette adaptation, interprétée au centre culturel Albert-Camus à Chelf, Henri Cordo est engagé en tant qu'acteur témoigne El Hadj Mekki, dont les propos sont rapportées par l'APS. En 1959, Kaki met en scène Antigone où El Hadj Mekki s'occupe de l'installation électrique, ce qui vaudra à ce dernier le surnom de "Monsieur Planchon", en raison de ses recherches en éclairage, pour enrichir une mise en scène dépourvue de décors. Entre plusieurs anecdotes, dont celle du passage de Kaki dans un théâtre parisien et le fameux "Brûler ce théâtre !", lancé à la cantonade par son propriétaire français impressionné par le jeu des acteurs, El Hadj Mekki insiste sur les qualités de grand lecteur "infatigable" qu'était Kaki. Concernant la création du festival amateur, El Hadj Mekki estime que c'est l' "orientation politique", et la "nécessité" d'avoir un moyen d'expression tout à la fois, qui ont poussé Djilali Benabdelhlim à réunir en 1967 un "groupe de réflexion", composé d'anciens membres des scouts musulmans autour de l'idée de création d'un festival. La question du statut juridique s'étant d'emblée posée, poursuit-il, le groupe décide de se rapprocher des Syndicats d'initiative et de tourisme pour chapeauter le Festival. Selon El Hadj Mekki, la réussite de la première édition revient surtout à la mise en place de plusieurs commissions, une procédure de gestion basée sur l' "élargissement de la consultation" et l'"instauration du débat" qu'il espère, encore aujourd'hui, imposer. La sélection des troupes au niveau national, s'est faite "au pas de porte comme les vrais scouts que nous étions", précise-t-il, en évoquant son propre déplacement à Saïda et Mascara, en compagnie de Si El Djilali Abdelhalim pour rencontrer les troupes théâtrales locales. "Si El Djilali Abdelhalim était un homme de théâtre et un auteur, mais c'est sa formation politique et son intérêt pour la jeunesse qui lui l'ont conduit à la création de ce festival", conclut El Hadj Mekki.