Alors que Curiosity s'est arrêté pour tester une partie de ses instruments, une découverte géologique remet en cause l'origine des argiles martiennes. Elles étaient considérées comme une des preuves de la forte présence d'eau sur Mars à une époque reculée, mais de l'argile magmatique d'une même signature a été découverte à Mururoa. Alors que Curiosity s'est arrêté pour tester une partie de ses instruments, une découverte géologique remet en cause l'origine des argiles martiennes. Elles étaient considérées comme une des preuves de la forte présence d'eau sur Mars à une époque reculée, mais de l'argile magmatique d'une même signature a été découverte à Mururoa. Après une trotte d'une centaine de mètres et un autoportrait, Curiosity fait une petite pause. Non, l'engin 2,5 milliards de dollars n'est ni coincé ni épuisé, il vérifie juste ses instruments. L'imposant bras robotisé, qui pèse tout de même cent kilos, et la chemcam, la "caméra chimique" qui permet d'analyser des roches grâce à un laser, sont passés au crible. Mais alors que le brave robot s'étire un peu, une étude remet en cause le choix de son site d'atterrissage, le cratère Gale. Celui-ci avait été en effet retenu, entre autres, à cause de la grande présence d'argile. Cette roche sédimentaire se forme en général grâce à l'action d'eau sous forme liquide. La Nasa pensait donc que ces lieux seraient les plus à même d'avoir connu de l'eau en abondance, et donc potentiellement de la vie. Le même spectre qu'à Mururoa Il existe pourtant une autre possibilité pour la formation d'argile: les éruptions volcaniques. Lors de la cristallisation de la lave, les petites poches d'eau qu'elle peut contenir ont une chance de réagir avec d'autres composés chimiques et former ainsi un peu d'argile. Sur terre, de l'argile volcanique de l'île polynésienne de Mururoa a ainsi été passée à la spectrométrie infra-rouge et a livré la même signature que de l'argile martienne découverte en 2005. Elles se seraient donc formées de la même manière! L'argile ne serait donc plus une preuve irréfutable de l'ancienne présence d'eau en abondance sur Mars ? Cette découverte pourrait doucher bien des espoirs quand à la recherche de traces de vie sur la planète rouge, mais les chercheurs temporisent. Comme l'explique au Figaro le géologue Nicolas Mangold, "un processus purement magmatique ne peut expliquer à lui seul les énormes quantités de phyllosilicates [argiles] que l'on a décelées sur Mars. En outre, cela suppose qu'à l'instar du manteau terrestre le manteau martien recèle beaucoup d'eau. Or, selon les modèles actuels, il est relativement sec." Encore 300 mètres avant la prochaine pause Curiosity n'est donc en proie à une vaste crise existentielle, le rover peut donc continuer de s'étirer et de vérifier ses instruments avant de repartir d'ici une semaine. Il lui reste en effet 300 mètres pour atteindre l'important carrefour géologique de Glenelg. Une fois là bas, et après une nouvelle batterie de tests, Curiosity se mettra en route vers le Mont Sharp. Un départ prévu pour le mois de décembre. Après une trotte d'une centaine de mètres et un autoportrait, Curiosity fait une petite pause. Non, l'engin 2,5 milliards de dollars n'est ni coincé ni épuisé, il vérifie juste ses instruments. L'imposant bras robotisé, qui pèse tout de même cent kilos, et la chemcam, la "caméra chimique" qui permet d'analyser des roches grâce à un laser, sont passés au crible. Mais alors que le brave robot s'étire un peu, une étude remet en cause le choix de son site d'atterrissage, le cratère Gale. Celui-ci avait été en effet retenu, entre autres, à cause de la grande présence d'argile. Cette roche sédimentaire se forme en général grâce à l'action d'eau sous forme liquide. La Nasa pensait donc que ces lieux seraient les plus à même d'avoir connu de l'eau en abondance, et donc potentiellement de la vie. Le même spectre qu'à Mururoa Il existe pourtant une autre possibilité pour la formation d'argile: les éruptions volcaniques. Lors de la cristallisation de la lave, les petites poches d'eau qu'elle peut contenir ont une chance de réagir avec d'autres composés chimiques et former ainsi un peu d'argile. Sur terre, de l'argile volcanique de l'île polynésienne de Mururoa a ainsi été passée à la spectrométrie infra-rouge et a livré la même signature que de l'argile martienne découverte en 2005. Elles se seraient donc formées de la même manière! L'argile ne serait donc plus une preuve irréfutable de l'ancienne présence d'eau en abondance sur Mars ? Cette découverte pourrait doucher bien des espoirs quand à la recherche de traces de vie sur la planète rouge, mais les chercheurs temporisent. Comme l'explique au Figaro le géologue Nicolas Mangold, "un processus purement magmatique ne peut expliquer à lui seul les énormes quantités de phyllosilicates [argiles] que l'on a décelées sur Mars. En outre, cela suppose qu'à l'instar du manteau terrestre le manteau martien recèle beaucoup d'eau. Or, selon les modèles actuels, il est relativement sec." Encore 300 mètres avant la prochaine pause Curiosity n'est donc en proie à une vaste crise existentielle, le rover peut donc continuer de s'étirer et de vérifier ses instruments avant de repartir d'ici une semaine. Il lui reste en effet 300 mètres pour atteindre l'important carrefour géologique de Glenelg. Une fois là bas, et après une nouvelle batterie de tests, Curiosity se mettra en route vers le Mont Sharp. Un départ prévu pour le mois de décembre.