La lutte contre la corruption n'aura de sens que si la justice "est à l'abri de ce fléau qui constitue la principale cause d'atteinte au plein exercice de la citoyenneté", a affirmé en début de cette semaine le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Mohamed Charfi. Dans une allocution à l'ouverture des travaux de la session ordinaire du Conseil supérieur de magistrature, M. Charfi a estimé que la lutte contre la corruption ne doit pas consister en des campagnes ponctuelles, car l'action judiciaire exige "la pondération" conformement à la volonté des autorités suprêmes du pays, soulignant le rôle fondamental de la Justice dans cette lutte. "Si la revendication légitime de la société est l'application rigoureuse de la loi par le juge contre les auteurs de corruption, il convient aussi de mettre les cadres intègres engagés dans la lutte contre la corruption à l'abri des pressions multiformes qui peuvent les viser dans le but de les décourager", a poursuivi le ministre. Pour M. Charfi, la corruption "qui menace le tissu social et dénature l'effort d'édification de l'Etat de droit, pervertit le fonctionnement de l'économie nationale, ronge les liens des citoyens avec les représentants de l'Etat, constitue la principale cause d'atteinte au plein exercice de la citoyenneté". Le ministre a précisé, dans ce contexte, que "si les corrompus et les corrupteurs ne laissent presque aucun service public à l'abri de ce fléau, il existe par contre une grande partie de cadres de l'Etat, tous corps confondus, dont l'attachement aux nobles valeurs de probité, autorise de croire que la lutte implacable qui doit être menée contre la corruption aboutira, inéluctablement, à réduire la propagation de ce fléau". Plus explicite, M. Charfi a cité les milliers de magistrats, de personnels des greffes et des établissements pénitentiaires dont "le credo est de rendre justice dans le respect strict de la loi". Les autres, ajoute le ministre, "doivent comprendre qu'ils ne peuvent pas continuer à défier la loi et la morale et il est toujours temps de se ressaisir". S'exprimant sur les missions du magistrat, M. Charfi a indiqué que "les dispositions et lois d'hier et d'aujourd'hui constituent une plateforme et une référence pour celles de demain, c'est pourquoi le magistrat est appelé à fournir davantage d'efforts en termes de recherches en vue d'aboutir à l'objectif suprême qui consiste à offrir à la société un système judiciaire équitable". La dualité de cette exigence basée sur la qualité et l'éthique "est une nécessité impérieuse" conformément à la Constitution pour que le magistrat soit le garant de l'exercice de la pleine citoyenneté dont toute atteinte doit être punie. Les travaux du Conseil supérieur de magistrature se sont poursuivis à huis clos pour l'examen d'une série de questions liées au parcours professionnel des magistrats, notamment la nomination, la titularisation, la mise en disponibilité et le mouvement des magistrats conformément aux dispositions de la loi organique numéro 4-11 du 6 septembre 2004 portant statuts de la magistrature et la loi organique numéro 04-12 du 6 septembre 2004 fixant la composition, le fonctionnement et les attributions du Conseil supérieur de magistrature. La lutte contre la corruption n'aura de sens que si la justice "est à l'abri de ce fléau qui constitue la principale cause d'atteinte au plein exercice de la citoyenneté", a affirmé en début de cette semaine le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Mohamed Charfi. Dans une allocution à l'ouverture des travaux de la session ordinaire du Conseil supérieur de magistrature, M. Charfi a estimé que la lutte contre la corruption ne doit pas consister en des campagnes ponctuelles, car l'action judiciaire exige "la pondération" conformement à la volonté des autorités suprêmes du pays, soulignant le rôle fondamental de la Justice dans cette lutte. "Si la revendication légitime de la société est l'application rigoureuse de la loi par le juge contre les auteurs de corruption, il convient aussi de mettre les cadres intègres engagés dans la lutte contre la corruption à l'abri des pressions multiformes qui peuvent les viser dans le but de les décourager", a poursuivi le ministre. Pour M. Charfi, la corruption "qui menace le tissu social et dénature l'effort d'édification de l'Etat de droit, pervertit le fonctionnement de l'économie nationale, ronge les liens des citoyens avec les représentants de l'Etat, constitue la principale cause d'atteinte au plein exercice de la citoyenneté". Le ministre a précisé, dans ce contexte, que "si les corrompus et les corrupteurs ne laissent presque aucun service public à l'abri de ce fléau, il existe par contre une grande partie de cadres de l'Etat, tous corps confondus, dont l'attachement aux nobles valeurs de probité, autorise de croire que la lutte implacable qui doit être menée contre la corruption aboutira, inéluctablement, à réduire la propagation de ce fléau". Plus explicite, M. Charfi a cité les milliers de magistrats, de personnels des greffes et des établissements pénitentiaires dont "le credo est de rendre justice dans le respect strict de la loi". Les autres, ajoute le ministre, "doivent comprendre qu'ils ne peuvent pas continuer à défier la loi et la morale et il est toujours temps de se ressaisir". S'exprimant sur les missions du magistrat, M. Charfi a indiqué que "les dispositions et lois d'hier et d'aujourd'hui constituent une plateforme et une référence pour celles de demain, c'est pourquoi le magistrat est appelé à fournir davantage d'efforts en termes de recherches en vue d'aboutir à l'objectif suprême qui consiste à offrir à la société un système judiciaire équitable". La dualité de cette exigence basée sur la qualité et l'éthique "est une nécessité impérieuse" conformément à la Constitution pour que le magistrat soit le garant de l'exercice de la pleine citoyenneté dont toute atteinte doit être punie. Les travaux du Conseil supérieur de magistrature se sont poursuivis à huis clos pour l'examen d'une série de questions liées au parcours professionnel des magistrats, notamment la nomination, la titularisation, la mise en disponibilité et le mouvement des magistrats conformément aux dispositions de la loi organique numéro 4-11 du 6 septembre 2004 portant statuts de la magistrature et la loi organique numéro 04-12 du 6 septembre 2004 fixant la composition, le fonctionnement et les attributions du Conseil supérieur de magistrature.