Sonatrach devrait lancer des appels d'offres internationaux au second semestre 2013 pour la construction de trois usines d'engrais d'ici 2020. Avec une capacité installée prévue d'atteindre 35 millions de tonnes par an, alors que la consommation nationale n'est actuellement que de 300.000 t/an, l'Algérie deviendrait ainsi non seulement autosuffisante en engrais mais serait un des fournisseurs majeurs d'engrais pour le continent africain. Sonatrach devrait lancer des appels d'offres internationaux au second semestre 2013 pour la construction de trois usines d'engrais d'ici 2020. Avec une capacité installée prévue d'atteindre 35 millions de tonnes par an, alors que la consommation nationale n'est actuellement que de 300.000 t/an, l'Algérie deviendrait ainsi non seulement autosuffisante en engrais mais serait un des fournisseurs majeurs d'engrais pour le continent africain. Ces usines devraient être localisées dans l'est du pays, à Tébessa, Souk-Ahras et Skikda, trois localisations proches des mines de phosphate. Cette décision a été prise par la Sonatrach après l'annonce de la levée officielle, au début de cette année, du droit antidumping imposé à plusieurs pays exportateurs d'engrais. La taxe antidumping définitive à laquelle étaient soumises les exportations algériennes surtout pour l'urée et le nitrate d'ammonium (UAN 32%), avait été instituée par la Commission européenne en vertu du règlement n° 1995/2000 de son conseil du 18 septembre 2002. Cette taxe de 13% a été imposée aussi aux engrais algériens exportés vers le marché européen en raison du prix du gaz appliqué en Algérie. Depuis l'arrivée sur le marché national en 2005 du leader espagnol en la matière, Villar Mir, pour le lancement de Fertial en partenariat avec Asmidal, la production d'engrais connaît un nouveau souffle en Algérie. Un deuxième groupe de production d'engrais est sur le point de démarrer. Il s'agit de Sorfert, une joint-venture entre Sonatrach et Orascom Industrie. D'ores et déjà, le nouveau producteur table sur une production annuelle de 1,2 million de tonnes entre ammoniac et urée. Sorfert projette aussi une seconde unité de 800.000 tonnes en deuxième étape. Orascom qui a aussi annoncé récemment son projet de construire une usine d'engrais aux Etats-Unis, dans l'Iowa, qui est le plus important Etat américain producteur de maïs. Un projet d'un coût de 1,4 milliard de dollars et dont la construction, qui sera réalisée par le bras BTP d'Orascom, devrait démarrer cette année et s'achever d'ici mi-2015. Avec la disponibilité du gaz, l'Algérie est désormais le principal producteur d'engrais dans le pourtour méditerranéen. Une production nationale appréciable Selon la FAO, l'Algérie recèle des ressources phosphatées importantes, ce qui permet de satisfaire les besoins de l'agriculture en engrais et l'exportation d'une quantité appréciable. La structure d'exploitation minière, l'Entreprise nationale du fer et du phosphate, Ferphos, est en mesure de fournir à Asmidal, l'entreprise de transformation et de production, des quantités de phosphate naturel couvrant ses besoins, avec un surplus pour l'exportation. S'agissant de l'azote, les ressources en gaz de l'Algérie (cinquième rang mondial) permettent la couverture de la totalité de ses besoins et la possibilité d'exporter gaz et engrais azotés. Avec l'ouverture économique et la libéralisation du marché, Asmidal n'est plus le seul pourvoyeur d'engrais ; des sociétés privées ont investi le marché national (importation et reformulation d'engrais en fonction de la demande) mais leur impact est encore très limité. Le groupe Asmidal est spécialisé dans la production, la commercialisation et le développement des engrais, de l'ammoniac et dérivés. Le groupe dispose de capacités de production annuelles de : 1 million de tonnes d'ammoniac, 825.000 tonnes d'ammonitrates, 240.000 tonnes de UAN, 800 000 tonnes d'engrais phosphatés (toutes formules confondues). En 30 ans, le groupe Asmidal a développé une gamme d'engrais assez large et relativement adaptée aux besoins de l'agriculture. Le groupe apporte aux agriculteurs un conseil d'expert afin d'accompagner les performances des exploitations agricoles et préserver l'environnement, par l'utilisation rationnelle et au bon moment des engrais. La production globale d'engrais par Asmidal a connu une augmentation régulière, depuis sa création jusqu'à nos jours L'Asmidal arrive largement à satisfaire les besoins de l'agriculture nationale et à occuper une place importante en matière d'exportation hors hydrocarbures. Ferphos a lancé en juin 2004 un appel à la manifestation d'intérêt pour la réalisation d'un pôle industriel pour la fabrication d'acide phosphorique et d'engrais phosphatés (DAP, NPK, phosphate partiellement solubilisé), avec des modules d'acide sulfurique et un module d'ammoniac (Ferphos, 2004). L'Algérie est l'un des premiers exportateurs mondiaux de phosphates. Elle dispose d'importantes réserves qui lui permettent d'afficher ses ambitions : exporter 20 millions de tonnes de phosphates à l'horizon 2020. En 2007, l'Algérie était cinquième exportateur mondial de phosphates. Ferphos a exporté 1.680.000 tonnes de phosphates vers, notamment, l'Inde, le Brésil, la France, l'Ukraine, l'Espagne et la Malaisie. Un marché actuellement stable Historiquement, le prix des engrais a toujours suivi de très près le prix des grains, surtout lorsque celui-ci est à la hausse. Depuis le mois de juin, les prix des grains ont fortement augmenté en raison de la sécheresse qui a frappé le Midwest. Or les prix des engrais sont restés stables, ou ont même un peu baissés. Etroitement lié au marché du gaz naturel, dont le coût représente environ 80% du coût des engrais, les prix nord-américains du gaz naturel sont demeurés très stables depuis le début de l'année. Par ailleurs, les facteurs fondamentaux du marché des engrais ne sont pas haussiers. Selon les spécialistes, Il y a un surplus de l'offre mondiale d'engrais azotés, des stocks d'urée très confortables aux Etats-Unis et de nouvelles usines qui démarrent leur production. Par conséquent, les prix de l'urée devraient demeurer relativement stables, voire baisser un peu au cours des prochains mois et ce, malgré la hausse fulgurante des prix des grains des quatre derniers mois. Mais les tensions géopolitiques pourraient renverser la situation. Si les Israéliens attaquent l'Iran, les prix du pétrole vont s'envoler et cela affectera les prix du gaz. Les Israéliens veulent en découdre avc les Iraniens mais Barack Obama les bloque, probablement jusqu'à l'élection en novembre. Cela dit, les prix des engrais ne semblent pas être sur le point de monter en flèche. Par contre, si la situation politique au Moyen-Orient se dégradait fortement après l'élection présidentielle américaine du 6 novembre, ce scénario pourrait changer. Ces usines devraient être localisées dans l'est du pays, à Tébessa, Souk-Ahras et Skikda, trois localisations proches des mines de phosphate. Cette décision a été prise par la Sonatrach après l'annonce de la levée officielle, au début de cette année, du droit antidumping imposé à plusieurs pays exportateurs d'engrais. La taxe antidumping définitive à laquelle étaient soumises les exportations algériennes surtout pour l'urée et le nitrate d'ammonium (UAN 32%), avait été instituée par la Commission européenne en vertu du règlement n° 1995/2000 de son conseil du 18 septembre 2002. Cette taxe de 13% a été imposée aussi aux engrais algériens exportés vers le marché européen en raison du prix du gaz appliqué en Algérie. Depuis l'arrivée sur le marché national en 2005 du leader espagnol en la matière, Villar Mir, pour le lancement de Fertial en partenariat avec Asmidal, la production d'engrais connaît un nouveau souffle en Algérie. Un deuxième groupe de production d'engrais est sur le point de démarrer. Il s'agit de Sorfert, une joint-venture entre Sonatrach et Orascom Industrie. D'ores et déjà, le nouveau producteur table sur une production annuelle de 1,2 million de tonnes entre ammoniac et urée. Sorfert projette aussi une seconde unité de 800.000 tonnes en deuxième étape. Orascom qui a aussi annoncé récemment son projet de construire une usine d'engrais aux Etats-Unis, dans l'Iowa, qui est le plus important Etat américain producteur de maïs. Un projet d'un coût de 1,4 milliard de dollars et dont la construction, qui sera réalisée par le bras BTP d'Orascom, devrait démarrer cette année et s'achever d'ici mi-2015. Avec la disponibilité du gaz, l'Algérie est désormais le principal producteur d'engrais dans le pourtour méditerranéen. Une production nationale appréciable Selon la FAO, l'Algérie recèle des ressources phosphatées importantes, ce qui permet de satisfaire les besoins de l'agriculture en engrais et l'exportation d'une quantité appréciable. La structure d'exploitation minière, l'Entreprise nationale du fer et du phosphate, Ferphos, est en mesure de fournir à Asmidal, l'entreprise de transformation et de production, des quantités de phosphate naturel couvrant ses besoins, avec un surplus pour l'exportation. S'agissant de l'azote, les ressources en gaz de l'Algérie (cinquième rang mondial) permettent la couverture de la totalité de ses besoins et la possibilité d'exporter gaz et engrais azotés. Avec l'ouverture économique et la libéralisation du marché, Asmidal n'est plus le seul pourvoyeur d'engrais ; des sociétés privées ont investi le marché national (importation et reformulation d'engrais en fonction de la demande) mais leur impact est encore très limité. Le groupe Asmidal est spécialisé dans la production, la commercialisation et le développement des engrais, de l'ammoniac et dérivés. Le groupe dispose de capacités de production annuelles de : 1 million de tonnes d'ammoniac, 825.000 tonnes d'ammonitrates, 240.000 tonnes de UAN, 800 000 tonnes d'engrais phosphatés (toutes formules confondues). En 30 ans, le groupe Asmidal a développé une gamme d'engrais assez large et relativement adaptée aux besoins de l'agriculture. Le groupe apporte aux agriculteurs un conseil d'expert afin d'accompagner les performances des exploitations agricoles et préserver l'environnement, par l'utilisation rationnelle et au bon moment des engrais. La production globale d'engrais par Asmidal a connu une augmentation régulière, depuis sa création jusqu'à nos jours L'Asmidal arrive largement à satisfaire les besoins de l'agriculture nationale et à occuper une place importante en matière d'exportation hors hydrocarbures. Ferphos a lancé en juin 2004 un appel à la manifestation d'intérêt pour la réalisation d'un pôle industriel pour la fabrication d'acide phosphorique et d'engrais phosphatés (DAP, NPK, phosphate partiellement solubilisé), avec des modules d'acide sulfurique et un module d'ammoniac (Ferphos, 2004). L'Algérie est l'un des premiers exportateurs mondiaux de phosphates. Elle dispose d'importantes réserves qui lui permettent d'afficher ses ambitions : exporter 20 millions de tonnes de phosphates à l'horizon 2020. En 2007, l'Algérie était cinquième exportateur mondial de phosphates. Ferphos a exporté 1.680.000 tonnes de phosphates vers, notamment, l'Inde, le Brésil, la France, l'Ukraine, l'Espagne et la Malaisie. Un marché actuellement stable Historiquement, le prix des engrais a toujours suivi de très près le prix des grains, surtout lorsque celui-ci est à la hausse. Depuis le mois de juin, les prix des grains ont fortement augmenté en raison de la sécheresse qui a frappé le Midwest. Or les prix des engrais sont restés stables, ou ont même un peu baissés. Etroitement lié au marché du gaz naturel, dont le coût représente environ 80% du coût des engrais, les prix nord-américains du gaz naturel sont demeurés très stables depuis le début de l'année. Par ailleurs, les facteurs fondamentaux du marché des engrais ne sont pas haussiers. Selon les spécialistes, Il y a un surplus de l'offre mondiale d'engrais azotés, des stocks d'urée très confortables aux Etats-Unis et de nouvelles usines qui démarrent leur production. Par conséquent, les prix de l'urée devraient demeurer relativement stables, voire baisser un peu au cours des prochains mois et ce, malgré la hausse fulgurante des prix des grains des quatre derniers mois. Mais les tensions géopolitiques pourraient renverser la situation. Si les Israéliens attaquent l'Iran, les prix du pétrole vont s'envoler et cela affectera les prix du gaz. Les Israéliens veulent en découdre avc les Iraniens mais Barack Obama les bloque, probablement jusqu'à l'élection en novembre. Cela dit, les prix des engrais ne semblent pas être sur le point de monter en flèche. Par contre, si la situation politique au Moyen-Orient se dégradait fortement après l'élection présidentielle américaine du 6 novembre, ce scénario pourrait changer.