Le complexe de fertilisants d'Arzew est achevé à hauteur de 96,4% et sera réceptionné comme prévu durant le quatrième trimestre de 2011, a annoncé le groupe Egyptien Orascom Construction Industries qui est partie prenante dans le projet. Il devrait être opérationnel en septembre, souligne OCI dans un communiqué dans lequel le groupe détaille ses résultats financiers du premier trimestre de l'année en cours. Ce mégaprojet est l'un des projets phares de l'entreprise. Le futur complexe, qui sera composé de trois unités, deux pour la production d'ammoniac et une pour la production d'urée, devra employer en tout quelque 700 travailleurs. Pour ce qui est des capacités de production, elles seront de 2000 tonnes/jour d'ammoniac pour chacune des deux unités et 3500 tonnes/jour d'urée. C'est une association entre Sonatrach (49%) et Orascom (51%) qui a donné naissance en mars 2007 à une filiale conjointe, Sorfert la société qui a pour objet la réalisation, l'exploitation et la gestion de ce complexe. Sorfert a signé un contrat d'engineering et de procurement avec un partenaire allemand, UHDE, un contrat de construction avec OCI et une convention de financement avec la Banque extérieure d'Algérie (BEA). L'entreprise est particulièrement fière de ce projet. Les spécialistes de ce marché estiment que les cours des fertilisants devraient connaître une hausse de 30%. OCI a donc compris qu'elle a mis le doigt sur une activité prometteuse. Les Etats Unis d'Amérique et l'Europe en sont les plus grands marchés demandeurs. A leurs besoins croissants s'ajoutent désormais ceux, en forte hausse, de pays émergents tels la Chine, l'Inde et le Brésil. Pour ce qui est de l'urée, considérée par les spécialistes comme étant le produit privilégié dans la fabrication des engrais azotés, la consommation mondiale a été multipliée par quatre au cours de ces trente dernières années. OCI mise beaucoup sur ce projet pour booster sa croissance. Durant le premier trimestre, ses revenus nets ont enregistré une hausse de 76,9%. L'entreprise a réussi à avoir des commandes pour 33 millions de dollars. C'est bien moins que les années précédentes. L'Algérie a lancé il y a quelques années un programme de développement de la pétrochimie pour un montant de 20 milliards de dollars d'investissements. La ville d'Arzew va ainsi devenir un grand pôle de production d'engrais avec la réalisation de trois usines d'ammoniac en partenariat respectivement avec Orascom, l'omanais Suhail Bahwan et l'espagnol Fertiberia. Ces projets sont destinés principalement à l'exportation. L'Algérie ambitionne de fournir 5% de des besoins mondiaux d'engrais à long terme et devenir l'un des leaders dans le domaine. Actuellement l'agriculture algérienne ne consomme que 100 000 tonnes d'éléments fertilisants environ par an alors que, selon la moyenne mondiale, la consommation devrait se situer à 850 000 tonnes par an. L'Algérie est un pays riche en ressources naturelles dont deux des principales matières premières nécessaires à la fabrication des engrais, le phosphate naturel et le gaz naturel. La fabrication des engrais azotés et phosphatés satisfait non seulement les besoins du marché intérieur mais permet aussi l'exportation. L'Utilisation des engrais en Algérie est loin d'être un luxe mais une nécessité étant donné la surface utile agricole réduite. Surtout dans les zones céréalières, le phosphore et le potassium sont essentiels pour augmenter la tolérance à la sécheresse et favoriser l'assimilation de l'azote.