Le Sahel a désormais son envoyé spécial en la personne de Romano Prodi, ancien Chef du gouvernement italien Il a été nommé mardi à ce poste par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon pour «coordonner les efforts de l'ONU pour mettre au point et appliquer une stratégie régionale intégrée pour le Sahel». Cette décision ne semble pas être un camouflet pour la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) qui avait adressé quelques mois auparavant une requête à l'ONU pour lui demander l'autorisation de constituer une force qui interviendrait au Nord-Mali. Le porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky, qui avait annoncé la nouvelle lors d'un point de presse a expliqué qu'en sus de la mise au point de la stratégie de l'ONU, Romano Prodi sera chargé de «soutenir et coordonner l'engagement international en appui aux efforts des pays du Sahel pour régler cette crise complexe, y compris dans un premier temps sur le Mali». Autre mission attribuée à l'envoyé spécial : «L'élaboration et la mobilisation d'une réponse efficace des Nations unies et de la communauté internationale à la crise complexe qui touche les populations et les pays de la région». Prodi a aussi le feu vert pour mener de «larges consultations avec les Etats membres de la région, les organisations régionales et sous-régionales ainsi qu'avec d'autres partenaires internationaux pour la finalisation et la mise en oeuvre de cette stratégie». Sur le terrain, le MNLA( Mouvement national de libération de l'Azawad), qui avait chassé les troupes maliennes du Nord-Mali avant de proclamer l'indépendance de l'Azawad, semble avoir évolué dans ses positions en laissant entendre qu'il renoncerait à la revendication d'indépendance. Le MNLA commence à parler d' «autodétermination» une notion dont il a pris soin de mêler en filigrane à celle de l'autonomie régionale dans le cadre de l'Etat unitaire. Une concession de taille qui est de nature à faire tomber l'hostilité des chancelleries étrangères qui ont toutes désavoué la proclamation de l'indépendance de l'Etat de l'Azawad. Dans ce cas, rien n'interdit de penser que le MNLA est appelé à devenir le fer de lance de la force militaire qu'aura constituée d'ici-là la Cédéao pour traquer les bandes armées terroristes en échange d'une reconnaissance d'une autonomie au sein de l'Etat malien. Du reste, seuls les Touaregs connaissent le terrain avec précision pour l'avoir parcouru de long en large. Ils pourraient donc bien servir en première ligne d'un dispositif militaire plus large incluant des éléments ouest-africains, bénéficiant sur le plan logistique et technologique, de l'assistance franco-américaine. La force régionale aura ainsi de son côté un allié de taille puisque c'est lui qui avait mis en déroute l'armée malienne. Le Sahel a désormais son envoyé spécial en la personne de Romano Prodi, ancien Chef du gouvernement italien Il a été nommé mardi à ce poste par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon pour «coordonner les efforts de l'ONU pour mettre au point et appliquer une stratégie régionale intégrée pour le Sahel». Cette décision ne semble pas être un camouflet pour la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) qui avait adressé quelques mois auparavant une requête à l'ONU pour lui demander l'autorisation de constituer une force qui interviendrait au Nord-Mali. Le porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky, qui avait annoncé la nouvelle lors d'un point de presse a expliqué qu'en sus de la mise au point de la stratégie de l'ONU, Romano Prodi sera chargé de «soutenir et coordonner l'engagement international en appui aux efforts des pays du Sahel pour régler cette crise complexe, y compris dans un premier temps sur le Mali». Autre mission attribuée à l'envoyé spécial : «L'élaboration et la mobilisation d'une réponse efficace des Nations unies et de la communauté internationale à la crise complexe qui touche les populations et les pays de la région». Prodi a aussi le feu vert pour mener de «larges consultations avec les Etats membres de la région, les organisations régionales et sous-régionales ainsi qu'avec d'autres partenaires internationaux pour la finalisation et la mise en oeuvre de cette stratégie». Sur le terrain, le MNLA( Mouvement national de libération de l'Azawad), qui avait chassé les troupes maliennes du Nord-Mali avant de proclamer l'indépendance de l'Azawad, semble avoir évolué dans ses positions en laissant entendre qu'il renoncerait à la revendication d'indépendance. Le MNLA commence à parler d' «autodétermination» une notion dont il a pris soin de mêler en filigrane à celle de l'autonomie régionale dans le cadre de l'Etat unitaire. Une concession de taille qui est de nature à faire tomber l'hostilité des chancelleries étrangères qui ont toutes désavoué la proclamation de l'indépendance de l'Etat de l'Azawad. Dans ce cas, rien n'interdit de penser que le MNLA est appelé à devenir le fer de lance de la force militaire qu'aura constituée d'ici-là la Cédéao pour traquer les bandes armées terroristes en échange d'une reconnaissance d'une autonomie au sein de l'Etat malien. Du reste, seuls les Touaregs connaissent le terrain avec précision pour l'avoir parcouru de long en large. Ils pourraient donc bien servir en première ligne d'un dispositif militaire plus large incluant des éléments ouest-africains, bénéficiant sur le plan logistique et technologique, de l'assistance franco-américaine. La force régionale aura ainsi de son côté un allié de taille puisque c'est lui qui avait mis en déroute l'armée malienne.