Ras-le-bol des journalistes en Tunisie ! Nominations contestées à la tête de médias publics, poursuites en justice de patrons de presse ou journalistes, absence de liberté de la presse dans la Constitution... le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a décidé d'appeler les journalistes à observer une journée de grève générale hier mercredi 17 octobre. Ras-le-bol des journalistes en Tunisie ! Nominations contestées à la tête de médias publics, poursuites en justice de patrons de presse ou journalistes, absence de liberté de la presse dans la Constitution... le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a décidé d'appeler les journalistes à observer une journée de grève générale hier mercredi 17 octobre. Une première dans l'histoire de la Tunisie qui devrait être soutenue par une grève d'une heure décidée par 320 médias arabes en signe de solidarité aux revendications des journalistes tunisiens, a indiqué un membre du bureau exécutif du SNJT, Aymen Rezgui. Pour le Bureau, cette grève apparaît comme la seule voie «après épuisement de toutes les voies de dialogue avec le gouvernement» et le «piétinement» des négociations engagées. Alors que le texte de la prochaine Constitution est encore en négociation, le SNJT demande que la liberté d'expression, de la presse et de la création y soit inscrite, qu'une instance nationale indépendante de l'information audiovisuelle soit enfin créée et s'oppose à tout projet de loi qui prévoirait des sanctions pénales à l'encontre des journalistes et porterait atteinte à la liberté de presse et d'expression. Le SNJT appelle, en outre, à reconsidérer les récentes "nominations unilatérales" et "parachutées" à la tête des médias publics. Cela fait des semaines qu'une crise dure entre le gouvernement dominé par les islamistes d'Ennahda et les journalistes tunisiens, rapporte L'Observateur. "Le gouvernement a essayé de toutes les manières de mettre la main sur le secteur à travers des nominations arbitraires à la tête des médias étatiques, arguant d'un vide juridique alors que nous avons voté deux grands décrets qui réglementent la profession : le 115 – nouveau code de la presse – et le 116 qui crée l'instance indépendante pour la communication audiovisuelle, une sorte de CSA à la tunisienne. Les organisations professionnelles ne cessent de demander leur application et le gouvernement s'y refuse", rapporte la journaliste tunisienne Hanène Zbiss au même journal. Depuis, rien n'a changé. Nouvelle étape dans la confrontation, une crise a éclaté au sein du journal privé Assabah où des journalistes ont entamé une grève de la faim. Ils exigent le départ de leur directeur, Lotfi Touati, un ancien policier reconverti dans le journalisme, qui a été désigné à la tête du journal par le gouvernement devenu propriétaire du titre. Mercredi, donc, les journalistes sont appelés à observer une grève sur leur lieu de travail avant de se rassembler à 13h30 au siège du SNJT. Il est convenu que la presse écrite et électronique ne couvrira aucune actualité, tandis que les journaux télévisés et des radios se contenteront des titres de l'actualité avec une seule édition pour toute la journée pour les radios. Une première dans l'histoire de la Tunisie qui devrait être soutenue par une grève d'une heure décidée par 320 médias arabes en signe de solidarité aux revendications des journalistes tunisiens, a indiqué un membre du bureau exécutif du SNJT, Aymen Rezgui. Pour le Bureau, cette grève apparaît comme la seule voie «après épuisement de toutes les voies de dialogue avec le gouvernement» et le «piétinement» des négociations engagées. Alors que le texte de la prochaine Constitution est encore en négociation, le SNJT demande que la liberté d'expression, de la presse et de la création y soit inscrite, qu'une instance nationale indépendante de l'information audiovisuelle soit enfin créée et s'oppose à tout projet de loi qui prévoirait des sanctions pénales à l'encontre des journalistes et porterait atteinte à la liberté de presse et d'expression. Le SNJT appelle, en outre, à reconsidérer les récentes "nominations unilatérales" et "parachutées" à la tête des médias publics. Cela fait des semaines qu'une crise dure entre le gouvernement dominé par les islamistes d'Ennahda et les journalistes tunisiens, rapporte L'Observateur. "Le gouvernement a essayé de toutes les manières de mettre la main sur le secteur à travers des nominations arbitraires à la tête des médias étatiques, arguant d'un vide juridique alors que nous avons voté deux grands décrets qui réglementent la profession : le 115 – nouveau code de la presse – et le 116 qui crée l'instance indépendante pour la communication audiovisuelle, une sorte de CSA à la tunisienne. Les organisations professionnelles ne cessent de demander leur application et le gouvernement s'y refuse", rapporte la journaliste tunisienne Hanène Zbiss au même journal. Depuis, rien n'a changé. Nouvelle étape dans la confrontation, une crise a éclaté au sein du journal privé Assabah où des journalistes ont entamé une grève de la faim. Ils exigent le départ de leur directeur, Lotfi Touati, un ancien policier reconverti dans le journalisme, qui a été désigné à la tête du journal par le gouvernement devenu propriétaire du titre. Mercredi, donc, les journalistes sont appelés à observer une grève sur leur lieu de travail avant de se rassembler à 13h30 au siège du SNJT. Il est convenu que la presse écrite et électronique ne couvrira aucune actualité, tandis que les journaux télévisés et des radios se contenteront des titres de l'actualité avec une seule édition pour toute la journée pour les radios.