Ils sont appelés les neuf chefs historiques de la Révolution, parce qu'ils furent les fondateurs du Front de libération nationale (FLN) ; c'est eux qui avaient pris la décision de déclencher la lutte armée contre les Français le 1er Novembre 1954. A notre connaissance il n'y a pas eu de photographie qui eût pu immortaliser ce groupe des neuf. La raison tiendrait au fait qu'à l'origine le groupe ne comprenait que six personnalités, d'où le nom des Six historiques : Mostefa Ben Boulaid, Mourad Didouche, Krim Belkacem, Rabah Bitat, Larbi Ben Mhidi et Mohamed Boudiaf. Mostefa Ben Boulaid, 37 ans, naquit à Arris (Batna), il avait participé en 1944 à la campagne d'Italie, en tant qu'adjudant et s'était vu discerner la médaille militaire et la Croix de guerre. Didouche Mourad, 27 ans, lui naquit à Alger dans une famille aisée, ses parents possédaient un bain maure dans la basse Casbah. Surnommé le Lion du djebel, Krim Belkacem, 32 ans, naquit à Aït Yahia Moussa dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il servit comme caporal-chef au 1er régiment de tirailleurs algériens. Après sa démobilisation en octobre 1945, il devient secrétaire auxiliaire de la commune de Draa el Mizane. Ayant lancé un maquis en Kabylie avant même le déclenchement de la Révolution, il était recherché par la police. Rabah Bitat, 29 ans, était magasinier à la manufacture de tabac à chiquer Bentchicou. Larbi Ben Mhidi, 31 ans, qu'on dit passionné de politique et de théâtre était natif d'El Kouahi près de Aïn M'lila (Oum-El Bouaghi). Il avait servi comme sergent dans l'armée avant de devenir comptable au Génie civil de Biskra. Boudiaf, 35 ans, était natif d'Ouled Madi (M'Sila), il était employé aux contributions, sa santé ne lui ayant pas permis de suivre des études pour devenir instituteur. Le groupe des Six s'est élargi très vite à trois autres membres qui allaient représenter la délégation du FLN du Caire, en Egypte : Hocine Aït Ahmed, Ahmed Ben Bella et Mohamed Khider. Aït Ahmed, 28 ans, naquit à Aït Yahia (Tizi Ouzou). Il était titulaire de la première partie du Bac qu'il avait décrochée au lycée de Ben Aknoun. Au moment du passage à l'action, Aït Ahmed était déjà aguerri par le militantisme puisqu'il fut à la tête de l'OS. Autodidacte, Mohamed Khider, 42 ans, naquit à Alger d'une famille originaire de Biskra. Il fut député d'Alger à l'Assemblée nationale française sur la liste du MLTD en janvier 1947. Ben Bella, 36 ans, natif de Maghnia (Tlemcen), servit dans l'armée avant d'être démobilisé en 1940. Rappelé en 1943 en tant qu'adjudant, il avait participé aux campagnes d'Italie et de France. Lui aussi avait fait ses classes à l'OS dont il fut un moment le chef. Ceci étant, nous disposons d'une photo qui immortalise la réunion des Six. Ces derniers apparaissent vêtus d'un costume sombre. Seul Larbi Ben M hidi ne porte pas de cravate. On peut supposer qu'ils ont choisi cette tenue de ville pour ne pas éveiller les soupçons de la police dans cet Alger colonial où le paraître se soumet au canon vestimentaire citadin. Quatre sont debout, on reconnaît (de gauche à droite) Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaid, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf. Les deux qui restent sont assis sur un tabouret ou une chaise, on reconnaît (de gauche à droite), Krim Belkacem et Larbi Ben Mhidi. Les assis sont probablement ceux qui ont les plus petites tailles. Cette photo a dû être prise le 23 octobre 1954, à Alger au domicile de Mourad Boukhechoura, sis au 24 avenue Bachir Bedidi, ex- rue Comte-Guillot. Le groupe s'était donné rendez-vous pour se répartir les responsabilités. Ainsi il fut décidé que Mostefa Ben Boulaid prenne en main la zone I (Aurès), Mourad Didouche, la zone II (Constantinois), Krim Belkacem, la zone III (Kabylie), Rabah Bitat, la zone IV (Algérois) et Larbi Ben Mhidi, la zone V (Oranie). Quant à Mohamed Boudiaf, il fut nommé coordinateur national. C'est lors de cette réunion que fut rédigée la proclamation dite du 1er Novembre. Du reste Boudiaf s'envole très rapidement pour Le Caire, où il obtient l'accord de Ben Bella, Aït Ahmed et Khider, alors membres de la délégation extérieure du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Le groupe des Neuf venait ainsi de rompre définitivement avec le premier temps du mouvement national dominé par la personnalité de Messali Hadj. Les partisans de celui-ci, (qu'on appelait les messalistes) et les centralistes (siégeant au Comité central) du MTLD étaient entrés dans une opposition stérile les uns contre les autres pour le contrôle de l'appareil partisan. Ce groupe des Neuf, en fait n'émerge pas du néant. Il s'appuie dans sa majorité sur les activistes de l'OS (Organisation spéciale), une structure paramilitaire clandestine rattachée au MTLD. Ils sont appelés les neuf chefs historiques de la Révolution, parce qu'ils furent les fondateurs du Front de libération nationale (FLN) ; c'est eux qui avaient pris la décision de déclencher la lutte armée contre les Français le 1er Novembre 1954. A notre connaissance il n'y a pas eu de photographie qui eût pu immortaliser ce groupe des neuf. La raison tiendrait au fait qu'à l'origine le groupe ne comprenait que six personnalités, d'où le nom des Six historiques : Mostefa Ben Boulaid, Mourad Didouche, Krim Belkacem, Rabah Bitat, Larbi Ben Mhidi et Mohamed Boudiaf. Mostefa Ben Boulaid, 37 ans, naquit à Arris (Batna), il avait participé en 1944 à la campagne d'Italie, en tant qu'adjudant et s'était vu discerner la médaille militaire et la Croix de guerre. Didouche Mourad, 27 ans, lui naquit à Alger dans une famille aisée, ses parents possédaient un bain maure dans la basse Casbah. Surnommé le Lion du djebel, Krim Belkacem, 32 ans, naquit à Aït Yahia Moussa dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il servit comme caporal-chef au 1er régiment de tirailleurs algériens. Après sa démobilisation en octobre 1945, il devient secrétaire auxiliaire de la commune de Draa el Mizane. Ayant lancé un maquis en Kabylie avant même le déclenchement de la Révolution, il était recherché par la police. Rabah Bitat, 29 ans, était magasinier à la manufacture de tabac à chiquer Bentchicou. Larbi Ben Mhidi, 31 ans, qu'on dit passionné de politique et de théâtre était natif d'El Kouahi près de Aïn M'lila (Oum-El Bouaghi). Il avait servi comme sergent dans l'armée avant de devenir comptable au Génie civil de Biskra. Boudiaf, 35 ans, était natif d'Ouled Madi (M'Sila), il était employé aux contributions, sa santé ne lui ayant pas permis de suivre des études pour devenir instituteur. Le groupe des Six s'est élargi très vite à trois autres membres qui allaient représenter la délégation du FLN du Caire, en Egypte : Hocine Aït Ahmed, Ahmed Ben Bella et Mohamed Khider. Aït Ahmed, 28 ans, naquit à Aït Yahia (Tizi Ouzou). Il était titulaire de la première partie du Bac qu'il avait décrochée au lycée de Ben Aknoun. Au moment du passage à l'action, Aït Ahmed était déjà aguerri par le militantisme puisqu'il fut à la tête de l'OS. Autodidacte, Mohamed Khider, 42 ans, naquit à Alger d'une famille originaire de Biskra. Il fut député d'Alger à l'Assemblée nationale française sur la liste du MLTD en janvier 1947. Ben Bella, 36 ans, natif de Maghnia (Tlemcen), servit dans l'armée avant d'être démobilisé en 1940. Rappelé en 1943 en tant qu'adjudant, il avait participé aux campagnes d'Italie et de France. Lui aussi avait fait ses classes à l'OS dont il fut un moment le chef. Ceci étant, nous disposons d'une photo qui immortalise la réunion des Six. Ces derniers apparaissent vêtus d'un costume sombre. Seul Larbi Ben M hidi ne porte pas de cravate. On peut supposer qu'ils ont choisi cette tenue de ville pour ne pas éveiller les soupçons de la police dans cet Alger colonial où le paraître se soumet au canon vestimentaire citadin. Quatre sont debout, on reconnaît (de gauche à droite) Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaid, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf. Les deux qui restent sont assis sur un tabouret ou une chaise, on reconnaît (de gauche à droite), Krim Belkacem et Larbi Ben Mhidi. Les assis sont probablement ceux qui ont les plus petites tailles. Cette photo a dû être prise le 23 octobre 1954, à Alger au domicile de Mourad Boukhechoura, sis au 24 avenue Bachir Bedidi, ex- rue Comte-Guillot. Le groupe s'était donné rendez-vous pour se répartir les responsabilités. Ainsi il fut décidé que Mostefa Ben Boulaid prenne en main la zone I (Aurès), Mourad Didouche, la zone II (Constantinois), Krim Belkacem, la zone III (Kabylie), Rabah Bitat, la zone IV (Algérois) et Larbi Ben Mhidi, la zone V (Oranie). Quant à Mohamed Boudiaf, il fut nommé coordinateur national. C'est lors de cette réunion que fut rédigée la proclamation dite du 1er Novembre. Du reste Boudiaf s'envole très rapidement pour Le Caire, où il obtient l'accord de Ben Bella, Aït Ahmed et Khider, alors membres de la délégation extérieure du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Le groupe des Neuf venait ainsi de rompre définitivement avec le premier temps du mouvement national dominé par la personnalité de Messali Hadj. Les partisans de celui-ci, (qu'on appelait les messalistes) et les centralistes (siégeant au Comité central) du MTLD étaient entrés dans une opposition stérile les uns contre les autres pour le contrôle de l'appareil partisan. Ce groupe des Neuf, en fait n'émerge pas du néant. Il s'appuie dans sa majorité sur les activistes de l'OS (Organisation spéciale), une structure paramilitaire clandestine rattachée au MTLD.