«La reconnaissance du psoriasis est un enjeu majeur dont il faut convaincre les autorités sanitaires pour faciliter sa prise en charge», a précise le Professeur Aomar Amar-Khodja lors d'une rencontre organisée par le Leo Pharma Algerie à l'occasion de la Journée mondiale du psoriasis qui est célébrée le 29 octobre de chaque année. «La reconnaissance du psoriasis est un enjeu majeur dont il faut convaincre les autorités sanitaires pour faciliter sa prise en charge», a précise le Professeur Aomar Amar-Khodja lors d'une rencontre organisée par le Leo Pharma Algerie à l'occasion de la Journée mondiale du psoriasis qui est célébrée le 29 octobre de chaque année. Cette journée est l'occasion de mieux faire connaître cette maladie qui entraîne des souffrances psychologiques importantes. Mal connu du grand public, le psoriasis affecte entre 2 à 3% de la population algérienne (1, 2, 3). C'est donc près d'un million d'Algériens (4) qui sont touchés par cette maladie et plus de 125 millions de personnes dans le monde (1). Le psoriasis n'est pas une maladie de peau bénigne, contrairement à ce que pensent encore de trop nombreuses personnes, a tenu à préciser le Pr Amar Khodja. Et d'ajouter : "Cette maladie se caractérise par des plaques rouges qui se recouvrent d'épaisses squames blanches. Les coudes, les genoux, le bas du dos, le cuir chevelu, les pieds, les ongles ou les plis sont le plus souvent touchés." Peur du regard de l'autre, perte de confiance en soi... les conséquences psychologiques du psoriasis sont importantes. Les personnes atteintes vivent une véritable souffrance psychique conduisant à un comportement d'évitement à l'égard de leurs proches, de leur partenaire et de leur famille.Le conférencier indiquera : "Elles sont confrontées aux idées reçues (peur de la contagion, idée que c'est dans la tête, mauvaise hygiène...) et ont souvent honte d'avouer qu'elles souffrent de psoriasis. Conséquence : 11% des personnes atteintes sont dépressives." L'impact du psoriasis sur la vie affective et sociale des personnes atteintes de cette maladie est donc très important, de même que le retentissement sur l'apparence et l'estime de soi. Ainsi, l'aspect inesthétique oblige un choix de vêtement pour dissimuler les lésions. Les préoccupations actuelles vont vers la reconnaissance de cette maladie comme affection de longue durée, qui est un enjeu majeur dans notre pays. Elle permettra aux patients d'avoir un accès plus facile à tout l'arsenal thérapeutique disponible ainsi qu'à l'évaluation de leur qualité de vie (QDV) pour une meilleure prise en charge. Le meilleur exemple nous vient du colloque organisé par l'APLCP (Association pour la lutte contre le psoriasis). L'exposé des résultats de l'enquête IPSOS (5) est impressionnant. Jugez-en vous-même : Près de 20% des personnes interrogées pensent que le psoriasis est contagieux ; Plus de 20% ignorent qu'hygiène et psoriasis ne sont pas liés ; 70% ne savent pas que les personnes atteintes de psoriasis doivent suivre un traitement à vie ; 25% seraient réticents à l'idée de serrer la main à une personne atteinte de psoriasis ; 44% sont réticents à l'idée d'avoir des relations sexuelles avec une personne atteinte de psoriasis ; 1 personne sur 2 reconnaît que le psoriasis est un facteur de discrimination à l'embauche et d'exclusion sociale. En Algérie et au Maghreb, une enquête (6) sur le psoriasis a été menée en 2012 auprès de 250 dermatologues et médecins généralistes. Cette enquête a été réalisée sous la direction du Groupe de réflexion maghrébin sur le psoriasis (GRMP) en relation avec le réseau Psoriasis International et avec le partenariat des laboratoires LEO. Grâce à ce soutien, le GRMP a pu organiser la formation de près de 150 médecins généralistes sur le diagnostic du psoriasis afin d'améliorer le dépistage de la maladie. Les résultats de cette nouvelle étude ont fait apparaître qu'un pourcentage très important de patients psoriasiques ne sont ni diagnostiqués ni pris en charge par les médecins, malgré l'existence de traitements qui permettent de réduire la fréquence des poussées et leur intensité. L'enquête a aussi fait apparaître une altération de la qualité de vie (QDV) chez plus de 7 patients sur 106. Cette maladie a beaucoup évolué grâce aux connaissances acquises sur le plan scientifique et à une meilleure compréhension de son impact sur la vie des patients. La prise en charge comporte les traitements médicamenteux locaux et généraux. Selon les experts, 80% des patients psoriasiques sont redevables d'un traitement topique, dont certains présentent peu de risques au long cours si on respecte bien les règles de leur prescription, ce qui n'est pas le cas de tous les traitements systémiques. Le rôle des associations de malades, des experts algériens au sein du Groupe de réflexion maghrébin sur le psoriasis (GRMP), du Réseau psoriasis International est essentiel pour faire progresser la prise en charge de cette maladie invalidante et universelle. Les laboratoires LEO, dont la filiale algérienne a fêté ses 10 ans en 2012, se sont engagés de leur côté afin d'améliorer la vie des patients atteints de psoriasis. Afin d'informer les patients sur les nouvelles stratégies de cette maladie, les journalistes de la presse écrite et audiovisuelle ont aussi un rôle très important à jouer. 1. WHO Model Prescribing Information : Drugs Used in Skin Diseases 2. Skali et al. Profil épidémiologique du psoriasis au service de dermatologie de Casablanca. NouvDermatol 2009 ; 28 : 427-430. 3. Ammar M. La Tunisie médicale. 2009 (87) :11. 4. Office national des Statistiques Algérie. http://www.ons.dz/ 5. Enquête qualitative IPSOS réalisée pour LEO Pharma auprès de plus de 1.000 personnes (malades, l'entourage) sous forme d'entretien téléphonique – 24 septembre au 12 octobre 2010. 6. ADELF–EPITER Congress. «Prévalence du psoriasis en médecine générale et dermatologie au Maghreb. Algérie, Maroc, Tunisie». 2012 Cette journée est l'occasion de mieux faire connaître cette maladie qui entraîne des souffrances psychologiques importantes. Mal connu du grand public, le psoriasis affecte entre 2 à 3% de la population algérienne (1, 2, 3). C'est donc près d'un million d'Algériens (4) qui sont touchés par cette maladie et plus de 125 millions de personnes dans le monde (1). Le psoriasis n'est pas une maladie de peau bénigne, contrairement à ce que pensent encore de trop nombreuses personnes, a tenu à préciser le Pr Amar Khodja. Et d'ajouter : "Cette maladie se caractérise par des plaques rouges qui se recouvrent d'épaisses squames blanches. Les coudes, les genoux, le bas du dos, le cuir chevelu, les pieds, les ongles ou les plis sont le plus souvent touchés." Peur du regard de l'autre, perte de confiance en soi... les conséquences psychologiques du psoriasis sont importantes. Les personnes atteintes vivent une véritable souffrance psychique conduisant à un comportement d'évitement à l'égard de leurs proches, de leur partenaire et de leur famille.Le conférencier indiquera : "Elles sont confrontées aux idées reçues (peur de la contagion, idée que c'est dans la tête, mauvaise hygiène...) et ont souvent honte d'avouer qu'elles souffrent de psoriasis. Conséquence : 11% des personnes atteintes sont dépressives." L'impact du psoriasis sur la vie affective et sociale des personnes atteintes de cette maladie est donc très important, de même que le retentissement sur l'apparence et l'estime de soi. Ainsi, l'aspect inesthétique oblige un choix de vêtement pour dissimuler les lésions. Les préoccupations actuelles vont vers la reconnaissance de cette maladie comme affection de longue durée, qui est un enjeu majeur dans notre pays. Elle permettra aux patients d'avoir un accès plus facile à tout l'arsenal thérapeutique disponible ainsi qu'à l'évaluation de leur qualité de vie (QDV) pour une meilleure prise en charge. Le meilleur exemple nous vient du colloque organisé par l'APLCP (Association pour la lutte contre le psoriasis). L'exposé des résultats de l'enquête IPSOS (5) est impressionnant. Jugez-en vous-même : Près de 20% des personnes interrogées pensent que le psoriasis est contagieux ; Plus de 20% ignorent qu'hygiène et psoriasis ne sont pas liés ; 70% ne savent pas que les personnes atteintes de psoriasis doivent suivre un traitement à vie ; 25% seraient réticents à l'idée de serrer la main à une personne atteinte de psoriasis ; 44% sont réticents à l'idée d'avoir des relations sexuelles avec une personne atteinte de psoriasis ; 1 personne sur 2 reconnaît que le psoriasis est un facteur de discrimination à l'embauche et d'exclusion sociale. En Algérie et au Maghreb, une enquête (6) sur le psoriasis a été menée en 2012 auprès de 250 dermatologues et médecins généralistes. Cette enquête a été réalisée sous la direction du Groupe de réflexion maghrébin sur le psoriasis (GRMP) en relation avec le réseau Psoriasis International et avec le partenariat des laboratoires LEO. Grâce à ce soutien, le GRMP a pu organiser la formation de près de 150 médecins généralistes sur le diagnostic du psoriasis afin d'améliorer le dépistage de la maladie. Les résultats de cette nouvelle étude ont fait apparaître qu'un pourcentage très important de patients psoriasiques ne sont ni diagnostiqués ni pris en charge par les médecins, malgré l'existence de traitements qui permettent de réduire la fréquence des poussées et leur intensité. L'enquête a aussi fait apparaître une altération de la qualité de vie (QDV) chez plus de 7 patients sur 106. Cette maladie a beaucoup évolué grâce aux connaissances acquises sur le plan scientifique et à une meilleure compréhension de son impact sur la vie des patients. La prise en charge comporte les traitements médicamenteux locaux et généraux. Selon les experts, 80% des patients psoriasiques sont redevables d'un traitement topique, dont certains présentent peu de risques au long cours si on respecte bien les règles de leur prescription, ce qui n'est pas le cas de tous les traitements systémiques. Le rôle des associations de malades, des experts algériens au sein du Groupe de réflexion maghrébin sur le psoriasis (GRMP), du Réseau psoriasis International est essentiel pour faire progresser la prise en charge de cette maladie invalidante et universelle. Les laboratoires LEO, dont la filiale algérienne a fêté ses 10 ans en 2012, se sont engagés de leur côté afin d'améliorer la vie des patients atteints de psoriasis. Afin d'informer les patients sur les nouvelles stratégies de cette maladie, les journalistes de la presse écrite et audiovisuelle ont aussi un rôle très important à jouer. 1. WHO Model Prescribing Information : Drugs Used in Skin Diseases 2. Skali et al. Profil épidémiologique du psoriasis au service de dermatologie de Casablanca. NouvDermatol 2009 ; 28 : 427-430. 3. Ammar M. La Tunisie médicale. 2009 (87) :11. 4. Office national des Statistiques Algérie. http://www.ons.dz/ 5. Enquête qualitative IPSOS réalisée pour LEO Pharma auprès de plus de 1.000 personnes (malades, l'entourage) sous forme d'entretien téléphonique – 24 septembre au 12 octobre 2010. 6. ADELF–EPITER Congress. «Prévalence du psoriasis en médecine générale et dermatologie au Maghreb. Algérie, Maroc, Tunisie». 2012