Pathologie - Le psoriasis affecte les coudes, le bas du dos, les genoux, le cuir chevelu, les pieds, les ongles ou les plis. Il est dû à un dysfonctionnement immunitaire. Le psoriasis, qui touche 400 à 500 000 Algériens, reste une pathologie de la peau mal connue par le grand public. Lors d'une conférence de presse tenue hier, à l'occasion de la Journée mondiale du psoriasis, par le laboratoire Léo Pharma Algérie, le Pr Aomar Amar Khodja, du service de dermatologie du CHU Mustapha-Pacha (Alger), a tenu à préciser que cette maladie n'est pas contagieuse, contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes. C'est une pathologie inflammatoire chronique fréquente, qui n'a aucune relation avec l'hygiène corporelle, selon l'intervenant. Mais elle nécessite un traitement à vie «le vrai psoriasis ne guérit jamais. S'il guérit, c'est que le médecin s'est trompé de diagnostic», a-t-il expliqué. Soulignant que 50% des malades ne se traitent pas, il a appelé à la création d'une association formée exclusivement de malades atteints de cette affection. «Notre pays enregistre un très grand retard en matière de ce type d'associations qui peuvent aider à changer le regard porté sur les malades», a-t-il repris, insistant sur l'évaluation de la qualité de vie et la nécessité de la reconnaissance de la maladie afin de convaincre les autorités sanitaires de sa meilleure prise en charge multidisciplinaire. Il déplore dans ce sillage que la sécurité sociale (CNAS), bien qu'elle reconnaisse cette pathologie comme maladie chronique, ne prenne en charge qu'une partie de son traitement. Le professeur a tenu à clarifier à travers la presse que cette pathologie, dont la vue fait peur, est devenue un facteur de discrimination dans l'embauche et d'exclusion sociale, allant vers une vie sociable compliquée, selon les résultats d'une enquête qualitative réalisée pour Leo Phrama sur 1000 personnes. «Les médias doivent jouer leur rôle pour donner des informations vraies et scientifiques vérifiées. La maladie est liée à une prédisposition génétique en relation avec des antécédents familiaux», a-t-il repris. Pour rappel, le psoriasis touche plus de 125 millions de personnes dans le monde. En Algérie et au Maghreb, une étude réalisée en 2012 par un Groupe de réflexion maghrébin sur le psoriasis (Grmp), a fait ressortir le taux très important de patients psoriasiques non diagnostiqué, ni pris en charge.