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L'union fait la force !
Appel d'un groupe de uléma des pays du Sahel à vaincre l'extrémisme religieux
Publié dans Le Midi Libre le 17 - 11 - 2012

Ils s'étaient rencontrés durant le Hadj et ont décidé de lancer un appel général pour la mise en place d'une ligue chargée d'expliciter les vrais préceptes de l'Islam, d'empêcher tout éventuel recrutement par les terroristes, de ramener sur le droit chemin les égarés, et d'isoler les extrémistes. Il s'agit d'érudits, d'imams et d'uléma représentant les quatre pays du champ que sont l'Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie, ainsi que le Nigéria où sévit la redoutable et criminelle secte des Boko Haram.
Le groupe d'érudits en théologie a animé, mercredi dernier, une conférence à l'hôtel el Djawhara, à Alger, afin de tenter de faire basculer la situation au Sahel, en faveur d'un règlement pacifique de la crise qui menace le nord du Mali, et le libérer en évitant ce terrible conflit armé que souhaite déclencher la France en instrumentalisant les pays de la Cédéao. Les ulémas savent en effet qu'une intervention armée risque de causer une véritable tragédie humaine, tout en menaçant de s'étendre vers d'autres pays, comme le Niger, qui est incapable de sécuriser ses frontières par manque de moyens nécessaires, de même que la Mauritanie, un pays privé de Président depuis près d'un mois et visé par une attaque armée déclenchée par sa propre armée.
Les ulémas sont de ce fait désireux et déterminés à inculquer à toute la « ouma » les vrais préceptes de l'Islam au niveau de la vaste bande sahélo-saharienne. Un appel solennel a été lancé dans ce sens ce mercredi à partir d'Alger. Le texte, concis mais très précis, a été lu en arabe, en français, en anglais et en hawsa, deuxième langue dans la région après l'arabe.
Les auteurs de cet appel sont le Malien Mohamadou Touré, membre du Haut-Conseil islamique, deux imams prêcheurs mauritaniens, Sar Moussa Faly et Sidi Mohamed Ould Chewaf, les Algériens Ahmed Tikhemrine et Bachir Kessal, un imam nigérian, Mohamed Abdullah Mabdul, ainsi que deux Nigériens, El-Hadj Mohamed Hossein et Khaled Yahya Haladou, respectivement imam et prédicateur.
Haro sur la fitna !
Précisant qu'ils sont partisans du rite malékite, largement usité dans le Sahel, les auteurs de cet appel ajoutent que ce rite, qui prêche un Islam tolérant et juste, représente donc une arme redoutable contre le salafisme et son corollaire qu'est le wahabisme, ce venin distillé à partir de l'Arabie saoudite. « Haro sur la fitna qui s'étend de plus dans toute la vaste bande sahélo-saharienne, ainsi que l'intolérance, les tueries, le sang versé, les enlèvements injustifiés, les trafics et la contrebande », déclarent les ulémas. Cette situation alarmante rend la mission de ces érudits encore plus urgente afin d'inculquer le plus largement possible les vrais préceptes de l'Islam, des preceptes basés sur la tolérance, la paix et la justice pour tous. Le groupe d'ulémas espère beaucoup de cet appel et espère avoir toutes les chances de renverser la situation dans la région, sans avoir recours à la guerre tant souhaitée par la France et certains pays de la Cédéao.
Appel à la raison
d'un groupe de sages
Le groupe estime qu'il serait criminel de rester inactif face à une pareille situation, qui est également constatée au Mali, au Niger, et même au Nigéria. Plusieurs rencontres, abondant toutes dans le même sens, et ayant abouti à cet appel, ont eu lieu de manière régulière, un peu partout, à chaque fois que l'occasion lse présentait, comme cela a été le cas tout récemment durant la saison du hadj. « Immédiatement après notre appel, premier du genre, nous avons reçu plusieurs échos favorables, ce qui nous a encouragés et poussés à poursuivre sur notre lancée » explique Bachir Kessal érudit algérien « Notre appel est général, et sans exclusive. Il s'adresse donc tout naturellement à l'ensemble des éléments égarés, à qui il est offert une chance de revenir vers le droit chemin, et d'éviter que toute la zone du Sahel ne sombre dans le chaos. Je reviens ici pour rappeler également que cette Ligue ne concerne pas seulement l'Algérie, mais bel et bien l'ensemble des pays du Sahel » a-t-il ajouté. Mohamadou Touré, érudit malien, qui a refusé de parler politique, évoque en revanche le désir de la France de recourir à la guerre en se servant de certains pays de la Cédéao. Il a ajouté que « la Ligue se revêt d'aspects islamiques basés sur le rite malékite, faits de tolérance, de paix et de dialogues instructifs. » Il a en outre tenu à faire part de ses craintes par rapport au sort tragique qui pourrait être celui du Mali. « les deux tiers du pays sont occupés par des éléments extrémistes. Personne ne peut dire ce qui va se passer. Le pire est à craindre. Personne ne peut prévoir l'avenir. Voilà pourquoi nous avons besoin de l'aide de tout le
monde, notamment celle des pays voisins et amis ».
L'un des auteurs de cet appel, Hamadou Yahia, érudit nigérien estime, quant à lui, que « la solution réside dans la négociation. Il faut toujours négocier. La solution réside dans la recherche de la voie de la réconciliation. Il faut s'atteler à faire la paix avant même qu'il y ait cette guerre ».
En conclusion la Ligue, auteur de
l'appel, espère que beaucoup d'ulémas et d'érudits viendront renforcer leurs rangs et adhérer à leur action afin que son écho soit le plus large possible.
Ils s'étaient rencontrés durant le Hadj et ont décidé de lancer un appel général pour la mise en place d'une ligue chargée d'expliciter les vrais préceptes de l'Islam, d'empêcher tout éventuel recrutement par les terroristes, de ramener sur le droit chemin les égarés, et d'isoler les extrémistes. Il s'agit d'érudits, d'imams et d'uléma représentant les quatre pays du champ que sont l'Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie, ainsi que le Nigéria où sévit la redoutable et criminelle secte des Boko Haram.
Le groupe d'érudits en théologie a animé, mercredi dernier, une conférence à l'hôtel el Djawhara, à Alger, afin de tenter de faire basculer la situation au Sahel, en faveur d'un règlement pacifique de la crise qui menace le nord du Mali, et le libérer en évitant ce terrible conflit armé que souhaite déclencher la France en instrumentalisant les pays de la Cédéao. Les ulémas savent en effet qu'une intervention armée risque de causer une véritable tragédie humaine, tout en menaçant de s'étendre vers d'autres pays, comme le Niger, qui est incapable de sécuriser ses frontières par manque de moyens nécessaires, de même que la Mauritanie, un pays privé de Président depuis près d'un mois et visé par une attaque armée déclenchée par sa propre armée.
Les ulémas sont de ce fait désireux et déterminés à inculquer à toute la « ouma » les vrais préceptes de l'Islam au niveau de la vaste bande sahélo-saharienne. Un appel solennel a été lancé dans ce sens ce mercredi à partir d'Alger. Le texte, concis mais très précis, a été lu en arabe, en français, en anglais et en hawsa, deuxième langue dans la région après l'arabe.
Les auteurs de cet appel sont le Malien Mohamadou Touré, membre du Haut-Conseil islamique, deux imams prêcheurs mauritaniens, Sar Moussa Faly et Sidi Mohamed Ould Chewaf, les Algériens Ahmed Tikhemrine et Bachir Kessal, un imam nigérian, Mohamed Abdullah Mabdul, ainsi que deux Nigériens, El-Hadj Mohamed Hossein et Khaled Yahya Haladou, respectivement imam et prédicateur.
Haro sur la fitna !
Précisant qu'ils sont partisans du rite malékite, largement usité dans le Sahel, les auteurs de cet appel ajoutent que ce rite, qui prêche un Islam tolérant et juste, représente donc une arme redoutable contre le salafisme et son corollaire qu'est le wahabisme, ce venin distillé à partir de l'Arabie saoudite. « Haro sur la fitna qui s'étend de plus dans toute la vaste bande sahélo-saharienne, ainsi que l'intolérance, les tueries, le sang versé, les enlèvements injustifiés, les trafics et la contrebande », déclarent les ulémas. Cette situation alarmante rend la mission de ces érudits encore plus urgente afin d'inculquer le plus largement possible les vrais préceptes de l'Islam, des preceptes basés sur la tolérance, la paix et la justice pour tous. Le groupe d'ulémas espère beaucoup de cet appel et espère avoir toutes les chances de renverser la situation dans la région, sans avoir recours à la guerre tant souhaitée par la France et certains pays de la Cédéao.
Appel à la raison
d'un groupe de sages
Le groupe estime qu'il serait criminel de rester inactif face à une pareille situation, qui est également constatée au Mali, au Niger, et même au Nigéria. Plusieurs rencontres, abondant toutes dans le même sens, et ayant abouti à cet appel, ont eu lieu de manière régulière, un peu partout, à chaque fois que l'occasion lse présentait, comme cela a été le cas tout récemment durant la saison du hadj. « Immédiatement après notre appel, premier du genre, nous avons reçu plusieurs échos favorables, ce qui nous a encouragés et poussés à poursuivre sur notre lancée » explique Bachir Kessal érudit algérien « Notre appel est général, et sans exclusive. Il s'adresse donc tout naturellement à l'ensemble des éléments égarés, à qui il est offert une chance de revenir vers le droit chemin, et d'éviter que toute la zone du Sahel ne sombre dans le chaos. Je reviens ici pour rappeler également que cette Ligue ne concerne pas seulement l'Algérie, mais bel et bien l'ensemble des pays du Sahel » a-t-il ajouté. Mohamadou Touré, érudit malien, qui a refusé de parler politique, évoque en revanche le désir de la France de recourir à la guerre en se servant de certains pays de la Cédéao. Il a ajouté que « la Ligue se revêt d'aspects islamiques basés sur le rite malékite, faits de tolérance, de paix et de dialogues instructifs. » Il a en outre tenu à faire part de ses craintes par rapport au sort tragique qui pourrait être celui du Mali. « les deux tiers du pays sont occupés par des éléments extrémistes. Personne ne peut dire ce qui va se passer. Le pire est à craindre. Personne ne peut prévoir l'avenir. Voilà pourquoi nous avons besoin de l'aide de tout le
monde, notamment celle des pays voisins et amis ».
L'un des auteurs de cet appel, Hamadou Yahia, érudit nigérien estime, quant à lui, que « la solution réside dans la négociation. Il faut toujours négocier. La solution réside dans la recherche de la voie de la réconciliation. Il faut s'atteler à faire la paix avant même qu'il y ait cette guerre ».
En conclusion la Ligue, auteur de
l'appel, espère que beaucoup d'ulémas et d'érudits viendront renforcer leurs rangs et adhérer à leur action afin que son écho soit le plus large possible.


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