Le chanteur Cheikh Sidi Bémol a publié un ouvrage comportant des traductions en langue française, des partitions musicales complètes et des illustrations des textes de son album Izlan Ibahriyen I (Chants des marins kabyles. Vol. I), sorti en 2008, ainsi qu'une bande dessinée muette de la chanson Taqsit Uberri (L'histoire d'Ouverri). Sortis récemment aux éditions CSB (France) et présentés à Alger lors de l'exposition "Algérie, 50 bulles", organisée dans le cadre du 5e Festival international de la bande dessinée (Fibda, 6-13 octobre) et qui se poursuit jusqu'au 31 décembre à l'esplanade de Riad el-Feth, les deux livres représentent un travail minutieux mené par Cheikh Sidi Bémol, le chanteur, également Elho, le bédéiste. Au delà des mélodies et rythmes empreints de sonorités musicales diverses qui accompagnent ses paroles en langue amazighe, Izlan Ibahriyen I, l'album précédant Paris-Alger-Bouzeguène (Alger, 2010), est ainsi mis à la disposition des passionnés de la musique de cet artiste adepte du métissage des musiques dont les airs les font voyager de la Bretagne à la Kabylie, de l'Irlande au Sahara algérien. Plus légers et festifs, moins critiques et rebelles que les premiers albums El-Bandi et Gourbi Rock, les textes des chants des marins kabyles, inspirés dans l'ensemble des classiques du folklore breton, sont écrits par Ameziane Kezzar, traduits vers le français par Fadhma Amazit-Hamidchi, composés et illustrés par Cheikh Sidi Bémol. Sur les traces d'Ali Bradley, le marin des montagnes L'origine des douze titres de l'album dont Amezwaru (Le premier), A mmi (Mon fils), Lmuziga (L'harmonica) et Ncennu (Nous chantons), pour l'exemple, regroupés dans un ouvrage de 118 pages, est l'œuvre inachevée d'un certain Ali Bradley, un mystérieux marin natif d'un village rocailleux perché sur le flanc de l'Akfadou, décédé jeune en 1947 sans laisser de traces. "Oui, on ne sait pas où repose Ali Bradley mais, par contre, depuis qu'on est mômes, on connaît par cœur toutes ses chansons (...) On les fredonnait tout le temps (...). Le temps a passé et, un jour nous avons découvert les chants de marins français et anglais et nous avons reconnu certaines mélodies et même certains de ses textes traduits dans d'autres langues", explique le chanteur dans la présentation du livre. "Aujourd'hui, pour continuer l'oeuvre de cet illustre marin sans tombeau, nous avons tenté cette reconstitution, nous avons essayé d'imaginer ce qu'aurait écrit Ali Bradley s'il avait pu mener son travail à terme et aussi ce qu'il aurait enregistré avec les instruments et les moyens de son époque. Ce livre et l'enregistrement audio qui l'accompagne sont le résultat de ce travail", ajouté l'artiste. Par ailleurs, la chanson Taqsit Uberri (L'histoire d'Ouverri), inspirée de Jean-Françoué de Nantes (folklore breton), est illustrée dans une bande dessinée muette de 70 pages montrant les mésaventures d'un homme nommé Uberri, le jour où il revient de Paris et débarque au port de Béjaïa. "En débarquant avec sa grosse valise, Uberri a les yeux encore éblouis par les cheveux dorés d'une belle inconnue. Il ne sait pas qu'il remontra le soir même sur le gros bateau noir qui l'a amené. Il est loin de se douter que Béjaïa lui prendra tout ce qu'il a ramassé là-bas, à Paris...", résume l'auteur de la BD, l'histoire de ce bonhomme qui porte une dent en or et aime se dandiner quand il marche. Le chanteur Cheikh Sidi Bémol a publié un ouvrage comportant des traductions en langue française, des partitions musicales complètes et des illustrations des textes de son album Izlan Ibahriyen I (Chants des marins kabyles. Vol. I), sorti en 2008, ainsi qu'une bande dessinée muette de la chanson Taqsit Uberri (L'histoire d'Ouverri). Sortis récemment aux éditions CSB (France) et présentés à Alger lors de l'exposition "Algérie, 50 bulles", organisée dans le cadre du 5e Festival international de la bande dessinée (Fibda, 6-13 octobre) et qui se poursuit jusqu'au 31 décembre à l'esplanade de Riad el-Feth, les deux livres représentent un travail minutieux mené par Cheikh Sidi Bémol, le chanteur, également Elho, le bédéiste. Au delà des mélodies et rythmes empreints de sonorités musicales diverses qui accompagnent ses paroles en langue amazighe, Izlan Ibahriyen I, l'album précédant Paris-Alger-Bouzeguène (Alger, 2010), est ainsi mis à la disposition des passionnés de la musique de cet artiste adepte du métissage des musiques dont les airs les font voyager de la Bretagne à la Kabylie, de l'Irlande au Sahara algérien. Plus légers et festifs, moins critiques et rebelles que les premiers albums El-Bandi et Gourbi Rock, les textes des chants des marins kabyles, inspirés dans l'ensemble des classiques du folklore breton, sont écrits par Ameziane Kezzar, traduits vers le français par Fadhma Amazit-Hamidchi, composés et illustrés par Cheikh Sidi Bémol. Sur les traces d'Ali Bradley, le marin des montagnes L'origine des douze titres de l'album dont Amezwaru (Le premier), A mmi (Mon fils), Lmuziga (L'harmonica) et Ncennu (Nous chantons), pour l'exemple, regroupés dans un ouvrage de 118 pages, est l'œuvre inachevée d'un certain Ali Bradley, un mystérieux marin natif d'un village rocailleux perché sur le flanc de l'Akfadou, décédé jeune en 1947 sans laisser de traces. "Oui, on ne sait pas où repose Ali Bradley mais, par contre, depuis qu'on est mômes, on connaît par cœur toutes ses chansons (...) On les fredonnait tout le temps (...). Le temps a passé et, un jour nous avons découvert les chants de marins français et anglais et nous avons reconnu certaines mélodies et même certains de ses textes traduits dans d'autres langues", explique le chanteur dans la présentation du livre. "Aujourd'hui, pour continuer l'oeuvre de cet illustre marin sans tombeau, nous avons tenté cette reconstitution, nous avons essayé d'imaginer ce qu'aurait écrit Ali Bradley s'il avait pu mener son travail à terme et aussi ce qu'il aurait enregistré avec les instruments et les moyens de son époque. Ce livre et l'enregistrement audio qui l'accompagne sont le résultat de ce travail", ajouté l'artiste. Par ailleurs, la chanson Taqsit Uberri (L'histoire d'Ouverri), inspirée de Jean-Françoué de Nantes (folklore breton), est illustrée dans une bande dessinée muette de 70 pages montrant les mésaventures d'un homme nommé Uberri, le jour où il revient de Paris et débarque au port de Béjaïa. "En débarquant avec sa grosse valise, Uberri a les yeux encore éblouis par les cheveux dorés d'une belle inconnue. Il ne sait pas qu'il remontra le soir même sur le gros bateau noir qui l'a amené. Il est loin de se douter que Béjaïa lui prendra tout ce qu'il a ramassé là-bas, à Paris...", résume l'auteur de la BD, l'histoire de ce bonhomme qui porte une dent en or et aime se dandiner quand il marche.