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La guerre des intérêts
Réalisation de nouveaux gazoducs
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 12 - 2012

L'automne est-il en train de mettre de l'eau dans le gaz algérien ? C'est du moins ce qui ressort de l'évolution des grands dossiers portant sur la question. Explications : dimanche un communiqué du groupe Sonatrach, repris par l'APS, a annoncé le report de la décision de la réalisation du gazoduc Galsi. Le même communiqué précise qu'il s'agit bel bien d'un report et non d'une annulation. Il a été signé à l'unanimité par ses partenaires et sera remis sur rail le 30 mai prochain.
Toujours dans la précision, le même communiqué annonce et rassure que le projet tient la route et que côté italien le projet garde tout son intérêt. Pour le groupe Sonatrach ce report à des raison techniques "L'Assemblée générale de Galsi, tenue en date du 14 novembre 2012 à Milan en Italie, a reporté à l'unanimité de ses membres la décision finale d'investissement (FID) au 30 mai 2013, pour des raisons techniques". Appréhendé comme tel le sujet n'aurait pas interpellé si au mois de novembre dernier la presse électronique n'avait rapporté le retrait de la firme espagnole Endesa du projet Medgaz. Selon la même source il est fait cas du désistement de la firme ibérique de Medgaz au profit du gaz qatari et nigérian.
Sur le même gazoduc le journal espagnol El Confidencial a, de son côté, publié que l'autre groupe participant espagnol en l'occurrence Iberdrola a, lui aussi, l' intention de vendre ses participations du consortium de Medgaz pour essuyer ses dettes. Ce qui nous amène à la question de savoir si la débâcle financière mondiale va faire son entrée chez nous par le gaz ? Pour information dans le consortium Medgaz Gaz de France détient 12% des participations,le groupe Endesa 12% du marché, Iberdrola 20% et l'italien Cepsa 20%. Sonatrach, contrôle 36% du gazoduc Medgaz, lorsque l'on sait qu'Endesa, est détenue à hauteur de 92% par l'italien Enel qui s'impose en leader de la distribution de gaz en Espagne. S'agissant du gazoduc Galsi, le groupe Sonatrach est participant à hauteur de 41,6%, le reste est partagé entre les groupes italiens Edison et Enel. De fait l'italien Enel devient le principal interlocuteur de Sonatrach dans ses réseaux gaziers transcontinentaux, quel impact aura cette prépondérance italienne sur le marché gazier algérien ? Pour mieux saisir cette problématique il faut d'abord se placer dans ce marché à l'échelle internationale.
Selon Mustapha Preur, expert dans les questions énergétiques la bataille est plus en amont : La Russie avec son Gazoduc Sousthream (63 mille milliards de mètres cube par an) et nouvellement avec Norsthream (52 milliards de mètres cubes par an) a non seulement contourné les pays des transit, tel l'Ukraine ou le Belarus mais s'attaque au marché du Sud européen qui est traditionnellement acquis à l'Algérie.
En outre et en direction de ce marché l'Algérie est en perte en vitesse. En cause le Qatar qui inonde déjà avec le GNL ces dernières années le marché européen. Selon cet expert le Qatar et la Russie font ainsi bloc ensemble pour casser le marché gazier algérien. Même marché où l'Italie tente d'avoir le dernier mot après avoir pris le dessus dans son conflit via Edison qui l'a opposé à Gazprom sur le prix du gaz. D'ou l'intervention en juillet dernier du P.-dg de Sonelgaz Abdelhamid Zerguine durant laquelle il a déclaré que les raisons et non sans raison de retarder le développement de ce gazoduc Galsi (8 milliards de m3 de gaz par an ) sont les formules de prix que les associés voulaient imposer .
"Nous ne pouvons l'engager que si nous avons des contrats fermes, les quantités de gaz dédiées sont là et que l'on cesse d'avoir la pression actuelle sur les prix à long terme". Pour autant cet expert juge toujours ces gazoducs transcontinentaux (Medgaz et Galsi) viables et valables pour le peu que la partie algérienne se battent en augmentant ses volumes d'exportations et en développant l'axe Algérie-Asie via les méthaniers.
D'autant que la Chine est un gros consommateur. L'autre atout de l'Algérie est la fiabilité du marché : inversement aux Russes le gaz algérien n'a jamais fait siffler les tuyaux de ses clients.
L'automne est-il en train de mettre de l'eau dans le gaz algérien ? C'est du moins ce qui ressort de l'évolution des grands dossiers portant sur la question. Explications : dimanche un communiqué du groupe Sonatrach, repris par l'APS, a annoncé le report de la décision de la réalisation du gazoduc Galsi. Le même communiqué précise qu'il s'agit bel bien d'un report et non d'une annulation. Il a été signé à l'unanimité par ses partenaires et sera remis sur rail le 30 mai prochain.
Toujours dans la précision, le même communiqué annonce et rassure que le projet tient la route et que côté italien le projet garde tout son intérêt. Pour le groupe Sonatrach ce report à des raison techniques "L'Assemblée générale de Galsi, tenue en date du 14 novembre 2012 à Milan en Italie, a reporté à l'unanimité de ses membres la décision finale d'investissement (FID) au 30 mai 2013, pour des raisons techniques". Appréhendé comme tel le sujet n'aurait pas interpellé si au mois de novembre dernier la presse électronique n'avait rapporté le retrait de la firme espagnole Endesa du projet Medgaz. Selon la même source il est fait cas du désistement de la firme ibérique de Medgaz au profit du gaz qatari et nigérian.
Sur le même gazoduc le journal espagnol El Confidencial a, de son côté, publié que l'autre groupe participant espagnol en l'occurrence Iberdrola a, lui aussi, l' intention de vendre ses participations du consortium de Medgaz pour essuyer ses dettes. Ce qui nous amène à la question de savoir si la débâcle financière mondiale va faire son entrée chez nous par le gaz ? Pour information dans le consortium Medgaz Gaz de France détient 12% des participations,le groupe Endesa 12% du marché, Iberdrola 20% et l'italien Cepsa 20%. Sonatrach, contrôle 36% du gazoduc Medgaz, lorsque l'on sait qu'Endesa, est détenue à hauteur de 92% par l'italien Enel qui s'impose en leader de la distribution de gaz en Espagne. S'agissant du gazoduc Galsi, le groupe Sonatrach est participant à hauteur de 41,6%, le reste est partagé entre les groupes italiens Edison et Enel. De fait l'italien Enel devient le principal interlocuteur de Sonatrach dans ses réseaux gaziers transcontinentaux, quel impact aura cette prépondérance italienne sur le marché gazier algérien ? Pour mieux saisir cette problématique il faut d'abord se placer dans ce marché à l'échelle internationale.
Selon Mustapha Preur, expert dans les questions énergétiques la bataille est plus en amont : La Russie avec son Gazoduc Sousthream (63 mille milliards de mètres cube par an) et nouvellement avec Norsthream (52 milliards de mètres cubes par an) a non seulement contourné les pays des transit, tel l'Ukraine ou le Belarus mais s'attaque au marché du Sud européen qui est traditionnellement acquis à l'Algérie.
En outre et en direction de ce marché l'Algérie est en perte en vitesse. En cause le Qatar qui inonde déjà avec le GNL ces dernières années le marché européen. Selon cet expert le Qatar et la Russie font ainsi bloc ensemble pour casser le marché gazier algérien. Même marché où l'Italie tente d'avoir le dernier mot après avoir pris le dessus dans son conflit via Edison qui l'a opposé à Gazprom sur le prix du gaz. D'ou l'intervention en juillet dernier du P.-dg de Sonelgaz Abdelhamid Zerguine durant laquelle il a déclaré que les raisons et non sans raison de retarder le développement de ce gazoduc Galsi (8 milliards de m3 de gaz par an ) sont les formules de prix que les associés voulaient imposer .
"Nous ne pouvons l'engager que si nous avons des contrats fermes, les quantités de gaz dédiées sont là et que l'on cesse d'avoir la pression actuelle sur les prix à long terme". Pour autant cet expert juge toujours ces gazoducs transcontinentaux (Medgaz et Galsi) viables et valables pour le peu que la partie algérienne se battent en augmentant ses volumes d'exportations et en développant l'axe Algérie-Asie via les méthaniers.
D'autant que la Chine est un gros consommateur. L'autre atout de l'Algérie est la fiabilité du marché : inversement aux Russes le gaz algérien n'a jamais fait siffler les tuyaux de ses clients.


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