Sous la pression des difficult�s financi�res dont ils souffrent, deux importants partenaires de Sonatrach ont d�cid�, hier, de vendre leurs participations dans le gazoduc Medgaz (reliant l�Alg�rie � l�Espagne), a-t-on appris aupr�s des milieux boursiers europ�ens. Le groupe �nerg�tique espagnol Endesa (Enel) a confi� � la banque Santander la vente de sa participation qui est de l�ordre de 15%, alors que l�autre partenaire, Iberdrola, est en n�gociation avec la banque fran�aise BNP Paribas pour la vente des 20% d�actions d�tenues dans le gazoduc. Les m�mes sources pr�cisent encore qu�Endesa r�clame la somme de 90 millions d�euros pour la cession de ses parts sociales alors que sa compatriote Iberdrola estime ses actifs � 150 millions d�euros. En ajoutant � cela le retard accus� par Sonatrach pour la cession de 10% de Medgaz au profit de Gas Natural Fenosa, on aboutit � une situation extr�mement tendue sur le devenir de ce gazoduc, qui fournit l�essentiel de la demande espagnole en gaz. Le capital de Medgaz est d�tenu par Sonatrach (36%), Cepsa et Iberdrola (20% chacune) et enfin Endeza et GDF Suez (12% chacune). Les parts des entreprises dans ce gazoduc dont la capacit� est de 8 milliards de m�tres cubes, sont domin�es par Sonatrach qui garantit la fourniture de 2,88 milliards de m�tres cubes de gaz, contre 1,6 milliard pour Cepsa et Iberdrola et 960 millions pour GDF Suez et Endesa. La d�cision prise par les deux compagnies espagnoles est motiv�e par la n�cessit� de se d�barrasser des investissements secondaires, suite aux difficult�s financi�res auxquelles elles sont confront�es. Depuis le d�but de l�ann�e, l�action d�Iberdrola a chut� de 17,26% de sa valeur alors que sur les douze derniers mois, Endesa est rest�e sur une tendance de baisse constante. L�indiff�rence de Sonatrach Il y a quelques jours, nous avions �voqu� les pressions qui s�exer�aient sur Sonatrach pour vendre moins cher le gaz alg�rien sur les march�s fran�ais et italien. L�intransigeance de l�italien ENI et les tirs crois�s d�EDF et GDF Suez, suite � l�acquisition du second op�rateur italien de l��lectricit�, Edison, pourraient participer au fl�chissement de Sonatrach qui peine � d�fendre ses int�r�ts. Aujourd�hui, ce ne sont plus les prix du gaz qui sont en jeu. Le P-dg de Sonatrach, qui a exerc� en qualit� de vice-pr�sident TRC du temps de Chakib Khelil, n�ignore pas l�importance de Medgaz aussi bien pour l�Alg�rie que pour ses partenaires espagnols. L�entreprise nationale qui aurait, par ailleurs, certainement gagn� � maintenir une bonne gestion de ses relations avec les partenaires de Medgaz, a malheureusement tergivers� sur la cession de 10% de ses actifs au profit de Gas Natural Fenosa, qui devait apporter plus de r�confort � l�association. Sonatrach, rappelons-le, d�tient 3,8% du capital de cette compagnie espagnole, qui valent plus de 500 millions d�euros. Enfin, certains experts estiment que Sonatrach devrait intervenir sur cette situation et acheter les participations des deux compagnies espagnoles. Elle constitue l�actionnaire majoritaire de Medgaz et dispose de ressources cons�quentes pour emp�cher l�arriv�e sur cette association d�op�rateurs �ind�sirables �, qui risquent de d�stabiliser l��quilibre d�j� fragile de ce groupement alg�ro-espagnol.