Alger mise toujours sur la solution négociée. Au Burkina-Faso, Bamako, le MNLA et Ançar-Eddine se sont entendus sur des principes. A Paris, le Président de la Cédéao plaide pour une intervention militaire « urgente », qui ne peut attendre « trois ou quatre mois ». Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a reçu, hier, à Alger le Haut représentant de l'Union africaine (UA) pour le Mali, Pierre Buyoya. Le ballet diplomatique continue pour « trouver » une solution « négociée » à la crise au Nord-Mali. Juste avant,mardi dernier, le gouvernement malien et les groupes armés Ansar Dine et MNLA, qui discutaient directement pour la première fois, se sont engagés mardi à Ouagadougou pour un « dialogue » basé sur le respect de l'intégrité territoriale du Mali et le rejet du « terrorisme », pour régler la crise dans le pays. Autour du président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur pour la Cédéao, se sont retrouvés au Burkina Faso une délégation du gouvernement malien et des émissaires d'Ançar Eddine, l'un de ces groupes islamistes, et de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Durant leur toute première rencontre à trois, Bamako et ces mouvements armés ont convenu « d'observer une cessation des hostilités » et « ont reconnu la nécessité de créer un cadre de dialogue intermalien inclusif », selon le communiqué final. Les « Principes » majeurs sur lesquels ils se sont entendus: « respect de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale du Mali », « rejet de toute forme d'extrémisme et de terrorisme » et « respect des droits de l'Homme, de la dignité humaine, des libertés fondamentales et religieuses ». Le dialogue devrait se poursuivre dès lors que les acteurs de la crise au Mali se sont entendus sur les « principes».Dans le même temps, Alassane Ouattara, chef de l'Etat ivoirien et président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), a appelé depuis Paris où il a été reçu, mardi par le chef de l'Etat français, François Hollande, à déployer « dans les meilleurs délais » une force africaine pour chasser les islamistes armés qui dominent seuls le nord du Mali depuis juin. Le président de la Cédéao a insisté sur le caractère urgent de l'opération militaire. « L'intervention militaire est indispensable et urgente. Si nous avons une résolution en décembre, nous espérons organiser cette intervention dans le premier trimestre », a-t-il déclaré à une radio française. Le nord du Mali est contrôlé par trois groupes islamistes armés, qui en ont évincé le MNLA avec lequel ils avaient mis en déroute l'armée malienne début 2012: Ansar Dine, mouvement essentiellement composé de Touareg maliens, et les jihadistes surtout étrangers d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Ansar Dine a fortement évolué récemment en prenant ses distances avec les « terroristes » et en annonçant renoncer à imposer la charia dans tout le Mali, il a exigé jusque-là de pouvoir la faire appliquer dans les zones sous son contrôle.Quant au MNLA, il a cessé officiellement de réclamer l'indépendance pour ne plus plaider que le droit à « l'autodétermination ». « L'autodétermination est quelque chose qui sera discuté autour de la table de négociations," a expliqué le chef des émissaires du MNLA, Mahamadou Djeri Maïga, après la rencontre de Ouagadougou. Les difficiles discussions qui s'annoncent sont très critiquées par certains acteurs politiques maliens, hostiles à tout compromis. Mais si elles aboutissent, l'intervention militaire africaine en cours de préparation devrait ne viser que les « terroristes » d'Aqmi et du Mujao, très présent dans cette partie du Mali. "Il faut bien sûr le dialogue politique mais une intervention militaire me paraît indispensable et dans les meilleurs délais", a lancé le président ivoirien Alassane Ouattara à l'issue de l'entretien avec le président français François Hollande. Il est à rappeler que les Nations unies doivent se prononcer les prochains jours sur cette intervention. Dans son dernier rapport le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, tout en jugeant que la force serait « sans doute nécessaire en dernier recours contre les plus extrémistes » des groupes armés, a averti des risques humanitaires et politiques. Les chefs d'Etat des 15 pays de la Cédéao ont, eux par contre, déjà adopté le 11 novembre un plan de reconquête militaire du nord du Mali. Ils ont approuvé l'envoi d'une force internationale de 3 300 soldats pour une durée d'un an, pour lequel ils ont demandé le feu vert des Nations unies. Alger mise toujours sur la solution négociée. Au Burkina-Faso, Bamako, le MNLA et Ançar-Eddine se sont entendus sur des principes. A Paris, le Président de la Cédéao plaide pour une intervention militaire « urgente », qui ne peut attendre « trois ou quatre mois ». Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a reçu, hier, à Alger le Haut représentant de l'Union africaine (UA) pour le Mali, Pierre Buyoya. Le ballet diplomatique continue pour « trouver » une solution « négociée » à la crise au Nord-Mali. Juste avant,mardi dernier, le gouvernement malien et les groupes armés Ansar Dine et MNLA, qui discutaient directement pour la première fois, se sont engagés mardi à Ouagadougou pour un « dialogue » basé sur le respect de l'intégrité territoriale du Mali et le rejet du « terrorisme », pour régler la crise dans le pays. Autour du président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur pour la Cédéao, se sont retrouvés au Burkina Faso une délégation du gouvernement malien et des émissaires d'Ançar Eddine, l'un de ces groupes islamistes, et de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Durant leur toute première rencontre à trois, Bamako et ces mouvements armés ont convenu « d'observer une cessation des hostilités » et « ont reconnu la nécessité de créer un cadre de dialogue intermalien inclusif », selon le communiqué final. Les « Principes » majeurs sur lesquels ils se sont entendus: « respect de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale du Mali », « rejet de toute forme d'extrémisme et de terrorisme » et « respect des droits de l'Homme, de la dignité humaine, des libertés fondamentales et religieuses ». Le dialogue devrait se poursuivre dès lors que les acteurs de la crise au Mali se sont entendus sur les « principes».Dans le même temps, Alassane Ouattara, chef de l'Etat ivoirien et président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), a appelé depuis Paris où il a été reçu, mardi par le chef de l'Etat français, François Hollande, à déployer « dans les meilleurs délais » une force africaine pour chasser les islamistes armés qui dominent seuls le nord du Mali depuis juin. Le président de la Cédéao a insisté sur le caractère urgent de l'opération militaire. « L'intervention militaire est indispensable et urgente. Si nous avons une résolution en décembre, nous espérons organiser cette intervention dans le premier trimestre », a-t-il déclaré à une radio française. Le nord du Mali est contrôlé par trois groupes islamistes armés, qui en ont évincé le MNLA avec lequel ils avaient mis en déroute l'armée malienne début 2012: Ansar Dine, mouvement essentiellement composé de Touareg maliens, et les jihadistes surtout étrangers d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Ansar Dine a fortement évolué récemment en prenant ses distances avec les « terroristes » et en annonçant renoncer à imposer la charia dans tout le Mali, il a exigé jusque-là de pouvoir la faire appliquer dans les zones sous son contrôle.Quant au MNLA, il a cessé officiellement de réclamer l'indépendance pour ne plus plaider que le droit à « l'autodétermination ». « L'autodétermination est quelque chose qui sera discuté autour de la table de négociations," a expliqué le chef des émissaires du MNLA, Mahamadou Djeri Maïga, après la rencontre de Ouagadougou. Les difficiles discussions qui s'annoncent sont très critiquées par certains acteurs politiques maliens, hostiles à tout compromis. Mais si elles aboutissent, l'intervention militaire africaine en cours de préparation devrait ne viser que les « terroristes » d'Aqmi et du Mujao, très présent dans cette partie du Mali. "Il faut bien sûr le dialogue politique mais une intervention militaire me paraît indispensable et dans les meilleurs délais", a lancé le président ivoirien Alassane Ouattara à l'issue de l'entretien avec le président français François Hollande. Il est à rappeler que les Nations unies doivent se prononcer les prochains jours sur cette intervention. Dans son dernier rapport le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, tout en jugeant que la force serait « sans doute nécessaire en dernier recours contre les plus extrémistes » des groupes armés, a averti des risques humanitaires et politiques. Les chefs d'Etat des 15 pays de la Cédéao ont, eux par contre, déjà adopté le 11 novembre un plan de reconquête militaire du nord du Mali. Ils ont approuvé l'envoi d'une force internationale de 3 300 soldats pour une durée d'un an, pour lequel ils ont demandé le feu vert des Nations unies.