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Hommage aux artistes disparus
Festival du film arabe à Oran
Publié dans Le Midi Libre le 18 - 12 - 2012

Dix personnalités connues pour leur contribution au développement de l'art cinématographique ont été honorées dans le cadre de la 6e édition du Festival d'Oran du film arabe (Fofa), ouverte samedi pour une semaine de projections et activités thématiques.
Dix personnalités connues pour leur contribution au développement de l'art cinématographique ont été honorées dans le cadre de la 6e édition du Festival d'Oran du film arabe (Fofa), ouverte samedi pour une semaine de projections et activités thématiques.
L'expression de ces hommages, dont quatre à titre posthume, a été réservée pour la cérémonie du coup d'envoi officiel de la nouvelle édition du Fofa, samedi soir au Centre des conventions Mohamed-Ben Ahmed (CCO).
Les personnalités concernées sont Boualem Bessaïh, Zohra Drif Bitat, Nouria Kasdarli, René Vautier, Mohamed Ben Salah et El-Hadj Ben Salah, ainsi que les regrettés Sirat Boumediène (1927-1995), Aïcha Adjouri (Kelthoum, 1916-2010), Gillo Pontecorvo (1916-2006) et Rachid Farès (1955-2012).
"C'est notre devoir de raconter les exploits et d'honorer comme il se doit ceux dont les noms sont gravés au cœur des anciennes bobines et qui ont beaucoup donné à la création cinématographique", ont souligné les organisateurs du festival.
L'hommage ainsi rendu permet au public de mieux connaître le parcours de ces figures culturelles et artistiques, entamé pour la plupart d'entre elles durant la période coloniale, dans des conditions défavorables dues, notamment, à la censure de toute forme d'expression patriotique, rapporte l'APS.
L'avènement de l'Indépendance a permis à ces personnalités de s'épanouir et de marquer davantage leur apport à la consolidation du répertoire cinématographique algérien, à l'instar de Boualem Bessaïh qui participa à l'enrichissement de la Bibliothèque nationale avec nombre de publications dans les domaines historiques et littéraires, offrant, en outre, au cinéma le scénario du film-épopée Bouamama, réalisé par Benamar Bakhti.
Zohra Drif Bitat constitue, quant à elle, le symbole fort de la contribution de la femme algérienne à la lutte de libération nationale, connue notamment pour son rôle dans la Bataille d'Alger aux côtés d'Ali la Pointe, Hassiba Ben Bouali et Yacef Saâdi, lui valant une lourde peine de prison durant laquelle elle écrit son témoignage intitulé "La mort de mes frères".
Nouria Kasdarli, de son vrai nom Khadidja Ben Abida, est surnommée "la fleur du théâtre algérien" pour avoir fait ses débuts artistiques dans ce domaine aux côtés des Mahieddine Bachtarzi, Kelthoum, Allal El-Mouhib, Mustapha Kateb et autres, avant d'exceller à l'écran dans diverses réalisations telle "La nuit a peur du soleil" de Mustapha Badie (1964).
René Vautier figure, lui, parmi ceux qui ont épousé la cause algérienne, n'hésitant pas à dénoncer, par l'image, la sauvagerie des commandos de l'armée française à l'encontre des mechtas et des douars, notamment à travers ses films anticolonialistes intitulés Afrique 50 (1950), Une nation : l'Algérie (1954), L'Algérie en flammes (1958), Avoir vingt ans dans les Aurès (1972).
Mohamed Ben Salah est, pour sa part, critique, réalisateur, chroniqueur et enseignant-chercheur ayant à son actif des courts et longs métrages tels Les uns, les autres (primé en Belgique), deux dramatiques théâtrales, des téléfilms et des documentaires (Zoom sur le 7e art) pour la Télévision algérienne, des publications et la qualité de membre de plusieurs jurys de festivals internationaux sur le cinéma.
El Hadj Ben Salah est, lui, surnommé "Maestro de la cinémathèque" pour avoir passé la majeure partie de sa carrière à la salle de répertoire d'Oran où il initia le premier Festival international du court-métrage, tout en multipliant les tables rondes et les conférences autour du 7e Art au profit du public en général et des clubs cinéphiles en particulier.
Les organisateurs de cette 6e édition du Fofa ont également mis à profit cette manifestation culturelle pour évoquer le brillant parcours des figures artistiques disparues, à l'instar de Sirat Boumédiène, comédien qui brilla tant sur les planches qu'à l'écran, notamment dans la pièce El-ajouad (les généreux) de feu Abdelkader Alloula, dans les films La poussière de Abdelkrim Baba Aïssa
(1991), Hassan Nia, de Ghaouti Ben Deddouche (1988) et le premier rôle dans L'image de Hadj Rahim, sa dernière représentation, ainsi que les séries mémorables Aiech belhef, de Mohammed Houidek et Chaïb Lakhdim de Kaddour Brahim Zakaria.
Aïcha Adjouri, plus connue sous son nom d'artiste "Kelthoum", compte, quant à elle, parmi les grands noms de l'art algérien dans les domaines du cinéma, du théâtre et de la télévision, et est considérée comme "la reine des planches et du grand écran" pour avoir été la première femme arabe à fouler le tapis rouge dans le plus grand Festival international du cinéma (Cannes en 1967), et la première dame arabe à se produire à l'Olympia de Paris dans les années quarante après avoir été découverte en 1935 par Mahieddine Bachtarzi, le doyen des comédiens algériens.
De son côté, le cinéaste italien Gillo Pontecorvo est le réalisateur de la célèbre œuvre La Bataille d'Alger, considérée comme la plus importante de toute sa carrière, le distinguant par sa remarquable reconstitution d'un épisode fondamental de la Guerre de libération, qui l'a vu recréer avec réalisme et objectivité l'action policière de l'armée française pendant la vraie Bataille d'Alger. Pour sa part, Rachid Farès, que le public algérien a pu apprécier pour son rôle dans Le taxi invisible, de Benamar Bakhti (1989), dans Gourbi Palace, de Bachir Deraiss (2006), et plus récemment dans Mustapha Ben Boulaïd, de Ahmed Rachedi (2009), a tiré sa révérence à un âge plutôt précoce (56 ans) au terme d'un parcours marqué par son grand amour pour le 7e art.
L'expression de ces hommages, dont quatre à titre posthume, a été réservée pour la cérémonie du coup d'envoi officiel de la nouvelle édition du Fofa, samedi soir au Centre des conventions Mohamed-Ben Ahmed (CCO).
Les personnalités concernées sont Boualem Bessaïh, Zohra Drif Bitat, Nouria Kasdarli, René Vautier, Mohamed Ben Salah et El-Hadj Ben Salah, ainsi que les regrettés Sirat Boumediène (1927-1995), Aïcha Adjouri (Kelthoum, 1916-2010), Gillo Pontecorvo (1916-2006) et Rachid Farès (1955-2012).
"C'est notre devoir de raconter les exploits et d'honorer comme il se doit ceux dont les noms sont gravés au cœur des anciennes bobines et qui ont beaucoup donné à la création cinématographique", ont souligné les organisateurs du festival.
L'hommage ainsi rendu permet au public de mieux connaître le parcours de ces figures culturelles et artistiques, entamé pour la plupart d'entre elles durant la période coloniale, dans des conditions défavorables dues, notamment, à la censure de toute forme d'expression patriotique, rapporte l'APS.
L'avènement de l'Indépendance a permis à ces personnalités de s'épanouir et de marquer davantage leur apport à la consolidation du répertoire cinématographique algérien, à l'instar de Boualem Bessaïh qui participa à l'enrichissement de la Bibliothèque nationale avec nombre de publications dans les domaines historiques et littéraires, offrant, en outre, au cinéma le scénario du film-épopée Bouamama, réalisé par Benamar Bakhti.
Zohra Drif Bitat constitue, quant à elle, le symbole fort de la contribution de la femme algérienne à la lutte de libération nationale, connue notamment pour son rôle dans la Bataille d'Alger aux côtés d'Ali la Pointe, Hassiba Ben Bouali et Yacef Saâdi, lui valant une lourde peine de prison durant laquelle elle écrit son témoignage intitulé "La mort de mes frères".
Nouria Kasdarli, de son vrai nom Khadidja Ben Abida, est surnommée "la fleur du théâtre algérien" pour avoir fait ses débuts artistiques dans ce domaine aux côtés des Mahieddine Bachtarzi, Kelthoum, Allal El-Mouhib, Mustapha Kateb et autres, avant d'exceller à l'écran dans diverses réalisations telle "La nuit a peur du soleil" de Mustapha Badie (1964).
René Vautier figure, lui, parmi ceux qui ont épousé la cause algérienne, n'hésitant pas à dénoncer, par l'image, la sauvagerie des commandos de l'armée française à l'encontre des mechtas et des douars, notamment à travers ses films anticolonialistes intitulés Afrique 50 (1950), Une nation : l'Algérie (1954), L'Algérie en flammes (1958), Avoir vingt ans dans les Aurès (1972).
Mohamed Ben Salah est, pour sa part, critique, réalisateur, chroniqueur et enseignant-chercheur ayant à son actif des courts et longs métrages tels Les uns, les autres (primé en Belgique), deux dramatiques théâtrales, des téléfilms et des documentaires (Zoom sur le 7e art) pour la Télévision algérienne, des publications et la qualité de membre de plusieurs jurys de festivals internationaux sur le cinéma.
El Hadj Ben Salah est, lui, surnommé "Maestro de la cinémathèque" pour avoir passé la majeure partie de sa carrière à la salle de répertoire d'Oran où il initia le premier Festival international du court-métrage, tout en multipliant les tables rondes et les conférences autour du 7e Art au profit du public en général et des clubs cinéphiles en particulier.
Les organisateurs de cette 6e édition du Fofa ont également mis à profit cette manifestation culturelle pour évoquer le brillant parcours des figures artistiques disparues, à l'instar de Sirat Boumédiène, comédien qui brilla tant sur les planches qu'à l'écran, notamment dans la pièce El-ajouad (les généreux) de feu Abdelkader Alloula, dans les films La poussière de Abdelkrim Baba Aïssa
(1991), Hassan Nia, de Ghaouti Ben Deddouche (1988) et le premier rôle dans L'image de Hadj Rahim, sa dernière représentation, ainsi que les séries mémorables Aiech belhef, de Mohammed Houidek et Chaïb Lakhdim de Kaddour Brahim Zakaria.
Aïcha Adjouri, plus connue sous son nom d'artiste "Kelthoum", compte, quant à elle, parmi les grands noms de l'art algérien dans les domaines du cinéma, du théâtre et de la télévision, et est considérée comme "la reine des planches et du grand écran" pour avoir été la première femme arabe à fouler le tapis rouge dans le plus grand Festival international du cinéma (Cannes en 1967), et la première dame arabe à se produire à l'Olympia de Paris dans les années quarante après avoir été découverte en 1935 par Mahieddine Bachtarzi, le doyen des comédiens algériens.
De son côté, le cinéaste italien Gillo Pontecorvo est le réalisateur de la célèbre œuvre La Bataille d'Alger, considérée comme la plus importante de toute sa carrière, le distinguant par sa remarquable reconstitution d'un épisode fondamental de la Guerre de libération, qui l'a vu recréer avec réalisme et objectivité l'action policière de l'armée française pendant la vraie Bataille d'Alger. Pour sa part, Rachid Farès, que le public algérien a pu apprécier pour son rôle dans Le taxi invisible, de Benamar Bakhti (1989), dans Gourbi Palace, de Bachir Deraiss (2006), et plus récemment dans Mustapha Ben Boulaïd, de Ahmed Rachedi (2009), a tiré sa révérence à un âge plutôt précoce (56 ans) au terme d'un parcours marqué par son grand amour pour le 7e art.


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