Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé lundi soir que l'Algérie souhaite, à la faveur de la visite en Algérie du président François Hollande, bâtir avec la France une relation résolument tournée vers l'avenir, expurgée de "concepts éculés". Par Lakhdari Brahim Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé lundi soir que l'Algérie souhaite, à la faveur de la visite en Algérie du président François Hollande, bâtir avec la France une relation résolument tournée vers l'avenir, expurgée de "concepts éculés". Par Lakhdari Brahim "Nous attendons de cette visite l'ouverture d'un nouveau chapitre dans les relations entre l'Algérie et la France, basé sur l'amitié et la coopération", a déclaré l'invité exceptionnel du journal du soir de France 3, à quelques heures de la visite officielle du président français en Algérie. A une question de Christian Malar de savoir s'il n'est pas temps de faire du passé table rase et de faire de l'Algérie et de la France en Méditerranée ce que la France et l'Allemagne sont à l'Europe, le Premier ministre a affirmé que les deux pays sont dans une "phase historique où nous sommes prêts à ouvrir un chapitre nouveau". "Nous ne pouvons pas oublier notre passé, tous les Algériens sont fiers de leur passé, de leur guerre de Libération nationale (...). Nous nous inscrivons maintenant dans une nouvelle phase historique. On doit se remémorer notre passé, c'est une chose claire, nette et précise, mais l'essentiel c'est de construire l'avenir", a-t-il précisé. Et le Premier ministre d'ajouter qu'il "ne faut plus qu'on reste dans les concepts éculés". "Il nous faut construire et bâtir définitivement entre nos deux pays, puisque beaucoup choses sont là entre nous et beaucoup d'autres ont été déjà réalisées", a-t-il dit, affirmant la volonté d'Alger d'aboutir avec la France à un "pacte d'amitié et de coopération" qui va construire le futur entre les deux pays. Le contrat avec Renault signé lors de la visite Interpellé sur les enjeux économiques de la visite du chef de l'Etat français à Alger, M. Sellal a rappelé qu'entre l'Algérie et la France la coopération économique a été amorcée il y a déjà des années, confirmant, à cet effet, que le contrat entre Renault et la Société nationale des véhicules industrielles sera signé, lors de cette visite. L'usine, financée à hauteur de 51% par l'Algérie et 49% par Renault, sera implantée à Oran (Ouest d'Alger). Outre la construction automobile, de jeunes Algériens y seront formés avec la création de 6000 emplois. "Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'industrie française gagne dans cette affaire. C'est un win-win parfait. Nous restons solidaires avec les travailleurs français", a dit le Premier ministre algérien pour qui c'est une "belle œuvre qui va se réaliser" dans l'ouest algérien. Alger ne recule pas sur la non-ingérence Interrogé sur la situation dans le Sahel, notamment au nord du Mali, et l'engagement de l'Algérie et de la France "ensemble" pour éradiquer le terrorisme dans cette région, et épauler les forces panafricaines sur le terrain, M. Sellal qui s'exprimait à partir d'Alger, a réaffirmé que sur le plan des objectifs, Alger et Paris sont "totalement d'accord". "Mais, il faut bien comprendre que nous avons nos propres principes fondamentaux dont la non-ingérence dans les affaires internes d'un autre pays", a-t-il fait remarquer, expliquant que la vision d'Alger, dans cette affaire, est d'essayer, par le dialogue, d'isoler le mouvement nationaliste des mouvements terroristes, de renforcer le pouvoir central au Mali, et de régler le problème humanitaire. Interrogé sur l'interruption du processus électoral en Algérie en 1991 et cette nouvelle poussée islamiste de la Tunisie à l'Egypte 21 après, qui pourrait "inquiéter l'Algérie", M.Sellal a rappelé que son pays était "seul" à combattre le terrorisme durant la décennie qui a suivi cette interruption. "Ce n'est que le 11 septembre 2001 que le monde entier a découvert ce fléau que l'Algérie a combattu très durement, très difficilement et beaucoup en ont souffert", a-t-il relevé, se félicitant de la politique de réconciliation nationale, mise en place par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, qui a pu, selon lui, réconcilier les Algériens entre eux. "C'est ce que nous faisons aujourd'hui en essayant de se réconcilier avec la France pour ouvrir un nouveau chapitre" dans la relation entre les deux pays, a ajouté le Premier ministre. Commentant l'avènement de ce qui a été qualifié de "printemps arabe", il a estimé que "chaque peuple assume son destin", ajoutant : "Nous sommes contents quand la démocratie s'installe. Je pense qu'il faut laisser un peu de temps au temps avant de trancher définitivement sur cette question". Le président français François Hollande est attendu mercredi en Algérie pour une visite officielle de deux jours (19 et 20 décembre) dans le pays. "Nous attendons de cette visite l'ouverture d'un nouveau chapitre dans les relations entre l'Algérie et la France, basé sur l'amitié et la coopération", a déclaré l'invité exceptionnel du journal du soir de France 3, à quelques heures de la visite officielle du président français en Algérie. A une question de Christian Malar de savoir s'il n'est pas temps de faire du passé table rase et de faire de l'Algérie et de la France en Méditerranée ce que la France et l'Allemagne sont à l'Europe, le Premier ministre a affirmé que les deux pays sont dans une "phase historique où nous sommes prêts à ouvrir un chapitre nouveau". "Nous ne pouvons pas oublier notre passé, tous les Algériens sont fiers de leur passé, de leur guerre de Libération nationale (...). Nous nous inscrivons maintenant dans une nouvelle phase historique. On doit se remémorer notre passé, c'est une chose claire, nette et précise, mais l'essentiel c'est de construire l'avenir", a-t-il précisé. Et le Premier ministre d'ajouter qu'il "ne faut plus qu'on reste dans les concepts éculés". "Il nous faut construire et bâtir définitivement entre nos deux pays, puisque beaucoup choses sont là entre nous et beaucoup d'autres ont été déjà réalisées", a-t-il dit, affirmant la volonté d'Alger d'aboutir avec la France à un "pacte d'amitié et de coopération" qui va construire le futur entre les deux pays. Le contrat avec Renault signé lors de la visite Interpellé sur les enjeux économiques de la visite du chef de l'Etat français à Alger, M. Sellal a rappelé qu'entre l'Algérie et la France la coopération économique a été amorcée il y a déjà des années, confirmant, à cet effet, que le contrat entre Renault et la Société nationale des véhicules industrielles sera signé, lors de cette visite. L'usine, financée à hauteur de 51% par l'Algérie et 49% par Renault, sera implantée à Oran (Ouest d'Alger). Outre la construction automobile, de jeunes Algériens y seront formés avec la création de 6000 emplois. "Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'industrie française gagne dans cette affaire. C'est un win-win parfait. Nous restons solidaires avec les travailleurs français", a dit le Premier ministre algérien pour qui c'est une "belle œuvre qui va se réaliser" dans l'ouest algérien. Alger ne recule pas sur la non-ingérence Interrogé sur la situation dans le Sahel, notamment au nord du Mali, et l'engagement de l'Algérie et de la France "ensemble" pour éradiquer le terrorisme dans cette région, et épauler les forces panafricaines sur le terrain, M. Sellal qui s'exprimait à partir d'Alger, a réaffirmé que sur le plan des objectifs, Alger et Paris sont "totalement d'accord". "Mais, il faut bien comprendre que nous avons nos propres principes fondamentaux dont la non-ingérence dans les affaires internes d'un autre pays", a-t-il fait remarquer, expliquant que la vision d'Alger, dans cette affaire, est d'essayer, par le dialogue, d'isoler le mouvement nationaliste des mouvements terroristes, de renforcer le pouvoir central au Mali, et de régler le problème humanitaire. Interrogé sur l'interruption du processus électoral en Algérie en 1991 et cette nouvelle poussée islamiste de la Tunisie à l'Egypte 21 après, qui pourrait "inquiéter l'Algérie", M.Sellal a rappelé que son pays était "seul" à combattre le terrorisme durant la décennie qui a suivi cette interruption. "Ce n'est que le 11 septembre 2001 que le monde entier a découvert ce fléau que l'Algérie a combattu très durement, très difficilement et beaucoup en ont souffert", a-t-il relevé, se félicitant de la politique de réconciliation nationale, mise en place par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, qui a pu, selon lui, réconcilier les Algériens entre eux. "C'est ce que nous faisons aujourd'hui en essayant de se réconcilier avec la France pour ouvrir un nouveau chapitre" dans la relation entre les deux pays, a ajouté le Premier ministre. Commentant l'avènement de ce qui a été qualifié de "printemps arabe", il a estimé que "chaque peuple assume son destin", ajoutant : "Nous sommes contents quand la démocratie s'installe. Je pense qu'il faut laisser un peu de temps au temps avant de trancher définitivement sur cette question". Le président français François Hollande est attendu mercredi en Algérie pour une visite officielle de deux jours (19 et 20 décembre) dans le pays.