Le dernier jour de la visite présidentielle de François Hollande en Algérie a été ponctué par des précisions apportées par le locataire de l'Elysée qui marque un tournant de la politique française et de ses relations avec l'Algérie qui a séduit la partie hôte et qui n'a cependant pas fait l'unanimité de la France . Le dernier jour de la visite présidentielle de François Hollande en Algérie a été ponctué par des précisions apportées par le locataire de l'Elysée qui marque un tournant de la politique française et de ses relations avec l'Algérie qui a séduit la partie hôte et qui n'a cependant pas fait l'unanimité de la France . Explication entre la France et la l'Algérie «le réalisme a prévalu sur la passion» dixit François Hollande depuis la salle des conférences de l'hôtel la Renaissance à Tlemcen. Si le premier président français à avoir condamné le colonialisme chez nous n'est pas venu pour de la repentance, il a néanmoins joué la carte du cash et du franc jeu. Celle du réalisme et du concret, lequel est pour le locataire de l'Elysée on ne peut plus clair à savoir «des relations économiques basées sur une confiance politique». Le ton est donné et a le mérite d'être clair : Loin de toute passion construite sur le modèle colonisateur et colonisé indépendant, François Hollande entend respecter la donne gagnant-gagnant et la relation d'égal à égal qu'El Mouradia défend et tient . Pour l'Algérie qui est demandeuse de savoir-faire pour réaliser ses chantiers, l'offre et le savoir-faire français sont donnés moyennant finances au même titre que ses autres partenaires économiques internationaux. Il s'agit pour «l'homme de la synthèse» comme aiment à le qualifier les médias français de concrétiser ce que Hollande qualifie «d'une nouvelle ère». Et comme les bons comptes font de bons amis, a été conclue à l'issue de cette visite chez nous, entre les deux chefs d'Etat une «déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération entre la France et l'Algérie». Amitié et coopération Cette optique s'est traduite par un accord cadre, qui se porte un « programme de travail sur cinq ans dans les domaines économique, financier, culturel, agricole et même de défense», a indiqué M. Hollande. Pour le concret économique des accords et joint-ventures ont été conclus. Pour commencer, l'industrie automobile française trouvera une niche économique en Algérie. Elle porte sur l'installation d'une usine du groupe français Renault en Algérie. Négocié pendant trois années sous l'ère Sarkozy durant laquelle le contenu du contrat a été débattu pendant une année et demie dont le choix du site a fait beaucoup parler de lui : Alger avait souhaité placer ce site à Bellara à Jijel à l'est du pays, elle a essuyé un refus de la partie française qui avait insisté alors pour un site à l'Ouest ; elle a eu gain de cause. L'usine Renault sera installée dans la zone d'activités de Oued Tlélat (Oran) et le projet a fini par être conclu lors de la visite du président français, François Hollande . Le ministère de l'Industrie et de la PME a commenté le choix du site pour la qualité de la main-d'œuvre qualifiée, la proximité du port d'Oran, l'infrastructure industrielle et logistique ainsi que le réseau autoroutier, de chemin de fer et de TIC. Le constructeur automobile français aura l'exclusivité sur le marché algérien pendant trois ans .Il s'agit d'un actionnariat paraphé entre la Société nationale des véhicules industrielles (SNVI), le Fonds national d'investissement (FNI) et la marque française automobile au losange. Attendu pour 2014, ce site prévoit dans un premier temps une capacité de 25.000 unités par an (7 véhicules/heure) pour atteindre à terme 75.000 véhicules (15 véhicules/heure).Selon le ministre de l'Industrie de la PME et de la Promotion de l'investissement, ce site prévoit une intégration "progressive" de la production locale pour atteindre 42% à moyen terme .D'après la même source, une partie de cette intégration sera fera à partir des investissements communs (partie algérienne-Renault) à l'intérieur de l'usine (tôlerie, emboutissage et peinture) et une autre à l'extérieur via le développement d'un tissu de PME .Suit à cet accord quatre autres entreprises algériennes et françaises. Ils portent sur l'industrie pharmaceutique, les équipements médicaux et l'agroalimentaire. S'agissant de l'industrie pharmaceutique, le groupe français Sanofi-Aventis a signé avec la direction des Domaines l'acte de concession du terrain situé à Sidi Abdellah, à Alger pour faire sortir de terre sa future usine de production de médicaments D'une capacité de production de 100 millions de boites/an de médicaments de formes sèche et liquide. D'après Antoine Ortoli, vice-président de l'activité internationale à Sanofi-Aventis, « cette usine entrera en production d'ici à trois ans, et devra employer dans un premier temps 170 personnes pour atteindre 700 employés à terme ». La future succursale du groupe Sanofi-Aventis à Alger est déjà considérée comme le plus grand complexe pharmaceutique du laboratoire français dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) selon la partie française chargée du dossier et coûtera 70 millions d'euros. Toujours sur le volet santé, un autre accord a été conclu entre Medasys Algérie et Medasys France pour produire chez nous des solutions de production de soins dans les hôpitaux, les cliniques et les laboratoires d'imagerie médicale. En outre une nouvelle société à capitaux mixtes "Sutural" a été retenue entre l'entreprise algérienne Vicralys et française Peters Surgical. Elle se chargera de la fabrication des sutures chirurgicales. Dans le secteur agroalimentaire, Bifruit (Algérie) et Biogeaud (France) ont entériné un accord sur une usine de confiture avec un transfert de technologie. Pour ce qui est des stratégies autres qu'économiques, les deux parties ont convenu du respect et des lignes directrices des deux parties même sur des sujets communs. Respect des lignes directrices politiques des deux parties Ainsi à notre question sur le travail de mémoire et donc la réécriture de l'Histoire en toute objectivité, le président français a répondu favorablement sans toutefois préciser si le secret-défense (singulièrement sur les archives de guerre ) sera levé, même si au bout de 50 ans ce secret est aboli. Pour ce qui est de notre autre question en rapport avec l'assassinat des moines trappistes de Tibhirine et la mort de Didier Contant, le journaliste français qui a enquêté sur ses meurtres et qui, pour avoir conclu dans son enquête qu'il s'agit d'un massacre signé de la main de la bête terroriste lui a coûté le déni ,le rejet et le harcèlement d'une majorité de la presse française appuyée par de puissants lobbies et s'est soldée par sa mort par défenestration, M. Hollande a rappelé que des enquêtes sont menées par les justices algérienne et française. "Celles-ci sont indépendantes", sans préciser pour autant s'il y aura ou pas suite sur l'affaire Contant .Sur les positions ambiguës de la France sur les printemps arabes notamment son soutien à la rébellion syrienne et le rejet des négociations au Mali, il s'en est remis aux résolutions de l'ONU. De même pour la question sahraouie : "Nous devons aller vers l'application de toutes les résolutions de l'Onu". Il a toutefois fait cas des discussions qu'il a eues avec Bouteflika sur la question de la fermeture des frontières terrestres entre l'Algérie et Le Maroc pour en savoir les causes. Ainsi même si l'on est loin encore du traité de l'Elysée avec l'Allemagne, le socialisme sous l'ère Hollande signe du nouveau dans la politique française .Pour le Dr Mokrani Zine-Eddine, directeur de l'annexe de l'université de Maghnia à l'issue du discours de Hollande à Tlemcen et qui lui a valu le titre de Docteur honoris causa il ne fait aucun doute que c'est la sagesse politique qui fait des responsables «des hommes au service de leur nation pour la satisfaire». Pour la partie algérienne, ce chercheur observe beaucoup d'efforts consentis par le chef de l'Etat pour mener le le bateau Algérie à bon port économique et technologique reste un détail qui fait la différence, à savoir l'investissement sur l'homme en Algérie ,en l'occurrence sur l'éthique à tous les niveaux sociétaux . Pour lui, l'impératif actuel est d'aller vers un travail de la moralisation de la vie publique .Abondant dans le même sens et gardant le cap sur les relations algéro-françaises cet universitaire est convaincu que sur la question de la repentance de la France que nous lui avons posée que quoi qu'on en pense à présent pour y arriver c'est à nous Algériens d'acheminer la France vers cette démarche. Explication entre la France et la l'Algérie «le réalisme a prévalu sur la passion» dixit François Hollande depuis la salle des conférences de l'hôtel la Renaissance à Tlemcen. Si le premier président français à avoir condamné le colonialisme chez nous n'est pas venu pour de la repentance, il a néanmoins joué la carte du cash et du franc jeu. Celle du réalisme et du concret, lequel est pour le locataire de l'Elysée on ne peut plus clair à savoir «des relations économiques basées sur une confiance politique». Le ton est donné et a le mérite d'être clair : Loin de toute passion construite sur le modèle colonisateur et colonisé indépendant, François Hollande entend respecter la donne gagnant-gagnant et la relation d'égal à égal qu'El Mouradia défend et tient . Pour l'Algérie qui est demandeuse de savoir-faire pour réaliser ses chantiers, l'offre et le savoir-faire français sont donnés moyennant finances au même titre que ses autres partenaires économiques internationaux. Il s'agit pour «l'homme de la synthèse» comme aiment à le qualifier les médias français de concrétiser ce que Hollande qualifie «d'une nouvelle ère». Et comme les bons comptes font de bons amis, a été conclue à l'issue de cette visite chez nous, entre les deux chefs d'Etat une «déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération entre la France et l'Algérie». Amitié et coopération Cette optique s'est traduite par un accord cadre, qui se porte un « programme de travail sur cinq ans dans les domaines économique, financier, culturel, agricole et même de défense», a indiqué M. Hollande. Pour le concret économique des accords et joint-ventures ont été conclus. Pour commencer, l'industrie automobile française trouvera une niche économique en Algérie. Elle porte sur l'installation d'une usine du groupe français Renault en Algérie. Négocié pendant trois années sous l'ère Sarkozy durant laquelle le contenu du contrat a été débattu pendant une année et demie dont le choix du site a fait beaucoup parler de lui : Alger avait souhaité placer ce site à Bellara à Jijel à l'est du pays, elle a essuyé un refus de la partie française qui avait insisté alors pour un site à l'Ouest ; elle a eu gain de cause. L'usine Renault sera installée dans la zone d'activités de Oued Tlélat (Oran) et le projet a fini par être conclu lors de la visite du président français, François Hollande . Le ministère de l'Industrie et de la PME a commenté le choix du site pour la qualité de la main-d'œuvre qualifiée, la proximité du port d'Oran, l'infrastructure industrielle et logistique ainsi que le réseau autoroutier, de chemin de fer et de TIC. Le constructeur automobile français aura l'exclusivité sur le marché algérien pendant trois ans .Il s'agit d'un actionnariat paraphé entre la Société nationale des véhicules industrielles (SNVI), le Fonds national d'investissement (FNI) et la marque française automobile au losange. Attendu pour 2014, ce site prévoit dans un premier temps une capacité de 25.000 unités par an (7 véhicules/heure) pour atteindre à terme 75.000 véhicules (15 véhicules/heure).Selon le ministre de l'Industrie de la PME et de la Promotion de l'investissement, ce site prévoit une intégration "progressive" de la production locale pour atteindre 42% à moyen terme .D'après la même source, une partie de cette intégration sera fera à partir des investissements communs (partie algérienne-Renault) à l'intérieur de l'usine (tôlerie, emboutissage et peinture) et une autre à l'extérieur via le développement d'un tissu de PME .Suit à cet accord quatre autres entreprises algériennes et françaises. Ils portent sur l'industrie pharmaceutique, les équipements médicaux et l'agroalimentaire. S'agissant de l'industrie pharmaceutique, le groupe français Sanofi-Aventis a signé avec la direction des Domaines l'acte de concession du terrain situé à Sidi Abdellah, à Alger pour faire sortir de terre sa future usine de production de médicaments D'une capacité de production de 100 millions de boites/an de médicaments de formes sèche et liquide. D'après Antoine Ortoli, vice-président de l'activité internationale à Sanofi-Aventis, « cette usine entrera en production d'ici à trois ans, et devra employer dans un premier temps 170 personnes pour atteindre 700 employés à terme ». La future succursale du groupe Sanofi-Aventis à Alger est déjà considérée comme le plus grand complexe pharmaceutique du laboratoire français dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) selon la partie française chargée du dossier et coûtera 70 millions d'euros. Toujours sur le volet santé, un autre accord a été conclu entre Medasys Algérie et Medasys France pour produire chez nous des solutions de production de soins dans les hôpitaux, les cliniques et les laboratoires d'imagerie médicale. En outre une nouvelle société à capitaux mixtes "Sutural" a été retenue entre l'entreprise algérienne Vicralys et française Peters Surgical. Elle se chargera de la fabrication des sutures chirurgicales. Dans le secteur agroalimentaire, Bifruit (Algérie) et Biogeaud (France) ont entériné un accord sur une usine de confiture avec un transfert de technologie. Pour ce qui est des stratégies autres qu'économiques, les deux parties ont convenu du respect et des lignes directrices des deux parties même sur des sujets communs. Respect des lignes directrices politiques des deux parties Ainsi à notre question sur le travail de mémoire et donc la réécriture de l'Histoire en toute objectivité, le président français a répondu favorablement sans toutefois préciser si le secret-défense (singulièrement sur les archives de guerre ) sera levé, même si au bout de 50 ans ce secret est aboli. Pour ce qui est de notre autre question en rapport avec l'assassinat des moines trappistes de Tibhirine et la mort de Didier Contant, le journaliste français qui a enquêté sur ses meurtres et qui, pour avoir conclu dans son enquête qu'il s'agit d'un massacre signé de la main de la bête terroriste lui a coûté le déni ,le rejet et le harcèlement d'une majorité de la presse française appuyée par de puissants lobbies et s'est soldée par sa mort par défenestration, M. Hollande a rappelé que des enquêtes sont menées par les justices algérienne et française. "Celles-ci sont indépendantes", sans préciser pour autant s'il y aura ou pas suite sur l'affaire Contant .Sur les positions ambiguës de la France sur les printemps arabes notamment son soutien à la rébellion syrienne et le rejet des négociations au Mali, il s'en est remis aux résolutions de l'ONU. De même pour la question sahraouie : "Nous devons aller vers l'application de toutes les résolutions de l'Onu". Il a toutefois fait cas des discussions qu'il a eues avec Bouteflika sur la question de la fermeture des frontières terrestres entre l'Algérie et Le Maroc pour en savoir les causes. Ainsi même si l'on est loin encore du traité de l'Elysée avec l'Allemagne, le socialisme sous l'ère Hollande signe du nouveau dans la politique française .Pour le Dr Mokrani Zine-Eddine, directeur de l'annexe de l'université de Maghnia à l'issue du discours de Hollande à Tlemcen et qui lui a valu le titre de Docteur honoris causa il ne fait aucun doute que c'est la sagesse politique qui fait des responsables «des hommes au service de leur nation pour la satisfaire». Pour la partie algérienne, ce chercheur observe beaucoup d'efforts consentis par le chef de l'Etat pour mener le le bateau Algérie à bon port économique et technologique reste un détail qui fait la différence, à savoir l'investissement sur l'homme en Algérie ,en l'occurrence sur l'éthique à tous les niveaux sociétaux . Pour lui, l'impératif actuel est d'aller vers un travail de la moralisation de la vie publique .Abondant dans le même sens et gardant le cap sur les relations algéro-françaises cet universitaire est convaincu que sur la question de la repentance de la France que nous lui avons posée que quoi qu'on en pense à présent pour y arriver c'est à nous Algériens d'acheminer la France vers cette démarche.