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Mali : le Conseil de sécurité autorise l'intervention militaire
Le langage des armes va parler
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 12 - 2012

Le langage des armes va parler au Nord-Mali. Ainsi, a décidé le Conseil de Sécurité de l'ONU qui a adopté jeudi à l'unanimité une résolution autorisant, pour une période initiale d'un an, le déploiement d'une force internationale au Mali.
Le langage des armes va parler au Nord-Mali. Ainsi, a décidé le Conseil de Sécurité de l'ONU qui a adopté jeudi à l'unanimité une résolution autorisant, pour une période initiale d'un an, le déploiement d'une force internationale au Mali.
résolution 2085 comporte un volet politique appelant Bamako à lancer un dialogue politique pour rétablir pleinement l‘ordre constitutionnel, notamment en organisant des élections présidentielles et législatives avant avril 2013. La résolution ne fixe pas de calendrier précis pour le déclenchement d‘une offensive au Nord-Mali afin d‘en chasser les groupes islamistes extrémistes qui contrôlent cette région depuis six mois. Le texte a été mis au point par la France et était soutenu par les Etats-Unis, le Royaume uni. La France et les pays africains de la Cédéao cherchaient à obtenir rapidement le feu vert de l‘ONU à une intervention d‘une force africaine de 3 300 hommes dans le nord. Cependant, cette volonté se heurtait au scepticisme de Washington qui doutait de la capacité de l‘armée malienne ou de ce qu‘il en reste de mener des actions sur le terrain. Depuis le début de cette crise, deux pays, l‘Algérie pays frontalier du Mali et la France ex-puissance coloniale du Mali ne sont pas sur la même position sur cette question. Paris est favorable à une intervention militaire de soldats africains qu‘elle appuierait logistiquement. L‘Algérie qui privilégie le dialogue entre les autorités de Bamako et toutes les parties maliennes qui rejettent le terrorisme, estime par contre que ce déploiement pourrait déstabiliser la zone et créer un afflux de terroristes sur son territoire. Mercredi, le dossier du Mali était l‘un des principaux sujets au cœur de la visite du président français, François Hollande en Algérie. La France et l‘Algérie sont « en convergence sur le Mali et pour que ce pays puisse recouvrer son intégrité territoriale par la voie de la négociation mais sans la mouvance terroriste », a déclaré le président François Hollande. « Nous sommes en convergence avec le président Bouteflika. Lui et moi, nous pensons qu‘il convient de faire du dialogue politique, de faire tout pour qu‘une négociation puisse permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale », a souligné François Hollande lors d‘une conférence de presse. « L‘Algérie est en faveur de la négociation politique et elle est contre le terrorisme. C‘est ce qui nous unit. La négociation politique est indispensable car il y a des groupes qui doivent être réinsérés dans un processus politique », a analysé le chef de l‘Etat français. « La France est partie prenante de l‘initiative qui va conduire le Conseil de sécurité à prendre une résolution qui ouvrira la possibilité aux Africains d‘intervenir aux côtés des Maliens pour les aider à retrouver la stabilité et l‘unité », a rappelé le chef de l‘Etat français. Mais, a-t-il souligné, « ce sont les Africains qui sont les seuls à pouvoir décider et à mettre en œuvre une telle intervention, même si la France aura à donner son appui logistique et de formation ». Cependant des divergences d‘appréciation sont apparues. Alger et Paris ont affiché leur « convergence », il reste que les divergences d‘appréciation au sein de la communauté internationale sont de nouveau apparues cette semaine à l‘occasion de la visite de l‘envoyé spécial du secrétaire général de l‘ONU pour le Sahel, Romano Prodi, dans la sous-région. Celui-ci a jugé mercredi à Niamey indispensable de préparer l‘envoi d‘une force militaire africaine tout en poursuivant parallèlement les négociations.
« Face aux dangers du terrorisme, la préparation de l‘action militaire doit être crédible. Une fois que l‘action militaire est crédible, il faut avancer avec des négociations parallèles. Aucune solution pacifique ne sera possible sans une préparation militaire
crédible », a-t-il déclaré après un entretien avec le président nigérien Mahamadou Issoufou. A Abidjan où il a accueilli l‘envoyé spécial de l‘Onu pour le Sahel, Romano Prodi, le chef de l‘Etat ivoirien Alassane Ouattara président en exercice de la Communauté économique des Etats d‘Afrique de l‘Ouest (Cédéao) a souhaité que le Conseil de sécurité de l‘Onu adopte « dès la fin de cette semaine » une résolution autorisant une intervention militaire. « C‘est urgent d‘avoir une résolution du Conseil de
sécurité », a insisté Ouattara. Mercredi dernier, le secrétaire général de l‘Onu Ban Ki-moon avait de nouveau insisté sur la nécessité d‘un dialogue politique avant d‘éventuellement passer à la phase militaire, se félicitant à ce propos de la nomination d‘un nouveau Premier ministre.
Des milliers de personnes seront contraintes de fuir leurs foyers
Pour le secrétaire général de l‘Onu, la nomination de Diango Cissoko est « une occasion de donner un nouvel élan au processus politique » dans le pays. « Il faut mener de façon sérieuse un dialogue et des négociations, même si on prépare avec attention des options militaires », avait-il dit au cours d‘une conférence de presse. « En premier lieu, et par-dessus tout, il faut restaurer l‘ordre constitutionnel », a-t-il martelé. Selon des diplomates le texte adopté par le Conseil de Sécurité de l‘Onu pour l‘intervention militaire au Nord-Mali un volet politique appelant le mali à rétablir l‘ordre constitutionnel et à engager des négociations avec certains des groupes armés. Le volet militaire comportera « deux étapes. Il s‘agira d‘abord de reconstruire l‘armée malienne et d‘entraîner les troupes africaines qui feront partie de la force afin de les rendre prêtes à reconquérir le nord. Mais il faudra que le Conseil de sécurité s‘estime « satisfait » de l‘état de préparation de cette force, avant qu‘elle puisse se déployer au nord pour chasser les groupes islamistes. Objectivement donc, les experts de l‘Onu ne se sont pas trompés. Il faut donner du temps à l‘armée malienne de se reconstruire et aux troupes africaines de se familiariser au terrain et aux équipements qu‘ils auront à leur disposition. Et cela prendra du temps. La reconquête de cette partie du pays ne pourra en tout état de cause pas commencer avant septembre 2013, avaient suggéré ces experts qui vont sûrement être écoutés. Il reste que sur le plan humain, le prix à payer sera élevé. La guerre par ses effets collatéraux va intensifier ses répercussions sur les civils, et engendrer par conséquent une augmentation des besoins humanitaires et des déplacements de populations supplémentaires. Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, 412.000 personnes ont déjà été contraintes de fuir leurs foyers. Ce chiffre comprend les quelque 208.000 réfugiés actuellement disséminés entre l‘Algérie, le Burkina Faso, la Guinée, la Mauritanie, le Niger et le Togo. S‘ajoutent à ces réfugiés les 204.000 Maliens qui sont déplacés à l‘intérieur du pays. Ces déplacés vivent dans des conditions difficiles et dépendent de l‘aide humanitaire ainsi que de la solidarité des d‘accueil.
résolution 2085 comporte un volet politique appelant Bamako à lancer un dialogue politique pour rétablir pleinement l‘ordre constitutionnel, notamment en organisant des élections présidentielles et législatives avant avril 2013. La résolution ne fixe pas de calendrier précis pour le déclenchement d‘une offensive au Nord-Mali afin d‘en chasser les groupes islamistes extrémistes qui contrôlent cette région depuis six mois. Le texte a été mis au point par la France et était soutenu par les Etats-Unis, le Royaume uni. La France et les pays africains de la Cédéao cherchaient à obtenir rapidement le feu vert de l‘ONU à une intervention d‘une force africaine de 3 300 hommes dans le nord. Cependant, cette volonté se heurtait au scepticisme de Washington qui doutait de la capacité de l‘armée malienne ou de ce qu‘il en reste de mener des actions sur le terrain. Depuis le début de cette crise, deux pays, l‘Algérie pays frontalier du Mali et la France ex-puissance coloniale du Mali ne sont pas sur la même position sur cette question. Paris est favorable à une intervention militaire de soldats africains qu‘elle appuierait logistiquement. L‘Algérie qui privilégie le dialogue entre les autorités de Bamako et toutes les parties maliennes qui rejettent le terrorisme, estime par contre que ce déploiement pourrait déstabiliser la zone et créer un afflux de terroristes sur son territoire. Mercredi, le dossier du Mali était l‘un des principaux sujets au cœur de la visite du président français, François Hollande en Algérie. La France et l‘Algérie sont « en convergence sur le Mali et pour que ce pays puisse recouvrer son intégrité territoriale par la voie de la négociation mais sans la mouvance terroriste », a déclaré le président François Hollande. « Nous sommes en convergence avec le président Bouteflika. Lui et moi, nous pensons qu‘il convient de faire du dialogue politique, de faire tout pour qu‘une négociation puisse permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale », a souligné François Hollande lors d‘une conférence de presse. « L‘Algérie est en faveur de la négociation politique et elle est contre le terrorisme. C‘est ce qui nous unit. La négociation politique est indispensable car il y a des groupes qui doivent être réinsérés dans un processus politique », a analysé le chef de l‘Etat français. « La France est partie prenante de l‘initiative qui va conduire le Conseil de sécurité à prendre une résolution qui ouvrira la possibilité aux Africains d‘intervenir aux côtés des Maliens pour les aider à retrouver la stabilité et l‘unité », a rappelé le chef de l‘Etat français. Mais, a-t-il souligné, « ce sont les Africains qui sont les seuls à pouvoir décider et à mettre en œuvre une telle intervention, même si la France aura à donner son appui logistique et de formation ». Cependant des divergences d‘appréciation sont apparues. Alger et Paris ont affiché leur « convergence », il reste que les divergences d‘appréciation au sein de la communauté internationale sont de nouveau apparues cette semaine à l‘occasion de la visite de l‘envoyé spécial du secrétaire général de l‘ONU pour le Sahel, Romano Prodi, dans la sous-région. Celui-ci a jugé mercredi à Niamey indispensable de préparer l‘envoi d‘une force militaire africaine tout en poursuivant parallèlement les négociations.
« Face aux dangers du terrorisme, la préparation de l‘action militaire doit être crédible. Une fois que l‘action militaire est crédible, il faut avancer avec des négociations parallèles. Aucune solution pacifique ne sera possible sans une préparation militaire
crédible », a-t-il déclaré après un entretien avec le président nigérien Mahamadou Issoufou. A Abidjan où il a accueilli l‘envoyé spécial de l‘Onu pour le Sahel, Romano Prodi, le chef de l‘Etat ivoirien Alassane Ouattara président en exercice de la Communauté économique des Etats d‘Afrique de l‘Ouest (Cédéao) a souhaité que le Conseil de sécurité de l‘Onu adopte « dès la fin de cette semaine » une résolution autorisant une intervention militaire. « C‘est urgent d‘avoir une résolution du Conseil de
sécurité », a insisté Ouattara. Mercredi dernier, le secrétaire général de l‘Onu Ban Ki-moon avait de nouveau insisté sur la nécessité d‘un dialogue politique avant d‘éventuellement passer à la phase militaire, se félicitant à ce propos de la nomination d‘un nouveau Premier ministre.
Des milliers de personnes seront contraintes de fuir leurs foyers
Pour le secrétaire général de l‘Onu, la nomination de Diango Cissoko est « une occasion de donner un nouvel élan au processus politique » dans le pays. « Il faut mener de façon sérieuse un dialogue et des négociations, même si on prépare avec attention des options militaires », avait-il dit au cours d‘une conférence de presse. « En premier lieu, et par-dessus tout, il faut restaurer l‘ordre constitutionnel », a-t-il martelé. Selon des diplomates le texte adopté par le Conseil de Sécurité de l‘Onu pour l‘intervention militaire au Nord-Mali un volet politique appelant le mali à rétablir l‘ordre constitutionnel et à engager des négociations avec certains des groupes armés. Le volet militaire comportera « deux étapes. Il s‘agira d‘abord de reconstruire l‘armée malienne et d‘entraîner les troupes africaines qui feront partie de la force afin de les rendre prêtes à reconquérir le nord. Mais il faudra que le Conseil de sécurité s‘estime « satisfait » de l‘état de préparation de cette force, avant qu‘elle puisse se déployer au nord pour chasser les groupes islamistes. Objectivement donc, les experts de l‘Onu ne se sont pas trompés. Il faut donner du temps à l‘armée malienne de se reconstruire et aux troupes africaines de se familiariser au terrain et aux équipements qu‘ils auront à leur disposition. Et cela prendra du temps. La reconquête de cette partie du pays ne pourra en tout état de cause pas commencer avant septembre 2013, avaient suggéré ces experts qui vont sûrement être écoutés. Il reste que sur le plan humain, le prix à payer sera élevé. La guerre par ses effets collatéraux va intensifier ses répercussions sur les civils, et engendrer par conséquent une augmentation des besoins humanitaires et des déplacements de populations supplémentaires. Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, 412.000 personnes ont déjà été contraintes de fuir leurs foyers. Ce chiffre comprend les quelque 208.000 réfugiés actuellement disséminés entre l‘Algérie, le Burkina Faso, la Guinée, la Mauritanie, le Niger et le Togo. S‘ajoutent à ces réfugiés les 204.000 Maliens qui sont déplacés à l‘intérieur du pays. Ces déplacés vivent dans des conditions difficiles et dépendent de l‘aide humanitaire ainsi que de la solidarité des d‘accueil.


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