ContenuAu lendemain de l'assaut final sur le site gazier de Tiguentourine, les partis politiques continuent de dénoncer l'attaque terroriste insistant sur l'unité nationale, de leur côté les étrangers : arabes, asiatiques, et occidentaux apportent leur soutien à la démarche adoptée par Alger pour lutter contre le terrorisme. ContenuAu lendemain de l'assaut final sur le site gazier de Tiguentourine, les partis politiques continuent de dénoncer l'attaque terroriste insistant sur l'unité nationale, de leur côté les étrangers : arabes, asiatiques, et occidentaux apportent leur soutien à la démarche adoptée par Alger pour lutter contre le terrorisme. Le secrétariat général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) a exprimé dimanche sa solidarité avec l'Algérie suite à l'attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine, soulignant le droit "légitime" de l'Algérie à utiliser tous les moyens nécessaires pour combattre les auteurs de cet acte terroriste. Dans un communiqué, l'OCI a "affirmé sa solidarité avec l'Algérie, l'un des membres fondateurs de l'Organisation, dans son combat contre le terrorisme", insistant sur "son droit légitime, dans le cadre de la préservation de la sécurité et la stabilité du pays, à recourir à tous les moyens nécessaires pour faire face aux auteurs de cet acte terroriste perpétré à In Amenas et libérer les otages algériens et étrangers". Le secrétariat général de l'OCI a réitéré sa position "inaliénable" condamnant le terrorisme sous toutes ses formes et "rejetant tout amalgame entre la violence et l'Islam, religion de modération et de tolérance". Le gouvernement jordanien a lui aussi condamné l'attaque terroriste du site gazier à (In Amenas, wilaya d'Illizi, a indiqué dimanche un communiqué du ministre de l'information et de la culture et porte parole du gouvernement jordanien Samih El Mayta. Le ministre a réaffirmé la position "ferme" de la Jordanie qui rejette toute forme de terrorisme et de violence, exprimant sa "solidarité" avec le gouvernement algérien et sa "sympathie" aux victimes de l'attaque terroriste. L'Algérie était confrontée à une situation "très difficile et très complexe", selon l'ambassadeur britannique à Alger. "Le Royaume-Uni reconnaît que l'opération de libération des otages était très difficile et très complexe contre des terroristes hautement armés", a déclaré, ce lundi, Martyn Roper. Le Royaume-Uni, dont plusieurs ressortissants ont été tués dans la prise d'otages, a été très critique à l'égard des conditions de l'assaut des forces spéciales algériennes. Des otages britanniques libérés lors de l'assaut donné par les forces spéciales de l'Armée nationale populaire ont rendu hommage aux forces spéciales, à leur retour au Royaume-Uni. "Il ne fait aucun doute que les gendarmes et les soldats algériens nous ont sauvé la vie, ils se sont exposés au danger pour la sécurité des autres", ont affirmé les Britanniques -au nombre de 22- à l'unanimité, dans leurs entretiens accordés à la presse britannique. Alain Juppé, ancien ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, a estimé, hier, que l'Algérie devait s'engager davantage au Mali. La France aimerait impliquer l'Algérie davantage au Mali "Il faut convaincre l'Algérie de s'engager davantage dans ce qui se passe au Mali", a-t-il dit sur les ondes d'Europe 1. "Elle a une place absolument stratégique dans cette région". Il a en outre déclaré comprendre la réaction algérienne à la prise d'otages, "L'Algérie est maîtresse chez elle, elle a été confrontée au terrorisme pendant des années, donc je comprends sa réaction", a-t-il expliqué. "Ceci dit, nous sommes aussi fondés à demander des informations" au sujet du déroulement de l'intervention des militaires algériens sur le site, a-t-il souligné. "Mais je ne suis pas sûr qu'il était utile de qualifier la réaction de l'Algérie de "réponse adaptée"", a-t-il ajouté, en référence aux propos du président François Hollande. Le Canada a décidé, samedi, d'évacuer le personnel non essentiel de son ambassade à Bamako, au Mali. Cette décision intervient quelques jours après l'envoi d'un avion militaire canadien destiné à soutenir la mission dirigée par la France pour combattre les extrémistes liés à Al-Qaïda dans ce pays d'Afrique de l'Ouest en proie à la crise. John Baird a condamné, lundi, l'attaque terroriste d'In Amenas, la qualifiant de "déplorable et de lâche". "Le Canada condamne les attaques déplorables et lâches commises par des terroristes à In Amenas", a indiqué M. Baird dans une déclaration, soulignant que son pays demeure "un partenaire engagé dans la lutte menée à l'échelle mondiale contre le terrorisme sous toutes ses formes". Il a affirmé, en outre, que "bien que l'étendue et l'état exact de la situation ne soient toujours pas clairement établis", les représentants canadiens demeurent "en étroite communication avec les autorités algériennes afin d'obtenir de plus amples précisions". "Nous ne croyons pas que des canadiens ou des personnes ayant une double nationalité soient au nombre des otages", a indiqué M. Baird, précisant qu'un "résident permanent du Canada qui se trouvait dans la région avait quitté l'Algérie et que cette personne se trouvait en lieu sûr". Le Japon tient à poursuivre sa coopération énergetique Les mêmes propos étaient tenus par un haut cadre de JGC, même si les deux responsables japonais ont évoqué "le renforcement de la sécurité des travailleurs" du groupe asiatique. Le vice-ministre japonais chargé des Affaires extérieures, Minuro Kiuchi, a fait part dimanche de la volonté de son pays de poursuivre sa coopération énergétique avec l'Algérie, malgré l'attentat d'In Amenas qui a coûté la vie à des ressortissants de ce pays. Réaffirmant la condamnation du Japon de l'attentat perpétré mercredi dernier par un groupe terroriste et au cours duquel un nombre de travailleurs du groupe énergétique nippon JJC ont été tués, M. Kiuchi a souligné qu'il s'agissait "d'un incident tragique. Le gouvernement japonais souhaite bien que JJC poursuive sa collaboration avec l'Algérie, même si la décision de continuer ou non en Algérie dépend de la volonté du groupe", a-t-il indiqué à des journalistes à l'issue d'une visite en compagnie du ministre de l'Energie et des Mines au complexe gazier. Il a, au passage, appelé au renforcement de la sécurité des travailleurs de cette compagnie. "Le gouvernement souhaite seulement que la sécurité des travailleurs (de JJC) soit assurée", a-t-il conclu. Abondant dans le même sens, un haut cadre de la firme japonaise a assuré que cette dernière ne compte pas mettre fin à son activité en Algérie. "JJC opère en Algérie depuis très longtemps et continuera sa coopération (avec Sonatrach). Nous voulons juste que la sécurité de nos travailleurs soit renforcée", a-t-il ajouté. La Ligue arabe inquiète de la grave situation au Mali Le conseil des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, et sur proposition de l'Algérie, a exprimé sa "profonde inquiétude à l'égard de la situation grave" que vit la République du Mali et fait part de sa solidarité avec les autorités de transition et le peuple malien face à cette crise. Dans un communiqué publié en marge du sommet économique et social, le conseil a affirmé "son soutien aux efforts du gouvernement malien dans sa lutte contre le terrorisme et le crime organisé et pour le redéploiement de son autorité sur tout le territoire malien", appelant "les parties dans le pays à accélérer la reprise du dialogue politique pour le retour à la légalité constitutionnelle et la satisfaction des attentes du peuple malien, toutes composantes confondues, au développement, à la démocratie et à l'égalité". Le conseil a salué "les efforts déployés aux niveaux régional et international, pour aider le gouvernement malien à rétablir la sécurité et la stabilité du pays et garantir sa souveraineté et son unité territoriale". "L'importance de la sécurité et de la stabilité dans les pays arabes et les régions voisines et leur effet sur le développement socio-économique dans le monde arabe" a également été relevée par le conseil. Selon un expert du sécuritaire, très au fait du dossier "l'attaque du site d'In Amenas relance les interrogations sur la sécurisation des frontières algériennes. Un groupe terroriste, lourdement armé, a pu pénétrer en Algérie, fort probablement depuis la Libye, pour y commettre la prise d'otages la plus importante - de par le nombre des otages et l'importance du site - de l'histoire. Les militaires et les gendarmes, pourtant présents en forces aux frontières, n'ont rien vu venir. Dans un contexte d'instabilité en Libye et de guerre au Mali, les moyens conventionnels ont montré leurs limites. L'Algérie avait pourtant lancé en 2007 un projet ambitieux de protection électronique des frontières. Dans son appel d'offres restreint et confidentiel, l'Algérie avait notamment demandé la mise en place d'une clôture électronique pour les 6.500 kilomètres de frontières du pays. L'Algérie avait indiqué aux groupes étrangers intéressés qu'elle souhaitait s'équiper d'un système de dernière génération. Pour renforcer ce système, l'Algérie envisage également d'acquérir des drones militaires. Cinq groupes internationaux avaient répondu à l'appel d'offres : le groupement français Thales-CS Communication & Systemes, l'allemand EADS, le groupement espagnol Indra-Alcatel Espagne, le groupe italien Selex et l'américain Raytheon. Selon nos informations, les offres ont été remises à l'Algérie fin 2007. Depuis, le contrat n'a toujours pas été attribué." Plusieurs partis politiques et organisations nationales ont également salué dimanche l'intervention des forces spéciales de l'armée nationale populaire et de tous les corps de sécurité pour libérer les otages détenus dans le site gazier de Tiguentourine à In Amenas (Illizi) et éliminer les terroristes ayant investi cette infrastructure. Le Front El Moustakbal appelle à l'éradication du terrorisme Dans ce cadre, le Front El Moustakbal a dénoncé dans un communiqué l'agression terroriste, appelant à "l'éradication du fléau du terrorisme qui entrave le développement du pays et les réformes escomptées". Le Front a rappelé l'attachement de l'Algérie à son principe fondamental qui est la lutte contre le terrorisme et le refus de toute négociation avec les criminels. Pour sa part, le Front national pour la justice sociale (FNJS) a salué dans un communiqué "le travail extraordinaire effectué par l'ANP qui est intervenue au moment opportun pour épargner à l'Algérie une véritable catastrophe". L'armée "a démontré encore une fois qu'elle était capable de protéger l'Algérie et ses intérêts, de même que les compagnies et les personnes, qu'il s'agisse de citoyens ou de ressortissants étrangers", a indiqué le FNJS. Le parti a, en outre, souhaité voir l'Algérie "à l'abri des plans visant à porter atteinte à la souveraineté, la sécurité et la stabilité du pays".Dans un communiqué, le parti de l'Unité nationale et du développement (PUND) a dénoncé l'attentat terroriste contre le site gazier d'In Amenas qui a coûté la vie à des travailleurs algériens et étrangers, appelant la société civile" à faire preuve de vigilance pour faire échouer toute tentative visant à porter atteinte à la stabilité et à la sécurité du pays". Le parti a salué "l'expérience avérée de l'ANP qui a évité au pays une véritable catastrophe et barré la route au groupe terroriste multinational qui voulait exposer l'Algérie et la communauté internationale au chantage du terrorisme international". Le Mouvement des citoyens libres (MCL) a salué pour sa part "la force, le courage et le professionnalisme des unités spéciales de l'ANP qui ont prouvé leur efficacité dans la libération des otages au site gazier d'In Amenas". Par ailleurs, le Mouvement de l'entente nationale (MEN) a dénoncé l'attaque terroriste contre le site gazier d'In Amenas, saluant "l'action responsable" menée par l'ANP pour éliminer les terroristes, sauver les otages et faire face "efficacement" aux complots ourdis contre le pays. Pour sa part, le Parti du renouveau algérien (PRA) a appelé les citoyens à soutenir l'ANP et les autres corps de sécurité pour contrecarrer toutes les tentatives visant à porter atteinte à la sécurité des frontières, saluant la "fermeté" des forces de l'armée et de la gendarmerie dans l'élimination de ces groupes terroristes. La composante politique du (PLJ) a affirmé dimanche que la position de l'Algérie avait besoin d'un "front national fort et uni" pour faire face aux menaces qui la guettent suite à la situation générée par l'attentat terroriste contre le site gazier de Tiguentourine à In Amenas (Illizi). La situation exige une "large concertation en vue de resserrer les rangs et unifier les positions pour faire face à la situation", a indiqué le PLJ dans un communiqué, appelant toutes les forces nationales à "surpasser leurs différends politiques pour conforter la position nationale face à ce que l'on tente d'imposer dans la région". L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a condamné "avec la plus grande fermeté l'attentat terroriste perpétré contre le site gazier de Tiguentourine qui démontre une nouvelle fois que le terrorisme n'a pas de frontières". Le terrorisme "représente un danger et un défi permanents pour la paix et la stabilité dans le monde", a indiqué la même source. L'UGTA a considéré, de ce fait, que "la seule riposte réside dans la mobilisation et dans le soutien à témoigner à l'Armée nationale populaire (ANP) et aux forces de sécurité qui ont prouvé, une nouvelle fois, leur efficacité et leur professionnalisme". La Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie (FNTPGC) a souligné sa solidarité avec les travailleurs et leurs familles à la suite de l'agression perpétrée contre le site gazier d'In Amenas. La FNTPGC, relevant de l'UGTA, a exprimé "sa considération et sa gratitude à l'Armée nationale populaire (ANP) qui a répondu avec courage et professionnalisme à l'appel pour éliminer le groupe terroriste qui a attaqué l'installation gazière". La Ligue nationale des étudiants algériens a condamné l'acte "ignoble qui s'inscrit dans le cadre de la criminalité transcontinentale", saluant "la décision souveraine de l'Etat algérien de faire intervenir rapidement et efficacement des unités de l'ANP pour libérer les otages". L'Union nationale des entrepreneurs publics (Unep) a dénoncé dans un communiqué l'agression, appelant à la mobilisation de tous les acteurs pour faire face au phénomène du terrorisme et à faire preuve de vigilance en vue d'assurer la protection de l'économie nationale. YOUCEF YOUSFI, MINISTRE DE L'ENERGIE « L'Algérie n'a pas abdiquée et n'abdiquera pas face au terrorisme » Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Youcefi, a indiqué mis en avant la détermination de l'Algérie et à poursuivre sa lutte contre lterrorisme. « L'Algérie n'a pas abdiquée et n'abdiquera pas face au terrorisme » a, en effet, indiqué Youcefi, hier, en marge d'une séance plénière à l'APN consacrée à l'adoption d'un projet de loi sur les hydrocarbures. A l'évidence le ministre de l'Energie faisait ainsi référence à la dernière attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine, à In Amenas, dans la wilaya d'Illizi. Youcefi, quia rendu un hommage appuyé aux forces de l'ANP qui ont réussi à mettre fin à cette attaque terroriste et libérer des certaines d'otages, a déclaré que « les terroristes voulu porter atteinte à notre économie ». Sur cette attaque le ministre a rendu aussi un hommage aux travailleurs et cadres de la Sonatrach. « la première action entreprise par les travailleurs et cadres de la Sonatrach, suite à l'attaque terroriste de Tiguentourine, a été la fermeture de l'unité de production et la dépression du site afin d'éviter toute explosion éviter toute explosion » a t'il indiqué ajoutant que « les employés ont vite quitter la salle de contrôle du site gazier et se sont dispersés dans plusieurs endroits du site pour ne pas permettre aux terroristes de remettre l'unité en fonctionnement. Cette opération a permis d'éviter une vraie catastrophe, cela sachant que les terroristes ont essayé de faire exploser l'usine ». Interrogé sur le redémarrage de la production dans cette usine , après les dommages subis, Youcefi dira que cela sera fait dans les plus brefs délais après , bien sur, l'évaluation des dégâts. « Je ne pense pas que des travailleurs des compagnies étrangères vont quitter les lieux de manierez définitive. Mais dans les circonstances actuelles ils veulent juste rassurer leurs proches et leurs familles » a t'il enfin souligné. Le secrétariat général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) a exprimé dimanche sa solidarité avec l'Algérie suite à l'attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine, soulignant le droit "légitime" de l'Algérie à utiliser tous les moyens nécessaires pour combattre les auteurs de cet acte terroriste. Dans un communiqué, l'OCI a "affirmé sa solidarité avec l'Algérie, l'un des membres fondateurs de l'Organisation, dans son combat contre le terrorisme", insistant sur "son droit légitime, dans le cadre de la préservation de la sécurité et la stabilité du pays, à recourir à tous les moyens nécessaires pour faire face aux auteurs de cet acte terroriste perpétré à In Amenas et libérer les otages algériens et étrangers". Le secrétariat général de l'OCI a réitéré sa position "inaliénable" condamnant le terrorisme sous toutes ses formes et "rejetant tout amalgame entre la violence et l'Islam, religion de modération et de tolérance". Le gouvernement jordanien a lui aussi condamné l'attaque terroriste du site gazier à (In Amenas, wilaya d'Illizi, a indiqué dimanche un communiqué du ministre de l'information et de la culture et porte parole du gouvernement jordanien Samih El Mayta. Le ministre a réaffirmé la position "ferme" de la Jordanie qui rejette toute forme de terrorisme et de violence, exprimant sa "solidarité" avec le gouvernement algérien et sa "sympathie" aux victimes de l'attaque terroriste. L'Algérie était confrontée à une situation "très difficile et très complexe", selon l'ambassadeur britannique à Alger. "Le Royaume-Uni reconnaît que l'opération de libération des otages était très difficile et très complexe contre des terroristes hautement armés", a déclaré, ce lundi, Martyn Roper. Le Royaume-Uni, dont plusieurs ressortissants ont été tués dans la prise d'otages, a été très critique à l'égard des conditions de l'assaut des forces spéciales algériennes. Des otages britanniques libérés lors de l'assaut donné par les forces spéciales de l'Armée nationale populaire ont rendu hommage aux forces spéciales, à leur retour au Royaume-Uni. "Il ne fait aucun doute que les gendarmes et les soldats algériens nous ont sauvé la vie, ils se sont exposés au danger pour la sécurité des autres", ont affirmé les Britanniques -au nombre de 22- à l'unanimité, dans leurs entretiens accordés à la presse britannique. Alain Juppé, ancien ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, a estimé, hier, que l'Algérie devait s'engager davantage au Mali. La France aimerait impliquer l'Algérie davantage au Mali "Il faut convaincre l'Algérie de s'engager davantage dans ce qui se passe au Mali", a-t-il dit sur les ondes d'Europe 1. "Elle a une place absolument stratégique dans cette région". Il a en outre déclaré comprendre la réaction algérienne à la prise d'otages, "L'Algérie est maîtresse chez elle, elle a été confrontée au terrorisme pendant des années, donc je comprends sa réaction", a-t-il expliqué. "Ceci dit, nous sommes aussi fondés à demander des informations" au sujet du déroulement de l'intervention des militaires algériens sur le site, a-t-il souligné. "Mais je ne suis pas sûr qu'il était utile de qualifier la réaction de l'Algérie de "réponse adaptée"", a-t-il ajouté, en référence aux propos du président François Hollande. Le Canada a décidé, samedi, d'évacuer le personnel non essentiel de son ambassade à Bamako, au Mali. Cette décision intervient quelques jours après l'envoi d'un avion militaire canadien destiné à soutenir la mission dirigée par la France pour combattre les extrémistes liés à Al-Qaïda dans ce pays d'Afrique de l'Ouest en proie à la crise. John Baird a condamné, lundi, l'attaque terroriste d'In Amenas, la qualifiant de "déplorable et de lâche". "Le Canada condamne les attaques déplorables et lâches commises par des terroristes à In Amenas", a indiqué M. Baird dans une déclaration, soulignant que son pays demeure "un partenaire engagé dans la lutte menée à l'échelle mondiale contre le terrorisme sous toutes ses formes". Il a affirmé, en outre, que "bien que l'étendue et l'état exact de la situation ne soient toujours pas clairement établis", les représentants canadiens demeurent "en étroite communication avec les autorités algériennes afin d'obtenir de plus amples précisions". "Nous ne croyons pas que des canadiens ou des personnes ayant une double nationalité soient au nombre des otages", a indiqué M. Baird, précisant qu'un "résident permanent du Canada qui se trouvait dans la région avait quitté l'Algérie et que cette personne se trouvait en lieu sûr". Le Japon tient à poursuivre sa coopération énergetique Les mêmes propos étaient tenus par un haut cadre de JGC, même si les deux responsables japonais ont évoqué "le renforcement de la sécurité des travailleurs" du groupe asiatique. Le vice-ministre japonais chargé des Affaires extérieures, Minuro Kiuchi, a fait part dimanche de la volonté de son pays de poursuivre sa coopération énergétique avec l'Algérie, malgré l'attentat d'In Amenas qui a coûté la vie à des ressortissants de ce pays. Réaffirmant la condamnation du Japon de l'attentat perpétré mercredi dernier par un groupe terroriste et au cours duquel un nombre de travailleurs du groupe énergétique nippon JJC ont été tués, M. Kiuchi a souligné qu'il s'agissait "d'un incident tragique. Le gouvernement japonais souhaite bien que JJC poursuive sa collaboration avec l'Algérie, même si la décision de continuer ou non en Algérie dépend de la volonté du groupe", a-t-il indiqué à des journalistes à l'issue d'une visite en compagnie du ministre de l'Energie et des Mines au complexe gazier. Il a, au passage, appelé au renforcement de la sécurité des travailleurs de cette compagnie. "Le gouvernement souhaite seulement que la sécurité des travailleurs (de JJC) soit assurée", a-t-il conclu. Abondant dans le même sens, un haut cadre de la firme japonaise a assuré que cette dernière ne compte pas mettre fin à son activité en Algérie. "JJC opère en Algérie depuis très longtemps et continuera sa coopération (avec Sonatrach). Nous voulons juste que la sécurité de nos travailleurs soit renforcée", a-t-il ajouté. La Ligue arabe inquiète de la grave situation au Mali Le conseil des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, et sur proposition de l'Algérie, a exprimé sa "profonde inquiétude à l'égard de la situation grave" que vit la République du Mali et fait part de sa solidarité avec les autorités de transition et le peuple malien face à cette crise. Dans un communiqué publié en marge du sommet économique et social, le conseil a affirmé "son soutien aux efforts du gouvernement malien dans sa lutte contre le terrorisme et le crime organisé et pour le redéploiement de son autorité sur tout le territoire malien", appelant "les parties dans le pays à accélérer la reprise du dialogue politique pour le retour à la légalité constitutionnelle et la satisfaction des attentes du peuple malien, toutes composantes confondues, au développement, à la démocratie et à l'égalité". Le conseil a salué "les efforts déployés aux niveaux régional et international, pour aider le gouvernement malien à rétablir la sécurité et la stabilité du pays et garantir sa souveraineté et son unité territoriale". "L'importance de la sécurité et de la stabilité dans les pays arabes et les régions voisines et leur effet sur le développement socio-économique dans le monde arabe" a également été relevée par le conseil. Selon un expert du sécuritaire, très au fait du dossier "l'attaque du site d'In Amenas relance les interrogations sur la sécurisation des frontières algériennes. Un groupe terroriste, lourdement armé, a pu pénétrer en Algérie, fort probablement depuis la Libye, pour y commettre la prise d'otages la plus importante - de par le nombre des otages et l'importance du site - de l'histoire. Les militaires et les gendarmes, pourtant présents en forces aux frontières, n'ont rien vu venir. Dans un contexte d'instabilité en Libye et de guerre au Mali, les moyens conventionnels ont montré leurs limites. L'Algérie avait pourtant lancé en 2007 un projet ambitieux de protection électronique des frontières. Dans son appel d'offres restreint et confidentiel, l'Algérie avait notamment demandé la mise en place d'une clôture électronique pour les 6.500 kilomètres de frontières du pays. L'Algérie avait indiqué aux groupes étrangers intéressés qu'elle souhaitait s'équiper d'un système de dernière génération. Pour renforcer ce système, l'Algérie envisage également d'acquérir des drones militaires. Cinq groupes internationaux avaient répondu à l'appel d'offres : le groupement français Thales-CS Communication & Systemes, l'allemand EADS, le groupement espagnol Indra-Alcatel Espagne, le groupe italien Selex et l'américain Raytheon. Selon nos informations, les offres ont été remises à l'Algérie fin 2007. Depuis, le contrat n'a toujours pas été attribué." Plusieurs partis politiques et organisations nationales ont également salué dimanche l'intervention des forces spéciales de l'armée nationale populaire et de tous les corps de sécurité pour libérer les otages détenus dans le site gazier de Tiguentourine à In Amenas (Illizi) et éliminer les terroristes ayant investi cette infrastructure. Le Front El Moustakbal appelle à l'éradication du terrorisme Dans ce cadre, le Front El Moustakbal a dénoncé dans un communiqué l'agression terroriste, appelant à "l'éradication du fléau du terrorisme qui entrave le développement du pays et les réformes escomptées". Le Front a rappelé l'attachement de l'Algérie à son principe fondamental qui est la lutte contre le terrorisme et le refus de toute négociation avec les criminels. Pour sa part, le Front national pour la justice sociale (FNJS) a salué dans un communiqué "le travail extraordinaire effectué par l'ANP qui est intervenue au moment opportun pour épargner à l'Algérie une véritable catastrophe". L'armée "a démontré encore une fois qu'elle était capable de protéger l'Algérie et ses intérêts, de même que les compagnies et les personnes, qu'il s'agisse de citoyens ou de ressortissants étrangers", a indiqué le FNJS. Le parti a, en outre, souhaité voir l'Algérie "à l'abri des plans visant à porter atteinte à la souveraineté, la sécurité et la stabilité du pays".Dans un communiqué, le parti de l'Unité nationale et du développement (PUND) a dénoncé l'attentat terroriste contre le site gazier d'In Amenas qui a coûté la vie à des travailleurs algériens et étrangers, appelant la société civile" à faire preuve de vigilance pour faire échouer toute tentative visant à porter atteinte à la stabilité et à la sécurité du pays". Le parti a salué "l'expérience avérée de l'ANP qui a évité au pays une véritable catastrophe et barré la route au groupe terroriste multinational qui voulait exposer l'Algérie et la communauté internationale au chantage du terrorisme international". Le Mouvement des citoyens libres (MCL) a salué pour sa part "la force, le courage et le professionnalisme des unités spéciales de l'ANP qui ont prouvé leur efficacité dans la libération des otages au site gazier d'In Amenas". Par ailleurs, le Mouvement de l'entente nationale (MEN) a dénoncé l'attaque terroriste contre le site gazier d'In Amenas, saluant "l'action responsable" menée par l'ANP pour éliminer les terroristes, sauver les otages et faire face "efficacement" aux complots ourdis contre le pays. Pour sa part, le Parti du renouveau algérien (PRA) a appelé les citoyens à soutenir l'ANP et les autres corps de sécurité pour contrecarrer toutes les tentatives visant à porter atteinte à la sécurité des frontières, saluant la "fermeté" des forces de l'armée et de la gendarmerie dans l'élimination de ces groupes terroristes. La composante politique du (PLJ) a affirmé dimanche que la position de l'Algérie avait besoin d'un "front national fort et uni" pour faire face aux menaces qui la guettent suite à la situation générée par l'attentat terroriste contre le site gazier de Tiguentourine à In Amenas (Illizi). La situation exige une "large concertation en vue de resserrer les rangs et unifier les positions pour faire face à la situation", a indiqué le PLJ dans un communiqué, appelant toutes les forces nationales à "surpasser leurs différends politiques pour conforter la position nationale face à ce que l'on tente d'imposer dans la région". L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a condamné "avec la plus grande fermeté l'attentat terroriste perpétré contre le site gazier de Tiguentourine qui démontre une nouvelle fois que le terrorisme n'a pas de frontières". Le terrorisme "représente un danger et un défi permanents pour la paix et la stabilité dans le monde", a indiqué la même source. L'UGTA a considéré, de ce fait, que "la seule riposte réside dans la mobilisation et dans le soutien à témoigner à l'Armée nationale populaire (ANP) et aux forces de sécurité qui ont prouvé, une nouvelle fois, leur efficacité et leur professionnalisme". La Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie (FNTPGC) a souligné sa solidarité avec les travailleurs et leurs familles à la suite de l'agression perpétrée contre le site gazier d'In Amenas. La FNTPGC, relevant de l'UGTA, a exprimé "sa considération et sa gratitude à l'Armée nationale populaire (ANP) qui a répondu avec courage et professionnalisme à l'appel pour éliminer le groupe terroriste qui a attaqué l'installation gazière". La Ligue nationale des étudiants algériens a condamné l'acte "ignoble qui s'inscrit dans le cadre de la criminalité transcontinentale", saluant "la décision souveraine de l'Etat algérien de faire intervenir rapidement et efficacement des unités de l'ANP pour libérer les otages". L'Union nationale des entrepreneurs publics (Unep) a dénoncé dans un communiqué l'agression, appelant à la mobilisation de tous les acteurs pour faire face au phénomène du terrorisme et à faire preuve de vigilance en vue d'assurer la protection de l'économie nationale. YOUCEF YOUSFI, MINISTRE DE L'ENERGIE « L'Algérie n'a pas abdiquée et n'abdiquera pas face au terrorisme » Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Youcefi, a indiqué mis en avant la détermination de l'Algérie et à poursuivre sa lutte contre lterrorisme. « L'Algérie n'a pas abdiquée et n'abdiquera pas face au terrorisme » a, en effet, indiqué Youcefi, hier, en marge d'une séance plénière à l'APN consacrée à l'adoption d'un projet de loi sur les hydrocarbures. A l'évidence le ministre de l'Energie faisait ainsi référence à la dernière attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine, à In Amenas, dans la wilaya d'Illizi. Youcefi, quia rendu un hommage appuyé aux forces de l'ANP qui ont réussi à mettre fin à cette attaque terroriste et libérer des certaines d'otages, a déclaré que « les terroristes voulu porter atteinte à notre économie ». Sur cette attaque le ministre a rendu aussi un hommage aux travailleurs et cadres de la Sonatrach. « la première action entreprise par les travailleurs et cadres de la Sonatrach, suite à l'attaque terroriste de Tiguentourine, a été la fermeture de l'unité de production et la dépression du site afin d'éviter toute explosion éviter toute explosion » a t'il indiqué ajoutant que « les employés ont vite quitter la salle de contrôle du site gazier et se sont dispersés dans plusieurs endroits du site pour ne pas permettre aux terroristes de remettre l'unité en fonctionnement. Cette opération a permis d'éviter une vraie catastrophe, cela sachant que les terroristes ont essayé de faire exploser l'usine ». Interrogé sur le redémarrage de la production dans cette usine , après les dommages subis, Youcefi dira que cela sera fait dans les plus brefs délais après , bien sur, l'évaluation des dégâts. « Je ne pense pas que des travailleurs des compagnies étrangères vont quitter les lieux de manierez définitive. Mais dans les circonstances actuelles ils veulent juste rassurer leurs proches et leurs familles » a t'il enfin souligné.