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John Kerry, un diplomate bientôt aux commandes
Etats-Unis, Département d'Etat
Publié dans Le Midi Libre le 30 - 01 - 2013

Le candidat démocrate à la présidentielle de 2004 a été choisi il y a un mois par le président Barack Obama pour remplacer Hillary Clinton. Sa nomination doit être a été entérinée par le Sénat.
Le candidat démocrate à la présidentielle de 2004 a été choisi il y a un mois par le président Barack Obama pour remplacer Hillary Clinton. Sa nomination doit être a été entérinée par le Sénat.
Le sénateur américain John Kerry s'apprête à prendre les rênes du département d'Etat, une consécration pour celui qui se targue d'avoir "la diplomatie dans le sang", un héros du Vietnam devenu un sceptique de l'interventionnisme et un as de la politique.
Le candidat démocrate à la présidentielle de 2004 a été choisi il y a un mois par le président Barack Obama pour remplacer Hillary Clinton. Sa nomination doit être entérinée par le Sénat, en principe mardi.
Agé de 69 ans, dont 29 passées au Sénat, ce vieux routier des arcanes du pouvoir a facilement passé son grand oral jeudi devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, celle-là même qu'il a présidée pendant quatre ans jusqu'à ces dernier jours.
Devant ses pairs qui l'ont couvert d'éloges, ce fils de diplomate, diplômé de Yale, s'est vanté d'avoir "le Sénat et la diplomatie dans le sang" en leur dévoilant sa feuille de route, de l'Iran à la Chine en passant par le dossier israélo-palestinien et le changement climatique.
"Peu de personnes connaissent autant de présidents ou de Premiers ministres et ont une telle maîtrise de la politique étrangère", avait loué le président Obama en le nommant le 21 décembre secrétaire d'Etat.
De fait, "c'est comme si John Kerry était tout droit sorti des portraits (des secrétaires d'Etat) qui ornent le septième étage du ministère des Affaires étrangères à Washington. Il s'y prépare depuis des décennies", confirme l'ambassadeur Martin Indyk, de la Brookings Institution.
Mais il prédit un changement de style au département d'Etat après Hillary Clinton, "la secrétaire d'Etat rock star", comme l'a surnommée le New York Times, adulée parfois comme une célébrité et que le tout-Washington donne candidate à la présidentielle de 2016.
Des diplomates américains murmurent d'ailleurs être plutôt contents d'être bientôt dirigés par un des leurs, critiquant en creux l'inflexion parfois "people" de la fin de mandat de Mme Clinton.
Blessé et décoré au Vietnam
M. Kerry "voudra être beaucoup plus engagé dans les négociations diplomatiques essentielles", pense M. Indyk.
Plusieurs experts relèvent que la secrétaire d'Etat sortante a promu avec loyauté une politique étrangère pensée et orchestrée depuis la Maison-Blanche, lui laissant peu de marge de manœuvre.
"Hillary Clinton a fait un boulot fantastique en reconstruisant l'image de l'Amérique dans le monde et le secrétaire d'Etat Kerry pourra contribuer à façonner l'ordre mondial émergent voulu par le président", analyse encore l'ambassadeur Indyk.
La diplomatie de M. Obama tourne autour de la stratégie du "pivot", un rééquilibrage américain vers les pays émergents, surtout vers l'Asie.
Devant le Sénat, M. Kerry a prévenu que "la politique étrangère américaine ne se défini(ssait) pas seulement par les confrontations, les drones et les soldats".
Comme son homologue Chuck Hagel, nommé à la tête du Pentagone, M. Kerry ne goûte guère l'interventionnisme militaire américain à tout crin, comme ce fut le cas sous la présidence de George W. Bush.
Les deux hommes suivent la ligne Obama marquée par le désengagement. Les Etats-Unis se sont retirés d'Irak, s'apprêtent à le faire d'Afghanistan et refusent d'intervenir en Syrie ou au Mali.
Un responsable français à Washington se félicite, toutefois, du "niveau de connaissance que M. Kerry a de la situation au Mali" et assure qu'"il voudra travailler" avec Paris sur cette guerre.
Après avoir été blessé et décoré au Vietnam, M. Kerry était devenu un militant pacifiste, se faisant connaître en 1971 pour avoir lancé devant la commission des Affaires étrangères du Sénat : "Comment peut-on demander à un homme d'être le dernier à mourir pour une erreur?"
M. Kerry fera-t-il "un bon secrétaire d'Etat?", s'interroge l'expert Aaron David Miller : "C'est surtout une affaire de chance. Etre au bon endroit, au bon moment."
Les sénateurs américains convaincus par la prestation de Kerry
John Kerry s'est engagé à maintenir la pression sur l'Iran et à tenter de relancer le processus de paix au Proche-Orient jeudi lors de son audition devant la commission des Affaires étrangères du Sénat américain qui ne laisse guère de doute sur sa confirmation au poste de secrétaire d'Etat.
Le sénateur démocrate du Massachusetts a, notamment, insisté sur la nécessité pour les Etats-Unis d'assainir leurs finances publiques pour maintenir leur crédibilité sur la scène internationale, ce qui a séduit ses collègues républicains.
La commission des Affaires étrangères devrait se prononcer mardi au plus tard sur la nomination du successeur d'Hillary Clinton. Le vote en séance plénière interviendrait alors dans la foulée. Plusieurs sénateurs se sont dits certains de sa confirmation.
John Kerry, qui préside la commission des Affaires étrangères du Sénat depuis quatre ans, devrait être remplacé par le sénateur démocrate du New Jersey, Robert Menendez.
"La politique étrangère et la politique économique ne font qu'un", a martelé John Kerry durant ses trois heures et demie d'audition. "Il est urgent que nous montrions aux peuples du monde entier que nous pouvons gérer nos affaires de manière efficace et opportune."
"Pendant un moment, j'ai rêvé que vous aviez été nommé pour le poste de secrétaire au Trésor", a plaisanté Bob Corker, sénateur républicain du Tennessee.
Fils de dipmomate
Sur le dossier nucléaire iranien, où d'aucuns critiquaient sa position jugée trop molle, l'ancien candidat à la présidence contre George W. Bush en 2004 a réaffirmé privilégier avec le président Barack Obama la "solution diplomatique". "Mais personne ne doit se méprendre sur notre détermination à réduire cette menace nucléaire", a-t-il insisté.
Le sénateur s'est également dit prêt à s'employer à relancer les pourparlers de paix israélo-palestiniens, gelés depuis 2010.
"Nous devons essayer de trouver un moyen d'avancer et je continue à croire qu'il y a une possibilité. Mais je suis aussi convaincu que si nous n'y parvenons pas, la (...) possibilité d'une solution à deux Etats pourrait se refermer pour tout le monde et ce serait désastreux de mon point de vue."
Sur la Syrie, il a estimé que Bachar al Assad avait pris une série de jugements "inexcusables" et "répréhensibles" et qu'il ne resterait pas longtemps chef de l'Etat.
Né le 11 décembre 1943, John Kerry est âgé de 69 ans. Diplômé de sciences politiques à l'université de Yale, parlant français couramment, il est fils de diplomate et a fait depuis longtemps de la politique étrangère une spécialité.
Dans les années 1960, il s'est engagé dans la Navy et a combattu au Vietnam, où il a été décoré. De retour aux Etats-Unis, il est devenu l'un des militants les plus en vue du mouvement contre la guerre. Des attaques ciblées du camp républicain portant sur cette période de sa vie lui ont, en partie, coûté la Maison-Blanche lors de la présidentielle de 2004.
La carrière politique de cet avocat de formation a débuté par un échec lors d'une élection à la Chambre des représentants en 1972 mais il n'a plus quitté le Sénat depuis son élection à la Chambre haute en 1984.
Hillary Clinton laisse la porte ouverte à sa candidature en 2016
La secrétaire d'Etat américaine sortante Hillary Clinton laisse la porte ouverte à une éventuelle candidature à la présidentielle de 2016, dans un entretien commun exceptionnel avec le président Barack Obama diffusé dimanche soir par la chaîne CBS.
"Je suis encore secrétaire d'Etat, je suis, donc, en dehors de la politique et je n'ai même pas le droit d'entendre ces questions" sur la prochaine présidentielle américaine, a déclaré Mme Clinton dans l'émission 60 minutes, à quelques jours de lâcher les rênes du département d'Etat au profit de John Kerry.
Mais "le président et moi, nous nous préoccupons énormément de l'avenir de notre pays et je ne pense pas que, ni lui ni moi, nous puissions faire des prédictions sur ce qui va se passer demain ou l'année prochaine", a poursuivi Mme Clinton, aux côtés de M. Obama.
Dans cette interview à deux voix enregistrée à la Maison-Blanche, et dont CBS avait déjà diffusé des extraits vendredi, le président américain couvre aussi de louanges celle qu'il avait durement affrontée lors des primaires démocrates de 2008.
"Je voulais juste avoir la chance de dire merci publiquement parce que je crois que Hillary restera parmi les meilleurs secrétaires d'Etat que nous ayons eus", a déclaré le président des Etats-Unis. "Nous avons eu une belle collaboration ces quatre dernières années, elle va me manquer", a encore lancé M. Obama, répétant qu'il aurait aimé qu'elle reste à son poste pour son second mandat.
Mme Clinton, 65 ans, n'a pas donné d'indications claires sur ses futures intentions et le tout-Washington est convaincu de sa candidature à la présidentielle de novembre 2016. Cette as de la politique, au sommet de sa popularité et parfois adulée comme une célébrité, répète depuis des mois qu'elle veut "reprendre une vie privée" et dément, mollement, vouloir se relancer dans une course à la Maison-Blanche.
L'ancienne "première dame" du président Bill Clinton de 1993 à 2001 avait été battue de justesse par M. Obama au terme des primaires acharnées du parti démocrate en 2008. Leur réconciliation avait été soigneusement mise en scène avant la présidentielle de novembre 2008 et M. Obama lui avait, à la surprise générale, proposé de prendre la tête du département d'Etat.Le relation entre M. Obama et le couple Clinton façonne le camp démocrate depuis des années. Ennemis politiques hier avant de devenir des alliés, Mme Clinton et M. Obama n'en sont toutefois peut-être pas encore à une amitié désintéressée.
"Je considère Hillary comme une amie solide", a répondu le président Obama pour définir sa relation avec Mme Clinton, laquelle l'a qualifiée de "très chaleureuse, très étroite", sans nier de "profondes différences" entre eux.M. Obama quittera la Maison-Blanche à la fin de son second mandat le 20 janvier 2017 et tout adoubement d'un successeur devrait doper sa candidature, qu'il s'agisse de Mme Clinton ou du vice-président Joe Biden."Vous, les journalistes, vous êtes incorrigibles : j'ai prêté serment il y a quatre jours et vous me parlez des élections dans quatre ans", s'est amusé le président Obama, sans répondre à la question de 60 minutes.
Le sénateur américain John Kerry s'apprête à prendre les rênes du département d'Etat, une consécration pour celui qui se targue d'avoir "la diplomatie dans le sang", un héros du Vietnam devenu un sceptique de l'interventionnisme et un as de la politique.
Le candidat démocrate à la présidentielle de 2004 a été choisi il y a un mois par le président Barack Obama pour remplacer Hillary Clinton. Sa nomination doit être entérinée par le Sénat, en principe mardi.
Agé de 69 ans, dont 29 passées au Sénat, ce vieux routier des arcanes du pouvoir a facilement passé son grand oral jeudi devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, celle-là même qu'il a présidée pendant quatre ans jusqu'à ces dernier jours.
Devant ses pairs qui l'ont couvert d'éloges, ce fils de diplomate, diplômé de Yale, s'est vanté d'avoir "le Sénat et la diplomatie dans le sang" en leur dévoilant sa feuille de route, de l'Iran à la Chine en passant par le dossier israélo-palestinien et le changement climatique.
"Peu de personnes connaissent autant de présidents ou de Premiers ministres et ont une telle maîtrise de la politique étrangère", avait loué le président Obama en le nommant le 21 décembre secrétaire d'Etat.
De fait, "c'est comme si John Kerry était tout droit sorti des portraits (des secrétaires d'Etat) qui ornent le septième étage du ministère des Affaires étrangères à Washington. Il s'y prépare depuis des décennies", confirme l'ambassadeur Martin Indyk, de la Brookings Institution.
Mais il prédit un changement de style au département d'Etat après Hillary Clinton, "la secrétaire d'Etat rock star", comme l'a surnommée le New York Times, adulée parfois comme une célébrité et que le tout-Washington donne candidate à la présidentielle de 2016.
Des diplomates américains murmurent d'ailleurs être plutôt contents d'être bientôt dirigés par un des leurs, critiquant en creux l'inflexion parfois "people" de la fin de mandat de Mme Clinton.
Blessé et décoré au Vietnam
M. Kerry "voudra être beaucoup plus engagé dans les négociations diplomatiques essentielles", pense M. Indyk.
Plusieurs experts relèvent que la secrétaire d'Etat sortante a promu avec loyauté une politique étrangère pensée et orchestrée depuis la Maison-Blanche, lui laissant peu de marge de manœuvre.
"Hillary Clinton a fait un boulot fantastique en reconstruisant l'image de l'Amérique dans le monde et le secrétaire d'Etat Kerry pourra contribuer à façonner l'ordre mondial émergent voulu par le président", analyse encore l'ambassadeur Indyk.
La diplomatie de M. Obama tourne autour de la stratégie du "pivot", un rééquilibrage américain vers les pays émergents, surtout vers l'Asie.
Devant le Sénat, M. Kerry a prévenu que "la politique étrangère américaine ne se défini(ssait) pas seulement par les confrontations, les drones et les soldats".
Comme son homologue Chuck Hagel, nommé à la tête du Pentagone, M. Kerry ne goûte guère l'interventionnisme militaire américain à tout crin, comme ce fut le cas sous la présidence de George W. Bush.
Les deux hommes suivent la ligne Obama marquée par le désengagement. Les Etats-Unis se sont retirés d'Irak, s'apprêtent à le faire d'Afghanistan et refusent d'intervenir en Syrie ou au Mali.
Un responsable français à Washington se félicite, toutefois, du "niveau de connaissance que M. Kerry a de la situation au Mali" et assure qu'"il voudra travailler" avec Paris sur cette guerre.
Après avoir été blessé et décoré au Vietnam, M. Kerry était devenu un militant pacifiste, se faisant connaître en 1971 pour avoir lancé devant la commission des Affaires étrangères du Sénat : "Comment peut-on demander à un homme d'être le dernier à mourir pour une erreur?"
M. Kerry fera-t-il "un bon secrétaire d'Etat?", s'interroge l'expert Aaron David Miller : "C'est surtout une affaire de chance. Etre au bon endroit, au bon moment."
Les sénateurs américains convaincus par la prestation de Kerry
John Kerry s'est engagé à maintenir la pression sur l'Iran et à tenter de relancer le processus de paix au Proche-Orient jeudi lors de son audition devant la commission des Affaires étrangères du Sénat américain qui ne laisse guère de doute sur sa confirmation au poste de secrétaire d'Etat.
Le sénateur démocrate du Massachusetts a, notamment, insisté sur la nécessité pour les Etats-Unis d'assainir leurs finances publiques pour maintenir leur crédibilité sur la scène internationale, ce qui a séduit ses collègues républicains.
La commission des Affaires étrangères devrait se prononcer mardi au plus tard sur la nomination du successeur d'Hillary Clinton. Le vote en séance plénière interviendrait alors dans la foulée. Plusieurs sénateurs se sont dits certains de sa confirmation.
John Kerry, qui préside la commission des Affaires étrangères du Sénat depuis quatre ans, devrait être remplacé par le sénateur démocrate du New Jersey, Robert Menendez.
"La politique étrangère et la politique économique ne font qu'un", a martelé John Kerry durant ses trois heures et demie d'audition. "Il est urgent que nous montrions aux peuples du monde entier que nous pouvons gérer nos affaires de manière efficace et opportune."
"Pendant un moment, j'ai rêvé que vous aviez été nommé pour le poste de secrétaire au Trésor", a plaisanté Bob Corker, sénateur républicain du Tennessee.
Fils de dipmomate
Sur le dossier nucléaire iranien, où d'aucuns critiquaient sa position jugée trop molle, l'ancien candidat à la présidence contre George W. Bush en 2004 a réaffirmé privilégier avec le président Barack Obama la "solution diplomatique". "Mais personne ne doit se méprendre sur notre détermination à réduire cette menace nucléaire", a-t-il insisté.
Le sénateur s'est également dit prêt à s'employer à relancer les pourparlers de paix israélo-palestiniens, gelés depuis 2010.
"Nous devons essayer de trouver un moyen d'avancer et je continue à croire qu'il y a une possibilité. Mais je suis aussi convaincu que si nous n'y parvenons pas, la (...) possibilité d'une solution à deux Etats pourrait se refermer pour tout le monde et ce serait désastreux de mon point de vue."
Sur la Syrie, il a estimé que Bachar al Assad avait pris une série de jugements "inexcusables" et "répréhensibles" et qu'il ne resterait pas longtemps chef de l'Etat.
Né le 11 décembre 1943, John Kerry est âgé de 69 ans. Diplômé de sciences politiques à l'université de Yale, parlant français couramment, il est fils de diplomate et a fait depuis longtemps de la politique étrangère une spécialité.
Dans les années 1960, il s'est engagé dans la Navy et a combattu au Vietnam, où il a été décoré. De retour aux Etats-Unis, il est devenu l'un des militants les plus en vue du mouvement contre la guerre. Des attaques ciblées du camp républicain portant sur cette période de sa vie lui ont, en partie, coûté la Maison-Blanche lors de la présidentielle de 2004.
La carrière politique de cet avocat de formation a débuté par un échec lors d'une élection à la Chambre des représentants en 1972 mais il n'a plus quitté le Sénat depuis son élection à la Chambre haute en 1984.
Hillary Clinton laisse la porte ouverte à sa candidature en 2016
La secrétaire d'Etat américaine sortante Hillary Clinton laisse la porte ouverte à une éventuelle candidature à la présidentielle de 2016, dans un entretien commun exceptionnel avec le président Barack Obama diffusé dimanche soir par la chaîne CBS.
"Je suis encore secrétaire d'Etat, je suis, donc, en dehors de la politique et je n'ai même pas le droit d'entendre ces questions" sur la prochaine présidentielle américaine, a déclaré Mme Clinton dans l'émission 60 minutes, à quelques jours de lâcher les rênes du département d'Etat au profit de John Kerry.
Mais "le président et moi, nous nous préoccupons énormément de l'avenir de notre pays et je ne pense pas que, ni lui ni moi, nous puissions faire des prédictions sur ce qui va se passer demain ou l'année prochaine", a poursuivi Mme Clinton, aux côtés de M. Obama.
Dans cette interview à deux voix enregistrée à la Maison-Blanche, et dont CBS avait déjà diffusé des extraits vendredi, le président américain couvre aussi de louanges celle qu'il avait durement affrontée lors des primaires démocrates de 2008.
"Je voulais juste avoir la chance de dire merci publiquement parce que je crois que Hillary restera parmi les meilleurs secrétaires d'Etat que nous ayons eus", a déclaré le président des Etats-Unis. "Nous avons eu une belle collaboration ces quatre dernières années, elle va me manquer", a encore lancé M. Obama, répétant qu'il aurait aimé qu'elle reste à son poste pour son second mandat.
Mme Clinton, 65 ans, n'a pas donné d'indications claires sur ses futures intentions et le tout-Washington est convaincu de sa candidature à la présidentielle de novembre 2016. Cette as de la politique, au sommet de sa popularité et parfois adulée comme une célébrité, répète depuis des mois qu'elle veut "reprendre une vie privée" et dément, mollement, vouloir se relancer dans une course à la Maison-Blanche.
L'ancienne "première dame" du président Bill Clinton de 1993 à 2001 avait été battue de justesse par M. Obama au terme des primaires acharnées du parti démocrate en 2008. Leur réconciliation avait été soigneusement mise en scène avant la présidentielle de novembre 2008 et M. Obama lui avait, à la surprise générale, proposé de prendre la tête du département d'Etat.Le relation entre M. Obama et le couple Clinton façonne le camp démocrate depuis des années. Ennemis politiques hier avant de devenir des alliés, Mme Clinton et M. Obama n'en sont toutefois peut-être pas encore à une amitié désintéressée.
"Je considère Hillary comme une amie solide", a répondu le président Obama pour définir sa relation avec Mme Clinton, laquelle l'a qualifiée de "très chaleureuse, très étroite", sans nier de "profondes différences" entre eux.M. Obama quittera la Maison-Blanche à la fin de son second mandat le 20 janvier 2017 et tout adoubement d'un successeur devrait doper sa candidature, qu'il s'agisse de Mme Clinton ou du vice-président Joe Biden."Vous, les journalistes, vous êtes incorrigibles : j'ai prêté serment il y a quatre jours et vous me parlez des élections dans quatre ans", s'est amusé le président Obama, sans répondre à la question de 60 minutes.


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