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Les soldats français à Kidal, les américains engagent des drones
MALI, INTERVENTION MILITAIRE AU MALI
Publié dans Le Midi Libre le 31 - 01 - 2013

Les soldats français sont arrivés à Kidal, dernier bastion qui était encore aux mains des groupes terroristes. Le MNLA « interdit » le retour dans l'Azawad qui marche sur les pas de l'armée française. Des drones américains au Niger.
Les soldats français sont arrivés à Kidal, dernier bastion qui était encore aux mains des groupes terroristes. Le MNLA « interdit » le retour dans l'Azawad qui marche sur les pas de l'armée française. Des drones américains au Niger.
C'est le commencement de la fin de l'occupation
du Nord-Mali par les groupes terroristes.
Les villes occupées par ces
groupes tombent les unes après les autres. Les soldats
français sont arrivés dans la nuit de mardi à
mercredi sur l'aérodrome de Kidal. Des militaires
français ont pris position dans la nuit de mardi à
mercredi sur l'aéroport de Kidal, troisième grande
ville du nord du Mali, tombée en mars dernier aux
mains des terroristes, ont indiqué des sources concordantes.
« Un avion français s'est posé sur la
piste de l'aérodrome de Kidal. Ils (les militaires
français) ont pris position sur l'aérodrome. On voit
aussi des hélicoptères », a déclaré un responsable
de l'administration locale repris par les médias.
L'information a été confirmée par une source de
sécurité régionale: « Nous confirmons que des
appareils français sont sur la piste d'atterrissage
de Kidal, et des hélicoptères de protection dans le
ciel ». Un notable touareg de Kidal a témoigné
dans le même sens. « Les Français ont effectivement
pris position » sur la piste d'atterrissage de la
ville. Ce qui était la dernière ville important du
Nord-Mali encore aux mains des terroristes elle
aussi est tombée sans que les troupes françaises
aient à combattre. L'arrivée de soldats français à
Kidal, fief du groupe terroriste, Ançar Dine, intervient
après la reconquête, auxcôtés de l'armée
malienne et sans grande résistance, des deux plus
grandes villes du nord du Mali, Gao et
Tombouctou, qui étaient aux mains des terroristes.
L'avancée des soldats français, lancés à la reconquête
des villes occupées par les groupes terroristes,
n'a connu aucune résistance de la part de ces
groupes qui quittent les lieux abandonnant sur
place armes et bagages. Kidal, troisième centre
régional du nord du Mali, à 1.500 km de Bamako,
dans l'extrême Nord-Est malien, était le fief du
groupe terroriste Ançar Dine. Cette ville avait été
la première conquise par les rebelles touareg et les
groupes terroristes en mars 2012.
Le MNLA interdit à l'armée malienne de
s'approcher de Kidal
Les rebelles touareg du Mouvement national
de libération de l'Azawad (MNLA) avaient ensuite
été évincés de la région par leurs anciens alliés. En
début de semaine, le groupe rebelle touareg
MNLA avait affirmé que ses combattants avaient
pris le contrôle de Kidal. Ils affirment avoir désormais
le contrôle des villes de Kidal et Tessalit
situées dans le nord du Mali. Selon l'un de leurs
porte-paroles, les troupes françaises seraient bien
au courant de leurs mouvements. Le Mouvement
de libération de l'Azawad compte étendre sa zone
d'influence et interdit à l'armée malienne de s'approcher
de Kidal ou de tout autre territoire qu'il
occupe. « Les forces françaises sont certainement
au courant de tous les mouvements dans la région
» indique Attaye Ag Mohamed, membre du conseil
révolutionnaire du MNLA, repris par des médias.
Mossa Ag Attaher, chargé de communication du
CTEA, porte parole du MNLA, dans un communiqué,
daté du 28 janvier, « informe l'opinion
publique nationale et internationale que les villes
de Kidal, Tessalit, Léré, In Khalil, Anefis,
Tinzawatène, Tessit et Talatayt sont sous le contrôle
du Mouvement national pour la libération de
l'Azawad qui a décidé de reprendre en toute
urgence ces localités afin d'assurer la sécurité des
biens et plus particulièrement des personnes en
raison des graves dangers qui pèsent sur leurs vies
avec le retour dans l'Azawad de l'armée malienne
qui marchent sur les pas de l'armée française ».
Le texte souligne que le MNLA « a engagé sa
responsabilité pour la protection des civils contre
les exactions criminelles de l'armée malienne qui
s'est toujours distinguée par des massacres sur les
populations azawadiennes sans défense, comme
elle vient de le prouver encore une fois à la suite de
l'opération « Serval » menée sous le commandement
de l'armée française. Il indique que « depuis
le déclenchement des opérations militaires
françaises pour la conquête de l'Azawad au profit
des « autorités maliennes », plus de cent personnes
ont déjà fait les frais de représailles ethniques
: une chasse à l'homme visant les Touaregs, les
Peuhls, Sonrai et les Arabes est organisée par l'armée
malienne et ses milices dans l'Azawad. Selon
Mossa Ag Attaher, « le MNLA ne peut en aucun
cas accepter que le peuple de l'Azawad soit ainsi
livré à la vengeance malienne. A ce titre, le MNLA
engage sa responsabilité pleine et entière pour
sécuriser ses villes et protéger ses populations
contre une armée spécialisée dans le crime contre
les populations civiles de l'Azawad ». Le MNLA
explique sa position et affirme très clairement que
« le MNLA exprime à nouveau sa totale disponibilité
à travailler avec la France pour l'éradication
des groupes terroristes mais il faut bien comprendre
que le MNLA refuse catégoriquement la réinstallation
de l'armée malienne qui excelle dans le
crime contre nos civils. Aussi, afin de lever toute
équivoque sur ses intentions, le MNLA informe la
France et la Cedeao qu'il n'engage pas ses forces
dans des opérations militaires contre les forces
internationales mais uniquement dans la protection
des civils livrés à la vengeance de l'armée
malienne et les groupes terroristes. »
Des drones américains au Niger
Quelle sera la réponse de la France et du Mali
à cet « interdit » prononcé par le MNLA à la réinstallation
de l'armée malienne dans la région du
Kidal ? Et quelle sera également la position de
l'Algérie face à ce nouveau développement de la
situation au Nord-Mali. La région du Kidal est
proche des frontières algériennes. Il ne reste aux
groupes terroristes, pourchassés par les troupes
militaires franco-maliennes, que les zones montagneuses
du Kidal pour « échapper » à la traque qui
sera lancée contre eux par les soldats français et
maliens. De nouveaux développements sont
apparus également dans une autre région du Sahel.
Le Niger a en effet accepté le déploiement de
drones américains sur son territoire. Il s'agirait de
drones de surveillance pour recueillir davantage de
renseignements sur les activités des groupes
islamistes armés dans cette région. Des responsables
américains, qui s'exprimaient sous couvert de
l'anonymat, ont confirmé l'information parue dans
le quotidien New York Times. Près de 300 soldats
américains pourraient ainsi être déployés dans ce
pays voisin du Mali pour mettre en oeuvre ces
drones. Par ailleurs, des centaines de personnes
ont déjà fui Kidal vers des villages plus au Nord,
selon le Haut-commissariat aux réfugiés de l'Onu
(HCR), qui affirme que l'accès à la nourriture et
aux biens de première nécessité a été « sérieusement
affecté » par le conflit. A Tombouctou, au
lendemain de l'entrée des soldats français et
maliens, des centaines de personnes ont attaqué
des magasins accusant leurs propriétaires d'avoir
soutenu les terroristes qui s'étaient emparé du contrôle
du nord du pays, peu après le coup d'Etat militaire
de mars 2012. Face aux risques d'exactions et
de représailles, le Premier ministre français, Jean-
Marc Ayrault, a souhaité « le déploiement rapide
d'observateurs internationaux" pour veiller « au
respect des droits de l'Homme ».
La réconciliation nationale, après la
guerre
Sur le plan politique, à Bamako, on s'installe
déjà dans l'après-conquête du Nord. Les députés
maliens ont voté mardi à l'unanimité la mise en
place d'une « feuille de route » politique pour
l'après-guerre dans le nord du Mali, qui prévoit une
discussion avec certains groupes armés dans le
cadre de la réconciliation nationale. Le document
souligne que l'intervention militaire en cours
menée dans le nord du pays par l'armée malienne,
appuyée par l'armée française et plusieurs armées
o u e s t - a f r i c a i n e s ,
« permet d'envisager, à moyen terme, la libération
totale du territoire national ». Dans cette perspective,
le texte souligne la nécessité « d'entamer les
discussions avec les groupes armés qui ne mettent
en cause ni l'intégrité territoriale du pays, ni la
laïcité de l'Etat malien » et de mettre en place une
commission de réconciliation nationale. La feuille
de route rappelle qu'un accord conclu en 2012
entre le Mali et ses voisins d'Afrique de l'Ouest
après un coup d'Etat militaire ayant renversé le 22
mars 2012 le président Amadou Toumani Touré,
prévoyait que le gouvernement de transition en
place à Bamako rétablisse l'intégrité territoriale par
la reconquête du Nord et organise « des élections
générales, transparentes et crédibles ». Dans ce
contexte, le président malien par intérim,
Dioncounda Traoré, a déclaré mardi à Addis Abeba
qu'il espérait pouvoir appeler les Maliens aux
urnes avant le 31 juillet. « Je voudrais réitérer
notre engagement à conduire la transition en cours
au Mali avec un seul agenda : le recouvrement des
territoires occupés du Nord mais aussi et surtout le
retour du Mali à une situation constitutionnelle
normale », a assuré M. Traoré.
C'est le commencement de la fin de l'occupation
du Nord-Mali par les groupes terroristes.
Les villes occupées par ces
groupes tombent les unes après les autres. Les soldats
français sont arrivés dans la nuit de mardi à
mercredi sur l'aérodrome de Kidal. Des militaires
français ont pris position dans la nuit de mardi à
mercredi sur l'aéroport de Kidal, troisième grande
ville du nord du Mali, tombée en mars dernier aux
mains des terroristes, ont indiqué des sources concordantes.
« Un avion français s'est posé sur la
piste de l'aérodrome de Kidal. Ils (les militaires
français) ont pris position sur l'aérodrome. On voit
aussi des hélicoptères », a déclaré un responsable
de l'administration locale repris par les médias.
L'information a été confirmée par une source de
sécurité régionale: « Nous confirmons que des
appareils français sont sur la piste d'atterrissage
de Kidal, et des hélicoptères de protection dans le
ciel ». Un notable touareg de Kidal a témoigné
dans le même sens. « Les Français ont effectivement
pris position » sur la piste d'atterrissage de la
ville. Ce qui était la dernière ville important du
Nord-Mali encore aux mains des terroristes elle
aussi est tombée sans que les troupes françaises
aient à combattre. L'arrivée de soldats français à
Kidal, fief du groupe terroriste, Ançar Dine, intervient
après la reconquête, auxcôtés de l'armée
malienne et sans grande résistance, des deux plus
grandes villes du nord du Mali, Gao et
Tombouctou, qui étaient aux mains des terroristes.
L'avancée des soldats français, lancés à la reconquête
des villes occupées par les groupes terroristes,
n'a connu aucune résistance de la part de ces
groupes qui quittent les lieux abandonnant sur
place armes et bagages. Kidal, troisième centre
régional du nord du Mali, à 1.500 km de Bamako,
dans l'extrême Nord-Est malien, était le fief du
groupe terroriste Ançar Dine. Cette ville avait été
la première conquise par les rebelles touareg et les
groupes terroristes en mars 2012.
Le MNLA interdit à l'armée malienne de
s'approcher de Kidal
Les rebelles touareg du Mouvement national
de libération de l'Azawad (MNLA) avaient ensuite
été évincés de la région par leurs anciens alliés. En
début de semaine, le groupe rebelle touareg
MNLA avait affirmé que ses combattants avaient
pris le contrôle de Kidal. Ils affirment avoir désormais
le contrôle des villes de Kidal et Tessalit
situées dans le nord du Mali. Selon l'un de leurs
porte-paroles, les troupes françaises seraient bien
au courant de leurs mouvements. Le Mouvement
de libération de l'Azawad compte étendre sa zone
d'influence et interdit à l'armée malienne de s'approcher
de Kidal ou de tout autre territoire qu'il
occupe. « Les forces françaises sont certainement
au courant de tous les mouvements dans la région
» indique Attaye Ag Mohamed, membre du conseil
révolutionnaire du MNLA, repris par des médias.
Mossa Ag Attaher, chargé de communication du
CTEA, porte parole du MNLA, dans un communiqué,
daté du 28 janvier, « informe l'opinion
publique nationale et internationale que les villes
de Kidal, Tessalit, Léré, In Khalil, Anefis,
Tinzawatène, Tessit et Talatayt sont sous le contrôle
du Mouvement national pour la libération de
l'Azawad qui a décidé de reprendre en toute
urgence ces localités afin d'assurer la sécurité des
biens et plus particulièrement des personnes en
raison des graves dangers qui pèsent sur leurs vies
avec le retour dans l'Azawad de l'armée malienne
qui marchent sur les pas de l'armée française ».
Le texte souligne que le MNLA « a engagé sa
responsabilité pour la protection des civils contre
les exactions criminelles de l'armée malienne qui
s'est toujours distinguée par des massacres sur les
populations azawadiennes sans défense, comme
elle vient de le prouver encore une fois à la suite de
l'opération « Serval » menée sous le commandement
de l'armée française. Il indique que « depuis
le déclenchement des opérations militaires
françaises pour la conquête de l'Azawad au profit
des « autorités maliennes », plus de cent personnes
ont déjà fait les frais de représailles ethniques
: une chasse à l'homme visant les Touaregs, les
Peuhls, Sonrai et les Arabes est organisée par l'armée
malienne et ses milices dans l'Azawad. Selon
Mossa Ag Attaher, « le MNLA ne peut en aucun
cas accepter que le peuple de l'Azawad soit ainsi
livré à la vengeance malienne. A ce titre, le MNLA
engage sa responsabilité pleine et entière pour
sécuriser ses villes et protéger ses populations
contre une armée spécialisée dans le crime contre
les populations civiles de l'Azawad ». Le MNLA
explique sa position et affirme très clairement que
« le MNLA exprime à nouveau sa totale disponibilité
à travailler avec la France pour l'éradication
des groupes terroristes mais il faut bien comprendre
que le MNLA refuse catégoriquement la réinstallation
de l'armée malienne qui excelle dans le
crime contre nos civils. Aussi, afin de lever toute
équivoque sur ses intentions, le MNLA informe la
France et la Cedeao qu'il n'engage pas ses forces
dans des opérations militaires contre les forces
internationales mais uniquement dans la protection
des civils livrés à la vengeance de l'armée
malienne et les groupes terroristes. »
Des drones américains au Niger
Quelle sera la réponse de la France et du Mali
à cet « interdit » prononcé par le MNLA à la réinstallation
de l'armée malienne dans la région du
Kidal ? Et quelle sera également la position de
l'Algérie face à ce nouveau développement de la
situation au Nord-Mali. La région du Kidal est
proche des frontières algériennes. Il ne reste aux
groupes terroristes, pourchassés par les troupes
militaires franco-maliennes, que les zones montagneuses
du Kidal pour « échapper » à la traque qui
sera lancée contre eux par les soldats français et
maliens. De nouveaux développements sont
apparus également dans une autre région du Sahel.
Le Niger a en effet accepté le déploiement de
drones américains sur son territoire. Il s'agirait de
drones de surveillance pour recueillir davantage de
renseignements sur les activités des groupes
islamistes armés dans cette région. Des responsables
américains, qui s'exprimaient sous couvert de
l'anonymat, ont confirmé l'information parue dans
le quotidien New York Times. Près de 300 soldats
américains pourraient ainsi être déployés dans ce
pays voisin du Mali pour mettre en oeuvre ces
drones. Par ailleurs, des centaines de personnes
ont déjà fui Kidal vers des villages plus au Nord,
selon le Haut-commissariat aux réfugiés de l'Onu
(HCR), qui affirme que l'accès à la nourriture et
aux biens de première nécessité a été « sérieusement
affecté » par le conflit. A Tombouctou, au
lendemain de l'entrée des soldats français et
maliens, des centaines de personnes ont attaqué
des magasins accusant leurs propriétaires d'avoir
soutenu les terroristes qui s'étaient emparé du contrôle
du nord du pays, peu après le coup d'Etat militaire
de mars 2012. Face aux risques d'exactions et
de représailles, le Premier ministre français, Jean-
Marc Ayrault, a souhaité « le déploiement rapide
d'observateurs internationaux" pour veiller « au
respect des droits de l'Homme ».
La réconciliation nationale, après la
guerre
Sur le plan politique, à Bamako, on s'installe
déjà dans l'après-conquête du Nord. Les députés
maliens ont voté mardi à l'unanimité la mise en
place d'une « feuille de route » politique pour
l'après-guerre dans le nord du Mali, qui prévoit une
discussion avec certains groupes armés dans le
cadre de la réconciliation nationale. Le document
souligne que l'intervention militaire en cours
menée dans le nord du pays par l'armée malienne,
appuyée par l'armée française et plusieurs armées
o u e s t - a f r i c a i n e s ,
« permet d'envisager, à moyen terme, la libération
totale du territoire national ». Dans cette perspective,
le texte souligne la nécessité « d'entamer les
discussions avec les groupes armés qui ne mettent
en cause ni l'intégrité territoriale du pays, ni la
laïcité de l'Etat malien » et de mettre en place une
commission de réconciliation nationale. La feuille
de route rappelle qu'un accord conclu en 2012
entre le Mali et ses voisins d'Afrique de l'Ouest
après un coup d'Etat militaire ayant renversé le 22
mars 2012 le président Amadou Toumani Touré,
prévoyait que le gouvernement de transition en
place à Bamako rétablisse l'intégrité territoriale par
la reconquête du Nord et organise « des élections
générales, transparentes et crédibles ». Dans ce
contexte, le président malien par intérim,
Dioncounda Traoré, a déclaré mardi à Addis Abeba
qu'il espérait pouvoir appeler les Maliens aux
urnes avant le 31 juillet. « Je voudrais réitérer
notre engagement à conduire la transition en cours
au Mali avec un seul agenda : le recouvrement des
territoires occupés du Nord mais aussi et surtout le
retour du Mali à une situation constitutionnelle
normale », a assuré M. Traoré.


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