Les soldats français sont arrivés à Kidal, dernier bastion qui était encore aux mains des groupes terroristes. Le MNLA « interdit » le retour dans l'Azawad qui marche sur les pas de l'armée française. Des drones américains au Niger. Les soldats français sont arrivés à Kidal, dernier bastion qui était encore aux mains des groupes terroristes. Le MNLA « interdit » le retour dans l'Azawad qui marche sur les pas de l'armée française. Des drones américains au Niger. C'est le commencement de la fin de l'occupation du Nord-Mali par les groupes terroristes. Les villes occupées par ces groupes tombent les unes après les autres. Les soldats français sont arrivés dans la nuit de mardi à mercredi sur l'aérodrome de Kidal. Des militaires français ont pris position dans la nuit de mardi à mercredi sur l'aéroport de Kidal, troisième grande ville du nord du Mali, tombée en mars dernier aux mains des terroristes, ont indiqué des sources concordantes. « Un avion français s'est posé sur la piste de l'aérodrome de Kidal. Ils (les militaires français) ont pris position sur l'aérodrome. On voit aussi des hélicoptères », a déclaré un responsable de l'administration locale repris par les médias. L'information a été confirmée par une source de sécurité régionale: « Nous confirmons que des appareils français sont sur la piste d'atterrissage de Kidal, et des hélicoptères de protection dans le ciel ». Un notable touareg de Kidal a témoigné dans le même sens. « Les Français ont effectivement pris position » sur la piste d'atterrissage de la ville. Ce qui était la dernière ville important du Nord-Mali encore aux mains des terroristes elle aussi est tombée sans que les troupes françaises aient à combattre. L'arrivée de soldats français à Kidal, fief du groupe terroriste, Ançar Dine, intervient après la reconquête, auxcôtés de l'armée malienne et sans grande résistance, des deux plus grandes villes du nord du Mali, Gao et Tombouctou, qui étaient aux mains des terroristes. L'avancée des soldats français, lancés à la reconquête des villes occupées par les groupes terroristes, n'a connu aucune résistance de la part de ces groupes qui quittent les lieux abandonnant sur place armes et bagages. Kidal, troisième centre régional du nord du Mali, à 1.500 km de Bamako, dans l'extrême Nord-Est malien, était le fief du groupe terroriste Ançar Dine. Cette ville avait été la première conquise par les rebelles touareg et les groupes terroristes en mars 2012. Le MNLA interdit à l'armée malienne de s'approcher de Kidal Les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) avaient ensuite été évincés de la région par leurs anciens alliés. En début de semaine, le groupe rebelle touareg MNLA avait affirmé que ses combattants avaient pris le contrôle de Kidal. Ils affirment avoir désormais le contrôle des villes de Kidal et Tessalit situées dans le nord du Mali. Selon l'un de leurs porte-paroles, les troupes françaises seraient bien au courant de leurs mouvements. Le Mouvement de libération de l'Azawad compte étendre sa zone d'influence et interdit à l'armée malienne de s'approcher de Kidal ou de tout autre territoire qu'il occupe. « Les forces françaises sont certainement au courant de tous les mouvements dans la région » indique Attaye Ag Mohamed, membre du conseil révolutionnaire du MNLA, repris par des médias. Mossa Ag Attaher, chargé de communication du CTEA, porte parole du MNLA, dans un communiqué, daté du 28 janvier, « informe l'opinion publique nationale et internationale que les villes de Kidal, Tessalit, Léré, In Khalil, Anefis, Tinzawatène, Tessit et Talatayt sont sous le contrôle du Mouvement national pour la libération de l'Azawad qui a décidé de reprendre en toute urgence ces localités afin d'assurer la sécurité des biens et plus particulièrement des personnes en raison des graves dangers qui pèsent sur leurs vies avec le retour dans l'Azawad de l'armée malienne qui marchent sur les pas de l'armée française ». Le texte souligne que le MNLA « a engagé sa responsabilité pour la protection des civils contre les exactions criminelles de l'armée malienne qui s'est toujours distinguée par des massacres sur les populations azawadiennes sans défense, comme elle vient de le prouver encore une fois à la suite de l'opération « Serval » menée sous le commandement de l'armée française. Il indique que « depuis le déclenchement des opérations militaires françaises pour la conquête de l'Azawad au profit des « autorités maliennes », plus de cent personnes ont déjà fait les frais de représailles ethniques : une chasse à l'homme visant les Touaregs, les Peuhls, Sonrai et les Arabes est organisée par l'armée malienne et ses milices dans l'Azawad. Selon Mossa Ag Attaher, « le MNLA ne peut en aucun cas accepter que le peuple de l'Azawad soit ainsi livré à la vengeance malienne. A ce titre, le MNLA engage sa responsabilité pleine et entière pour sécuriser ses villes et protéger ses populations contre une armée spécialisée dans le crime contre les populations civiles de l'Azawad ». Le MNLA explique sa position et affirme très clairement que « le MNLA exprime à nouveau sa totale disponibilité à travailler avec la France pour l'éradication des groupes terroristes mais il faut bien comprendre que le MNLA refuse catégoriquement la réinstallation de l'armée malienne qui excelle dans le crime contre nos civils. Aussi, afin de lever toute équivoque sur ses intentions, le MNLA informe la France et la Cedeao qu'il n'engage pas ses forces dans des opérations militaires contre les forces internationales mais uniquement dans la protection des civils livrés à la vengeance de l'armée malienne et les groupes terroristes. » Des drones américains au Niger Quelle sera la réponse de la France et du Mali à cet « interdit » prononcé par le MNLA à la réinstallation de l'armée malienne dans la région du Kidal ? Et quelle sera également la position de l'Algérie face à ce nouveau développement de la situation au Nord-Mali. La région du Kidal est proche des frontières algériennes. Il ne reste aux groupes terroristes, pourchassés par les troupes militaires franco-maliennes, que les zones montagneuses du Kidal pour « échapper » à la traque qui sera lancée contre eux par les soldats français et maliens. De nouveaux développements sont apparus également dans une autre région du Sahel. Le Niger a en effet accepté le déploiement de drones américains sur son territoire. Il s'agirait de drones de surveillance pour recueillir davantage de renseignements sur les activités des groupes islamistes armés dans cette région. Des responsables américains, qui s'exprimaient sous couvert de l'anonymat, ont confirmé l'information parue dans le quotidien New York Times. Près de 300 soldats américains pourraient ainsi être déployés dans ce pays voisin du Mali pour mettre en oeuvre ces drones. Par ailleurs, des centaines de personnes ont déjà fui Kidal vers des villages plus au Nord, selon le Haut-commissariat aux réfugiés de l'Onu (HCR), qui affirme que l'accès à la nourriture et aux biens de première nécessité a été « sérieusement affecté » par le conflit. A Tombouctou, au lendemain de l'entrée des soldats français et maliens, des centaines de personnes ont attaqué des magasins accusant leurs propriétaires d'avoir soutenu les terroristes qui s'étaient emparé du contrôle du nord du pays, peu après le coup d'Etat militaire de mars 2012. Face aux risques d'exactions et de représailles, le Premier ministre français, Jean- Marc Ayrault, a souhaité « le déploiement rapide d'observateurs internationaux" pour veiller « au respect des droits de l'Homme ». La réconciliation nationale, après la guerre Sur le plan politique, à Bamako, on s'installe déjà dans l'après-conquête du Nord. Les députés maliens ont voté mardi à l'unanimité la mise en place d'une « feuille de route » politique pour l'après-guerre dans le nord du Mali, qui prévoit une discussion avec certains groupes armés dans le cadre de la réconciliation nationale. Le document souligne que l'intervention militaire en cours menée dans le nord du pays par l'armée malienne, appuyée par l'armée française et plusieurs armées o u e s t - a f r i c a i n e s , « permet d'envisager, à moyen terme, la libération totale du territoire national ». Dans cette perspective, le texte souligne la nécessité « d'entamer les discussions avec les groupes armés qui ne mettent en cause ni l'intégrité territoriale du pays, ni la laïcité de l'Etat malien » et de mettre en place une commission de réconciliation nationale. La feuille de route rappelle qu'un accord conclu en 2012 entre le Mali et ses voisins d'Afrique de l'Ouest après un coup d'Etat militaire ayant renversé le 22 mars 2012 le président Amadou Toumani Touré, prévoyait que le gouvernement de transition en place à Bamako rétablisse l'intégrité territoriale par la reconquête du Nord et organise « des élections générales, transparentes et crédibles ». Dans ce contexte, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a déclaré mardi à Addis Abeba qu'il espérait pouvoir appeler les Maliens aux urnes avant le 31 juillet. « Je voudrais réitérer notre engagement à conduire la transition en cours au Mali avec un seul agenda : le recouvrement des territoires occupés du Nord mais aussi et surtout le retour du Mali à une situation constitutionnelle normale », a assuré M. Traoré. C'est le commencement de la fin de l'occupation du Nord-Mali par les groupes terroristes. Les villes occupées par ces groupes tombent les unes après les autres. Les soldats français sont arrivés dans la nuit de mardi à mercredi sur l'aérodrome de Kidal. Des militaires français ont pris position dans la nuit de mardi à mercredi sur l'aéroport de Kidal, troisième grande ville du nord du Mali, tombée en mars dernier aux mains des terroristes, ont indiqué des sources concordantes. « Un avion français s'est posé sur la piste de l'aérodrome de Kidal. Ils (les militaires français) ont pris position sur l'aérodrome. On voit aussi des hélicoptères », a déclaré un responsable de l'administration locale repris par les médias. L'information a été confirmée par une source de sécurité régionale: « Nous confirmons que des appareils français sont sur la piste d'atterrissage de Kidal, et des hélicoptères de protection dans le ciel ». Un notable touareg de Kidal a témoigné dans le même sens. « Les Français ont effectivement pris position » sur la piste d'atterrissage de la ville. Ce qui était la dernière ville important du Nord-Mali encore aux mains des terroristes elle aussi est tombée sans que les troupes françaises aient à combattre. L'arrivée de soldats français à Kidal, fief du groupe terroriste, Ançar Dine, intervient après la reconquête, auxcôtés de l'armée malienne et sans grande résistance, des deux plus grandes villes du nord du Mali, Gao et Tombouctou, qui étaient aux mains des terroristes. L'avancée des soldats français, lancés à la reconquête des villes occupées par les groupes terroristes, n'a connu aucune résistance de la part de ces groupes qui quittent les lieux abandonnant sur place armes et bagages. Kidal, troisième centre régional du nord du Mali, à 1.500 km de Bamako, dans l'extrême Nord-Est malien, était le fief du groupe terroriste Ançar Dine. Cette ville avait été la première conquise par les rebelles touareg et les groupes terroristes en mars 2012. Le MNLA interdit à l'armée malienne de s'approcher de Kidal Les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) avaient ensuite été évincés de la région par leurs anciens alliés. En début de semaine, le groupe rebelle touareg MNLA avait affirmé que ses combattants avaient pris le contrôle de Kidal. Ils affirment avoir désormais le contrôle des villes de Kidal et Tessalit situées dans le nord du Mali. Selon l'un de leurs porte-paroles, les troupes françaises seraient bien au courant de leurs mouvements. Le Mouvement de libération de l'Azawad compte étendre sa zone d'influence et interdit à l'armée malienne de s'approcher de Kidal ou de tout autre territoire qu'il occupe. « Les forces françaises sont certainement au courant de tous les mouvements dans la région » indique Attaye Ag Mohamed, membre du conseil révolutionnaire du MNLA, repris par des médias. Mossa Ag Attaher, chargé de communication du CTEA, porte parole du MNLA, dans un communiqué, daté du 28 janvier, « informe l'opinion publique nationale et internationale que les villes de Kidal, Tessalit, Léré, In Khalil, Anefis, Tinzawatène, Tessit et Talatayt sont sous le contrôle du Mouvement national pour la libération de l'Azawad qui a décidé de reprendre en toute urgence ces localités afin d'assurer la sécurité des biens et plus particulièrement des personnes en raison des graves dangers qui pèsent sur leurs vies avec le retour dans l'Azawad de l'armée malienne qui marchent sur les pas de l'armée française ». Le texte souligne que le MNLA « a engagé sa responsabilité pour la protection des civils contre les exactions criminelles de l'armée malienne qui s'est toujours distinguée par des massacres sur les populations azawadiennes sans défense, comme elle vient de le prouver encore une fois à la suite de l'opération « Serval » menée sous le commandement de l'armée française. Il indique que « depuis le déclenchement des opérations militaires françaises pour la conquête de l'Azawad au profit des « autorités maliennes », plus de cent personnes ont déjà fait les frais de représailles ethniques : une chasse à l'homme visant les Touaregs, les Peuhls, Sonrai et les Arabes est organisée par l'armée malienne et ses milices dans l'Azawad. Selon Mossa Ag Attaher, « le MNLA ne peut en aucun cas accepter que le peuple de l'Azawad soit ainsi livré à la vengeance malienne. A ce titre, le MNLA engage sa responsabilité pleine et entière pour sécuriser ses villes et protéger ses populations contre une armée spécialisée dans le crime contre les populations civiles de l'Azawad ». Le MNLA explique sa position et affirme très clairement que « le MNLA exprime à nouveau sa totale disponibilité à travailler avec la France pour l'éradication des groupes terroristes mais il faut bien comprendre que le MNLA refuse catégoriquement la réinstallation de l'armée malienne qui excelle dans le crime contre nos civils. Aussi, afin de lever toute équivoque sur ses intentions, le MNLA informe la France et la Cedeao qu'il n'engage pas ses forces dans des opérations militaires contre les forces internationales mais uniquement dans la protection des civils livrés à la vengeance de l'armée malienne et les groupes terroristes. » Des drones américains au Niger Quelle sera la réponse de la France et du Mali à cet « interdit » prononcé par le MNLA à la réinstallation de l'armée malienne dans la région du Kidal ? Et quelle sera également la position de l'Algérie face à ce nouveau développement de la situation au Nord-Mali. La région du Kidal est proche des frontières algériennes. Il ne reste aux groupes terroristes, pourchassés par les troupes militaires franco-maliennes, que les zones montagneuses du Kidal pour « échapper » à la traque qui sera lancée contre eux par les soldats français et maliens. De nouveaux développements sont apparus également dans une autre région du Sahel. Le Niger a en effet accepté le déploiement de drones américains sur son territoire. Il s'agirait de drones de surveillance pour recueillir davantage de renseignements sur les activités des groupes islamistes armés dans cette région. Des responsables américains, qui s'exprimaient sous couvert de l'anonymat, ont confirmé l'information parue dans le quotidien New York Times. Près de 300 soldats américains pourraient ainsi être déployés dans ce pays voisin du Mali pour mettre en oeuvre ces drones. Par ailleurs, des centaines de personnes ont déjà fui Kidal vers des villages plus au Nord, selon le Haut-commissariat aux réfugiés de l'Onu (HCR), qui affirme que l'accès à la nourriture et aux biens de première nécessité a été « sérieusement affecté » par le conflit. A Tombouctou, au lendemain de l'entrée des soldats français et maliens, des centaines de personnes ont attaqué des magasins accusant leurs propriétaires d'avoir soutenu les terroristes qui s'étaient emparé du contrôle du nord du pays, peu après le coup d'Etat militaire de mars 2012. Face aux risques d'exactions et de représailles, le Premier ministre français, Jean- Marc Ayrault, a souhaité « le déploiement rapide d'observateurs internationaux" pour veiller « au respect des droits de l'Homme ». La réconciliation nationale, après la guerre Sur le plan politique, à Bamako, on s'installe déjà dans l'après-conquête du Nord. Les députés maliens ont voté mardi à l'unanimité la mise en place d'une « feuille de route » politique pour l'après-guerre dans le nord du Mali, qui prévoit une discussion avec certains groupes armés dans le cadre de la réconciliation nationale. Le document souligne que l'intervention militaire en cours menée dans le nord du pays par l'armée malienne, appuyée par l'armée française et plusieurs armées o u e s t - a f r i c a i n e s , « permet d'envisager, à moyen terme, la libération totale du territoire national ». Dans cette perspective, le texte souligne la nécessité « d'entamer les discussions avec les groupes armés qui ne mettent en cause ni l'intégrité territoriale du pays, ni la laïcité de l'Etat malien » et de mettre en place une commission de réconciliation nationale. La feuille de route rappelle qu'un accord conclu en 2012 entre le Mali et ses voisins d'Afrique de l'Ouest après un coup d'Etat militaire ayant renversé le 22 mars 2012 le président Amadou Toumani Touré, prévoyait que le gouvernement de transition en place à Bamako rétablisse l'intégrité territoriale par la reconquête du Nord et organise « des élections générales, transparentes et crédibles ». Dans ce contexte, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a déclaré mardi à Addis Abeba qu'il espérait pouvoir appeler les Maliens aux urnes avant le 31 juillet. « Je voudrais réitérer notre engagement à conduire la transition en cours au Mali avec un seul agenda : le recouvrement des territoires occupés du Nord mais aussi et surtout le retour du Mali à une situation constitutionnelle normale », a assuré M. Traoré.