Dans le cadre des conférences-débats initiées par le Centre d'études Diocésain d'Alger, une rencontre sera animée demain 7 février à partir de 18 h par Jim House autour du thème «Pour une histoire sociale et politique d'Alger à travers ses quartiers populaires, 1945-1962». Dans le cadre des conférences-débats initiées par le Centre d'études Diocésain d'Alger, une rencontre sera animée demain 7 février à partir de 18 h par Jim House autour du thème «Pour une histoire sociale et politique d'Alger à travers ses quartiers populaires, 1945-1962». Cette conférence présentera des recherches en cours pour une étude comparative de l'histoire sociale et politique d'Alger et de Casablanca durant les dernières décennies de l'époque coloniale, et se focalisera sur les quartiers populaires algérois, notamment les bidonvilles. Les bidonvilles constituent un lieu privilégié à partir duquel l'historien peut poser toute une série de questions sur la société coloniale et le déroulement du processus de décolonisation en situation urbaine. Par exemple, venus symboliser les migrations socio-économiques dès les années 1920, les bidonvilles du centre ainsi que de la banlieue algéroise montrent également l'impact considérable des migrations-refuges nées de la guerre de libération. Le début des années 50 voit l'émergence de différents points de vue sur les bidonvilles : ces quartiers peuvent symboliser ou bien un danger politique ou bien le signe des inégalités structurelles du système colonial. Les travaux sociologiques de l'époque montrent que chaque bidonville était différent, avec un profil démographique, sociologique et économique spécifique. Les différentes politiques de relogement visant les bidonvilles menées à partir de 1953 — beaucoup plus ambitieuses que les précédentes — illustrent, entre autres, les tensions au sein du projet réformiste et, notamment à partir de 1957, les tensions entre réformes et répression. De telles politiques ont radicalement changé le paysage urbain (cités HLM). Une lecture spatiale des manifestations urbaines de décembre 1960 incite à s'interroger sur certains regards sociologiques de l'époque qui considéraient les bidonvilles comme isolés du reste du tissu urbain, et à étudier les habitants des bidonvilles et des autres quartiers populaires autour comme des acteurs et actrices politiques à part entière. Utilisant à la fois une approche «d'en haut» et une approche «d'en bas», et avec quelques renvois aux cas casablancais et parisiens, cette conférence essayera de montrer que tout comme le colonialisme, la contestation du colonialisme s'inscrivait très clairement dans l'espace. Jim House est maître de conférences à l'Université de Leeds (Grande-Bretagne). Il est l'auteur, avec Neil MacMaster, de Paris 1961. Les Algériens, la terreur d'Etat, et la mémoire (Tallandier, Paris, 2008, Casbah Editions 2012, 1ère édition (en anglais) Oxford University Press, 2006). Les Glycines est un lieu pour connaître et promouvoir l'histoire et le patrimoine de l'Algérie ; un lieu du dialogue des cultures et des traditions religieuses. Ce lieu accueille et crée des passerelles entre chercheurs d'Algérie et de tous les pays dont les travaux portent sur l'Algérie et le Maghreb. Les Glycines dispose d'une importante bibliothèque spécialisée sur l'Algérie et le Maghreb, d'un centre d'apprentissage du dialectal algérien et du tamazight, d'un hébergement pour des chercheurs. Les Glycines organisent diverses conférences, dont les "conférences des chercheurs", ainsi que des activités pédagogiques et de formation à destination des étudiants. Fondée en 1967, il se veut un lieu d'étude et de connaissance du patrimoine et de l'histoire de l'Algérie ainsi qu'un lieu du dialogue des cultures. Il organise régulièrement des conférences sur des thématiques relatives à l'Algérie et au monde arabe et propose un enseignement de l'arabe algérien et des activités de formation en relation avec son fonds documentaire. Il accueille chaque année en résidence une centaine de chercheurs, doctorants et artistes. Cette conférence présentera des recherches en cours pour une étude comparative de l'histoire sociale et politique d'Alger et de Casablanca durant les dernières décennies de l'époque coloniale, et se focalisera sur les quartiers populaires algérois, notamment les bidonvilles. Les bidonvilles constituent un lieu privilégié à partir duquel l'historien peut poser toute une série de questions sur la société coloniale et le déroulement du processus de décolonisation en situation urbaine. Par exemple, venus symboliser les migrations socio-économiques dès les années 1920, les bidonvilles du centre ainsi que de la banlieue algéroise montrent également l'impact considérable des migrations-refuges nées de la guerre de libération. Le début des années 50 voit l'émergence de différents points de vue sur les bidonvilles : ces quartiers peuvent symboliser ou bien un danger politique ou bien le signe des inégalités structurelles du système colonial. Les travaux sociologiques de l'époque montrent que chaque bidonville était différent, avec un profil démographique, sociologique et économique spécifique. Les différentes politiques de relogement visant les bidonvilles menées à partir de 1953 — beaucoup plus ambitieuses que les précédentes — illustrent, entre autres, les tensions au sein du projet réformiste et, notamment à partir de 1957, les tensions entre réformes et répression. De telles politiques ont radicalement changé le paysage urbain (cités HLM). Une lecture spatiale des manifestations urbaines de décembre 1960 incite à s'interroger sur certains regards sociologiques de l'époque qui considéraient les bidonvilles comme isolés du reste du tissu urbain, et à étudier les habitants des bidonvilles et des autres quartiers populaires autour comme des acteurs et actrices politiques à part entière. Utilisant à la fois une approche «d'en haut» et une approche «d'en bas», et avec quelques renvois aux cas casablancais et parisiens, cette conférence essayera de montrer que tout comme le colonialisme, la contestation du colonialisme s'inscrivait très clairement dans l'espace. Jim House est maître de conférences à l'Université de Leeds (Grande-Bretagne). Il est l'auteur, avec Neil MacMaster, de Paris 1961. Les Algériens, la terreur d'Etat, et la mémoire (Tallandier, Paris, 2008, Casbah Editions 2012, 1ère édition (en anglais) Oxford University Press, 2006). Les Glycines est un lieu pour connaître et promouvoir l'histoire et le patrimoine de l'Algérie ; un lieu du dialogue des cultures et des traditions religieuses. Ce lieu accueille et crée des passerelles entre chercheurs d'Algérie et de tous les pays dont les travaux portent sur l'Algérie et le Maghreb. Les Glycines dispose d'une importante bibliothèque spécialisée sur l'Algérie et le Maghreb, d'un centre d'apprentissage du dialectal algérien et du tamazight, d'un hébergement pour des chercheurs. Les Glycines organisent diverses conférences, dont les "conférences des chercheurs", ainsi que des activités pédagogiques et de formation à destination des étudiants. Fondée en 1967, il se veut un lieu d'étude et de connaissance du patrimoine et de l'histoire de l'Algérie ainsi qu'un lieu du dialogue des cultures. Il organise régulièrement des conférences sur des thématiques relatives à l'Algérie et au monde arabe et propose un enseignement de l'arabe algérien et des activités de formation en relation avec son fonds documentaire. Il accueille chaque année en résidence une centaine de chercheurs, doctorants et artistes.