La majorité des observateurs donne Abderrezak Bouhara comme successeur d'Abdelaziz Belkhadem, désormais tombé en disgrâce auprès de ses propres militants. Au-delà de ce qui se dit sur les deux ailes du FLN, qui se disputent le contrôle du parti, et sur les modalités à mettre en oeuvre pour l'élection du nouveau secrétaire (devant intervenir sous peu), notons qu'on a rarement évoqué le fait que c'est le courant, dit barbefélène, (terme désignant les islamistes du vieux front) qui prend un coup avec le départ quasi certain de son chef attitré. L'intérêt de la candidature d'Abderrezak Bouhara réside justement dans le profil de l'homme. Cet ex-officier de l'Armée de libération nationale de 79 ans, outre, qu'il est compté parmi les amis de longue date du président de la République, est l'auteur des Viviers de la libération, ce qui fait de lui, un militant, un tantinet intellectuel. Sous la latitude FLN, c'est plutôt un cas rare. Son C.-V dépeint un homme au long cours, pétri dans le moule de la dure école militaire. On le retrouvera sous les drapeaux avec l'Armée nationale populaire où il parfairera sa formation, successivement à l'Ecole de Homs en Syrie, à l'Académie de guerre du Caire, puis à l'école d'Etat- Major de Paris. Après avoir été aide de camp du président Ben Bella en 1962, il occupera plusieurs fonctions militaires avant de prendre le commandement de la brigade algérienne dépêchée au canal de Suez lors de la guerre israélo-arabe de 1967. Bouhara exercera également des fonctions civiles et diplomatiques puisqu'il fut, tour à tour, ambassadeur à Hanoi, wali d'Alger, ministre de la Santé, puis membre du Conseil de la nation depuis janvier 2004. Abderrezak Bouhara est le produit de son temps, c'est-à-dire de cette période révolutionnaire qui a suivi la guerre de Libération. Sous Boumediene, il avait fait partie de la faction gauchiste du FLN à cette époque où le parti unique en tant qu'émanation de la nation, pouvait regrouper en son sein les civils et les militaires. Les clivages qui s'y exprimaient avaient partie liée essentiellement avec la division entre partisans du libéralisme et partisans du socialisme, même si les orientations idéologiquespubliquement proclamées pouvaient cacher d'obscurs intérêts. En tous les cas, ce que nous connaissons des événements d'octobre 88, fait référence justement à l'épilogue de cet affrontement larvé entre conservateurs et progressistes. Vint ensuite la décennie du terrorisme, où l'on allait assister à un brouillage des cartes. La dualité entre conservateurs et libéraux s'effacera ainsi subrepticement avant de muter en une dualité barbefélènes-progressistes qui elle-même semble ne rien signifier tant ces « progressistes » ont paru être complètement absorbés par le courant islamisant du vieux front. Les détracteurs d'Abdelaziz Belkhadem n'attaquent jamais ce dernier par rapport à l'idéologie qu'il incarne. Il n'est stigmatisé par le qualificatif de « barbefélène » que par la presse. Mais ses collègues militants au sein du parti lui reprochent d'avoir mêlé le FLN aux affaires et à l'argent sale ainsi que d'avoir exclu des militants sincères pour recruter des éléments politiquement analphabètes et étrangers au parti. On ne sait s'ils ont raison ou pas. Il n'empêche, le FLN, cuvée 2013 semble loin d'être traversé par des conflits entre courants, les batailles se livrent entre clans liés à des personnes. L'un serait pro-Benflis, l'autre pro- Belkhadem, et cet autre serait pro- Hamrouche... La majorité des observateurs donne Abderrezak Bouhara comme successeur d'Abdelaziz Belkhadem, désormais tombé en disgrâce auprès de ses propres militants. Au-delà de ce qui se dit sur les deux ailes du FLN, qui se disputent le contrôle du parti, et sur les modalités à mettre en oeuvre pour l'élection du nouveau secrétaire (devant intervenir sous peu), notons qu'on a rarement évoqué le fait que c'est le courant, dit barbefélène, (terme désignant les islamistes du vieux front) qui prend un coup avec le départ quasi certain de son chef attitré. L'intérêt de la candidature d'Abderrezak Bouhara réside justement dans le profil de l'homme. Cet ex-officier de l'Armée de libération nationale de 79 ans, outre, qu'il est compté parmi les amis de longue date du président de la République, est l'auteur des Viviers de la libération, ce qui fait de lui, un militant, un tantinet intellectuel. Sous la latitude FLN, c'est plutôt un cas rare. Son C.-V dépeint un homme au long cours, pétri dans le moule de la dure école militaire. On le retrouvera sous les drapeaux avec l'Armée nationale populaire où il parfairera sa formation, successivement à l'Ecole de Homs en Syrie, à l'Académie de guerre du Caire, puis à l'école d'Etat- Major de Paris. Après avoir été aide de camp du président Ben Bella en 1962, il occupera plusieurs fonctions militaires avant de prendre le commandement de la brigade algérienne dépêchée au canal de Suez lors de la guerre israélo-arabe de 1967. Bouhara exercera également des fonctions civiles et diplomatiques puisqu'il fut, tour à tour, ambassadeur à Hanoi, wali d'Alger, ministre de la Santé, puis membre du Conseil de la nation depuis janvier 2004. Abderrezak Bouhara est le produit de son temps, c'est-à-dire de cette période révolutionnaire qui a suivi la guerre de Libération. Sous Boumediene, il avait fait partie de la faction gauchiste du FLN à cette époque où le parti unique en tant qu'émanation de la nation, pouvait regrouper en son sein les civils et les militaires. Les clivages qui s'y exprimaient avaient partie liée essentiellement avec la division entre partisans du libéralisme et partisans du socialisme, même si les orientations idéologiquespubliquement proclamées pouvaient cacher d'obscurs intérêts. En tous les cas, ce que nous connaissons des événements d'octobre 88, fait référence justement à l'épilogue de cet affrontement larvé entre conservateurs et progressistes. Vint ensuite la décennie du terrorisme, où l'on allait assister à un brouillage des cartes. La dualité entre conservateurs et libéraux s'effacera ainsi subrepticement avant de muter en une dualité barbefélènes-progressistes qui elle-même semble ne rien signifier tant ces « progressistes » ont paru être complètement absorbés par le courant islamisant du vieux front. Les détracteurs d'Abdelaziz Belkhadem n'attaquent jamais ce dernier par rapport à l'idéologie qu'il incarne. Il n'est stigmatisé par le qualificatif de « barbefélène » que par la presse. Mais ses collègues militants au sein du parti lui reprochent d'avoir mêlé le FLN aux affaires et à l'argent sale ainsi que d'avoir exclu des militants sincères pour recruter des éléments politiquement analphabètes et étrangers au parti. On ne sait s'ils ont raison ou pas. Il n'empêche, le FLN, cuvée 2013 semble loin d'être traversé par des conflits entre courants, les batailles se livrent entre clans liés à des personnes. L'un serait pro-Benflis, l'autre pro- Belkhadem, et cet autre serait pro- Hamrouche...